Professional Documents
Culture Documents
DE LA
REASSURANCE VIE
- Zakaye DJIBO
Souscripteur Vie
- Jabbar SOUMAHORO
Actuaire
- Messan K. HUKPORTIE
Chef service vérification et statistiques
CICA-RE – B.P. 12410 – LOME (Togo) Tél. (228) 22 23 62 62 – Fax : (228) 22 61 35 94 – E-mail : cica-re@cica-re.com / Juin 2016 / Dakar
SOMMAIRE
-----------
INTRODUCTION
I- CONCEPTS DE BASE
I.1- INTRODUCTION
I.2- RAPPEL DES PRINCIPES D’UNE BONNE CODIFICATION COMPTABLE
I.3- COMPTABILISATION DE LA REASSURANCE
V- ANNEXES
2
INTRODUCTION
Le présent séminaire s’inscrit naturellement dans le cadre de cette politique d’assistance. Il porte
sur la pratique de la réassurance vie. Un thème d’une importance capitale pour les assureurs. En
effet la réassurance étant d’une manière générale l’assurance de l’assureur, elle permet à celui-ci
de pratiquer ses opérations dans la quiétude en diminuant l’aléa dans ses résultats techniques
d’exploitation, limitant ainsi son risque de perte.
Nous avons volontairement choisi de traiter uniquement « la réassurance vie » pour souligner ses
aspects spécifiques qui sont très souvent ignorés dans les ouvrages ou séminaires portant sur la
réassurance en générale.
Les concepts fondamentaux de base de la réassurance vie feront l’objet de la première partie de
notre intervention.
La deuxième partie est la composante principale du séminaire. Elle présente dans un premier
temps le traité de réassurance, document contractuel qui concrétise l’accord entre la compagnie
d’assurance vie et ses réassureurs. Ensuite elle décrit de façon pratique les tâches à accomplir par
le service de réassurance d’une compagnie d’assurance vie pour une gestion rationnelle de sa
réassurance. Nous mettrons un accent sur les types de comptabilisation et le plan de réassurance
d’une compagnie.
Pour mettre en pratique les différents concepts développés, la troisième partie du séminaire
porte sur des cas pratiques de confection de bordereaux et de comptes de réassurance.
3
I - CONCEPTS DE BASE
4
I.1 DEFINITION ET OBJET DE LA REASSURANCE
La réassurance consiste pour une compagnie d'assurance, dénommée la cédante, à transférer tout
ou partie des risques souscrits initialement pour son propre compte à une société de réassurance,
dénommée le cessionnaire.
L'objet de la réassurance est la diminution des aléas dans les résultats de la cédante, et la
limitation de son risque de perte car les événements prévus ne se réalisent pas toujours selon les
lois établies, et l'assureur reste donc exposé aux variations dues au hasard.
En plus de cet objet principal de la réassurance, d'autres motivations, non moins importantes,
justifient l'opération de réassurance :
- le financement des activités de la cédante : du fait des avances sur sinistre et des dépôts
constitués, la réassurance contribue à renforcer la trésorerie de la cédante ;
Concernant ce dernier point, à la CICA-RE nous avons tenu à mettre un accent particulier sur
l’assistance que nous apportons à nos cédantes. Cela va de la confection des dossiers d’agrément
de société d’assurance en création, à la mise à disposition des cédantes de logiciels vie, de l’audit
des provisions mathématiques, de la tarification médicale pour la sélection des risques, de l’aide
au lancement de nouveaux produits (établissement conditions générales, notes techniques et
tarifs), de la formation technico-commercial des cadres d’assurances.
5
I.2. LES DIFFERENTS TYPES DE REASSURANCE
Lorsqu’une compagnie d’assurance décide de se réassurer, elle a le choix entre deux types de
réassurance qui sont la réassurance proportionnelle et la réassurance non-proportionnelle.
a) la Quote-Part :
La totalité des affaires entrant dans le champ d'application de la réassurance est cédée par
l'assureur au réassureur selon la quote-part fixée (dit taux de cession) et dans la limite de
l’engagement maximum du réassureur défini. Le réassureur participe aux paiements des
capitaux garantis dans la même quotité en cas de réalisation des risques couverts.
b) l'Excédent de Plein :
Dans ce type de réassurance, la cédante définit un montant appelé « Plein de conservation » ou
« Rétention » qui correspond à son engagement sur chaque affaire. Tous les assurés dont les
capitaux garantis cumulés dépassent ce « Plein de conservation » sont cédés en Réassurance
pour la part du capital assuré dépassant ce plein. La part cédée en réassurance s'appelle
l'Excédent de Plein. L’engagement maximum du réassureur est en général égal à un multiple du
plein de conservation. La somme du plein de conservation et de l’engagement maximum du
réassureur donne le « Plein de souscription »
6
I.3 - LES FORMES DE CESSION DE PRIMES EN REASSURANCE-VIE
Cette forme de réassurance est la manière la plus simple de réaliser la division des risques (le
partage du sort) puisque tous les éléments du contrat (primes et prestations) sont partagés entre la
cédante et le réassureur y compris les frais généraux inclus dans les primes, lesquels frais font
l'objet d'un remboursement à l'assureur sous forme de commissions.
Exemple :
a) Un contrat Temporaire-Décès sur la tête d'un Assuré âgé de 45 ans, pour une durée de 10 ans.
Capital = 10 000 000. La prime annuelle est de 91 274 FCFA.
Ce contrat est frappé d'un sinistre en 8ème année du contrat, d'un montant à payer de
10 000 000 FCFA.
Avec le même contrat, couvert par un Excédent de Pleins aux caractéristiques suivantes :
. le plein de la conservation de l'Assureur est de 2000 000 CFA ;
. l’Excédent de Plein a une capacité de 10 pleins, soit 20 000 000.CFA
L'Excédent de Plein portera sur 8000 000 c'est-à-dire 10 000 000 de capital assuré moins
2000 000 de conservation qui rentre bien dans la limite de la couverture.
La prime annuelle cédée sera de :
7
8000 000
------------- x 91 274 = 73 019
10 000 000
2000 000
-------------- x 91 274 = 28 255
10 000 000
Le contrat est frappé d'un sinistre en 8ème année, d'un montant de 10 000 000.
b) Supposons le même contrat de capital 10.000.000 sur 10 ans, souscrit par l’assuré de 35 ans
en couverture de prêt bancaire et garantissant le solde restant dû. (taux d’intérêt du prêt 15%)
La Prime unique est de 467 351 FCFA
Ce contrat est frappé d'un sinistre en début de 8ème année du contrat. Le montant à payer égal
au solde restant dû à cette date est 4 654 073 FCFA
Avec le même contrat, couvert par un Excédent de Pleins aux caractéristiques suivantes :
. le plein de la conservation de l'Assureur est de 2000 000 CFA ;
. l’Excédent de Plein a une capacité de 10 pleins, soit 20 000 000.CFA
L'Excédent de Plein portera sur 8000 000 c'est-à-dire 10 000 000 de capital assuré moins
2000 000 de conservation qui rentre bien dans la limite de la couverture.
8000 000
------------- x 467 351 = 373 881 soit 80%
10 000 000
8
La prime unique conservée sera de :
2000 000
-------------- x 467 351 = 93 470 soit 20%
10 000 000
Le contrat est frappé d'un sinistre en début de 8ème année, d'un montant de 4 654 073 FCFA.
Remarques :
1) Les rapports entre la prime cédée en réassurance et la prime totale (80 %) et celui entre la
prime conservée par la cédante et la prime totale (20 %) s'appliquent au sinistre pour déterminer
la charge de sinistres supportée respectivement par le réassureur et la cédante.
Lorsque l’assuré décède, l’assureur paye les prestations prévues. Ce paiement met fin au contrat
et la provision mathématique constituée devient disponible. Tout se passe alors comme si la
charge réelle de sinistre pour l’assureur est égale à la différence entre le capital garanti et la
provision mathématique. Cette différence entre le capital initial assuré et la provision
mathématique du contrat au 31 décembre de l'exercice précédent l’année de réassurance est dite
« capital sous risque ».
L'engagement annuel du réassureur est égal au capital sous risque ainsi déterminé, diminué de la
conservation de l'assureur.
La prime cédée au réassureur est égale au capital sous risque cédé multiplié par le taux de prime
du tarif, correspondant à l'âge atteint par l'assuré en début d'année. La prime cédée est toujours
annuelle.
- L'avantage pour la cédante est de garder toute la gestion financière des provisions
mathématiques.
9
- La périodicité de la prime cédée n’est pas forcément identique à celle de la prime directe
. Durée : 5 ans
. Age de l'Assuré : 40 ans
. Capital assuré : 10 000 000
. Conservation : 5 000 000
10
I.3.2 - REASSURANCE NON PROPORTIONNELLE
Ici, les primes cédées ne seront pas calculées affaire par affaire. Elles seront calculées à partir
d’un taux de prime défini et fonction de la sinistralité moyenne observée sur le portefeuille
réassuré ou sur un portefeuille semblable, ou à partir du profil du portefeuille.
Dans la pratique il est indiqué un montant de prime dite prime provisionnelle et minimum que
l’assureur devra payer en une ou plusieurs tranches avant la fin de l’année de réassurance. En fin
d’année on procède à un ajustement en fonction du taux de prime (fixe ou variable).
L’ajustement consiste à appliquer le taux de prime à l’assiette de primes (définie au traité) des
affaires réassurées. Si le montant ainsi obtenu est supérieur à la prime provisionnelle, l’assureur
complète la prime provisionnelle déjà payée en cours d’année. Dans le cas contraire, la prime
provisionnelle reste acquise au réassureur.
Si en fin d’année l’assiette de prime avait été de 450 000 000 FCFA, il n’y aurait pas
d’ajustement à faire et les 50 000 000 FCFA déjà payés en cours d’année resteraient acquises au
réassureur.
Si en cours d’année, l’assuré d’un contrat temporaire décès de capital 45 000 000 FCFA
décède, le réassureur prendra en charge 35 000 000 FCFA et la cédante paiera 10 000 000 FCFA.
11
I.3.3 EXEMPLE DE COTATION D’UN TRAITE EXCEDENT DE SINISTRE PAR TETE
Elle consiste à calculer le taux de prime d’un traité, en partant du profil du portefeuille et des
caractéristiques du traité.
Elle est très utilisée en assurance vie pour la cotation des traités, quel que soit leur type et quelle
que soit la sinistralité observée sur le portefeuille de la cédante.
Déroulement de la méthode
On calcule :
Le capital moyen assuré par police
Le capital moyen réassuré d’après les bornes du traité (as if)
La prime de réassurance (par le taux de cession)
Le total des primes de réassurance.
Le taux pur du traité est alors donné par :
12
I.4 DIFFERENTS MODES DE CESSION DE RISQUE EN REASSURANCE
Les différents types de réassurance décrits ci-dessus peuvent se faire sous trois modes :
La compagnie d'assurance est obligée d'effectuer les cessions de toutes les affaires entrant dans
le champ d’application de la réassurance, et le réassureur est obligé de les accepter.
La compagnie d'assurance a le choix de céder des polices au réassureur de son choix, mais celui-
ci est obligé d'accepter cette cession dès le moment où elle rentre dans le champ d’application de
la réassurance. Ce mode de cession est rare en réassurance vie
La compagnie d'assurance et le réassureur ne sont pas liés par une obligation quelconque. La
compagnie d'assurance a la possibilité de proposer la cession au réassureur de son choix, et celui-
ci est libre d'accepter ou de refuser cette cession.
Ce mode de cession dit également « facultatif » est très courant en réassurance vie car les
cessions obligatoires sont toujours limitées.
Sans être véritablement un mode de cession, les cessions légales sont des cessions obligatoires
définies par une législation nationale ou sous-régionale et commandant aux compagnies de céder
obligatoirement des affaires à un ou plusieurs réassureurs bénéficiaires.
On distingue :
Ici, les cessions portent sur les primes originales émises par les compagnies concernées. Elles
font donc obligation à toutes ces compagnies de céder une partie de toutes les affaires souscrites
dans une branche donnée, à un réassureur défini. Elles sont au premier franc car elles portent
directement sur la totalité des primes à l’origine. Ainsi la prime cédée au réassureur indiqué,
pour chaque branche, sera simplement égale à une quote part de la prime totale émise dans cette
branche pour une période donnée.
Exemple : V o i r A r t . 2 6 - 2 - 2 d e l ’ a c c o r d p o r t a n t c r é a t i o n d e l a C I C A -
RE.
« chaque Etat Membre garantit qu’il sera offert à la Compagnie, à
compter de l’entrée en vigueur du présent accord :
13
- Par toutes les Compagnies étrangères opérant sur son
territoire, sous quelques formes que ce soit, 5% des primes
directes afférentes à toutes les branches, à l’exception de la
branche Automobile ; »
Ici, il est fait obligation aux compagnies concernées, de céder obligatoirement une part sur leurs
traités au réassureur indiqué. C’est le cas de la CICA-RE dans les pays membres. Suivant cette
disposition, toute compagnie d’assurance opérant dans un pays membre de la CICA-RE a
l’obligation de céder au moins 15% de part sur tous ses traités de réassurance à la CICA-RE.
Remarque : La domiciliation
La dernière modification apportée à l’Art 308 du Code CIMA, interdit aux compagnies de la zone de faire des
cessions en réassurance à l’étranger sur certaines branches dont la branche 20 (Vie, Décès). (L’Art. 804 énumère les
entreprises de réassurance habilitées à exercer dans les Etats Membres de la CIMA).
Cette décision prend effet le premier jour du mois suivant sa date de publication. (Décision du 08 avril 2016).
14
II- LE TRAITE DE REASSURANCE
15
II.1 PRESENTATION
Il porte sur les différentes modalités de l’échange d’affaires. Il est établi en deux exemplaires et
est signé par les deux parties, de même que toutes les modifications qui portent le nom d’avenant
au Traité.
Il est généralement conclu entre une Cédante et plusieurs Réassureurs et est établi par l’un des
Réassureurs appelé le Leader ou l’Apériteur.
Le Traité consiste à la manière d’une police collective en assurance directe, à disperser le risque
entre plusieurs Réassureurs, indépendants les uns des autres mais liés, chacun individuellement
sur le plan technique à la Cédante, par des clauses contractuelles identiques.
La mise en place d’un traité de réassurance nécessite avant tout de connaître les capacités des
différentes parties :
Le plein de souscription sera donc égal au plein de conservation, plus les capacités de
réassurance.
Dans la pratique, un Traité se compose de deux parties distinctes : d’une part les Conditions
Générales, et d’autre part les Conditions Particulières.
Les Conditions Générales sont formulées par articles, de même que les Conditions Particulières
qui peuvent figurer en annexe et dans ce cas, reprendre certains des numéros d’articles
mentionnés par les Conditions Générales.
16
II.2.1 - LES CONDITIONS GENERALES
Les Conditions Générales définissent le cadre général du Traité. Leur contenu indique les
obligations de chaque partie au contrat.
Parmi les obligations des parties, certaines sont de caractère si habituel que, même omises dans
le texte des Conditions Générales, elles sont considérées comme énoncées. Elles sont dites
Clauses de Style et sont au nombre de quatre :
- le partage du sort,
- le droit de regard,
Les autres éléments figurant dans les Conditions Générales sont décrits plus en détail dans les
Conditions Particulières : la nature des affaires entrant dans le champ d’application du Traité, le
type de Réassurance, l’effet du Traité etc….
C’est une question importante et délicate. Il semble au premier abord tout à fait normal que le
Réassureur et sa Cédante suivent, en tout point et en toutes circonstances le même sort. Mais on
s’aperçoit vite que ce n’est pas le cas en tout point dans la pratique.
1- La Prime
Si nous prenons l’exemple d’un Assureur qui se réassure en quote-part à 80%. Le coût de police
et les accessoires divers représentant 15% de chaque Prime totale hors taxes. La commission de
réassurance est de 20%. Que se passe-t-il en réalité ?
Soit 54,4% des primes totales hors taxes, pour faire face à 80% des sinistres.
17
Le rapport de couverture du Réassureur donne : 54,4 sur 80 soit 0,68.
-b) L’Assureur par contre retient 1-0,544 = 0,456 ou 45,6% des primes hors taxes pour payer
20% des sinistres et couvrir ses frais généraux, qui sont de l’ordre de 12% des cotisations totales.
Il lui reste ainsi 33,6% de primes pour 20% des sinistres, soit un rapport de couverture de 33,6
sur 20, soit 1,68.
Il n’y a donc pas, sur ce point des primes, partage intégral du sort entre l’Assureur et le
Réassureur.
2- Les Sinistres
Ici il y a bien partage de sort, et nul n’en doute. Le sinistre est reparti entre Assureur et
Réassureur proportionnellement à la rétention de l’un et à l’acceptation de l’autre.
Pour notre exemple ci-dessus, en cas d’un sinistre d’un montant S donné, l’Assureur prendra à sa
charge 20% et le Réassureur 80%.
En résumé, le réassureur suit la fortune de l’Assureur principalement en cas de sinistres sur les
affaires qui le concernent. Cependant, si l’Assureur a une très grande marge de manœuvre dans
sa façon de contrôler ou de régler les sinistres (par exemple), le Réassureur n’est pas engagé sur
les négligences répétées de l’Assureur, ou les libéralités dans le règlement des sinistres.
Le Réassureur s’engage en faisant très largement confiance à sa Cédante, en lui laissant toutes
les initiatives et en la suivant aveuglement.
Mais cela exige que de son côté la Cédante travaille en parfaite loyauté, et notamment qu’elle
accepte sans élever de difficultés que le Réassureur puisse examiner dans ses livres, la bonne
application du Traité et la bonne représentation des éléments chiffrés, correspondant aux risques
couverts, mais aussi, au niveau des relations entre l’Assureur et l’Assuré dans l’application
d’une tarification correcte et en cas de sinistre, la validité du montant versé. Ce droit de regard
est surtout dicté par le partage du sort du Réassureur.
II.2.1.3- ARBITRAGE
Le Traité de Réassurance est fondé sur la confiance et contracté entre gens d’une « même
famille ». Les uns comme les autres répugnent à exposer leurs différends au grand jour.
18
En conséquence, les clauses d’Arbitrage nécessaires, préconisent tout d’abord le règlement des
différends à l’amiable, par des compromis qui leur paraissent finalement plus avantageux que de
longs procès, et qu’ils sont seuls à connaître.
Un Réassureur qui perdrait un procès contre une Cédante perdrait du même coup la
considération des autres Cédantes du marché.
Par l’entente amiable, pas de bruit, pas de déshonneur. Dès lors que le différend n’est pas résolu
à l’amiable, les parties doivent cependant être départagées.
La spécificité du Traité de Réassurance, son internationalité, font que le jugement par les
tribunaux ordinaires se révèlerait trop délicat.
Dans de telle situation, la clause prévoit la formation d’un tribunal constitué de trois arbitres, un
représentant pour chaque partie, et un tiers nommé par les deux arbitres choisis par chaque
société. Ils doivent, en principe, avoir exercé une fonction de direction dans la profession.
Les délais de constitution du tribunal sont généralement fixés (2 ou 3 mois), ainsi que le lieu où
il siègera. Ce dernier point peut être important, en effet, le choix de la ville détermine la
réglementation du pays correspondant. La ville retenue est souvent celle où est domiciliée la
compagnie cédante.
Enfin il est recommandé aux arbitres de juger en toute équité, selon les usages plutôt qu’en droit
strict. Les parties s’engageant à exécuter la sentence sans faire appel.
L’interruption des relations pendant un certain délai (souvent 60 jours), notamment suite, à la
guerre, à un blocus, à la révolution, font jouer la clause, de même que l’édition d’un texte légal
entravant le fonctionnement normal du Traité.
Dès que les conditions sont réunies pour que la clause joue, et que le Traité est résilié, il est
généralement prévu un Retrait des affaires. La date de Retrait est fixée à la date de résiliation, ou
souvent pour simplification, au 31 décembre précédent celle-ci. Les conditions de Retrait
peuvent être identiques à celles prévues, en cas de Résiliation normale, dans les conditions
particulières.
19
II.2.2- LES CONDITIONS PARTICULIERES
Les Conditions Particulières précisent de manière détaillée les dispositions des Conditions
Générales.
Elles décrivent :
- l’effet du Traité,
20
II.2.2.2- L’ENGAGEMENT MAXIMUM ET LA RÉTENTION DE LA CÉDANTE
TP TNP
- L’Engagement Maximum correspond à la - La Portée correspond à la valeur supérieure
valeur supérieure du montant du capital du montant du sinistre pouvant être mis à la
assuré pouvant être mis à la charge du charge du Réassureur.
Réassureur.
- La Priorité ou Franchise représente le
- La Rétention ou Plein de conservation montant du sinistre restant à la charge de
représente le montant du capital assuré l’Assureur.
restant à la charge de l’Assureur
TP TNP
Toutes les modalités de calcul des primes de Toutes les modalités de calcul des primes de
Réassurance doivent être précisées pour Réassurance doivent être précisées :
chaque garantie:
- Primes Provisionnelles Minimum ou
- réassurance à la prime originale, non
- Taux de prime fixe ou variable
- réassurance à la prime de risque avec - Assiette de primes utilisée
tarif.
21
II.2.2.5- LES DOCUMENTS
TP TNP
- Le Traité doit spécifier les différents - Le Traité doit spécifier les différents
documents techniques ou comptables que la documents techniques ou comptables que la
Cédante doit transmettre au Réassureur : Cédante doit transmettre au Réassureur :
TP TNP
- Les modalités d’enregistrement des - Les enregistrements des écritures se font
écritures (comptabilisation par exercice de principalement par exercice de survenance
souscription, comptabilisation par exercice (comptabilisation par exercice de
comptable ou comptabilisation par exercice survenance). Les modalités de règlement des
de survenance) et de règlement des soldes soldes doivent être spécifiées dans le Traité.
doivent être spécifiées dans le Traité.
- Le compte courant est un compte
- La tenue d’un compte courant, à charge de d’ajustement annuel. Il est réglementé par ses
la Cédante est réglementée par sa périodicité, délais d’envoi, de vérification, de règlement
ses délais d’envoi, de vérification, de de solde, par l’indication des taux d’intérêt sur
règlement de solde, par l’indication des taux solde technique ou financier, et du tiers
d’intérêt sur solde technique ou financier, et éventuel.
du tiers éventuel.
- Les particularités liées aux appels au
- Les particularités liées aux appels au comptant ou aux paiements au comptant, pour
comptant, pour certains sinistres devront être certains sinistres, les paiements des primes
spécifiées. provisionnelles devront être spécifiées.
22
II.2.2.7- LES DÉPÔTS
L’Assureur est seul garant des intérêts de l’Assuré, mais se garantit en demandant au Réassureur
de déposer tout ou partie des Provisions, montant qui d’autre part figurera dans les comptes :
TP TNP
- provisions pour Sinistres à Payer - provisions pour Sinistres à Payer
Le Traité devra indiquer le type de dépôt (espèces, titres, ou autre) par nature de provision.
Dans le cas de dépôts espèces, la Cédante retient chez elle, ou se fait verser par le Réassureur, le
montant correspondant aux clauses conditionnant la représentation des réserves ou le dépôt de
garantie.
Comme le Réassureur placerait, s’il les conservait chez lui, les sommes ainsi rendues
indisponibles, il est juste que la Cédante lui serve un intérêt. Ce taux servi est appelé taux de
rémunération des dépôts. Il varie généralement entre 3,5 et 5%, rarement d’avantage, sauf si une
situation particulière permet au Réassureur d’exiger un effort de la Cédante sur ce point.
Les dépôts sont ajustables périodiquement (périodicité des comptes). Pratiquement, la Cédante
« libère » l’ancien dépôt, c’est-à-dire qu’elle crédite le Réassureur du montant du dépôt devenu
disponible ainsi que de l’intérêt généré par ce dépôt, et elle débite le Réassureur du montant du
nouveau dépôt à constituer.
Les modalités de calcul des provisions devront être indiquées dans le Traité.
Le dépôt représentatif des Sinistres en suspens, peut s’analyser comme un paiement d’avance,
par le Réassureur, des sinistres non réglés au jour de la constitution.
Il pourrait paraître logique qu’au fur et à mesure que la Cédante règle les sinistres, elle diminue
d’autant le dépôt. Dans ce cas, le dépôt peut s’analyser comme une avance du Réassureur à la
Cédante. Cette méthode est très rarement pratiquée. Par contre quelques Traités prévoient
formellement que la méthode ne sera pas employée et que le dépôt restera fixe pendant la
période prévue (périodicité des comptes). Dans la généralité des cas, le Traité ne dit rien sur cette
question mais cette dernière clause est considérée comme sous-entendue.
Il convient de souligner la différence de nature des dépôts au titre des risques en cours et de ceux
au titre des sinistres à payer.
Dans le premier cas, la Cédante a perçu la prime, elle doit au Réassureur et elle ne lui verse pas.
Dans le second cas, la Cédante n’a pas payé le sinistre, le Réassureur ne lui doit donc rien, et
cependant il lui verse le montant estimé du coût de ces sinistres.
23
Cette constitution des dépôts permet à la Cédante de couvrir ses engagements réglementés. En
effet la réglementation prévoit que les provisions techniques doivent être calculées sans
déduction des réassurances cédées. Le législateur, affectant d’ignorer la réassurance, a voulu que
l’Assureur direct demeure seul responsable de ses engagements envers les assurés.
La Cédante doit donc à tout moment disposer d’un actif correspondant à l’ensemble de ses
engagements réglementés (cas du Code CIMA : art. 335).
Les caractéristiques ci-dessus décrites sont communes aux deux types de Traité (Proportionnel et
Non Proportionnel).
Les Avances sur sinistres sont encore appelées Appels au comptant. Il peut se produire que face
à un sinistre important, la Cédante éprouve des difficultés de trésorerie pour le règlement des
sommes garanties. La Cédante peut, dans ce cas, demander à son Réassureur le versement d’une
avance. Les modalités de cette opération doivent être précisées (montant du sinistre pouvant
donner lieu à un appel au comptant).
Le Traité peut prévoir une restitution à la Cédante d’une partie des profits réalisés par le
Réassureur sur le Traité. Cette super-commission est appelée Participation Bénéficiaire (P.B.).
Le Traité devra fournir tous les éléments permettant d’établir un compte spécial, qui comportera
une partie Crédit ou figureront les primes et les libérations de provisions, et une partie Débit où
figureront les Sinistres, les Règlements, les Constitutions de provisions, ainsi que les Frais
Généraux du Réassureur et exprimés dans le Traité en pourcentage des primes. Si le report des
pertes est prévu (et effectif), il sera porté à la colonne Débit les pertes du même compte de
l’exercice précédent.
Le montant de la P.B. sera déterminé par application du taux prévu au Traité, sur le solde positif
obtenu précédemment.
Dans le cas d’un solde négatif, il constituera, si le Traité le prévoit, le nouveau Report de perte.
Une Provision Technique de Stabilité (PTS) peut également être prévue avant la détermination
de la P.B. pour contenir les pertes. La PTS est gérée et capitalisée par la Cédante à un taux défini
au Traité.
- 100% de ce solde sont prélevés sur la PTS et portés au crédit du compte courant
- En cas d’insuffisance de la PTS, le déficit non compensé sera reporté dans le
24
compte spécial suivant jusqu’à extinction totale.
Lorsque la PTS excède un certain pourcentage (défini au Traité) du montant des primes de
réassurance du compte spécial, cet excédent est immédiatement versé à la Cédante à titre de P.B.
A l’extinction des affaires du portefeuille, la PTS capitalisée sera, sur le compte suivant,
conservée à 100% par la Cédante.
La comptabilisation de la PTS apparaît au compte courant des réassureurs, soit au débit lorsque
le solde du compte spécial est bénéficiaire (au montant prélevé et versé dans la PTS), soit au
crédit par prélèvement sur la PTS à concurrence du montant capitalisé atteint, de la totalité du
solde déficitaire du compte spécial.
Le texte du Traité prévoit, en général, un délai de Résiliation de trois mois avant la fin de chaque
exercice de réassurance, la date de résiliation étant (sauf exception) fixée au 31 décembre à
minuit.
Dans la pratique, la société envoie une demande de Résiliation Provisoire avant le 30 septembre,
ce qui permet de se donner du temps pour négocier et pour arrêter la décision. Ensuite
l’éventuelle demande de Résiliation Définitive pourra être envoyée jusqu’à fin décembre. Ces
échanges se font par lettres recommandées avec accusé de réception, la date retenue étant celle
d’enregistrement par la poste de l’accusé réception.
En cas de retrait, le Traité doit préciser les modalités de retrait (mouvement de portefeuille
primes et sinistres).
Les affaires facultatives sont celles ne remplissant pas les conditions du Traité. Il s’agit
généralement des affaires à capitaux supérieurs au plein du Traité ou ne rentrant pas dans le
champs d’application du Traité. Le Traité prévoit que ces affaires peuvent être soumises au
Réassureur qui a la faculté de les accepter.
25
II.3 BORDEREAUX ET COMPTES DE REASSURANCE VIE
A- DEFINITION ET OBJET
Le Traité de Réassurance définit les critères de partage des affaires entre la Cédante et le
Réassureur. Il engendre dont des flux financiers permanents entre les deux parties. Le suivi de
ces mouvements financiers se fait à travers un tableau dressé périodiquement (périodicité définie
au Traité), appelé Compte de Réassurance.
Le Compte courant est établi par la Cédante mais toujours présenté vu par le Réassureur, c’est-
à-dire que celui-ci trouvera à la lecture du compte ce qu’il doit à la Cédante, par exemple les
sinistres à sa charge, dans une colonne « Débit » et inversement, ce que la Cédante lui doit, par
exemple les primes cédées, dans une colonne « Crédit ».
- une partie technique portant sur les éléments techniques des opérations d’assurance
(primes, commissions, sinistres payés)
- une partie financière portant sur les opérations purement financières (constitution des
dépôts divers, libération des dépôts, intérêts sur dépôts libérés, divers paiements).
Nous allons dans notre présentation, uniformiser les différents éléments du compte courant pour
tous les réassureurs et ressortir après une situation dite « Financière » individuelle pour chaque
réassureur.
Le Compte Courant d’une période donnée se présente sous la forme d’un tableau ayant en entête
les informations suivantes:
26
1- nature du traité (Ex. Traité EDP à la prime originale, à la prime de risque ; Traité quote
part etc…)
27
COMPTE DE CESSION EN REASSURANCE VIE
CEDANTE :
NATURE DU TRAITE :
PERIODE (1) : MONNAIE (2):
EXERCICE (2’) :
DESIGNATION DES OPERATIONS DEBIT CREDIT
PARTIE TECHNIQUE
Créditeur xxxxxxx
Solde Technique
Débiteur xxxxxxx
TOTAL
Créditeur xxxxxxx
Report solde technique
Débiteur xxxxxxx
Créditeur
Solde Technico-financier (9) xxxxxxx
Débiteur
xxxxxxx
N.B. Le compte courant est établi à 100% pour l’ensemble des réassureurs. Une copie de ce
compte est envoyée à chaque réassureur avec indication de sa part au bas du compte.
La part de chaque Réassureur du Traité dans le solde du Compte courant n’est autre qu’un
pourcentage (part du réassureur définie dans le Traité) du solde technico-financier.
28
C- DESCRIPTION DE CERTAINS POSTES DU COMPTE COURANT
(3) Les primes émises nettes : totalité des primes cédées sur les émissions de la période
d’annulations (toutes garanties confondues), nettes d'annulations ou
primes de risque émises s'il s'agit d'une réassurance à la
prime de risque ou primes définitives s’il s’agit d’un traité
Non Proportionnel.
(5) Sinistres payés : part des réassureurs dans les Sinistres (ou prestations
garanties) payés de la période.
(6) Réserves techniques : Réserves constituées sur les primes cédées et les sinistres.
constituées
Elles comprennent :
29
. les provisions mathématiques constituées dans les comptes
correspondant à la même période de l'exercice antérieur
(cas de réassurance proportionnelle à la prime originale).
Certains éléments supplémentaires peuvent figurer dans le compte courant en fonction des
dispositions du Traité de Réassurance :
Elle se présente également sous la forme d’un tableau et récapitule les différentes opérations
financières entre la Cédante et le Réassureur à une date donnée. Elle est particulière à chaque
réassureur. Elle peut être établie soit par la Cédante, soit par le Réassureur.
30
SITUATION FINANCIERE
AU –---------------------(a)
Réassureur ou Cédante:
Créditeur xxxxxxx
Report ancien solde (1)
Débiteur xxxxxxx
Créditeur xxxxxxx
Solde technico-financier (2)
(dernier compte courant) Débiteur xxxxxxx
(1) Report ancien solde : C'est le solde de la précédente situation financière. Il est
inscrit en faveur Cédante s’il est Débiteur et en faveur
Réassureur s’il est créditeur.
31
(2) Solde technico-financier : Part du réassureur dans le Solde technico-financier du
dernier compte courant actuel. Il est inscrit en faveur
Cédante s’il est Débiteur et en faveur Réassureur s’il est
créditeur.
(3) PMD échues : Les primes provisionnelles arrivées à échéance (cas des
traités Non Proportionnels) dans la période.
N.B.
Il est à noter que la situation financière peut porter sur plusieurs traités. Dans ce cas, l’ancien
solde à reporter sera unique mais les soldes technico-financiers seront par traité pour la période
des comptes.
32
II.4 LES DIFFERENTS TYPES DE COMPTABILISATION
Pour des raisons pédagogiques, nous avons décrit les opérations de réassurance comme elles sont
couramment pratiquées dans les compagnies d’assurance vie sans faire allusion aux notions de
mouvements de portefeuille et de types de comptabilisation des opérations de réassurance. Ce
qui correspond au cas d’une compagnie qui vient par exemple de commencer ses activités avec
un programme de réassurance inchangé et des réassureurs ayant maintenu une part constante
dans le programme.
Mais dans la pratique, les choses ne se passent pas toujours ainsi. En effet des modifications
portant sur des caractéristiques essentielles du traité (Rétention de la cédante, plein de
souscription) peuvent survenir au renouvellement. De même, des changements peuvent
intervenir dans la participation d’un ou plusieurs réassureurs de la cédante (retrait d’un
réassureur, modification de part, arrivée d’un nouveau réassureur etc…)
Ces modifications éventuelles, ajoutées au fait que la période de validité du traité de réassurance
et celle des polices originales réassurées, ne coïncident pas toujours, entraînent des difficultés
dans la comptabilisation de certaines opérations de réassurance :
- Que se passe-t-il en cas de retrait d’un réassureur alors que des sinistres en suspens
existent et des polices déjà cédées continuent à courir?
La réponse à ces différentes questions passe par la spécification du type de comptabilisation des
opérations de réassurance dans le Traité de Réassurance.
33
Un réassureur peut se retirer du programme de réassurance de la cédante au renouvellement. A la
date de la rupture des relations, il peut exister à la charge de la cédante des sinistres en suspens et
dans lesquels le réassureur devrait supporter sa part dans la limite prévue au traité. Avant son
retrait, le réassureur devrait donc rembourser sa part dans ces sinistres en suspens. Ce
remboursement est appelé sortie ou retrait de portefeuille sinistre pour ce réassureur partant.
En sens inverse, si un autre réassureur se substitue sous les mêmes conditions au réassureur
partant, il devra supporter les sinistres qui restaient à la charge de son prédécesseur. A cet effet il
recevra de la cédante la somme qui a été remboursée à celle-ci appelée entrée de portefeuille
sinistre pour le réassureur entrant.
En sens inverse, si un autre réassureur se substitue sous les mêmes conditions au réassureur
partant, il devra assurer la couverture des polices en cours à la date de son entrée. Pour cela, il
devra recevoir la part des primes pour risque en cours correspondant, appelée entrée de
portefeuille prime pour le réassureur entrant.
Pour une bonne compréhension des différentes méthodes citées ci-dessus, il faut distinguer les
situations pouvant se présenter lors du paiement d’un sinistre au cours d’un exercice donné.
Dans cette méthode, le règlement du sinistre est imputé au plan de réassurance de l’exercice
social de l’assureur. En d’autres termes, les sinistres réglés au cours d’un exercice N sont
imputés à ce même exercice N quelque soit la date d’émission des primes ou la date de
survenance des sinistres. Le réassureur qui rentre au premier janvier de l’exercice N, reçoit une
entrée de portefeuille prime et une entrée de portefeuille sinistre.
Pour comprendre les mouvements de portefeuille qui résultent de cette méthode, il faut noter
qu’il y a trois situations possibles :
1- La prime est émise dans l’année N, le sinistre est survenu dans l’année N et le
règlement a lieu dans l’exercice N :
Dans ce cas, il n’y a pas de problème. Le réassureur entré au 1er janvier de l’année N, paiera
automatiquement le sinistre car il a reçu la prime correspondante.
2- La prime est émise avant l’année N (pour une période de couverture au-delà du 1er
janvier de l’année N), le sinistre est survenu dans l’année N et est réglé dans l’année
N:
34
Dans ce cas, un problème se pose. Le réassureur entré au 1er janvier de l’année N paiera le
sinistre alors qu’il n’était pas présent au moment de l’émission de la prime. Pour lui
permettre de payer le sinistre, il faut lui transférer la responsabilité de l’ensemble des polices
en cours au 1er janvier de l’exercice N en versant une entrée de portefeuille prime.
Dans cette méthode, le règlement du sinistre est imputé au plan de réassurance de la prime
d’émission. Autrement dit, les sinistres ayant touché une police émise au cours de l’exercice N
sont imputés à l’exercice N quelque soit leur date de survenance et leur date de paiement.
Ici aucun problème ne se pose. Le réassureur qui a reçu la prime, paie le sinistre. Le réassureur
entré au 1er janvier de l’année N, n’est concerné ni par les sinistres antérieurs, ni par les sinistres
survenus sur des polices émises avant le 1er janvier de l’année N. Il n’y a pas de mouvement de
portefeuille.
Dans cette méthode, le règlement du sinistre est imputé au plan de réassurance de l’année social
de survenance du sinistre. Ce qui signifie que les sinistres sont rattachés à l’exercice au cours
duquel ils sont survenus, quelque soit leur date de règlement et quelque soit l’exercice
d’émission de la prime. Le réassureur qui rentre au premier janvier de l’exercice N, reçoit une
entrée de portefeuille prime mais pas d’entrée de portefeuille sinistre.
Pour comprendre les mouvements de portefeuille qui résultent de cette méthode, il faut noter
qu’il y a deux situations possibles :
1- La prime est émise dans l’année N, le sinistre est survenu dans l’année N et le
règlement a lieu dans l’exercice N :
Dans ce cas, il n’y a pas de problème. Le réassureur entré au 1er janvier de l’année N, paiera
automatiquement le sinistre car il a reçu la prime correspondante.
2- La prime est émise avant l’année N (pour une période de couverture au-delà du 1er
janvier de l’année N), le sinistre est survenu dans l’année N et est réglé dans l’année
N ou après:
Dans ce cas, un problème se pose. Le sinistre est imputé au réassureur entré au 1 er janvier de
l’année N alors qu’il n’était pas présent au moment de l’émission de la prime. Pour lui
permettre de payer le sinistre, il faut lui transférer la responsabilité de l’ensemble des
polices en cours au 1er janvier de l’exercice N en versant une entrée de portefeuille prime.
Les traités habituellement comptabilisés par exercice de survenance sont les traités non-
proportionnels. Ici l’entrée de portefeuille prime est comptabilisée dans l’assiette de primes
de l’exercice qui est constituées des primes acquises de l’exercice.
35
Observations :
1- A la lecture des documents contractuels du Traité, nous pouvons nous référer au schéma
suivant pour connaître le type de comptabilisation même s’il n’est pas spécifié dans le traité :
ENREGISTREMENT
Y-a-t-il un retrait de PAR EXERCICE
portefeuille OUI COMPTABLE
sinistre ? (TYPE I)
NON
ENREGISTREMENT
Y-a-t-il un retrait PAR EXERCICE DE
de portefeuille OUI SURVENANCE
primes ? (TYPE III)
ENREGISTREMENT
PAR EXERCICE DE
NON SOUSCRIPTION
(TYPE II)
36
COMPTE DE CESSION EN REASSURANCE VIE
CEDANTE :
NATURE DU TRAITE : PERIODE : MONNAIE :
EXERCICE :
DESIGNATION DES OPERATIONS DEBIT CREDIT
Entrée portefeuille primes (1) xxxxxxx
Entrée portefeuille sinistres (2) xxxxxxx
PARTIE TECHNIQUE
Créditeur xxxxxxx
Report solde technique
Débiteur xxxxxxx
N.B. - Pour l’enregistrement par exercice de souscription, les lignes (1), (2), ( 6) et (7) ne
seront jamais renseignées.
- Pour l’enregistrement par exercice de survenance, les lignes (2) et (7) ne seront jamais
renseignées.
37
II.5 EXEMPLES DE TRAITES DE REASSURANCE VIE
Les Conditions Générales des Traités Proportionnels sont identiques. Seules les conditions
particulières diffèrent d’un Traité à un autre. Il en est de même des Traités Non Proportionnels.
Les exemples de Traités ci-dessous présentés comporteront pour chaque type de Traité des
Conditions Générales communes et des Conditions Particulières par nature de Traité.
(Voir Annexes)
38
II.6 LE PLAN DE REASSURANCE
Exemples
PLAN DE REASSURANCE
39
III- CAS PRATIQUES CONFECTION BORDEREAUX ET
COMPTES DE CESSION EN REASSURANCE VIE
40
III-1 CONFECTION BORDEREAUX COMPTES ET SITUATIONS FINANCIERES
L’objectif de cette partie est de mettre en pratique les différents concepts développés pendant le
séminaire.
Pour chaque Traité proportionnel décrit dans la partie II, nous allons suivre la réassurance de
notre compagnie d’assurance vie ABC pendant ses premières années d’activités à partir des
éléments de production de ABC joints en annexe.
Pour les Traités Non Proportionnels, nous allons pratiquer la réassurance de notre compagnie
ABC qui est protégée par le traité Excédent de sinistre par tête.
Cas 1 : à taux de prime fixe,
Cas 2 : à taux de prime variable
41
IV. COMPTABILISATION DES ECRITURES DE REASSURANCE
42
IV-1 INTRODUCTION GENERALE
Les compagnies d’assurances, comme toutes les sociétés, établissent des comptes sociaux et des
comptes consolidés. La tenue des comptes sociaux ne relève pas du Plan comptable général mais
d’un plan comptable particulier édicté par les articles 422 et 422-1 du Code CIMA. Les règles
applicables à la consolidation et à la combinaison des comptes sont précisées par le Règlement
Particulier N°002 /CIMA/PC MA/VE/SG/08 du 02 Avril 2008.
Les entreprises doivent établir à la fin de chaque exercice comptable les états de synthèse aptes à
donner une image fidèle de leur patrimoine, de leur situation financière et de leurs résultats.
La représentation d’une image fidèle repose nécessairement sur un certain nombre de
conventions de base constitutives d’un langage commun appelées principes comptables
fondamentaux.
Les principes comptables fondamentaux sont au nombre de sept :
• Le principe de continuité de l’exploitation
• Le principe de permanence des méthodes
• Le principe du coût historique
• Le principe de spécialisation ou de séparation des exercices
• Le principe de prudence
• Le principe de clarté
• Le principe d'importance significative
COMPTES DE BILAN
ACTIF PASSIF
263 – Créances pour valeurs ou espèces 18 – Dettes pour valeurs et espèces remises
déposées chez les cédantes en par les cessionnaires C
représentation des engagements
techniques A
400 Comptes courants des cessionnaires 400 Comptes courants des cessionnaires
et rétrocessionnaires C et rétrocessionnaires C
404 Comptes courants des cédants et 404 Comptes courants des cédants et
rétrocédants A rétrocédants A
409 Provision pour dépréciation des comptes de
réassureurs, cédants A-C
REMARQUES :
- Type d’opération C : cession ou rétrocession
A : acceptation
- les comptes indiqués sont précédés de leur numéro selon le Plan Comptable du code
CIMA.
44
COMPTE D’EXPLOITATION GENERALE
DEBIT CREDIT
Brut Cession Net Brut Cession Net
65 751
Commission commissions commission
s 6571 s et
Commissions participation
acceptations s reçues des
vie réassureurs
Frais financiers Produits financiers
6710 – Intérêts versés aux réassureurs sur 7761 – Intérêts des dépôts espèces
leurs dépôts espèces C effectués chez les cédantes A
La codification ou le paramétrage des comptes comptables répond aux objectifs d’analyse déjà
préétablis. Les exigences en matière de détails et les états spécifiques d’analyse à fournir dans le
cadre du contrôle des assurances doivent être pris en compte lors de la définition de la
codification et du paramétrage des comptes.
Dans la codification ou le paramétrage comptable, on distingue deux parties, la racine du compte
et les clés d’analyses.
Exemple : Dans l’article 401 du code CIMA il est stipulé que : « Leur comptabilité doit
notamment fait apparaître par exercice et pour chacune des catégories indiquées à l’article
411, les éléments suivants de leurs affaires brutes de cessions et de leurs affaires cédées :
primes, sinistres, commissions, provisions ». Ceci voudrait dire qu’il faut prévoir chaque
compte de prime, sinistre, commission et provisions, les clés d’analyses qui sont l’exercice et la
catégorie. Pour la prime assurance sur la vie humaine grande branche 2011, on pourrait avoir le
paramétrage suivant :
- Racine Principale 701 Primes affaires VIE en direct
- Racine du compte 7010 Primes périodiques émises ;
- Première clé : l’exercice = 2011 ;
- Deuxième clé : la catégorie Assurance vie grande branche = 100.
45
IV-3 COMPTABILISATION DE LA REASSURANCE
Les informations doivent provenir des sources fiables et doivent avoir des pièces justificatives, à
ce sujet, le circuit des informations de réassurance à enregistrer, doit être clairement défini dans
la procédure de comptabilisation de la réassurance. L’article 408 du code CIMA stipule que :
« les entreprises doivent être à même d’apporter la justification de toutes les écritures comptables
».
La procédure permet d’assurer la fiabilité des informations et de remonter aux sources pour leur
justification.
46
Exemple de circuit d’informations comptables de réassurance :
Bordereau de
Production
Bordereau de
Sinistres
Service Réassurance
Bordereau de cession
PMD Etablissements des comptes
Bordereau des facultatives
Bord Facultatives
47
STRUCTURE INFORMATISEE
Service Réassurance
Bordereau de cession
Comptes de cession
Bord Facultatives PMD Etablissements des comptes
Règlement effectué
Bordereau des facultatives Règlement effectué
ou reçu
Comptes de cession
PMD
Bord Facultatives
TRESORERIE
REASSUREURS COMPTABILITE BANQUES
Enregistrement Comptable
48
Exemple de comptabilisation
49
50
51
V - ANNEXES
1- Fiche de transmission affaire facultative
2- Fiche de cession affaire facultative
3- Exemples de Traités de Réassurance Vie
4- Modèles de bordereaux de cession en réassurance (Primes et sinistres)
5- Formulaire compte de cession (Traités proportionnels et Traités Non proportionnels)
6- Formulaire Situation Financière
7- Enoncé des cas pratiques
52
ANNEXE 1 : FICHE DE TRANSMISSION AFFAIRE FACULTATIVE.
53
ANNEXE 2 : FICHE DE CESSION AFFAIRE FACULTATIVE.
54
ANNEXE 3 : EXEMPLES DE TRAITES DE REASSURANCE VIE.
55
- LES TRAITES PROPORTIONNELS
Les Conditions Générales sont les mêmes et seules les Conditions Particulières diffèrent.
56
-
CONDITIONS GENERALES
AU
Conclu entre
-ABC
ET
ARTICLE 1er
Le présent traité a pour objet la réassurance des affaires souscrites par la Cédante et définies aux
Conditions Particulières.
Le Réassureur s'engage à accepter les réassurances qui lui seront ainsi faites dans les limites
fixées aux Conditions Particulières.
La Cédante aura la possibilité de proposer au Réassureur des parts facultatives pour les montants
excédant ces limites.
Ces cessions facultatives feront l'objet d'une acceptation spéciale dont les conditions seront
fixées d'un commun accord.
ARTICLE 2
La Cédante donnera avis au Réassureur des contrats cédés au moyen des documents prévus aux
Conditions Particulières.
Pour chacun des contrats réassurés, la responsabilité du Réassureur prendra effet en même temps
que celle de la Cédante.
Les documents d'avis porteront chacun un numéro d'ordre devant constituer une série
ininterrompue, de façon que, si l'un d'eux s'égarait, le Réassureur puisse, à la réception du
suivant, prévenir immédiatement la Cédante qui lui en adressera alors un duplicata.
ARTICLE 3
57
Le Réassureur recevra de la Cédante les primes afférentes aux risques réassurés, déterminées aux
Conditions Particulières.
En cas de non paiement d'une prime ou d'une fraction de prime d'un contrat réassuré, le
Réassureur remboursera à la Cédante la prime ou la portion de prime de réassurance
correspondante, sous déduction des commissions y afférentes.
ARTICLE 4
ARTICLE 5
Le Réassureur sera tenu de participer, en fonction de son engagement, à tous les paiements faits
par la Cédante à l'occasion des contrats réassurés.
Le Réassureur partagera le sort de la Cédante pour tout ce qui a trait aux affaires réassurées.
C'est ainsi que, si la Cédante recouvrait tout ou partie des sommes déjà versées auxquelles le
Réassureur aurait participé, elle rembourserait au Réassureur sa quote-part dans les
recouvrements. Le Réassureur participera également à l'escompte éventuellement prélevé par la
Cédante dans le cas d'un paiement anticipé.
ARTICLE 6
Les opérations relatives à la présente convention feront l'objet de comptes courants établis par la
Cédante dans les conditions stipulées aux Conditions Particulières.
Les soldes devront être payés par la partie débitrice dans les 15 jours qui suivront l'expiration du
délai de vérification du compte. Tout retard non justifié dans le règlement d'un solde portera
intérêt selon le taux indiqué aux Conditions Particulières.
A l'appui de ces comptes, la Cédante, fournira au Réassureur des bordereaux donnant, contrat par
contrat, le détail des écritures figurant dans lesdits comptes.
ARTICLE 7
Les provisions techniques seront déterminées par la Cédante, d'après ses méthodes, et leur
représentation s'effectuera suivant les règles précisées aux Conditions Particulières.
A la fin de chaque exercice, la Cédante donnera avis au Réassureur de la valeur des provisions
techniques ventilées par nature (provisions mathématiques, risques en cours, provisions pour
sinistres à payer...)
58
ARTICLE 8
ARTICLE 9
Le Réassureur est autorisé à toute époque et jusqu'à l'expiration du portefeuille réassuré, à faire
prendre connaissance, par un mandataire qualifié, au siège de la Cédante, de tous les documents,
dossiers et registres concernant les affaires entrant dans le cadre du présent traité.
ARTICLE 10
Tous les litiges auxquels la présente convention peut donner lieu pour sa validité, son
interprétation, son exécution ou sa résiliation, sont résolus par un Tribunal Arbitral composé de
trois arbitres.
Chaque partie désigne son arbitre et, avant toute discussion au fond, ces deux arbitres choisissent
le troisième qui assume les fonctions de Président du Tribunal Arbitral.
A défaut par l'une des parties de désigner son arbitre, dans un délai de quatre semaines à compter
de la mise en demeure effectuée par l'autre partie, par lettre recommandée avec accusé de
réception, ou par les arbitres des parties de nommer dans le même délai le troisième arbitre, il y
est procédé par le Président du Tribunal compétent pour la partie défenderesse.
En cas de refus d'accepter sa mission, de déport, de décès ou d'empêchement de l'un des arbitres,
il est dans les quatre semaines du jour où les parties en auront eu connaissance pourvu à son
remplacement selon la même procédure qui avait permis de le désigner. A défaut de nouvelle
désignation dans le délai imparti, il y est procédé par le Président du Tribunal compétent pour la
partie défenderesse.
Le délai pour statuer sera toutefois en ce cas prolongé d'une durée égale à celui qui s'est écoulé
entre le jour où les parties ont connaissance du fait susvisé et celui où le nouvel arbitre est
désigné.
Les arbitres doivent nécessairement être ou avoir été Membres de la Direction de Société
d'Assurance ou de Réassurance.
En aucun cas, ils ne peuvent être intéressés au litige soumis à leur arbitrage.
L'arbitrage a lieu au Siège Social de la partie défenderesse. La langue utilisée, faute par les
arbitres d'en décider autrement, est le français.
Les arbitres ont les pouvoirs les plus étendus d'amiables compositeurs, dispensés d'observer les
règles de Droit ainsi que les formes de la procédure.
Ils statuent suivant leur conscience et en équité s'inspirant plus des usages internationaux,
généralement suivis en matière de réassurance, que des règles de Droit.
59
Néanmoins, en cas de besoin, ils peuvent se référer aux règles du Droit français tant en ce qui
concerne les règles de fond que de procédure.
Ils décident de la procédure à suivre ainsi que de ses délais évitant, dans la mesure du possible,
toute formalité judiciaire.
La sentence du Tribunal Arbitral doit être rendue au plus tard dans les trois mois qui suivent la
constitution de ce Tribunal ; à défaut et sauf si les parties s'entendent pour accorder un délai
supplémentaire au Tribunal Arbitral, le litige est porté par la partie la plus diligente devant le
Tribunal compétent pour la partie défenderesse.
La sentence arbitrale doit être écrite, motivée et signée ; si l'un des arbitres refuse de la signer,
elle n'en produit pas moins tous ses effets. Elle doit comporter une décision sur la répartition des
frais et des dépens entre les parties.
ARTICLE 11
Le présent traité prend effet à la date fixée aux Conditions Particulières et est conclu pour une
durée indéterminée.
Cependant, il pourra être résilié par l'une ou l'autre partie au 31 décembre de chaque année,
moyennant un préavis de 3 mois donné par lettre recommandée postée au plus tard le 30
septembre précédent la date de résiliation.
En cas de dénonciation, les réassurances cédées restent en vigueur jusqu'à leur expiration
naturelle.
Toutefois, chaque partie se réserve le droit de résilier à tout moment, sans avis préalable, la
présente convention, dans le cas où l'une des quatre conditions suivantes serait réalisée :
4 - Si un texte légal, émanant d'un gouvernement d'un pays quelconque, avait pour effet de
prohiber ou de rendre illégales une ou plusieurs stipulation de la présente convention.
60
La partie qui se prévaut du droit de résiliation sans préavis fixera la date d'effet de la résiliation
sans que celle-ci puisse être antérieure à la date d'envoi de la lettre recommandée notifiant la
résiliation.
Elle aura la faculté de demander le retrait du portefeuille en cours qui entraînera le versement des
provisions mathématiques et des provisions pour règlement restant à payer afférentes audit
portefeuille, sous déduction des commissions non amorties.
ARTICLE 12
Les parties reconnaissent avoir reçu un exemplaire des statuts et textes régissant leur activité et
s'engagent à se faire part mutuellement, de toutes modifications qui pourraient y être apportées
ultérieurement.
A , le A Lomé, le
61
CONDITIONS PARTICULIERES
Conclu entre :
ABC
et
LA C I C A - R E
Les articles auxquels il est fait référence, ci-après, sont ceux des Conditions Générales du Traité
de Réassurance Vie.
ARTICLE 1
62
. Complémentaires :
- Doublement Accidentel et
- Triplement Accidentel
- Invalidité Permanente Partielle ( IPP)
Garanties Complémentaires :
h) Réassurance Facultative : Pour les affaires dont les capitaux cumulés sur une
tête assurée dépassent le plein du Traité (i.e. cumul
capitaux supérieur à 35.000.000 CFA), le
dépassement sera proposé à la CICA RE en
Facultative.
ARTICLE 2
63
Ce bordereau contiendra les informations
suivantes :
- numéro de cession
- numéro de police
- nom assuré
- âge assuré
- date d’effet et date d’échéance des polices
- date d’effet et date d’échéance de la réassurance
- capitaux assurés par garantie
- primes et surprimes originales par garantie
- capitaux cédés par garantie
- primes et surprimes cédées par garantie
ARTICLE 3
DETERMINATION DE L'AGE
. Différence de millésime.
ARTICLE 4
a) Commissions de
Réassurance : Décès-IPT (tierce personne) : 20%
64
Complémentaires : 20 % des primes nettes
d'annulations
b) Participation aux
bénéfices : A - Compte d'Exploitation
Au Crédit :
Au Débit :
65
ARTICLE 5
ARTICLE 6
d) Délai de règlement
des soldes : 30 jours.
ARTICLE 7
ARTICLE 11
A , le A Lomé, le
66
CONDITIONS PARTICULIERES
Conclu entre :
ABC
et
LA C I C A - R E
Les articles auxquels il est fait référence, ci-après, sont ceux des Conditions Générales du Traité
de Réassurance Vie.
ARTICLE 1
- Doublement Accidentel et
- Triplement Accidentel
- Invalidité Permanente Partielle ( IPP)
Garanties Complémentaires :
h) Réassurance Facultative : Pour les affaires dont les capitaux cumulés sur une
tête assurée dépassent le plein du Traité (i.e. cumul
capitaux supérieur à 35.000.000 CFA), le
dépassement sera proposé à la CICA RE en
Facultative.
ARTICLE 2
- numéro de cession
- numéro de police
- nom assuré
- âge assuré
- date d’effet et date d’échéance des polices
- date d’effet et date d’échéance de la réassurance
- capitaux sous risque assurés par garantie
- primes et surprimes originales par garantie
- capitaux cédés par garantie
- primes et surprimes cédées par garantie
ARTICLE 3
DETERMINATION DE L'AGE
. différence de millésime.
69
La Cédante soumet au Réassureur pour tarification
préalable tous les risques aggravés qu’elle estime ne
pas pouvoir accepter aux conditions normales.
ARTICLE 4
Commissions de
Réassurance : Décès-IPT (tierce personne) : Néant
ARTICLE 5
ARTICLE 6
d) Délai de règlement
des soldes : 30 jours.
b) Représentation des
70
Provisions Techniques : En espèces, au taux d'intérêt de 3,5 % l'an net.
ARTICLE 11
A , le A Lomé, le
71
Annexe
TARIF DE REASSURANCE
( 100% TD CIMA H)
72
CONDITIONS PARTICULIERES
QUOTE-PART
Conclu entre :
ABC
et
LA C I C A - R E
Les articles auxquels il est fait référence, ci-après, sont ceux des Conditions Générales du Traité
de Réassurance Vie.
ARTICLE 1
73
f) Rétention de l'ABC : Le plein de conservation de l'ABC est de 40 % de chaque
Assurance, avec une rétention maximale de 14 Millions de
Francs CFA toutes garanties confondues, sur une seule et
même tête assurée.
h) Réassurance Facultative : Pour les affaires dont les capitaux cumulés sur une
tête assurée dépassent le plein du Traité (i.e. cumul capitaux
supérieur à 35.000.000 CFA), le dépassement sera proposé
à la CICA RE en Facultative.
ARTICLE 2
- numéro de cession
- numéro de police
- nom assuré
- âge assuré
- date d’effet et date d’échéance des polices
- capitaux assurés par garantie
- primes et surprimes originales par garantie
- capitaux cédés en quote part par garantie
- primes et surprimes cédées en quote part par
garantie
74
A la fin de chaque année, la Cédante adressera au
Réassureur, un bordereau d’annulation concernant
les polices résiliées, modifiées en cours d’année avec
les ristournes correspondantes, ainsi que les
renseignements en sa possession sur les sinistres
survenus notamment la date et la cause du décès.
ARTICLE 3
DETERMINATION DE L'AGE
. différence de millésime.
ARTICLE 4
Commissions de
Réassurance : Décès-IPT (tierce personne) 17,5 %
& Garanties complémentaires : 20 %
ARTICLE 5
ARTICLE 6
d) Délai de règlement
des solde : 30 jours.
ARTICLE 7
a) Provisions Techniques :
. Risques en cours : au prorata temporis.
. Sinistres à payer à 100 %.
. Provisions mathématiques, s'il y a lieu, selon les
dispositions de la Note Technique.
b) Représentation des
Provisions Techniques : En espèces, au taux d'intérêt de 3,5 % l'an net de taxes.
ARTICLE 11
A , le A Lomé, le
L'Assureur, Le Réassureur,
76
- LES TRAITES NON PROPORTIONNELS
Les Traités Non Proportionnels les plus courants sont les suivants :
- le Traité Excédent de Sinistre par Tête (à taux de prime variable et à taux de prime
fixe)
les Conditions Générales sont les mêmes et seules les Conditions Particulières diffèrent.
77
CONDITIONS GENERALES
Conclu entre
ABC
et
CICA-RE
B.P. 12410
LOME / TOGO
ARTICLE 1
Le présent traité a pour objet la couverture précisée et définie aux Conditions Particulières.
ARTICLE 2
Les limites de la couverture et les exclusions éventuelles sont définies aux Conditions
Particulières.
ARTICLE 3
La prime annuelle est calculée sur la base du taux de prime précisé aux Conditions Particulières.
La prime provisionnelle sera ajustée aussitôt que possible, après la clôture de l'année calendrier,
sur la base du taux de prime annuel précisé aux Conditions Particulières.
ARTICLE 4
78
Par sinistre, il faut entendre le cumul des prestations accordées à un assuré pour les risques
réassurés indiqués à l’article 1.
Dès que la cédante a connaissance d’un sinistre susceptible de toucher le présent traité, elle en
avise au plus tôt le Réassureur conformément aux dispositions des Conditions Particulières.
ARTICLE 5
Le présent traité donnera lieu à l'établissement des comptes, suivant les modalités prévues aux
Conditions Particulières.
ARTICLE 6
Le Réassureur est autorisé en tout temps et jusqu’à l’expiration du portefeuille réassuré, de faire
prendre connaissance de l’exactitude des opérations qui font l’objet du Traité, par l’examen de
tous les documents, dossiers, registres originaux au siège de la Cédante.
Ces documents font toujours foi et le Réassureur s'engage à ne jamais les discuter ni prendre
prétexte de l’examen des pièces pour refuser ou retarder le paiement de toute somme due en
exécution du Traité. Il pourra demander à le Cédante tout renseignement ou toute justification
correspondant.
Cette vérification sera effectuée seulement par un mandataire qualifié du Réassureur, qui avisera
la Cédante de son intention huit jours à l’avance.
ARTICLE 7
La date d'effet et la durée du présent traité sont indiquées aux Conditions Particulières.
Cependant, il pourra être résilié par l'une ou l'autre partie au 31 décembre de chaque année,
moyennant un préavis de 3 mois donné par lettre recommandée postée au plus tard le 30
septembre précédent la date de résiliation.
En cas de dénonciation, les réassurances cédées restent en vigueur jusqu'à leur expiration
naturelle.
Toutefois, chaque partie se réserve le droit de résilier à tout moment, sans avis préalable, la
présente convention, dans le cas où l'une des quatre conditions suivantes serait réalisée :
4 - Si un texte légal, émanant d'un gouvernement d'un pays quelconque, avait pour effet de
79
prohiber ou de rendre illégales une ou plusieurs stipulation de la présente convention.
La partie qui se prévaut du droit de résiliation sans préavis fixera la date d'effet de la résiliation
sans que celle-ci puisse être antérieure à la date d'envoi de la lettre recommandée notifiant la
résiliation.
Elle aura la faculté de demander le retrait du portefeuille en cours qui entraînera le versement des
provisions mathématiques et des provisions pour règlement restant à payer afférentes audit
portefeuille, sous déduction des commissions non amorties.
ARTICLE 8
Tous les litiges auxquels la présente convention peut donner lieu pour sa validité, son
interprétation, son exécution ou sa résiliation, sont résolus par un Tribunal Arbitral composé de
trois arbitres.
Chaque partie désigne son arbitre et, avant toute discussion de fond, ces deux arbitres choisissent
le troisième qui assume les fonctions de Président du Tribunal Arbitral.
A défaut par l'une des parties de désigner son arbitre, dans un délai de quatre semaines à compter
de la mise en demeure effectuée par l'autre partie, par lettre recommandée avec accusé de
réception, ou par les arbitres des parties de nommer dans le même délai le troisième arbitre, il y
est procédé par le Président du Tribunal de Grande Instance, compétent pour la Cédante, statuant
en référé.
En cas de refus d'accepter sa mission, de décès ou d'empêchement de l'un des arbitres, il sera
pourvu à son remplacement, selon la même procédure qui avait permis de le désigner, dans les
quatre semaines du jour où les parties en auront eu connaissance. A défaut de nouvelle
désignation dans le délai imparti, il y sera procédé par le Président du Tribunal de Grande
Instance, compétent pour la Cédante, statuant en référé.
Le délai pour statuer sera toutefois en ce cas prolongé d'une durée égale à celle qui s'est écoulée
entre le jour où les parties ont eu connaissance du fait susvisé, et celui où le nouvel arbitre a été
désigné.
Les arbitres doivent nécessairement être, ou avoir été, Membres de la Direction de sociétés
d'assurance ou de réassurance.
En aucun cas, ils ne peuvent être intéressés au litige soumis à leur arbitrage.
L'arbitrage a lieu au siège social de la Cédante. La langue utilisée, faute par les arbitres d'en
décider autrement, est le français.
Les arbitres ont les pouvoirs les plus étendus d'amiables compositeurs, dispensés d'observer les
règles de Droit ainsi que les formes de la procédure.
Ils statuent, suivant leur conscience et en équité, s'inspirant plus des usages internationaux,
généralement suivis en matière de réassurance, que des règles de Droit.
Néanmoins, en cas de besoin, ils peuvent se référer aux règles du Droit français tant en ce qui
concerne les règles de fond que celles de la procédure.
80
Ils décident de la procédure à suivre ainsi que de ses délais en évitant, dans la mesure du
possible, toute formalité judiciaire.
La sentence du Tribunal Arbitral doit être rendue au plus tard dans les trois mois qui suivent la
constitution de ce Tribunal ; à défaut, et sauf si les parties s'entendent pour accorder un délai
supplémentaire au Tribunal Arbitral, le litige est porté par la partie la plus diligente devant le
Tribunal de Grande Instance compétent pour la Cédante.
La sentence arbitrale doit être écrite, motivée et signée ; si l'un des arbitres refuse de la signer,
elle n'en produit pas moins tous ses effets. Elle doit comporter une décision sur la répartition des
frais et des dépens entre les parties.
Il appartient au Président du Tribunal Arbitral, de veiller à ce que la sentence soit signifiée et, de
prendre les dispositions nécessaires pour la rendre exécutoire.
ARTICLE 9
Les parties reconnaissent avoir reçu un exemplaire des statuts et textes régissant leurs activités,
et s'engagent à se faire part mutuellement de toutes modifications qui pourraient y être apportées
ultérieurement.
A , le A Lomé, le
81
CONDITIONS PARTICULIERES
EXCEDENT DE SINISTRES
PAR TETE (1)
Conclu
entre
ABC
et
CICA- RE
Les articles auxquels il est fait référence, ci-après, sont ceux des Conditions Générales du Traité
de Réassurance Vie.
ARTICLE 1
d) Définition des
garanties : Décès : Décès toutes causes
IPT : Invalidité Permanente et Totale.
82
1) Montant du sinistre :
ARTICLE 2
a/ Plein de souscription
par tête : 60 000 000 F.CFA .
b/ Priorité (franchise)
par tête : 10 000 000 F.CFA.
c/ Portée (capacité)
par tête : 50 000 000 F.CFA.
d/ Part du Réassureur : 80 %
e/ Réassureur-Apériteur : CICA-RE
ARTICLE 3
a/ Taux de prime
de Réassurance : Il sera déterminé à partir du S/P de l'exercice ( S sinistres à
charge Traité de l’exercice et P assiette des primes de
risque acquises de l’exercice nettes de primes cédées en
facultatives) , ajustable au 100/80ième des sinistres réglés
et en suspens, avec un :
. taux minimum de 10 %
. taux maximum de 19 %
b/ Prime Provisionnelle
et Minimum (P.P.M.) : 52 000 000 F.CFA à 100 % de la réassurance
payable par moitié au 1er janvier et 1er juillet.
ARTICLE 4
a/ Informations sur
les sinistres : Dès que la Cédante aura connaissance d'un sinistre pouvant
intéresser le présent traité, elle en avisera immédiatement le
Réassureur Apériteur.
Une fois par an, un état des sinistres (en cours) Décès sera
communiqué par la Cédante au Réassureur. Cet état
reprendra, tête par tête, les éléments suivants :
- Numéro sinistre
- Numéro police
- Date effet et date échéance
- Nom assuré
- date de naissance
- date du sinistre
- Type de sinistre
- Montant du sinistre réglé et/ou provisionné.
ARTICLE 5
a/ Périodicité des
comptes : Annuelle
d/ Délai de règlement
des soldes : 15 jours après le délai de vérification
f/ Représentation des
Provisions Techniques : En espèces, au taux d'intérêt de 3,5 % l'an net de taxes.
a/ Date d'effet du
traité : 1er janvier ……
ARTICLE 8
a/ Dérogation aux
stipulations de
cet article : . Les dispositions du droit …….. sont applicables à titre
subsidiaire au présent traité.
A , le A Lomé, le
L'Assureur, Le Réassureur,
85
CONDITIONS PARTICULIERES
EXCEDENT DE SINISTRES
PAR TETE (2)
Conclu
entre
ABC
et
CICA- RE
Les articles auxquels il est fait référence, ci-après, sont ceux des Conditions Générales du Traité
de Réassurance Vie.
ARTICLE 1
d) Définition des
garanties : Décès : Décès toutes causes
IPT : Invalidité Permanente et Totale.
86
1) Montant du sinistre :
ARTICLE 2
a/ Plein de souscription
par tête : 60 000 000 F.CFA .
b/ Priorité (franchise)
par tête : 10 000 000 F.CFA.
c/ Portée (capacité)
par tête : 50 000 000 F.CFA.
d/ Part du Réassureur : 80 %
e/ Réassureur-Apériteur : CICA-RE
87
ARTICLE 3
a/ Taux de prime
de Réassurance : Taux fixe annuel de 12,5% applicable aux primes de risque
acquises de l’exercice (nettes de primes cédées en
facultatives), tous exercices confondus.
b/ Prime Provisionnelle
et Minimum (P.P.M.) : 52 000 000 F.CFA à 100 % de la réassurance
payable par moitié au 1er janvier et 1er juillet.
ARTICLE 4
a/ Informations sur
les sinistres : Dès que la Cédante aura connaissance d'un sinistre pouvant
intéresser le présent traité, elle en avisera immédiatement le
Réassureur Apériteur.
Une fois par an, un état des sinistres (en cours) Décès sera
communiqué par la Cédante au Réassureur. Cet état
reprendra, tête par tête, les éléments suivants :
- Numéro sinistre
- Numéro police
- Date effet et date échéance
- Nom assuré
- date de naissance
- date du sinistre
- Type de sinistre
- Montant du sinistre réglé et/ou provisionné.
ARTICLE 5
a/ Périodicité des
comptes : Annuelle
d/ Délai de règlement
des soldes : 15 jours après le délai de vérification
f/ Représentation des
Provisions Techniques : En espèces, au taux d'intérêt de 3,5 % l'an net de taxes.
a/ Date d'effet du
traité : 1er janvier …………
ARTICLE 8
a/ Dérogation aux
stipulations de
cet article : . Les dispositions du droit …….. sont applicables à titre
subsidiaire au présent traité.
A , le A Lomé, le
L'Assureur, Le Réassureur,
89
CONDITIONS PARTICULIERES
Conclu entre
ABC
et
CICA-RE
Les articles auxquels il est fait référence, ci-dessous, sont ceux des Conditions Générales du
Traité.
ARTICLE 1
e/ Rétention de la Cédante
par tête : 10 000 000 FCFA.
ARTICLE 2
a/ Etendue de la couverture
de Réassurance : Chaque événement entrant dans le champ d'application
du traité donne lieu à l'application d'une franchise de
30 000 000 FCFA.
b/ Clause de reconstitution
de garantie : Après un événement faisant jouer la garantie, il y aura
une seule reconstitution moyennant le versement d'une
prime additionnelle calculée au prorata des capitaux
absorbés.
. Emeutes ou insurrections,
mouvements populaire, grèves.
91
. Equipes professionnelles de sport.
ARTICLE 3
a/ Taux de prime de
réassurance : 2 % de l'assiette des primes conservées par la Cédante
pour l'exercice couvert.
b/ Prime Provisionnelle
Minimale : 3.000.000 FCFA à 100 % de la réassurance
payable par moitié le 1er janvier et le 1er juillet
ARTICLE 5
92
ARTICLE 7
Effet et durée du traité : 1er janvier …….. pour une durée de 12 mois.
A , le A Lomé, le
La Cédante Le Réassureur
93
ANNEXE 4 : MODELES DE BORDEREAUX DE CESSION EN REASSURANCE
(PRIMES ET SINISTRES)
94
ANNEXE 5 : FORMULAIRES COMPTES DE CESSION (TRAITES
PROPORTIONNELS ET NON PROPORTIONNELS)
95
ANNEXE 6 : FORMULAIRE DE SITUATION FINANCIERE
96
ANNEXE 7 : ENONCE DES CAS PRATIQUES
97