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GC2
Chapitre 1
Rappel sur les théorèmes énergétiques
Energie de déformation des poutres
Khamlichi Abdellatif
1
Plan
• Problème d’élasticité
• Théorème de l’énergie potentielle
• Théorème de l’énergie complémentaire
• Théorème de la comparaison
• Théorème du travail
• Théorème de réciprocité ou de Maxwell-Betti
• Théorème de Castigliano
• Energie de déformation en RDM des poutres
2
1 Problème d’élasticité
Problème statique régulier pour un matériau élastique linéaire isotrope et
homogène, conditions aux limites prises sous la forme mixte.
Ω x ∈Ω et Σ =∂Ω =Σ u ∪Σ σ
Σ u ∩Σσ =∅
Pour des forces de volume et de contact données ainsi que des déplacements
imposés, nous cherchons un champ de déplacements et un champ de contraintes
vérifiant les équations suivantes:
σij, j + f i = 0
σij = Aijklε kl (
Aijkl = λδijδkl + µ δilδ jk + δik δ jl )
εij = 1 ( u i, j + u j,i ) (1)
λ, µ constantes de Lamé
2
Eν E
i
u ( x) Σu
= u d
i (x ) λ= ; µ=G=
(1 + ν)(1 − 2ν) 2(1 + ν)
σijn j Σ = Ti (x)
d
3
σ
1 Problème d’élasticité
4
2 Champ cinématiquement admissible
Définition:
Un champ de déplacements uɶ i est un champ cinématiquement admissible
(CCA) s’il vérifie les conditions cinématiques:
uɶ i (x) Σ = u id (x)
u
5
3 Champ statiquement admissible
Définition:
Un champ de contraintes σ̂ij est un champ statiquement admissible (CSA) s’il
vérifie les conditions statiques:
σˆ ij, j + fi = 0
ˆ
σ =
ij j Σσ i (x)
n T d
Partant d’un CSA, on peut lui associer un champ de déformations par la loi de
comportement, mais, puisque ce champ ne vérifie pas a priori les équations de
Beltrami, on ne pourra pas toujours calculer un champ de déplacement par
intégration des relations cinématiques. A fortiori, les conditions aux limites
cinématiques ne seront elles pas vérifiées. Un CSA vérifie donc seulement une
partie des équations.
6
4 Dualité d’un problème d’élasticité
- d’un CCA uɶ i
En faisant ceci, on a divisé les difficultés. Ce qui donne une latitude au niveau
de la résolution du problème.
On recherchera donc les champs réels parmi les CCA et les CSA.
7
5 Lemme fondamental
Lemme fondamental:
8
6 Théorème des travaux virtuels
9
7 Théorème de l’énergie potentielle
Définition:
Soit un CCA uɶ i , l’énergie potentielle qui lui est associée est définie par:
1
E p ( uɶ i ) = ∫ A ijkl ε
ɶ ij ε
ɶ kl dΩ− ∫ f i ɶ
u i dΩ− ∫ Ti
d
uɶ i dΣ
2 Ω Ω Σ σ
W ( εɶ ij )
10
7 Théorème de l’énergie potentielle
E p ( u i ) ≤ E p ( uɶ i ) ∀uɶ i CCA
11
8 Théorème d’existence et d’unicité
∫Ω f i dΩ+ ∫ Tid dΣ = 0 et
Σ ∫Ω εijk x jf k dΩ+ ∫ εijk x jTkd dΣ = 0
Σ
L’unicité est facile à démontrer mais l’existence exige des outils mathématiques
pointus.
12
9 Théorème de l’énergie complémentaire
Définition:
L’énergie complémentaire du CSA est:
1
E cp ( σˆ ij ) = ∫ σˆ ijn ju id dΣ− ∫ Λ ijkl σˆ ijσˆ kl dΩ
Σd 2 Ω
W ( σˆ ij )
E Module d’Young
ν Coefficient de Poisson
µ(3λ + 2µ) λ
E= , ν=
λ+µ 2(λ + µ) 13
9 Théorème de l’énergie complémentaire
14
10 Théorème de comparaison
Théorème de comparaison:
Soit (ui, σij) la solution d’un problème régulier, uɶ i un CCA et σ̂ij un CSA, alors:
E cp ( σˆ ij ) ≤ E cp ( σij ) = E p ( u i ) ≤ E p ( uɶ i )
15
11 Théorème du travail
Théorème du travail:
1
W = ∫ σijεijdΩ =
2 Ω
1
2
{∫ f u dΩ+ ∫ σ n u dΣ}
Ω i i Σ ij j i
16
12 Théorème de réciprocité ou de Maxwell-Betti
(
Soit u i(1) , σij(1) ) et (u i , σij
(2) (2 )
) les solutions correspondantes.
Le travail des efforts extérieurs 2 dans le déplacement 1 est égal au travail des
efforts extérieurs 1 dans le déplacement 2:
∫Ω f i(2) u i(1) dΩ+ ∫ Ti(2) u i(1) dΣ = ∫ fi(1) u i(2) dΩ+ ∫ Ti(1) u i(2) dΣ
Σ Ω Σ
17
13 Théorème de Castigliano
Théorème de Castigliano:
Soit σ̂ij un CSA pour le problème 2. Le travail des efforts extérieurs 2 dans le
(2)
∫Ω i
(2) (1)
Σ ∫
(2) (1) d
f u i dΩ+ Ti u i dΣ = W
dλ
(σ (1)
ij +λ σ
ˆ (2)
ij ) λ=0
avec
1 1 1
W (σ) = ∫ Λ ijkl σ kl σ ij dΩ = ∫ A ijkl ε kl ε ijd Ω = ∫ σijεijdΩ
2 Ω 2 Ω 2 Ω
18
14 Energie de déformation en RDM des poutres
W=
1
2 ∫Ω
σ ε
ij ij dΩ =
1
2 {∫ Ω Σu Σσ }
f i u i dΩ+ ∫ σijn ju id dΣ+ ∫ Tid u i dΣ
Ω x ∈Ω et Σ =∂Ω =Σ u ∪Σ σ
Σ u ∩Σσ =∅
19
14 Energie de déformation en RDM des poutres
W=
1
2 ∫Ω
(
σ xx ε xx +σ yy ε yy +σzz ε zz + 2σ xy ε xy + 2σ yz ε yz + 2σ xz ε xz dΩ )
1−ν 2 2ν
W=
1 E
2 (1+ν) ∫Ω 1− 2ν
ε(xx +ε 2
yy +ε 2
zz )
+
1− 2ν
ε (
xx ε yy +ε yy ε zz +ε xx ε ) (
zz + 2 ε 2
xy +ε 2
yz +ε )
2
xz dΩ
(2)
20
14 Energie de déformation en RDM des poutres
Dans le cadre de la théorie des poutres (RDM1), on a au point P d’une section
droite de la poutre:
R M
Fibre moyenne
P
S: section droite
G: centre de gravité
GXYZ: repère principal d’inertie
σ xx σ xy σ xz ε xx ε xy ε xz
[σ]GXYZ = σ xy 0 0 [ ε ]GXYZ = ε xy −νε xx
0 (3)
σ xz 0 0 ε xz 0 −νε xx
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14 Energie de déformation en RDM des poutres
ε xx =ε0xx + κ y z −κ z y
ε xy =ε xy −κ x z / 2
0
(4)
ε xz =ε xz + κ x y/ 2
0
du x 1 du y 1 du
ε0xx = , ε0xy = − θz , ε0xz = z + θ y (5)
dx 2 dx 2 dx
dθx dθ y dθ
κx = , κy = , κz = z
dx dx dx
u x θx
θy
u y Vecteur déplacement de G Vecteur rotation d’une section
u θ droite de la poutre
z GXYZ
z GXYZ
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14 Energie de déformation en RDM des poutres
W=
1 E
( )
(1+ν)ε 2xx + 2 ε 2xy +ε 2xz dΩ
2 (1+ν) ∫Ω
soit
1
( )
W = E ∫ ε 2xx dΩ+ 2G ∫ ε 2xy +ε 2xz dΩ
2 Ω Ω
(6)
E
G=
2(1+ν)
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14 Energie de déformation en RDM des poutres
( ) ( ) (
W = E ∫ ε xx + κ y z −κ z y dΩ+ G ∫ 2ε xy −κ x z + 2ε xz + κ x y dΩ
1 1
)
0 2 0 2 0 2
2 Ω 2 Ω
En tenant compte du fait que le repère est principal d’inertie, il vient après
intégration d’abord sur la section droite que
1 L
( ) ( ) ( ) + EI y κ 2y + EI z κ 2z dx
2 0 2 0 2
W = ∫ EA ε0xx + GA γ xy + GA γ xz + GI x κ 2x (7)
2 0
du y
avec les glissements de cisaillement: γ 0xy = 2ε0xy = −θz
dx
du z
γ xz = 2ε xz =
0 0
+θ y
dx 24
14 Energie de déformation en RDM des poutres
N Mx
EA γGI
ε xx
0
κ x
x
0 Vy My
[ε0 ]GXYZ = γ xy = (8)
[χ]GXYZ = κ y = (9)
EI
κ z y
0 y k GA
γ xz M
Vz z
EI z
k
z GA
1 L N2 Vy2 Vz2 M 2x M 2y M 2z
W= ∫ + 2 + 2 + 2 + + dx
2 EA k y GA k z GA γ GI x EI y EI z
0
1 L 0 1 1 1
W = ∫ Nε xx + Vy γ xy + Vz γ xz + M x κ x + M y κ y + M z κ z dx
0 0
2 0 ky kz γ
26
15 Remarques
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