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1. Généralités................................................................................................. R 2 275 - 2
1.1 Théorie simplifiée ........................................................................................ — 2
1.2 Application aux débitmètres industriels.................................................... — 4
1.3 Caractéristiques du fluide ........................................................................... — 4
1.4 Terminologie ................................................................................................ — 5
2. Technologie des débitmètres électromagnétiques ........................ — 5
2.1 Éléments constitutifs ................................................................................... — 5
2.2 Capteur ......................................................................................................... — 5
2.3 Compensation des variations du courant d’excitation............................. — 6
2.4 Élimination des signaux parasites ............................................................. — 6
2.5 Adaptation du capteur au convertisseur ................................................... — 9
3. Caractéristiques de construction des débitmètres électro-
magnétiques .............................................................................................. — 9
3.1 Élément primaire ......................................................................................... — 9
3.2 Élément secondaire ..................................................................................... — 11
3.3 Marquage des instruments. Information technique ................................. — 11
3.4 Nettoyeurs d’électrodes .............................................................................. — 11
3.5 Simulateur de signal de débit..................................................................... — 12
3.6 Emploi en atmosphère explosible.............................................................. — 12
4. Qualités de fonctionnement. Utilisations spécifiques .................. — 12
4.1 Étude de grandeurs d’influence ................................................................. — 12
4.2 Propriétés des débitmètres électromagnétiques ...................................... — 13
4.3 Comparaison avec d’autres instruments de mesure de débit ................. — 14
5. Essais et étalonnages ............................................................................. — 15
5.1 Considérations générales ........................................................................... — 15
5.2 Essais statiques et électriques.................................................................... — 16
5.3 Essais d’étalonnage. Essais en débit réel .................................................. — 16
6. Exploitation et utilisation...................................................................... — 17
6.1 Choix du procédé électromagnétique........................................................ — 17
6.2 Conception de l’installation ........................................................................ — 17
6.3 Précautions pratiques d’installation........................................................... — 18
6.4 Contrôles d’exploitation.............................................................................. — 19
6.5 Changement d’un élément ......................................................................... — 19
7. Débitmètres à métaux liquides ............................................................ — 19
7.1 Débitmètres à effet Faraday........................................................................ — 19
7 - 1994
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Mesures et Contrôle R 2 275 − 1
DÉBITMÈTRES ÉLECTROMAGNÉTIQUES ____________________________________________________________________________________________________
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En combinant (1) et (2), et avec l’hypothèse que la conductivité σ différent selon le capteur. Il n’y a pas de modèle général pour pré-
est uniforme, la tension U relevée entre les électrodes est décrite senter les débitmètres électromagnétiques. Parce que des pertur-
par une équation du type Poisson : bations identiques ont des effets différents sur les capteurs, des
mesures précises du profil ou un modèle mathématique du profil
∇2 U = div (V ∧ B ) (3) sont aussi importants que le façonnage du capteur.
U est le potentiel induit par le mouvement du fluide. La tension recueillie aux électrodes ne dépend donc que du
En faisant l’hypothèse d’un écoulement rectiligne et d’un champ débit-volume Q et non de la distribution radiale des vitesses. Les
magnétique uniforme, Schercliff donna une solution à l’équation (3). premiers débitmètres fabriqués à cette époque s’approchaient le
Il proposa un vecteur de valence W qui décrit la contribution de la plus possible de ces conditions théoriques, c’est-à-dire que le champ
taille des électrodes et de la forme du tube de mesure au signal total. magnétique était sensiblement uniforme et les inducteurs fort longs.
Une caractéristique remarquable de ce capteur est son hypersensi- Mais les constructeurs se sont vite aperçus qu’ils ne gagnaient rien
bilité à l’écoulement à proximité des électrodes, qui se traduit par en précision à exagérer ce domaine.
un vecteur de valence élevé. Les compromis auxquels ils ont abouti sont excellents, mais il
Bevir étendit les résultats de Schercliff à un vecteur de valence faut abandonner l’idée séduisante que le débitmètre électromagné-
à trois dimensions. La solution de l’équation (3) du débitmètre est tique peut être rendu insensible à toute perturbation du profil des
maintenant donnée par : vitesses. Dans les appareils de petits diamètres, il est difficile de
produire autre chose qu’un champ uniforme car, pour des nécessi-
U = τ
(W ∧ B ) ⋅ V dτ (4)
tés de construction, la longueur du tube de mesurage dépasse plu-
sieurs diamètres. L’écoulement est essentiellement axisymétrique
dans des conduites de petits diamètres et l’on se trouve dans le cas
W est le vecteur de valence (parfois c’est W ∧ B qui est appelé décrit par la théorie.
vecteur de valence). En revanche, dès que le diamètre devient important (à partir
τ est le volume du tube de mesurage du débitmètre. de 150 mm), il devient nécessaire de se rapprocher de la
condition (7), ou bien encore de rechercher des symétries du champ
Les premiers chercheurs ont calculé le vecteur W dans le cas où magnétique et du champ électrique qui privilégient les écoulements
B est uniforme dans tout l’espace de mesurage jusqu’à l’infini et axisymétriques. Dans la pratique, les écoulements que l’on rencontre
lorsque les vitesses V parallèles à l’axe présentent une symétrie ne sont pas axisymétriques, mais n’en diffèrent pas trop à condition
axiale, ce qui correspond à la réalité lorsque la conduite présente de respecter les conseils d’installation.
une longueur droite suffisante. On trouve alors ce résultat fonda-
mental pour la différence de potentiel aux électrodes : D’autre part, la relation fondamentale (3) est vectorielle, le débit-
mètre électromagnétique est donc sensible au sens de
4B Q l’écoulement : on observe une inversion de la tension lorsque le
U = ------------------ (5)
πD débit s’inverse.
avec D diamètre de la conduite, l’induction que l’on peut produire, sans échauffement exagéré des
Q débit, s’exprime par Q = V dS (avec dS élément de inducteurs, dans un entrefer égal au diamètre, n’excède pas 0,02 T. À
S
surface). la vitesse de 1 m/s, la tension développée aux électrodes est de :
Bevir montra aussi que la condition nécessaire et suffisante pour U = 0,02 × 0,2 × 1 = 4 mV
un débitmètre idéal, qui mesurerait le débit quel que soit le profil
des vitesses d’écoulement, était : Les tensions recueillies en pratique, avec un champ de longueur finie
et un écoulement à vitesse nulle à la paroi, sont encore plus faibles, 0,3
rot W = 0 à 0,4 mV pour 1 m/s de vitesse débitante.
|W ∧ B | = constante (7) Dans les conditions qui précèdent, on a admis que la perméabilité
Mais cette condition est impossible à satisfaire dans l’espace de magnétique µ du fluide et des parois était constante, hypothèse qu’il
mesurage. Les erreurs mesurées sur des débitmètres différents ont ne faut jamais perdre de vue.
montré que l’effet d’une même perturbation de l’écoulement est
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Lorsque les électrodes ont une surface finie, on constate que l’on La technique d’excitation à courant continu pulsé (§ 2.4.4) a remar-
se rapproche de la condition (7), malheureusement l’emploi de quablement amélioré la stabilité du zéro. La fréquence d’excitation
trop grandes électrodes présente l’inconvénient signalé au (§ 1.3). est typiquement entre 6 et 12 Hz. Car dans cette « course » à la basse
fréquence, on trouve une limite. La fréquence du champ inducteur
est la fréquence porteuse du signal de débit et, de ce fait, la constante
de temps de la mesure est au moins égale à la période du champ
1.2 Application aux débitmètres inducteur. Dans les débitmètres industriels, on est en pratique obligé
industriels d’augmenter la constante de temps du débitmètre pour filtrer les fluc-
tuations rapides du débit aux fins d’enregistrement ou pour toute
1.2.1 Confrontation de la théorie avec la réalité autre raison, et, par conséquent, l’abaissement de la fréquence por-
teuse n’a pas trop d’inconvénients. Pour les asservissements à temps
Un débitmètre électromagnétique industriel est constitué par un de réponse très court (inférieur à la seconde), l’emploi d’une fré-
tube en matériau non magnétique, revêtu intérieurement d’un revê- quence très basse ne sera plus possible. Le tableau 1 permet de
tement isolant. Deux bobines d’induction sont disposées de part et comparer les techniques d’excitation. (0)
d’autre de la conduite.
Lorsqu’on emploie un champ magnétique continu, la tension
induite est continue ; or, entre deux électrodes plongées dans un Tableau 1 – Comparaison des différents types
électrolyte, il apparaît toujours une tension continue dite de pola- d’excitation des débitmètres électromagnétiques
risation. Cette tension apparaît même entre deux électrodes de
même métal, car les états de surface peuvent être différents ou le Signal/Bruit
Techniques Signal Stabilité Temps
devenir. Cette tension est de l’ordre du volt et varie dans le temps à fréquence
d’excitation d’excitation du zéro de réponse
(formation des électrodes) ; elle dépend de la température, de la basse
composition et de la concentration de l’électrolyte. Cette tension se
superpose au signal de débit, et ses variations peuvent être de même
Secteur AC Mauvaise Bon Excellent
grandeur que le signal de débit ou même plus grandes encore (le (50 Hz)
signal de débit est défini au paragraphe 1.4).
On emploie donc un champ alternatif ; le signal de débit change
de sens à chaque alternance, et on peut alors le distinguer de la ten- Courant continu Quelques Quelques
sion de polarisation, qui est continue. Même si cette tension de pola- pulsé DC (6 Hz) Excellente problèmes problèmes
risation varie quelque peu, sa variation est lente comparée à celle
du signal alternatif.
En fait, on élimine la tension de polarisation en utilisant un ampli- Double
ficateur qui n’amplifie que la composante alternative du signal et fréquence Excellente Excellent Excellent
ne trasmet pas la fréquence zéro, c’est-à-dire le courant continu.
L’emploi d’un champ alternatif n’est pas sans inconvénients, car
tout champ alternatif induit dans le circuit des électrodes des
■ L’excitation double fréquence a été développée par la société
tensions alternatives.
Yokogawa pour résoudre les problèmes à la fois de l’excitation AC et
Le problème pratique est donc de retenir seulement le signal de de l’excitation à courant continu pulsé. Cette nouvelle méthode
débit et d’éliminer les signaux parasites. d’excitation combine l’excellente stabilité du zéro obtenue par
l’adoption d’une fréquence d’excitation basse (6,25 Hz) avec l’excep-
tionnelle réjection du bruit de fond généré par le fluide, grâce à une
1.2.2 Choix de la fréquence du champ inducteur fréquence d’excitation haute (75 Hz). Les deux formes d’ondes sont
superposées pour donner un signal d’excitation composite unique.
La grandeur des tensions parasites est proportionnelle à la Le principe de cette méthode est exposé au (§ 2.4.4).
fréquence du champ. Il faut donc travailler aux basses fréquences.
■ Pour des raisons de simplicité, la première technique employée
fut celle de l’utilisation du courant du secteur pour produire un 1.3 Caractéristiques du fluide
champ alternatif (excitation AC).
À la fréquence du secteur (50 ou 60 Hz), l’effet d’auto-induction 1.3.1 Conductivité
est déjà élevé, et par ailleurs le secteur est omniprésent. Au surplus,
certaines tensions parasites proviennent du champ lui-même et lui Nous avons indiqué (§ 1.1) que, dans un fluide de conductivité
sont proportionnelles ; en ce qui les concerne, on ne gagne rien à homogène, la distribution des courants et des tensions ne pouvait
un champ fort. Un champ fort présente en outre un inconvénient dépendre de la conductivité. Par conséquent, les tensions présentes
secondaire : il retient les particules magnétiques qui peuvent se trou- au niveau des électrodes n’en dépendent pas non plus.
ver dans le liquide et s’agglomèrent alors au droit des inducteurs, Toutefois, la présence des électrodes elles-mêmes trouble
modifiant ainsi la distribution des vitesses et du champ magnétique, l’homogénéité. Tant que les électrodes sont ponctuelles et que la
ce qui est préjudiciable à la précision. résistivité du liquide est petite devant celle de l’amplificateur, il n’y
Il ressort de tout ce qui précède que les appareils à excitation AC a pas de modification du champ électrique avec la conductivité.
ont une précision qui ne peut être meilleure que 1 % pleine échelle. Lorsque l’électrode a une surface grande par rapport aux dimen-
■ Nous verrons (§ 2.4.2) que les systèmes de conversion alternatif- sions du tube de mesurage et que, par ailleurs, l’état de surface de
continu éliminent les signaux non synchrones du champ inducteur, l’électrode (donc la conductivité à cette surface) varie d’un point à
et il y a donc intérêt à ce que les signaux parasites en provenance du un autre, il peut en résulter une influence de la conductivité du fluide,
secteur ne soient pas synchrones du signal de débit. C’est pourquoi influence vraisemblablement du second ordre sur la tension
les constructeurs ont adopté depuis de nombreuses années une fré- recueillie. Ce dernier effet peut être éliminé par l’emploi d’électrodes
quence différente de celle du secteur. capacitives (§ 2.4.6).
L’impédance du capteur est inversement proportionnelle à la
conductivité du liquide. Il suffit donc que l’amplificateur du conver-
tisseur ait une impédance d’entrée suffisamment grande (c’est-à-dire
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200 à 1 000 fois l’impédance du capteur vue des électrodes) pour ■ Facteur d’étalonnage du capteur et signal de référence : le
que la tension du signal de débit aux électrodes ne dépende pas facteur d’étalonnage est la valeur du signal de débit par unité de débit
de la conductivité. dans des conditions normalisées. Ce facteur n’est significatif que s’il
est rapporté à l’intensité du champ magnétique ou à une grandeur
Exemple : l’eau de ville a une conductivité de 0,1 à 0,2 µS/m. Un qui s’y rattache et qui est appelée signal de référence (§ 2.3).
débitmètre de 0,2 m de diamètre plein de cette eau présente une
impédance de 200 à 2 400 Ω suivant la conductivité effective et la sur-
face des électrodes. Avec un amplificateur dont l’impédance d’entrée
est de 20 MΩ, l’erreur est de 0,01 % au plus, donc indécelable.
2. Technologie
De nombreux utilisateurs accordent beaucoup d’importance à
l’impédance d’entrée de l’amplificateur, car ils pensent que c’est le des débitmètres
seul critère qui entre en jeu pour la mesure de liquides très peu
conducteurs. En fait, on sait construire économiquement des ampli- électromagnétiques
ficateurs dont l’impédance d’entrée est de plusieurs milliers de
mégohms, si bien que la limitation à la mesure de liquides peu 2.1 Éléments constitutifs
conducteurs n’est pas là.
Pour des faibles conductivités, l’impédance de la source du débit- Le capteur est l’élément essentiel, mais il ne peut être utilisé seul
mètre électromagnétique devient très grande et les effets des cou- pour plusieurs raisons : la tension de débit aux électrodes est faible
rants d’écoulement sur les parois du tube entraînent la naissance (elle se mesure en microvolts), il faut d’abord l’amplifier ; en outre,
de bruit sur les électrodes, dont l’amplitude est inversement pro- elle doit être débarrassée de signaux parasites qui causeraient une
portionnelle à la conductivité. Pour ces raisons, les fabricants ont erreur insupportable ; il faut aussi élaborer, à partir de cette tension,
posé une limite « basse » à la conductivité, de 1 à 5 µS/cm. un signal représentatif du débit en tenant compte de la valeur du
champ dans le tube de mesurage. Ce signal doit être mis sous une
forme acceptable pour les instruments indicateurs et enregistreurs.
1.3.2 Composition chimique D’autre part, il faut dans certains cas produire le courant d’alimen-
tation des inducteurs aux caractéristiques voulues.
La composition chimique du liquide conducteur monophasique a Tous ces éléments ont le caractère commun d’être purement élec-
peu ou pas d’effet sur les performances des débitmètres électro- triques et constituent l’ensemble appelé élément secondaire. Il peut
magnétiques, conçus avec les électrodes adéquates et le revêtement arriver que certains éléments, ou même la totalité du convertisseur,
voulu. La variation du pH du fluide n’a pas d’influence sur les per- soient fixés sur le capteur, mais cela ne change en rien la nature
formances de l’appareil. des choses.
■ Lorsque l’on mesure le débit d’un fluide hétérogène, telle une sus-
pension de particules isolantes dans un électrolyte, la condition de
conductivité uniforme dans le tube de mesurage n’est plus satisfaite. 2.2 Capteur
Si, toutefois, on a affaire à une dispersion homogène de particules
petites par rapport à la section du tube de mesurage, la mesure est
encore possible. Les discontinuités de conductivité dues au manque 2.2.1 Débitmètre électromagnétique
d’homogénéité sont la cause d’un bruit supplémentaire. Lorsque ce avec tube de mesure
bruit devient gênant, c’est l’indice que les inhomogénéités sont telles
que la mesure ne peut plus être garantie. Le corps de l’élément primaire (figure 2) est constitué le plus
souvent par un tube en matériau non magnétique, revêtu, s’il en
est besoin, d’un isolant intérieur. Ce revêtement intérieur ne doit
pas être détérioré par le fluide qui circule dans le tube (§ 3.1).
1.4 Terminologie
Nous utiliserons en principe le vocabulaire de la norme NF X 10-
100. Nous rappelons ci-après quelques définitions importantes.
■ Capteur : par analogie avec d’autres instruments de mesure de
débit, la partie parcourue par le débit à mesurer, ainsi que les organes
produisant le champ, appelés communément capteur, ont reçu le
nom d’élément primaire. Néanmoins, nous emploierons assez sou-
vent l’ancien terme, qui se rencontre sur de nombreux documents.
■ Convertisseur : une analogie avec d’autres instruments a
conduit à donner le nom d’élément secondaire à l’ensemble électro-
nique de traitement de l’information issue du capteur jusqu’à l’obten-
tion d’un signal à courant continu utilisable par les instruments
indicateurs et enregistreurs courants. C’est un convertisseur de
signal ou, plus simplement, un convertisseur.
■ Tube de mesurage : partie du tube ou manchette du capteur
soumise à l’action du champ magnétique et dans laquelle le fuide
s’écoule.
■ Signal d’électrodes : différence de potentiel recueillie aux élec-
trodes, comprenant le signal de débit et des tensions parasites.
■ Signal de débit : c’est la partie de la différence de potentiel Figure 2 – Vue éclatée d’un débitmètre à champ uniforme constant ;
recueillie aux électrodes qui est proportionnelle au débit et au montage à brides
champ magnétique à l’intérieur du tube de mesurage et qui est en
phase avec le champ.
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conditionnée par un progrès technologique non encore acquis, ou Pour profiter de l’avantage du débitmètre électromagnétique
bien provenir de l’environnement (tensions appliquées au fluide ou d’être sensible au signal de débit, il faut que le démodulateur soit
aux instruments, inductions électromagnétiques à fort niveau, sensible à la différence de phase entre le signal recueilli et le champ
inductions radioélectriques, etc.). inducteur. Comme la phase du signal de référence (§ 2.3) est en rela-
tion constante avec le champ inducteur, c’est la phase du signal de
■ Mais, plus que leur origine, leur nature est importante ; il faut référence qui définit celle du signal de contrôle.
distinguer :
Le redressement peut être réalisé par un démodulateur synchrone
— les tensions périodiques synchrones du champ inducteur,
ou échantillonneur-additionneur.
tensions qui se décomposent en tensions en phase avec le signal
de débit et tensions en quadrature avec lui ; Les démodulateurs modernes sont intégrés au sein du conver-
— les tensions périodiques non synchrones du champ inducteur ; tisseur et pilotés par le microprocesseur qui permet un choix optimal
le degré de nuisance de ces tensions est lié à leur fréquence ; de la fréquence du champ et un filtrage numérique. L’introduction
— les transitoires à spectre de fréquence large. du microprocesseur a permis une amélioration considérable des per-
formances des débitmètres électromagnétiques. Le système de
■ Les possibilités d’élimination dépendent bien évidemment du redressement est complété par un filtre qui élimine, ou tout du moins
niveau des tensions parasites. réduit, les composantes alternatives présentes dans le signal
En ce qui concerne les tensions parasites qui ont leur origine redressé. C’est ce filtre qui définit la constante de temps minimale
dans le site sur lequel l’appareil est installé, on pourra définir une de l’instrument. La nécessité d’avoir un filtre efficace conduit à une
valeur de niveau du parasite au-dessus de laquelle le fonction- constante de temps nettement supérieure à la période du champ.
nement de l’instrument est compromis. On ne sera donc pas sur- Le démodulateur synchrone élimine donc les tensions d’auto-
pris que parmi les moyens figurent des règles d’installation (§ 6.2) induction en provenance directe du champ inducteur.
qui ont pour but de ramener le niveau des nuisances au-dessous
Le démodulateur n’apporte que peu de protection à l’égard des
de ce seuil.
signaux parasites transitoires, tels que ceux résultant du passage
La tension parasite synchrone en phase avec la tension de débit de bulles au droit des électrodes ou d’actions électrochimiques vio-
présente les mêmes caractères que celle-ci et ne peut en être lentes au niveau des électrodes.
distinguée.
On retiendra de cette analyse que le démodulateur synchrone
La tension en quadrature est éliminée en se servant d’un critère peut, en dépit de ses qualités, être pris en défaut et qu’il est essen-
de phase. tiel de minimiser les tensions parasites appliquées à celle-ci.
■ Indépendamment de leur nature, le mode d’introduction des
tensions parasites est important. Le progrès décisif qui a permis
l’utilisation pratique du débitmètre électromagnétique est l’utilisa- 2.4.3 Systèmes à champ continu pulsé
tion d’une structure électrique symétrique pour le capteur et pour
l’entrée de l’amplificateur. On a représenté (figure 5a) une forme de champ inducteur dit à
courant continu pulsé, qu’il est assez facile de produire, constitué
L’amplificateur n’amplifie normalement que la tension appliquée par des paliers reliés par des parcours ascendants et descendants.
entre les deux entrées (cette tension est dite de mode série ou
encore différentielle) et rejette les tensions appliquées entre la La fenêtre d’échantillonnage (figure 5b) est ouverte pendant des
terre et l’une ou l’autre entrée (ces tensions sont dites de mode fractions de la période au cours desquelles le champ est constant.
commun ou parallèle). La réjection des tensions parasites de mode On escompte que lorsque le champ est constant il n’y a pas
commun n’est pas infinie : on caractérise la réjection de mode d’induction parasite. Ce n’est pas tout à fait vrai parce que le
commun par le rapport des signaux de modes commun et série qui régime transitoire n’est pas tout à fait éteint. Ces systèmes de
produisent le même signal en sortie. Cette réjection peut atteindre mesure sont généralement utilisés dans des convertisseurs à
120 dB par l’utilisation d’amplificateur d’instrumentation intégré microprocesseur et la conversion de la tension analogique en
présentant une forte impédance d’entrée. numérique se fait par le comptage des impulsions émises par un
convertisseur tension-fréquence dans la fenêtre d’échantillonnage.
Les fabricants de systèmes à courant continu pulsé l’appellent
2.4.2 Démodulateur synchrone quelquefois système à zéro compensé (car il est possible de mesurer
(pour l’excitation AC) la tension aux électrodes lorsque le courant d’excitation est nul).
Cette appellation ne doit pas induire en erreur : ce procédé a permis
Il existe dans tout débitmètre un organe qui transforme le signal d’améliorer remarquablement la stabilité du zéro, ce qui a fait de
de débit alternatif en signal continu, de manière que ce signal lui le système le plus utilisé des principes d’excitation. Mais il reste
continu soit proportionnel au signal de débit à tous les niveaux toujours sensible aux bruits électrochimiques qui apparaissent occa-
depuis le zéro jusqu’au niveau maximal. La tension recueillie aux sionnellement à la surface des électrodes dans un fluide contenant
électrodes est de la forme : des particules solides qui n’ont pas la même conductivité que le
fluide.
dΦ dB dS
U = – --------- = – S --------- – B ---------
dt dt dt
avec Φ flux magnétique à travers la surface S (S étant le vecteur
surface, S = Sn où n est la normale orientée à la surface).
dS dB
B --------- = B ⋅ D ⋅ V est le signal utile et le terme – S --------- est un
dt dt
signal parasite éliminé par l’utilisation d’un démodulateur
synchrone.
Le fonctionnement du démodulateur peut se réduire à une inver-
sion de polarité commandée par la polarité d’un signal de contrôle.
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2.4.4 Système à excitation double fréquence 2.4.5 Tensions parasites de mode commun.
Effets de salissure des électrodes
La technique d’excitation à courant continu pulsé réalise une
bonne stabilité de zéro grâce à un long temps de réponse qui Si les impédances du circuit des électrodes sont bien égales, la
compense les bruits de l’alimentation et les parasites. symétrie est parfaite, et c’est seulement à cause de l’imperfection
L’excitation double fréquence a été développée pour résoudre de l’amplificateur que les tensions parasites de mode commun
les problèmes rencontrés par les excitations AC et courant continu apparaissent dans le signal de sortie. Une protection de 80 dB est
pulsé. Dans ce type d’excitation, le champ magnétique a une chose commune et une protection de 120 dB est possible (§ 2.4.1).
composante haute fréquence (75 Hz) superposée à une basse fré- Exemple : considérons un capteur délivrant 500 µV pour une
quence (6 Hz), figure 6a. Le signal ne subit donc pas l’influence du vitesse débitante de 1 m/s. Une dérive de zéro de 0,5 % d’une échelle
bruit à basse fréquence produit par les réactions électrochimiques, de 2 m/s correspond à une tension de mode série à 5 µV. Si la protec-
les viscosités élevées et/ou les liquides à faible conductivité. tion est de 100 dB, une tension de mode commun de 500 mV lui est
Le signal induit, qui est fonction linéaire du débit, a les mêmes équivalente (à condition toutefois qu’elle soit synchrone et en phase
composantes en fréquence (figure 6b ). Les deux composantes du avec le signal de débit).
signal sont traitées par deux modules différents avec des filtres
passe-haut et passe-bas. L’addition de ces deux signaux permet On est amené, pour vérifier l’insensibilité de l’amplificateur aux
d’obtenir un signal de débit exempt de bruit introduit par les flui- tensions externes, à employer des tensions d’essai assez élevées ;
des tendant à se solidifier ou à adhérer, avec une excellente stabi- une valeur maximale de 50 V (valeur efficace) est assez commu-
lité du zéro et une grande rapidité de réponse aux variations de nément spécifiée (quelquefois plus). Il faut toutefois prendre garde
débits. Le traitement du signal s’effectue selon la figure 6c. à ce qu’un amplificateur à grand gain conçu pour amplifier des
tensions faibles ne perde ses qualités si la tension qui lui est appli-
Sur la voie fréquence basse, le signal d’entrée est démodulé quée, fût-ce en mode commun, dépasse un certain niveau (de
comme un signal basse fréquence, puis passe dans un filtre l’ordre de quelques volts). C’est la raison pour laquelle il faut, par
passe-bas ayant une constante de temps longue, ce qui permet des dispositions adéquates d’installation, minimiser les tensions
d’obtenir un signal de débit stable et régulier. Sur la voie haute de mode commun appliquées.
fréquence, le signal est conditionné par un échantillonnage haute
fréquence, puis est introduit dans un filtre passe-haut présentant la La réjection de mode commun peut être gravement détérioriée
même constante de temps que le filtre passe-bas. si les impédances du circuit des électrodes cessent d’être symé-
triques. Si les électrodes se salissent, leurs impédances risquent de
Le bruit de salissure des électrodes a une fréquence basse, puis- devenir différentes et les courants de mode commun s’écoulant vers
que le potentiel électrochimique des électrodes varie très lente- l’amplificateur deviennent différents ; il apparaît alors à l’entrée de
ment. Ce bruit est supprimé par une grande constante de temps du l’amplificateur une tension de mode série proportionnelle au
filtre passe-bas. L’immunité aux bruits du fluide est un des avanta- déséquilibre des courants.
ges de l’excitation double fréquence, dont on peut dire aussi
qu’elle présente une bonne stabilité du zéro et un temps de Il ne faudrait pas conclure de cette investigation des causes d’erreur
réponse court. que le débitmètre électromagnétique est un instrument instable. Dans
la mesure où les causes sont connues, elles peuvent être minimisées.
L’excitation double fréquence associée à un revêtement céramique C’est ainsi que l’on sait réaliser des débitmètres à basse fréquence
du tube de mesure et à des électrodes constituées d’un cermet de suffisamment affranchis de dérive de zéro pour que le réglage de
platine-alumine permettent que la précision (0,5 % du débit) zéro fait en usine se conserve sur le site d’installation, à condition
demeure très élevée sur une large étendue de mesure. toutefois que les liquides mesurés dans l’un et l’autre cas n’aient
pas de trop grandes disparités.
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2.4.6 Débitmètres à électrodes capacitives d’amplitude et éventuellement de phase en fonction d’une mesure
de quotient en courant alternatif. L’opération se simplifie lorsque
Le vecteur de valence W d’un débitmètre électromagnétique l’élément remplacé est de même type que le précédent. Même dans
peut être considérablement amélioré par l’utilisation d’électrodes ce cas favorable, un tel remplacement conduit à une perte de pré-
larges. Des électrodes de grandes surfaces de contact ne peuvent cision, car l’incertitude de la mesure électrique lors de l’ajustage vient
être utilisées pour des produits industriels parce qu’il se pose des augmenter l’erreur. Il est donc préférable, dans un tel cas, de pro-
problèmes de salissure. Les avantages d’électrodes de grande taille céder à un réétalonnage lorsqu’on en a la possibilité.
sans problème de salissure peuvent être obtenus avec des électro- C’est la raison pour laquelle les organes d’ajustage du gain sont
des capacitives. très souvent logés dans l’élément secondaire, car lors d’un rééta-
Considérons le cas d’une ligne électrodes-amplificateur de lon- lonnage leur retouche est plus aisée.
gueur nulle. Lorsque l’impédance d’entrée de l’amplificateur est très
élevée, on peut disposer une impédance en série sur chaque élec-
trode sans changer le résultat de la mesure. Si l’électrode est isolée
3. Caractéristiques
par une pellicule assez mince, celle-ci constitue un condensateur de
capacité suffisamment forte pour que l’impédance série ainsi intro-
de construction
duite ne soit pas la cause d’une erreur d’adaptation. Un débitmètre des débitmètres
électromagnétique peut donc fonctionner dans ces conditions.
La capacité de l’électrode elle-même par rapport à la masse du
électromagnétiques
capteur est de l’ordre de grandeur de la capacité série et serait une
cause d’erreur si des dispositions spéciales n’étaient pas prises 3.1 Élément primaire
pour annuler son effet.
Un tel système est plus complexe qu’un dispositif à électrodes Le choix judicieux des matériaux en contact avec le fluide a une
nues. Il est plus délicat à protéger de certaines tensions parasites. grande importance. En effet, dans les conditions réelles de service,
Par contre, il présente l’avantage de ne pas mettre le métal des ces matériaux ne doivent pas être altérés par le fluide et leurs pro-
électrodes en contact avec le fluide. Il peut s’employer en milieu priétés physiques ne doivent pas se dégrader dans le temps d’une
chimiquement agressif et supprime les tensions parasites nées de manière telle que le fonctionnement de l’appareil soit compromis.
l’attaque des électrodes. L’utilisateur étant celui qui connaît le mieux les propriétés chi-
Les électrodes capacitives sont employées aussi pour se prému- miques du fluide, c’est à lui qu’incombe le choix final du ou des maté-
nir contre les effets de la salissure des électrodes. riaux à utiliser, compte tenu des impératifs techniques exposés par
le constructeur. Cet aspect des choses ne doit pas être perdu de vue.
Les électrodes capacitives présentent indiscutablement l’avantage
En effet, en pratique, le constructeur du débitmètre acquiert une
de supprimer la période de formation électrolytique des électrodes
bonne connaissance de l’agressivité des fluides dont la mesure de
métalliques, période au cours de laquelle des tensions fluctuantes
débit est spécifique du débitmètre électromagnétique ; il est donc
de grande amplitude sont superposées au signal d’électrodes et
amené à proposer des solutions déjà étudiées. Mais un composant
peuvent saturer l’amplificateur.
additif, même en petite quantité, peut modifier radicalement l’agres-
sivité du fluide, et il n’y a que l’utilisateur qui puisse juger d’un tel
risque.
2.5 Adaptation du capteur Par ailleurs, il faut tenir compte également des fluides qui sont
au convertisseur appelés à traverser pendant un temps limité le corps du capteur,
tels que liquides ou vapeurs de nettoyage, liquide de stérilisation,
Même si le capteur et le convertisseur ont été conçus pour fonc- etc. En effet, ces fluides sont quelquefois portés à des tempéra-
tionner ensemble, le fonctionnement correct nécessite un certain tures qui excèdent notablement les valeurs de service retenues
nombre d’adaptations ou de réglages. Le signal de référence est de (vapeur), et leur agressivité (eau de Javel) peut être différente de
même nature pour tous les capteurs destinés au même type de celle du fluide s’écoulant normalement [10].
convertisseur, mais il n’est pas forcément de même grandeur ; il
faut donc :
— ajuster l’amplitude du signal de référence à ce qui peut être 3.1.1 Corps de l’élément primaire
accepté par le convertisseur ;
— ajuster la phase du signal de référence par rapport à celui du Il peut être réalisé dans divers matériaux, tous amagnétiques.
débit, de manière que la démodulation du signal de débit soit par-
■ Métal ou alliage non magnétique peu conducteur (afin que les
faitement synchrone dans le cas d’une excitation AC et réduire la
courants de Foucault dont il est le siège ne perturbent pas trop le
surface du circuit des électrodes pour minimiser la tension
champ magnétique dans la section de mesurage) : le matériau habi-
d’auto-induction dans le cas d’une excitation à courant continu
tuellement utilisé est l’acier inoxydable amagnétique.
pulsé ;
— ajuster le gain du convertisseur en fonction de la sensibilité ■ Matériau composite : il est constitué par une armature de fibres
propre du capteur pour l’étendue d’échelle désirée ; en effet, deux tissées ou de fibres courtes dispersées dans un ciment ou dans un
capteurs de même type et de même diamètre n’ont jamais des compound durci par polymérisation (tel que polyesters, résines
coefficients identiques : la différence peut être de 1 à 5 % suivant époxy, etc.), ou encore dans un matériau plastique, chargé ou non,
les précautions prises et le type de capteur. fritté par des fibres ou fils enrobés d’un compound durci, ou bien
Pour éviter des adaptations individuelles, l’ajustage de phase et enfin un matériau plastique thermodurci ou fritté.
l’ajustage d’amplitude peuvent être logés dans chaque capteur et
faits une fois pour toutes en usine, de manière que l’élément secon-
daire n’ait à traiter qu’un seul type de signal normalisé en phase 3.1.2 Revêtement
et en amplitude. Cela n’empêche pas de conserver dans l’élément
secondaire un réglage de l’étendue d’échelle. Le revêtement est très important pour la durée de vie de l’instru-
Il faut retenir, en résumé, que le remplacement de l’élément ment. Il peut être résistant à la corrosion et à l’abrasion pour certaines
primaire ou d’un élément secondaire dans un ensemble de mesure applications. Mais, dans tous les cas, il doit assurer une bonne étan-
nécessite, si l’on veut conserver une certaine précision, un ajustage chéité autour des électrodes, et doit être indéformable face aux
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Nota : CEI 529 (1989) Degrés de protection procurés par les enveloppes (code IP)
L’étanchéité peut être rendue parfaite par soudure du capot sur
3.4 Nettoyeurs d’électrodes
la manchette ; en contrepartie les éléments internes ne sont plus
accessibles. ■ Nettoyage par ultrasons : on applique à l’électrode une vibration
ultrasonique (ou même sonique) d’amplitude suffisante pour déta-
cher les particules isolantes. La difficulté est d’obtenir des amplitudes
3.2 Élément secondaire suffisantes aux points voulus et qui ne causent pas de dommage aux
dispositifs d’étanchéité.
■ Autres dispositifs et conclusion sur l’intérêt des dispositifs de
Les tensions générées par les débits sont faibles (typiquement nettoyage : il existe deux autres dispositifs : les électrodes
0,3 mV/m · s –1) ; cela tend à être quasiment indépendant de la taille démontables et le nettoyage électrique. Mais, d’une manière géné-
du débitmètre. Avec l’application du microprocesseur et ses tech- rale, la meilleure protection contre la salissure est l’amélioration des
niques de filtrage numérique, une amélioration considérable a été caractéristiques d’entrée des convertisseurs, de manière à permettre
enregistrée dans les performances des débitmètres électroma- un bon fonctionnement même avec des électrodes sales. Lorsque
gnétiques à excitation à courant continu pulsé. Les conditionneurs l’on redoute l’isolement des électrodes par effet pelliculaire, l’emploi
à microprocesseur permettent le contrôle des mesures, un choix d’électrodes capacitives est à recommander (§ 2.4.6) et donne de
adaptatif des fréquences d’excitation et du filtrage numérique, la meilleurs résultats que le nettoyage électrique.
détection du taux de remplissage du tube.
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Lorsque l’on désire connaître non le débit, mais seulement les L’étalonnage est forcément entaché d’une erreur de mesurage qu’il
quantités débitées, et ce avec une précision moyenne, on préférera faudrait s’efforcer de déterminer en procédant à un grand nombre
le débitmètre à hélice, plus simple, en s’arrangeant pour ne pas de mesurages, de manière à dégager une valeur convention-
avoir affaire à des vitesses débitantes inférieures à 0,25 m/s. nellement vraie de la constante de mesurage. L’erreur provient plus
du procédé de mesure du débit vrai que de l’instrument.
■ Les compteurs d’eau volumétriques s’exécutent dans plu-
sieurs versions qui se caractérisent par des précisions de mesure La constante de mesurage doit être déterminée pour diverses
fort différentes, et il ne peut y avoir d’ambiguïté de choix que s’il valeurs du débit à moins que la caractéristique d’influence débit ne
s’agit d’un appareil de précision pour conduite de diamètre supé- soit connue. Dans le cas particulier du débitmètre électromagné-
rieur à 100 mm ou bien lorsque la perte de charge admissible est tique, il est admis que la constante de mesurage ne doit pas nor-
faible, ou encore lorsque le liquide est agressif. Dans les autres cas, malement être tributaire du débit. À l’erreur systématique qui
les domaines d’application sont nettement différents. résulte des écarts constatés lors du premier étalonnage, il convient
d’ajouter l’erreur fonction du débit, communément appelée erreur
■ Les débitmètres à ultrasons sont moins précis que les de linéarité. Cette erreur de linéarité peut être considérée comme
débitmètres électromagnétiques, mais ont un avantage de prix cer- une erreur complémentaire, au même titre que les erreurs résultant
tain lorsque le diamètre de la conduite dépasse 500 mm. Ils sont de l’emploi de l’instrument dans des conditions autres que celles
plus sensibles aux perturbations amont et aval que les débitmètres de l’étalonnage.
électromagnétiques. Ils sont aussi plus sensibles à la présence des Ces considérations illustrent bien l’importance de l’étalonnage
bulles de gaz et de corps étrangers. Lorsque, du fait de l’importance conçu comme nous venons de l’indiquer pour non seulement déte-
du diamètre, l’étalonnage du débitmètre électromagnétique est jugé rminer la constante de mesurage, mais aussi donner une limite
trop coûteux, ou même se trouve impossible, le débitmètre électro- d’erreur.
magnétique perd son avantage relatif à la précision du facteur
d’étalonnage et se trouve ramené de ce point de vue au niveau du Lorsque l’on peut déterminer l’erreur de mesure sur le débit, on
débitmètre à ultrasons. On aura alors le choix entre deux appareils peut calculer l’erreur propre de l’instrument ainsi que l’erreur
dont l’un, plus cher, aura une plage de mesure de débit très large, aléatoire.
sera peu sensible aux perturbations de la veine liquide et à la nature Remarque : l’étalonnage dont nous venons de parler est bien entendu un étalonnage en
débit vrai et n’a rien à voir avec un étalonnage qualifié abusivement d’absolu qui, à partir
du fluide ; l’autre moins cher, mais moins satisfaisant aux basses de mesures mécaniques et électriques sur les éléments du débitmètre, prétend déterminer
vitesses débitantes, sera plus exigeant en matière de longueur la constante de mesurage.
droite amont pour conserver une certaine précision. Lorsque la pré- L’étalonnage doit donc être effectué dans des conditions telles
cision exigée est médiocre (de l’ordre de 3 %), la question de choix qu’aucun des facteurs d’influence retenus ne vienne agir sur le résul-
ne se pose plus. tat du mesurage (nous rappellerons que les facteurs non retenus,
■ Les sondes à insertion (§ 2.2.2) employées en mesure de débit c’est-à-dire les facteurs dont l’influence est faible, sont réputés
sont par leur principe de mesure comparables aux débitmètres élec- causer des erreurs assimilables à des erreurs aléatoires). Ces
tromagnétiques mais leurs précisions ne sont en rien comparables, conditions sont appelées conditions de référence. Nous
car il y a toute la différence entre une mesure ponctuelle et une verrons (§ 5.3.3) que des nécessités pratiques conduisent à élargir
mesure globale. Pour que la mesure ponctuelle soit représentative la fourchette des conditions de référence plus qu’il ne conviendrait
du débit et ne soit pas légèrement fluctuante, il faut éviter les pertur- pour s’en tenir à la définition proposée.
bations en amont et en aval. Le facteur de mesure d’une sonde à Une fois l’étalonnage effectué, il faut déterminer les différentes
insertion employée en débitmètre ne sera jamais connu avec une erreurs complémentaires en fonction du facteur d’influence. Bien
précision comparable à celle du débitmètre électromagnétique, entendu, on se limite aux facteurs qui ont une influence effective.
hormis le cas d’un étalonnage en place. Mais sa fidélité reste hono-
rable pour lui permettre de prendre l’avantage lorsqu’on n’a pas
besoin d’une précision élevée et que les différences de prix sont très 5.1.2 Catégories d’essais
importantes, c’est-à-dire pour des diamètres de conduite supérieurs
à 300 mm. Il n’est pas possible de procéder, sur chaque appareil, à tous les
Remarque : débitmètres insérés dans des conduites de gros diamètres enterrées ; la essais nécessaires à la détermination des caractéristiques
dépose d’un débitmètre global Venturi ainsi que celle d’un débitmètre électromagnétique
ont des conséquences importantes non seulement sur les coûts, mais sur la gestion de d’influence. Jusqu’à présent, en matière de débitmètres électro-
l’exploitation, et il convient de bien peser le risque que présente l’adoption de tel ou tel magnétiques, de tels essais ont été effectués par les constructeurs
débitmètre. À ce point de vue, les mesures ponctuelles ou partielles, telles celles réalisées eux-mêmes au cours du développement des instruments et n’ont
par la sonde à insertion ou le débitmètre à ultrasons, présentent un moindre risque.
pas été, très généralement, le fait des utilisateurs.
Il faut savoir que les installations permettant des mesures précises,
ainsi que leur mise en œuvre, sont très onéreuses, et les construc-
5. Essais et étalonnages teurs savent bien qu’ils représentent une part importante de leurs
frais de développement. Les installations de mesure de débit d’eau
sont, pour la France :
5.1 Considérations générales — le CEMATH (Centre d’Études des Matériels Hydrauliques,
dépendant du Canal de Provence) à Aix-en-Provence ;
Les essais ont pour but de déterminer l’aptitude du débitmètre à — la Société Anonyme de Gestion des Eaux de Paris (Stations
fournir une indication juste et fidèle dans toutes les conditions d’essais des débitmètres) (SAGEP) ville de Paris ;
d’emploi envisagées. Dans cette optique, les essais comportent — le Centre Technique des Industries Aérauliques et Thermi-
l’établissement des caractéristiques d’influence. ques (CETIATH) à Lyon ;
— l’Électricité de France à Chatou.
L’intercomparaison de ces stations organisée par le BNM (Bureau
5.1.1 Caractères de l’étalonnage National de Métrologie), en 1990, a permis d’obtenir des résultats
cohérents à 2 millièmes près. Les différents essais de type appli-
L’étalonnage a pour but de déterminer la constante de mesurage cables aux débitmètres électromagnétiques sont définis dans les
dans toute l’étendue de l’échelle, c’est-à-dire le coefficient par normes ISO/TC 30/SC 5N66 et ISO/TC 30/SC 5N72.
lequel il faut multiplier le signal de sortie pour obtenir le débit : Le résultat des essais de type est essentiel pour l’utilisa-
accessoirement l’étalonnage comporte une opération d’ajustage de teur. Il est maintenant souvent donné sous forme d’une courbe
l’échelle à la valeur désirée et doit fixer une référence pour pou- enveloppe telle que l’une de celles représentées sur la figure 8,
voir, le cas échéant, modifier l’échelle de l’instrument.
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U électrodes en µV/ ( m 3 ⋅ s –1 )
--------------------------------------------------------------------------- = Sensibilité du capteur en µΩ/ ( m 3 ⋅ s –1 )
I inducteur en A
La connaissance de cette valeur est précieuse lors des opérations
d’entretien.
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■ Élimination des coups de bélier Signalons que certains éléments primaires ne peuvent être pla-
Afin d’éliminer les risques de surpression ou de dépression dans cés à proximité d’une masse magnétique importante sans que le
la conduite, des précautions seront prises pour prévenir l’apparition facteur de mesurage soit perturbé. Une distance égale au diamètre
de coups de bélier par l’utilisation d’accumulateurs hydropneuma- procure en général une sécurité suffisante.
tiques ou de clapets antiretour. ■ Fixation du potentiel de l’élément primaire
■ Particules magnétiques ● Pour éviter la présence de tensions trop élevées en mode
commun à l’entrée de l’élément secondaire, on s’efforce en général
Lorsque le fluide transporte des particules ferromagnétiques,
de fixer le potentiel du fluide au potentiel alternatif moyen des élec-
même en très petite quantité, on doit craindre que celles-ci ne
trodes.
soient retenues au droit des inducteurs par le champ. Cela peut
spécialement se produire dans les appareils à fort champ inducteur Comme ce dernier est généralement proche de celui de la masse
alimentés directement par le secteur. Il faut, dans ce cas, disposer du capteur, cela revient à faire en sorte que le fluide soit mis à la
des filtres à particules magnétiques. masse du capteur. Le revêtement intérieur isolant est un obstacle
à cette mise à la masse. Si la conduite adjacente est en matériau
Avec des appareils à champ faible, ce phénomène n’est plus à
isolant, il sera nécessaire de mettre en place dans la conduite une
craindre si la vitesse reste suffisante. Toutefois, si la densité de par-
électrode généralement de forme annulaire, reliée au corps de
ticules magnétiques est élevée, le facteur d’étalonnage risque
l’élément primaire. Lorsque la conduite adjacente est métallique,
d’être affecté.
on la relie au corps de l’élément primaire par des tresses entre les
■ Validation de la mesure brides (figure 9).
Pour que la mesure soit correcte, il faut que la manchette du Il est quelquefois nécessaire de fixer le potentiel de l’élément
débitmètre soit à tout instant entièrement remplie par le fluide à primaire par rapport à celui des masses métalliques avoisinantes,
mesurer. c’est-à-dire en définitive par rapport à la terre.
L’ensemble de la tuyauterie doit être conçu de telle manière que Par ailleurs, il arrive fréquemment que l’enveloppe de l’élément
cette condition soit satisfaite à tous les régimes de débit. Dans secondaire soit reliée à la terre. Il peut s’ensuivre que des blindages
certaines circonstances, si la manchette de l’appareil se vide complè- des conducteurs reliant élément primaire et élément secondaire
tement, il se peut que l’appareil n’indique par un débit nul. Si les soient parcourus par des courants d’équilibrage importants suscep-
règles d’exploitation ne permettent pas de lever cette ambiguïté, il tibles de provoquer des perturbations. C’est pourquoi il est recom-
faut prévoir un dispositif approprié d’invalidation de la mesure. Un mandé de s’informer auprès des constructeurs des dispositions à
tel dispositif peut être constitué par une des électrodes auxiliaires prendre lorsque l’on peut craindre que les terres soient à des poten-
qui surveillent en permanence la conductivité du fluide à l’intérieur tiels différents.
de la manchette. Une de ces électrodes peut être constituée par une ● Si la conduite est munie d’une protection cathodique en cou-
bride en contact avec le fluide, l’autre peut être incorporée à l’élément rant continu, il n’est plus possible de procéder comme il vient d’être
primaire. indiqué, en utilisant une simple connexion métallique.
La plupart des constructeurs livrent ou peuvent livrer sur Lorsqu’une protection cathodique est appliquée, les parties inter-
demande des éléments primaires comportant cette électrode, ainsi nes des conduites adjacentes sont en général revêtues d’un matériau
que le dispositif d’invalidation associé. relativement isolant. On peut donc isoler totalement l’élément
primaire du reste de la conduite.
■ Liquides chargés de particules abrasives
Le courant continu de polarisation est en général obtenu par
Les liquides abrasifs provoquent une usure plus ou moins impor-
redressement d’un courant alternatif, et le courant redressé n’est pas
tante du revêtement intérieur, qui doit être choisi en conséquence.
filtré, si bien qu’il subsiste des composantes alternatives qui peuvent
Le collet amont du revêtement est la partie la plus sensible au s’introduire dans l’élément secondaire, principalement en mode
phénomène d’érosion, même lorsque le liquide n’est pas très abrasif commun mais aussi en mode série, et peuvent avoir une action per-
(pâte à papier par exemple) ; malgré les précautions prises, turbatrice plus ou moins grande suivant que les inducteurs sont ali-
l’alignement du tube intérieur de l’élément primaire et de la conduite mentés ou non à la fréquence du réseau.
à l’amont peut être imparfait. Il arrive fréquemment que cette
Pour remédier à cet inconvénient, il faut d’abord filtrer le courant
conduite soit d’un diamètre très légèrement supérieur, il faut alors
continu de protection, de manière à diminuer le niveau des compo-
prévoir un anneau de protection résistant à l’abrasion.
santes alternatives.
■ Dépôts sur les électrodes
Lorsque des dépôts importants se produisent sur les électrodes,
le fonctionnement du débitmètre est perturbé. Pour éviter ces 6.3 Précautions pratiques d’installation
dépôts, il faut que la vitesse d’écoulement soit le plus élevée possible
et qu’aucune électrode ne soit placée en bas du tube de mesurage. 6.3.1 Contraintes mécaniques
Il est également possible d’utiliser des systèmes de nettoyage (§ 3.4), sur le corps de l’élément primaire
mais ces systèmes sont à éviter ; on peut aussi utiliser des capteurs
à électrodes démontables. Le corps de l’élément primaire doit être soustrait le plus possible
■ Choix des emplacements et spécification des liaisons aux contraintes mécaniques importantes. Quelle que soit la manière
dont l’élément primaire est réalisé, il comporte des pièces isolantes
En ce qui concerne la liaison élément primaire – élément secon-
dont la tenue mécanique et l’étanchéité aux points de raccordement
daire, il faut toujours suivre rigoureusement les indications du
seront satisfaisantes dans la mesure où l’assemblage que constitue
constructeur. En règle générale, le ou les câbles de liaison ne doivent
l’élément primaire n’est pas soumis à des contraintes mécaniques
pas longer des câbles transportant des courants forts ou parcourus
trop élevées. Cela est particulièrement vrai pour les débitmètres à
par des transitoires de commutation. La longueur de la liaison élé-
revêtement céramique à montage « sandwich ».
ment primaire – élément secondaire doit être la plus courte possible.
Ces contraintes peuvent résulter de l’action de la température
L’élément secondaire ne doit pas être soumis à des champs
sur les canalisations.
magnétiques importants, c’est-à-dire être proches de barres de dis-
tribution, de gros redresseurs, de machines tournantes, d’armoires Pour limiter les efforts en jeu, il est recommandé de prévoir sur
à relais puissants, etc. les conduites des soufflets de dilatation ou des joints glissants
(figure 9), en prenant garde qu’ils ne soient pas à l’origine de tur-
bulence en amont.
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D’autres contraintes peuvent d’ailleurs apparaître du fait des l’environnement du dispositif marquent la différence qui existe avec
tolérances de montage ; c’est pourquoi l’interposition d’un élément les débitmètres électromagnétiques industriels pour électrolytes.
d’adaptation est toujours conseillé, d’autant que ce dernier facilite Dans le domaine des métaux liquides, il existe deux grands
grandement le montage et le démontage de l’instrument sur la types de débitmètres électromagnétiques :
conduite.
— l’un basé sur la mesure d’une force électromotrice induite par
La qualité des raccordements, surtout dans la portion de conduite effet Faraday ;
amont, doit être exemplaire : pas d’aspérités, pas d’excentration, pas — l’autre basé sur la modification du couplage de bobinages
de discontinuité. Il est essentiel que les joints d’étanchéité ne fassent (débitmètre à distorsion de flux DDF).
pas saillie à l’intérieur.
7. Débitmètres
à métaux liquides
Ces débitmètres électromagnétiques pour métaux liquides sont
utilisés le plus souvent pour contrôler des débits de sodium liquide
Figure 10 – Principe d’un débitmètre à effet Faraday (doc. Novatome)
(dans le nucléaire).
Il existe aussi des appareils pour mesurer des débits de mercure
et de lithium. La nature du fluide, sa température (100 à 600 oC),
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7.2.1 Principe
Ce capteur (figure 11) est constitué d’une bobine primaire ali-
mentée par un courant sinusoïdal et de deux bobines secondaires
placées symétriquement de part et d’autre de la bobine primaire.
Ces trois bobines sont enroulées autour du conduit qui véhicule le
fluide ; le calcul théorique en est relativement complexe.
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P
O
U
Débitmètres électromagnétiques R
E
par Jean-Noël STAUB N
Ingénieur de l’École Supérieure d’Électricité
et Laurence BERGOUGNOUX
Maître ès Sciences
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P
L
Normalisation
Association Française de Normalisation (AFNOR) International Organization for Standardization (ISO)
U
NF EN 24 006 11.93 Mesure de débit des fluides dans les conduites
fermées. Vocabulaire et symboles (indice de clas-
sement X 10-100).
ISO/TC 30/SC 5N72 Methods of evaluating the performance of elec-
tromagnetic flowmeters for incompressible
liquids in closed conduits for use in industrial pro-
S
cess control systems.
X 10-120 11.93 Mesure de débit d’un fluide conducteur dans les
conduites fermées. Méthode par débitmètres ISO/TC 30/SC 5N66 Methods of testing electromagnetic flowmeters
électromagnétiques. and evaluating their performance under installed
conditions.
NF EN 29 104 11.93 Mesure de débit des fluides dans les conduites
fermées. Méthodes d’évaluation de la perfor- ISO 6817 1992 Mesure de débit d’un fluide conducteur dans les
mance des débitmètres électromagnétiques utili- conduites fermées. Méthode par débitmètres
sés pour les liquides (X 10-121). électromagnétiques.
NF X 10-138 09.83 Mesure de débit de liquides dans les conduites ISO 9104 1991 Mesure de débit de fluides dans les conduites fer-
fermées. Méthode par pesée. mées. Méthode d’évaluation de la performance
des débitmètres électromagnétiques utilisés pour
7 - 1994
les liquides.
Constructeurs
Doc. R 2 275