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L’organisation du commerce peut-elle survivre à la guerre commerciale ?

En mars 2018, Trump décide d’une hausse des taxes sur l’acier. Les importations d’acier des
EU et d’aluminium représentent 29 et 19 milliards de dollars. Des exemptions temporaires
pour les alliés classiques. Des droits de douane de 10 à 50% pour 280 milliards de produits.
Montant extraordinaire
Fondement avec un acte de 1922
Marque un tournant. Trois salves supplémentaires jusqu’en juin 2018 avec des justifications
d’espionnage industriel (Roivel)
Début 2019, accalmie de façade avec deux moratoires.
Terme de guerre justifiée car les EU sont prêts à subir des pertes pour en faire subir à la
Chine. L’OMC est très critiquée par Trump
Deux remparts :
- Dynamiter les structures internationales du CI. Ce dernier était contenu à une
dimension économique par le multilatéralisme commercial, historiquement défendu
par les EU. Le GATT et la Charte de la Havane ont été négociés, la seconde dans le
cadre onusien. Mais échec pour cette deuxième. Le GATT a été un succès puisque les
droits de douane ont été abaissés de 16 à 4% de sa création à 1994.
- Déglobaliser le fractionnement des chaines de valeur (relocalisations aux EU)
Certaines puissances envisagent de quitter l’OMC. La Chine se satisfait mais ne respecte pas
les accords. Les EU pensent pouvoir mieux négocier bilatéralement.
I) Lol

A) Lol

1) Lol

Théorie des droits de douane optimaux : Triangle de Harbinger pour le graphique explique la
perte sèche. Si on est price maker, un droit de douane peut causer des effets entraînants qui
fait baisser le prix mondial plus que les droits de douane ne l’augmentent pour les
consommateurs domestiques. Le problème est les représailles.
Effets externes : protection des industries naissantes (théorème Liszt). Protéger des industries
avec des sunk costs importants (haute technologie).Le secteur senescent peut être protégé
temporairement (cartels de récession, chantiers navals au Japon pour permettre la
reconversion des salariés)
Airbus, Krugman et Horsfeld : marché de concurrence imparfaite
Théorie de l’industrie naissante.
Modèle de Brander-Spencer
Instruments : préserver les acteurs nationaux ou subventionner l’exportation :
- Barrières tarifaires (droits de douane)
- Restrictions quantitatives (quotas – interdits à l’OMC, article XI du GATT sauf
risques sanitaires etc.)
- Subventions à l’exportation (prêts à taux bonifiés, garanties) ou à la production (boites
vertes – autorisées –, oranges – à ralentir – , rouges – interdites – et bleues –
remplacent les boites rouges pour l’agriculture).
- Barrières réglementaires (règlements sanitaires, environnementales, régime des
marchés publics etc.). Mais il n’y a pas de rente
Menouss, 2004 : le nombre de standards réglementaires va faire augmenter les importations
de biens manufacturés mais faire baisser les importations agricoles. Les règlements relèvent
les préférences collectives.
On privilégie les tarifs douaniers dans les négociations de l’OMC
Très compliqué de déterminer le protectionnisme global du pays.
Guimbard, 2012 : 170 pays importateurs, 220 exportateurs, 5 000 pays. 4,4% de moyenne
pour les droits de douane, 16% agriculture, 9% dans le textile, 3,4% dans l’industrie. Les pays
développés restent moins protégés (2,5%), des pays en développement (9%), les PMA (16%).
50% du CI est affecté par le protectionnisme environnemental.
Effets de tarif-jumping : internationalisation des firmes pour sauter les tarifs douaniers :
usines de magnétoscopes japonais installés aux EU pour les exporter en France sans tarifs
douaniers.
Effets boumerang : biens intermédiaires peuvent être concernés et toucher les industries
domestiques
Coût du protectionnisme : Hufbaurer, Eliott, 1994 : coût du protectionnisme est de 1,5% de
PIB. Un emploi sauvé coûte 170 000 dollars
Metterlin, 2001 en EU : 220 000 euros par emploi sauvé
Boett, Laborde, 2008 : rehausser les droits de douane au niveau plafond entrainerait une
réduction du commerce de 1 900 milliards en volume.
FMI, 2018 : se protéger en taxant à 10% les importations déboucherait sur un PIB mondial
plus bas de 1,75% au bout de 5 ans et de 2% à long terme.

2) Lol
La gouvernance du commerce international
3 principes fondamentaux :
- Principe de non-discrimination
o Clause de la nation la plus favorisée
o Egalité de traitement entre produits nationaux et importés
- Principe de réciprocité : concessions tarifaires équilibrées entre membres.
- Principe dit « de bonne foi » : transparence, interdiction des protections déguisées,
pas de pratique de dumping
L’OMC (instance de négociation multilatérale et de règlement des différends) représente 95%
du commerce mondial : sous l’empire du GATT, il y a eu de nombreux cycles de négociation
jusqu’au cycle de l’Uruguay qui voit la création de l’OMC. 164 membres. La Chine en 2001
et la Russie en 2012.
Conférence ministérielles toutes les deux ans pour négocier : la prochaine à Astana en 2020.

B) Lol

1) Lol
Après la crise, G20 de Londres qui s’engage à ne pas tomber dans le protectionnisme.
(s’arrêter à 2018 pour le graphique).
La fragmentation des chaines de production a eu un rôle modérateur dans la hausse des
mesures protectionnistes (effet boumerang).
Pays d’Amérique latine :
Etats-Unis : début du proctectionnisme américain : Buy American Act de 1933 (appels d’offre
du gouvernement réservés aux entreprises américaines), vague protectionniste contre le Japon
dans les années 1980 (tarifs à 100% sur les télés et ordinateurs japonais, 45% sur les motos
japonaises). 2002 Bush guerre contre l’acier (200 000 emplois détruits). 2009 Obama sur les
pneus : 1 milliard de dollars de coûts pour le consommateur américain.
Sommet du G20 en 2016 en Chine : rejet de toute sorte de protectionnisme. G20 de Baden
Baden : les EU refusent de s’associer à ses déclarations.
Procédure contentieuse de l’OMC avec l’ORD (Organisme de règlement des différends) :
22% des affaires concernent les EU, 18% des affaires concernent l’UE. Système de sanction
peu dissuasif (impacts économiques immédiats de la taxe qui peut être retirée qu’au bout de la
procédure, les menaces de représailles sont plus efficaces). Les juges à l’organe d’appel ne
sont pas remplacés car les EU bloquent.

II) Lol
A) Lol
1) Lol
L’accord de Bali en 2013 est le seul cycle de négociation à avoir eu un débouché : Traité sur
la facilitation des échanges.
Cycle de Doha met en exergue le mot de développement pour soutenir les pays en
développement et les PMA.
Cycle de Nairobi :
Echecs cuisants. Reflux du multilatéralisme. Régionalisation des accords commerciaux qui
sont par nature discriminatoires. Tolérance sur les ACR à condition qu’ils servent d’étape à
une ouverture commerciale étendue aux autres pays. Leur nombre a augmenté tout comme
leur paramètre : accords de libre échange commerciaux à ne pas confondre avec les accords
commerciaux référentiels (UE avec les PMA).
TPP tombé à l’eau. La Chine en a profité : 10 pays de l’ASEAN, la Chine et 6 autres pays
négocient le RCEP.
On est dans des grands accords de zones plus que des acteurs bilatéraux.
B) Lol

1) Lol
Le vrai problème est : obligation de créer des joint ventures avec des entreprises chinoises
pour les entreprises étrangères. La construction du barrage des trois gorges : sur les 12
turbines, les 2 premières pouvaient être livrées, les 4 suivantes en partenariat, les 6 suivantes
fabriquées par l’entreprise chinoise.
Selon Washington, le vol de propriété intellectuel coûte cher. Violations de l’ADPIC par la
Chine.
Logique des règles de l’OMC remplace la logique politique de la gestion du CI.
Affaire 516 : mesures relatives de comparaison des prix entre la Chine et l’UE. Après l’entrée
de la Chine à l’OMC, régime transitoire de 15 ans car la Chine n’était pas considérée comme
une économie de marché. Après délai expiré, les autres pays voulaient toujours conserver
leurs mesures anti-dumping permises par le régime transitoire. Prétexte de sortie pour les
EU ?
Assouplissement de la règle du droit moindre : le droit imposé doit juste réparer le, dommage.
Mise en place du protectionnisme sectoriel : règlement général sur la protection des données
Ouverture réciproque des marchés publics : projet depuis 2011.
Négociations sur le e-commerce
Fonctionnement de l’OMC
Renforcer les règles de l’OMC pour leur donner plus de poids. Délicat car les EU sont déjà
peu enclins.
Une OMC plus juste qui reflète moins les intérêts des pays industrialisés : traitemements
spéciaux, différenciés pour les pays développés/en voie de développment/PMA.
Courbe en U entre le bien être mondial et le nombre de blocs commerciaux : dépend des coûts
de transport interblocs.
Pascal Lamy : « Les institutions seules ne permettent pas d’atteindre un objectif… »

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