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Sommaire

Introduction

Le secteur d’étude dit de “l’entrée Nord de l’agglomé-


ration d’Evry “ se présente aujourd’hui comme un site
délaissé, oublié par le processus d’urbanisation qui,
pendant trente ans, a installé la Ville nouvelle. Ce délais-
sement ne s’explique pas simplement car la situation est
contradictoire.

D’un côté, situé aux marges des communes limitrophes,


lacéré par les infrastructures de transport (routières et
ferrées), exposé à de fortes nuisances, éloigné des cen-
tres urbains anciens et nouveaux, c’est un espace qui
ne se prête pas au mieux à l’extension de l’urbanisation.
Mais, d’un autre côté, c’est un espace très accessible
(par la route et les transports en commun), bien visible
en entrée d’agglomération, très disponible (l’essentiel
des emprises foncières appartiennent à la puissance pu-
blique) et c’est un espace très fréquenté (par les usagers
des transports en commun, les collégiens, etc.).

C’est cette situation surprenante et contradictoire que


le diagnostic analyse en essayant de mettre au jour les
contraintes et de faire ressortir les enjeux de son possi-
ble aménagement.
1. un paysage urbain et naturel peu lisible
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

1.1. Des éléments forestiers proches du


site mais constitués d’entités fortement dis-
jointes

Un grand paysage discontinu

La présence de l’élément vé- Des “liaisons vertes“, repré-


gétal est forte à l’échelle du sentées dans plusieurs études
grand territoire de l’aggloméra- et documents d’urbanisme,
tion, bien que les entités qui y tentent bien de relier ces enti-
contribuent soient clairsemées. tés et de créer une continuité
À l’Est et au Nord, le paysage par des “cheminements verts“,
végétal s’étire irrégulièrement mais leur traduction dans la
le long de la Seine et se déve- réalité semble problématique.
loppe en masse forestière sur
la rive droite avec la forêt de Le site d’étude est traversé par
Sénart, qui s’étend sur onze un de ces projets de “liaison
communes. Au Sud-Est, au- verte“. Censée relier les berges
delà de l’hippodrome, le Bois de Seine au bois de St Eutrope,
de St Eutrope couvre un espa- sa ténuité et la complexité de
ce de 178 ha. Au Sud, un pay- son parcours rendent la chose
sage à dominante rurale avec peu évidente (carte ci-contre).
de grandes parcelles cultivées Il paraîtrait donc judicieux de
et des masses végétales ponc- la réexaminer dans une vision
tuelles prend le relais du terri- d’ensemble.
toire urbanisé.

La caractéristique essentielle,
clairement lisible sur les cartes
et photos aériennes, est que
ces entités végétales ne com-
muniquent pas entre elles. Un paysage naturel peu lisible


1. Un paysage urbain et naturel peu lisible
1.1. Des éléments forestiers proches du site mais constitués d’entités fortement disjointes

Retenue d’eau camouflée sous la végétation, secteur du rond point de l’AFPA

Des éléments hydroliques disparates

L’eau est présente sur le site, Quelques étendues ponctuel-


mais , comme pour les entités les, de dimension variable,
végétales, les éléments pré- constituent des sortes “d’em-
sents n’entretiennent pas, en- preintes liquides“ qui jalonnent
tre eux, une relation de conti- le territoire sans lien évident. Une hydrographie parsemée secteur d’étude
nuité spatiale, lisible. L’eau est Ces éléments disparates ne
fugitive. produisent pas un paysage. éléments hydroliques

Bassin de rétention des eaux de pluie, secteur de l’Orme Pomponne/jardins familiaux (Avenue Paul Langevin)


Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Des masses boisées parse-


mées

De même, les espaces boisés


présents sur le site se présen-
tent comme des masses vé-
gétales parsemées, sans lien
entre elles. De qualité très iné-
gale, elles ne forment pas un
boisement continu.

secteur d’étude
«empreintes» boisées

Des masses boisées hétérogènes

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1. Un paysage urbain et naturel peu lisible
1.1. Des éléments forestiers proches du site mais constitués d’entités fortement disjointes

Une topographie difficile-


ment lisible

Le territoire de l’Agglomération
s’étend sur trois entités topo-
graphiques : le plateau, qui
couvre plus des deux tiers du
territoire, les coteaux du Val de
Seine et la rive gauche de la
vallée de Seine. Cependant,
ces entités constitutives du re-
lief ne sont perceptibles qu’en
quelques endroits particuliers
du territoire et, de plus, elles
ne communiquent pas entre
elles. Sur le site, on ne sent
pas particulièrement que l’on
est sur le plateau car les for-
mes naturelles du terrain sont
très atténuées par l’urbanisa-
tion existante et la proximité de
la vallée de la Seine est peu
sensible.

secteur d’étude

vallée

coteaux (40-75m)
plateau (75-80m)

Une topographie disjointe

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Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

1.2. Un territoire
très fragmenté

L’illusion d’une continuité

En vision lointaine (par exem-


Secteur des jardins familiaux
ple, sur une photo aérienne),
la zone d’étude, peu construi-
te, donne l’impression qu’il est
possible de créer une conti-
nuité verte entre le Bois de St
Eutrope, la Seine et la forêt de
Sénart. Or, en y regardant de
plus près, l’illusion se dissipe :
on constate, en effet, que le Pré aux vaches
site est constitué d’un paysage
naturel très morcelé où cohabi-
tent des entités communiquant
difficilement entre elles.

un site où le paysage naturel Un paysage naturel morcellé

est constitué de fragments


Pré aux vaches et bois du domaine
peu ou pas entretenues, des
Le territoire se disloque en plu- prairies en friche (qui avaient
sieurs fragments aux expres- vocation à être urbanisées),
sions différentes, et à l’inté- des délaissés de voiries, des
rieur même de ces fragments, jardins potagers. Cet assem-
les espaces végétalisés sont blage disparate ne forme pas
disjoints : les parcs plus ou un ensemble du point de vue
moins bien aménagés cohabi- du paysage (on peut même
tent avec des masses boisées dire qu’il le disloque). Jardins familiaux L’Aunette

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1. Un paysage urbain et naturel peu lisible
1.2. Un territoire très fragmenté

L’Aunette

Secteur de la gare Bois de l’Epine

Secteur hôpital du Canal

végétal aménagé

prairies délaissées

masses boisées

délaissés de voiries
potagers

une végétalisation fragmentée

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Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Un site morcellé par les in-


frastructures

Ce morcellement du paysage
et du territoire est renforcé par
la présence de coupures dues
aux infrastructures routières et
ferroviaires, nombreuses sur le
site.

grosses infrastructures

moyennes infrastructures

échangeurs
infrastructures propres
infrastructures ferrées

Des infrastructures coupures

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1. Un paysage urbain et naturel peu lisible
1.2. Un territoire très fragmenté

- L’autoroute A6, la Nationale


7, la Francilienne entaillent le
territoire de manière brutale.
L’échangeur autoroutier (en-
trée nord A6) et l’échangeur
routier (à hauteur du Boule-
vard de l’Europe) forment des
césures considérables dans le
paysage.

- La voie ferrée crée aussi une


brèche importante (le fait qu’el- L’autoroute A6
le soit enterrée masque visuel-
lement l’effet de coupure, mais
celui-ci reste physiquement
très prégnant).

- Le site propre du bus qui


traverse le site de manière
aléatoire, crée lui aussi, du fait
qu’il est encaissé, un fossé la-
borieusement franchissable.

- Les “boulevards“ tels que


la Route de Mennecy, le Bou-
levard de l’Europe ou l’Avenue
Pierre Brossolette, n’ont de
boulevards que le nom. Par leur
taille, leur traitement et leur fré-
quentation, ils créent des césu-
res fortes dans le tissu urbain . La voie ferrée

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Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Le site propre, secteur AFPA

Rue Pierre Brossolette, secteur Pré aux Vaches

Boulevard de l’Europe

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1. Un paysage urbain et naturel peu lisible
1.2. Un territoire très fragmenté

Un site où il est difficile de Les échangeurs routiers s’en-


s’orienter chaînent les uns aux autres
brouillant tous les niveaux et
Toutes ces infrastructures per- toutes les directions.
2
turbent d’autant plus la lecture
du paysage qu’elles passent Le manque de lisibilité dû à
les unes par-dessus ou par- l’enchevêtrement de ces in-
dessous les autres. L’instabili- frastructures ne permet pas à
1 té de l’horizon, le changement l’utilisateur de comprendre les
continuel de direction rendent limites de celles-ci, leur fin ou
l’orientation dans l’espace très leur commencement.
difficile, aussi bien pour le pié- Ainsi, l’automobiliste dispose
ton que pour l’automobiliste. de peu de repères lui indiquant
qu’il quitte l’autoroute et qu’il
les «points» de désorientation
arrive en ville, qu’il est sur une
voie départementale ou une
voie urbaine. L’excès de voi-
ries et de niveaux, conjugué
au manque de lisibilité du trai-
tement des voies en relation
avec leur statut et à l’absence
de hiérarchie entre elles, crée
un paysage urbain déroutant
et extrêmement confus.
Passage autoroute/Route de Mennecy (1)

Entrée de l’autoroute face à l’usine Lu, accès par l’Avenue Pierre Brossolette (2)

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Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Un site coupé de la vil-


le de Ris Orangis, bien
que pour l’essentiel si-
tué sur cette commune

Bien que le site soit pour l’es-


sentiel situé sur le territoire de
la commune de Ris Orangis,
rien ne rend cette apparte-
nance lisible sur le site. L’im-
pression qui domine est qu’il
n’en fait pas partie, ou qu’il
en constitue le fond délaissé ;
d’où cette impression de “nulle
part“, si forte, quand on arrive
sur le site par l’autoroute ou
que l’on sort de la gare.
Cette situation s’explique en
partie par la présence d’une
double coupure héritée du
tracé historique du Sud du ha-
meau d’Orangis.

Un site coupé de Ris Orangis et de la ville nouvelle

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1. Un paysage urbain et naturel peu lisible
1.2. Un territoire très fragmenté

- le chemin de Monthléry Cette coupure peut se lire


qui longe le Grand ensemble comme le résultat d’une volon-
du Plateau d’un côté et les té politique longtemps voulue
jardins familiaux de l’autre ; par la Ville de Ris Orangis de
  tenir ses distances avec Ville
Nouvelle. Elle est aujourd’hui
morphologiquement inscrite
dans le territoire

Chemin de Monthléry, accès au Grand


ensemble du Plateau

- l’avenue de l’Aunette qui


longe les quartiers résidentiels
ne tte
et le collège Bois de l’Epine.
Monthléry Au
(En 1980, une zone pavillon-
naire au-dessus du collège a
grignoté légèrement la zone
non construite, mais depuis les
limites sont toujours restées
les mêmes).

Plan de Ris Orangis, Versailles, 1882


Avenue de l’Aunette, à proximité de (Regards sur Ris Orangis, que sont nos chemins
la ferme devenus)

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Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

1.3. un tissu urbain constitué d’objets construits juxtaposés habitats collectifs

habitats résidentiels

Une juxtaposition d’entités


équipements
morphologiques sans lien
entre elles
activités

patrimoine
Le site d’étude est constitué
de l’assemblage aléatoire de
train
tissus morphologiquement très
contrastés. Ces morceaux de
tissus urbains et paysagers fa- bus

briquent des images dissonan-


tes, qui par leurs usages, leurs voiture

densités, leurs hauteurs créent


un patchwork chaotique. Cette vélo

« bousculade » visuelle parti-


cipe au manque de lisibilité et piéton
à la difficulté à s’orienter pré-
cédemment évoqués. végétal aménagé

masses boisées

délaissés de voiries

Patchwork prairies délaissées

potagers

empreintes liquides

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1. Un paysage urbain et naturel peu lisible
1.3. Un tissu urbain constitué d’objets construits juxtaposés

Inventaire des tissus

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Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

secteur Loges, boulevard de l’Ecoute s’Il Pleut

Avenue de l’Aunette, face au collège

Avenue de l’Aunette, à proximité du domaine d’Orangis

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1. Un paysage urbain et naturel peu lisible
1.3. Un tissu urbain constitué d’objets construits juxtaposés

Grand Ensemble du Plateau, vue du Pré aux Vaches Secteur d’activités de l’Orme Pomponne

Grand ensemble du plateau, vue de l’entrée de l’autoroute Secteur d’activités des Terres St Lazare

Collège Jean Lurçat Bâtiments de Sofinco

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Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Un site ponctué d’objets des repères perceptibles de sans logique, sur un terre-plein
loin sur le plateau agricole, sont bétonné au milieu d’une friche.
Ici et là, sur le site, sont implan- aujourd’hui concurrencés par
tés des bâtiments ou surfaces les hautes formes bâties qui - L’Afpa, le plus visible de tous
caractéristiques (parking) po- barrent l’horizon (le Grand en- les bâtiments implantés sur le
sés comme des objets au mi- semble de Ris ou, dans l’autre site quand on arrive de l’auto-
lieu des friches, sans lien autre sens, le talus autoroutier et les route, fait figure d’un objet que
que routier entre eux. Leur tem- pylônes électriques). Posés l’on aurait délibérément cher-
Jardins familiaux (1)
poralité et leurs usages sont sur un sol dont la topographie ché à isoler ;
différents, et il n’existe aucune a été fortement bouleversée,
lisibilité évidente dans leur lo- ils sont mis dans une situation - le bâtiment de Sofinco, si-
gique d’implantation (aucune d’instabilité qui ruine leur cré- tué le long du boulevard de
axialité, aucune construction dibilité. Rendues à l’état d’ob- l’Europe, bien qu’il présente
de perspective…). Et aucun de jets par l’effacement de leur une facture architecturale inté-
ces objets n’est assez fort pour contexte, ces constructions an- ressante, est lui aussi implanté
constituer un repère qui puisse ciennes ne sont même pas, du de manière hasardeuse par
rapport au boulevard ; ferme du domaine d’Orangis (2)
remédier à la désorientation fait de leur état très dégradé,
évoquée précédemment. porteuses d’une signification
évoquant positivement la pré- - Enfin, les jardins familiaux,
- Le bâtiment de la gare, dont sence du passé. Le paysage qui auraient pu constituer un
on s’attendrait qu’il crée une qu’elles offrent n’est même pas élément de recomposition du
référence spatiale forte sur le celui de belles ruines ; il témoi- paysage, semblent eux aussi
site encore si peu construit, gne d’un total désintérêt pour vouloir se couper du monde,
semble vouloir disparaître en la mémoire du lieu ; et ne pas vouloir se soucier de
s’enfonçant dans le sol. La ce qui se passe alentour. Alors
bâtiment de l’AFPA (3)
gare est plus repérable par - Le collège, équipement vi- qu’ils constituent un lieu socio-
son vaste parking que par le vant s’il en est, semble lui logiquement riche, une micro
bâtiment, en partie enterré, qui aussi vouloir ne pas être vu et organisation urbaine façonnée
permet d’accéder aux trains ; se dissimuler derrière la végé- par la relation d’intimité qu’y
tation sauvage qui occupe la nouent ses usagers, ces jar-
- Les bâtiments des ancien- partie en friche du site ; dins sont disposés en enclave
nes fermes et du château du et ajoutent leur part à la dis-
domaine d’Orangis, dont on - Les bâtiments du Lycée continuité spatiale du site.
Gare Bois de l’Epine (4)
devine qu’ils constituaient jadis professionnel sont plantés,

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1. Un paysage urbain et naturel peu lisible
1.3. Un tissu urbain constitué d’objets construits juxtaposés

5
bâtiments de Sofinco (5)
6 7
4

2
3

château d’eau (hors champs photo aérienne)

Le Plan (6)

Le lycée professionnel (7) Un site ponctué d’objets

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Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

ENJEUX 1 1 – Dans un espace complè- 2 – Dans un espace cou- 3 – La “coulée verte“ peut-
tement désordonné, com- pé de son environnement elle avoir un sens et consti-
ment introduire une lisibilité, urbain (notamment par tuer un support pour créer
une cohérence spatiale ? les infrastructures), com- une continuité, donner une
ment créer des liens ? qualité ?

L’impression dominante sur Un second enjeu porte sur le Un troisième enjeu concerne
le site étant celle d’un grand rapport du site avec les trois le projet de “coulée verte“ qui
désordre, un premier enjeu villes proches. S’il doit s’urba- figure sur différents plans d’ur-
pourrait être de donner une li- niser, il importe de rattacher ce banisme à grande échelle. Si
sibilité, une cohérence spatiale territoire déconnecté aux en- cette idée peut acquérir un
aux différentes entités qui y sembles urbains qui l’environ- sens - car il n’y a pour l’heure
sont actuellement installées et, nent. Comment le relier lisible- guère de continuité verte évi-
dans le même mouvement, aux ment à la ville de Ris Orangis dente reliant les massifs fo-
entités qui viendront s’ajou- dont les limites communales restiers de Sénart et de Saint
ter. Nul doute que l’exercice pour l’essentiel l’englobent ? Eutrope -, elle pourrait consti-
exige la remise à plat de tout Comment le relier au quartier tuer un support pour créer à
ce qui désorganise spatiale- du Canal, à Courcouronnes, travers le site et au-delà, une
ment le site, à commencer par dont il est physiquement pro- continuité. Pour qu’une telle
les infrastructures routières qui che ? Et à la ville d’Evry, qu’on liaison ordonne le site et y ap-
sillonnent cet endroit. ne semble atteindre qu’à l’ex- porte une qualité, on ne saurait
trémité du boulevard de l’Eu- se limiter à un “couloir vert“ as-
rope qui n’est qu’une bretelle surant une relation purement
d’autoroute ? fonctionnelle.

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2. le contexte urbain
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

2.1. Les liaisons urbaines Une très bonne accessibi-


lité…

Une des caractéristiques es-


sentielles du site d’étude est
qu’il est très bien desservi.
Cela constitue même un sujet
d’étonnement : comment un
site aussi aisément accessible
a-t-il pu rester si longtemps à
l’écart de l’urbanisation ? À
l’échelle régionale, il est acces-
sible par le RER D, par l’auto-
route A6, la Francilienne et la
Nationale 7. Au niveau local,
tout le réseau des chemine-
ments converge vers la Gare
Bois de l’Epine : les voies rou-
tières, les voies en site propre
du bus et les chemins piéton-
niers, ces derniers prenant des
formes différentes, du sentier
sauvage au trottoir aménagé.

point de convergence
convergence ferrée

convergence bus
convergence automobile
grands axes
convergence automobile
axes moyens
convergence piétonne

Convergence vers la gare

28
2. le contexte urbain
2.1. les liaisons urbaines

...ou une très mauvaise, se-


lon l’itinéraire emprunté

Cependant, cette ultra-acces-


sibilité est en partie illusoire :
selon la voie que l’on emprun-
te, le site peut s’avérer compli-
qué à atteindre. Ainsi, quand
on vient de la route de Men-
necy (D153), en arrivant de la
N7, il n’y a aucun accès direct
jusqu’à la gare; l’automobi-
liste est obligé de passer par
l’autoroute, puis par l’Avenue
Irène et Frédéric Joliot Curie
pour accéder au secteur de la
gare. La D153 passe au-des-
sus de l’avenue de l’Aunette et
l’échangeur n’offre pas de bre-
telle d’accès.

point de convergence
non convergence
grands axes
non convergence
axes moyens
parcours de replis

Non convergence vers la gare

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Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

L’échangeur G5 à l’entrée d’Evry : en


arrivant de la Nationale 7, on peut
accéder à Evry par le boulevard de
l’Europe depuis la récente construc-
tion d’une bretelle supplémentaire ;
on peut aussi continuer sur la route
de Mennecy et accéder à l’autoroute.
Par l’échangeur, à partir de la route de
Mennecy, on ne peut rejoindre la gare
Bois de l’Epine. L’accès n’est possible
que du boulevard de l’Europe.

30
2. le contexte urbain
2.1. les liaisons urbaines

En arrivant de l’autoroute, on peut ac-


céder à Evry par le boulevard de l’Euro-
pe ou rejoindre la Nationale 7. L’accès
à la gare Bois de l’Epine en utilisant
l’échangeur n’est pas possible.

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Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Un réseau viaire très déve-


loppé mais peu lisible car
fort mal hiérarchisé

Des voies “structurantes“ 


omniprésentes

Les infrastructures primaires


présentes sur le site ou qui lui
sont proches sont nombreu-
ses et fortement sollicitées. À
l’échelle de l’Agglomération,
on retrouve plusieurs axes
dits “structurants“ :

- Autoroutiers : l’autoroute A6
- Routiers : la Nationale 7 et la
Francilienne N446.
- Ferrés : la ligne du RER D,
longeant l’A6.

voie ferrée

axes structurants

voies de desserte
voies secondaires

Des voies “structurantes“ omniprésentes

32
2. le contexte urbain
2.1. les liaisons urbaines

- Une voie en site propre


autonome du réseau routier :
Conçu sur un mode très fonc-
tionnel, le site propre affecté
à la circulation des bus (qui
sillonne toute la Ville nouvelle)
traverse le site sans le moindre
souci d’intégration urbaine. Aux La voie du site propre
abords de la gare, son sinueux
parcours en creux crée une Des voies de desserte au
coupure qui obère un vaste es- statut ambigu
pace.
Plusieurs voies prolongent les
- De vrais sentiers piéton- infrastructures primaires à l’in-
niers : aux abords de la gare térieur du territoire urbanisé
RER, notamment dans l’espa- selon trois axes principaux:
ce en friche situé au Sud de la l’Avenue Irène et Frédéric
zone urbanisée de Ris Orangis, Joliot Curie/Rue Pierre Bros-
les piétons n’ont à leur disposi- solette, la Route de Mennecy
tion qu’un réseau de sentiers à et le Boulevard de l’Europe.
peine aménagés, à peine éclai- Cette fonction de prolonge-
rés pour circuler. Des voies de desserte au statut ambigu
ment est, d’ailleurs, souvent,
une source d’ambiguïté quant nue Irène et Frédéric Joliot Curie/Rue Pierre
voies au statut «ambigu»
au statut de ces voies de des- Brossolette, la Route de Mennecy/Boulevard
serte : ainsi le boulevard de de l’Europe, le Boulevard des Champs Ely-
l’Europe s’assimile plus à une sées, l’Avenue Paul Delouvrier/Boulevard des
bretelle d’autoroute qu’à un Coquibus…
“boulevard» proprement dit. 
Une des raisons de cette am- À ces “avenues“ et “boulevards“ – dont le sta-
biguïté résulte du fait que ces tut ne correspond guère à ces dénominations -
voies n’assurent pas seulement se raccordent ici et là des voies qui desservent
un rôle de desserte, mais aussi les différents quartiers, telles l’Avenue de l’Au-
Les sentiers piétonniers entre le qu’elles relient entre elles les nette qui fait le lien entre le Domaine d’Orangis
collège et la gare grandes infrastructures : l’Ave- et Bois Sauvage.

33
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

PIETONS : distance de parcours entre la gare Bois de l’Epine PIETONS : distance de parcours entre l’hôpital du Canal et PIETONS : distance de parcours entre le quartier Bois Sau-
et les centres villes les centres ville vage et les centres ville

34
2. le contexte urbain
2.1. les liaisons urbaines

Une connexion aux cen-


tres urbains mal assurée

Géographiquement proche des n’accèdent pas au centre par un


trois villes qui l’environne, le court trajet, mais font un détour
site en est paradoxalement très par le Canal ou Bois Sauvage
éloigné, surtout si l’on s’inté- (la logique serait de passer par
resse aux relations aux centres le boulevard de l’Europe). Ce
urbains proches. Sur la carte détour semble résulter de la
ci-contre, la distance a été éta- conception de l’échangeur G5
blie à partir de trois points sur qui empêche certains mouve-
le site : la gare d’Orangis Bois ments de s’effectuer.
de l’Epine, l’Hôpital du Canal
et le quartier du Bois Sauvage.
Les trois sites sont relativement
éloignés des centre villes.

À pied, le temps de parcours


Courcouronnes 36

Bois Sauvage
varie entre 20 et 47 minutes.
Evry 20
Pour le secteur de l’Hôpital et Ris Orangis 2 33
du Bois Sauvage, il est quasi Ris Orangis 1 46

équivalent jusqu’aux centres Courcouronnes 3

des trois villes. Le secteur de

Hôpital
Evry 21
Temps de marche (minutes)
la Gare est le plus éloigné des Ris Orangis 2 35

centres (de 30 à 47 minutes de Ris Orangis 1 47

Courcouronnes 3
marche).
Evry 30

Gare
BUS : distance du parcours entre les trois secteurs choisis
Ris Orangis 2 35
et les centres ville
Ris Orangis 1 47
En bus, les centres sont rela-
0 10 20 30 40 50
tivement accessibles, mais on
relèvera que pour le centre Temps de marche entre les trois secteurs choisis et les centres ville, calculé avec une
d’Evry, les lignes 402 et 405 vitesse piétonne moyenne de 4 km/h.

35
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Une connexion aux équi-


pements mal assurée

Un fait mérite attention, celui


de l’accessibilité par les pié-
tons aux équipements implan-
tés sur le site, notamment les
équipements scolaires et spor-
tifs.

Le moins que l’on puisse dire


est, qu’en l’état, les chemine-
ments dont ils disposent sur le
site, en particulier autour de la
gare RER ne sont guère satis-
faisants.

Les connexions aux équipements

voie ferrée

axes structurants

voies de desserte
voies secondaires

36
2. le contexte urbain
2.2. des équipements rayonnants

2.2. Des équipements rayonnants


Ainsi qu’on l’a indiqué précé- Mais l’aspect le plus choquant
demment, la Gare de Ris concernant ce pôle d’échan-
Orangis Bois de l’Epine est ge reste le mépris affiché à
problématique. Voilà en effet l’égard du piéton (on semble
un équipement “structurant“, avoir oublier que tout usager
très emprunté, qui semble s’ef- des transports publics en est
forcer d’être le moins visible un, par obligation). Certains
possible. Elle n’est perceptible cheminements qui relient la
ni de l’autoroute, ni du chemin gare et les équipements sco-
piétonnier qui borde l’Avenue laires aux quartiers environ-
de l’Aunette, ni du passage nants évoquent presque le
sous voie qui la relie au quar- tiers monde…
tier du Canal de Courcouron- Il n’en demeure pas moins que
nes. Conçue d’un point de vue la gare – et, plus globalement
strictement technique comme le “pôle d’échange“ incluant Les équipements rayonnants

un “pôle d’échange“ entre le ré- la gare de bus et le parking –,


seau des bus et le RER, la gare constitue un équipement rayon-
se désintéresse entièrement de nant à grande échelle (au-delà
son impact urbain. On observe, des limites du site d’étude) et
d’ailleurs, que la disposition to- qu’à ce titre, elle crée un point
pographique de la gare la rend d’ancrage et de représentation
aussi peu visible de l’extérieur fort pour un éventuel projet
qu’elle rend invisible le site d’urbanisation. Ce qui entraî-
quand on arrive par le train. Il nera, sans doute, d’en revoir
est vrai que, sur le site, en globalement la conception.
l’état, il y a peu à voir…

une gare pôle d’échange peu visible

37
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Le Plan, bien qu’il soit devenu un équipement culturel majeur de la L’Afpa (Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes) est un
vie de l’agglomération, est installé sur le site de manière très confi- organisme d’intérêt général qui constitue lui aussi un équipement rayonnant puisqu’il
née. Peu visible, difficilement accessible, (mais c’est peut-être ce qui accueille 250 stagiaires en moyenne par jour, arrivant de toute la région, en train, en
a contribué à son attrait comme lieu d’expression d’une culture qui voiture ou en bus. L’Afpa accompagne les demandeurs d’emploi et les salariés tout
se veut parfois contestataire et marginale…), il rayonne pourtant bien au long de leur vie professionnelle, pour favoriser leur accès à un emploi durable par
au-delà des limites de l’agglomération. À la fois entreprise d’insertion des formations qualifiantes mais également par les entreprises et les branches pro-
par l’économie et lieu culturel, son audience est presque régionale fessionnelles (services liés à l’orientation en formation professionnelle, à la formation
avec une fréquence de 50 à 60 concerts par an et une capacité de professionnelle, à la certification et la validation des compétences, à l’accompagne-
600 places. Prolongeant la démarche qui semble celle adoptée de ment, à l’ingénierie). En partenariat avec les associations spécialisées, l’AFPA se
longue date sur le site où, on l’a dit, des “objets“ construits sont po- mobilise pour améliorer la formation des personnes handicapées. Nul doute que les
sés sans aucun souci de l’urbanité qu’ils pourraient engendrer, un détestables conditions d’accès, notamment à pied depuis la gare, ne permettent en
projet de reconstruction de cet équipement, près de l’Afpa est sur le aucun cas à une personne en fauteuil roulant d’accéder au centre.
point d’être établi. La démarche est d’autant plus regrettable que cet
équipement pourrait constituer une des pierres d’angle, rapidement
construite, d’un projet urbain modifiant la donne sur le site.

Le Lycée professionnel et le Collège sont deux équipements qui


rayonnent de l’échelle locale et au-delà de l’agglomération. Le lycée
(formations tertiaires et techniques, du BEP au Bac Pro) accueille
550 élèves dont 25% sont originaires d’Evry, 14% de Ris Orangis,
10% de Courcouronnes et 10% de Grigny. Le reste des élèves pro-
vient de villes plus éloignées (Draveil, Juvisy, Melun, Massy, Etam-
pes, Corbeil, Les Ulis...). Le collège (effectif de 720 élèves) est prin-
cipalement fréquenté par les jeunes de Ris Orangis (plus de 60 %)
et du quartier du Canal de Courcouronnes (35%). Quelques élèves
viennent de Grigny (une trentaine) et d’autres villes alentours. L’in-
tégration de ces deux équipements devra être prise en compte dans
l’élaboration du projet d’urbanisation, surtout pour ce qui concerne
les relations piétonnières avec les différents quartiers où résident les
élèves et le pôle d’échange du Bois de l’Epine. Le Plan actuel

38
2. le contexte urbain
2.2. des équipements rayonnants

Le Collège

Le Plan
L’AFPA

Le Lycée Professionnel

La gare Bois de l’Epine

39
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

2.3. Opérations ANRU et intentions de projet

Des opérations ANRU qui réflexion. Elle regroupe l’opé-


demeurent confinées dans ration ANRU Bois Sauvage
leurs limites avec la parcelle de Sofinco. À
côté, le regroupement du Parc ANRU
Aux alentours du site d’étude, des Loges et du croissant le du Grands ensemble
plusieurs opérations portant le long du Boulevard de l’Europe du Plateau
label de l’ANRU sont engagées a lui aussi été envisagé. L’in-
ou sur le point de l’être (sur le tégration de ces opérations
quartier du Canal, le quartier dans une problématique ur-
du Bois sauvage, le Grand en- baine plus large leur donnerait
semble du plateau). assurément un plus fort impact
Chacune de ces opérations, et une meilleure efficience par ANRU
parmi les différents problèmes rapport aux buts recherchés. Bois Sauvage
qu’elle règle, cherche à sortir
ANRU
des limites qui enclavent ces ANRU
Pyramides
quartiers. Or, un des intérêts du Canal
du site d’étude est qu’il pour-
rait donner des possibilités de
donner plus d’ampleur à ce
désenclavement. Faire sortir
les quartiers concernés de leur
enfermement, modifier leur
contexte urbain, donnerait ain- Localisation des opérations ANRU à proximité de la zone d’étude
si une plus grande portée aux
opérations envisagées.
On note que pour le secteur
Bois sauvage/Sofinco, une
ZAC communautaire est en

40
2. le contexte urbain
2.3. opérations ANRU et intentions de projet

41
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Des projets sur ou aux d’ensemble du site est, on l’a pourrait permettre d’en juger. 
abords du site qui pour- dit, un non-sens dans la me-
raient, pour certains, jouer sure où cet équipement serait D’autres équipements tels qu’une caserne de pompiers, une déchetterie, le CEM
un rôle déterminant de nature à jouer un rôle clé TICE (Centre d’Exploitation et de Maintenance du réseau TICE) doivent ou peu-
dans le projet et le programme vent s’implanter sur le site d’étude. Leur impact sera loin d’être négligeable, notam-
Plusieurs projets sont en cours d’aménagement urbain qui de- ment sur le plan visuel. Sur le plan circulatoire, la sortie des véhicules d’urgence de
de réflexion sur le secteur vraient s’y développer. (Inver- la caserne des pompiers, à l’extrémité du site propre, n’est pas considérée comme
d’étude ou à proximité immé- sement, cette déconnexion ne incompatible avec le passage des bus, et ce de même si le CEMTICE était implanté
diate, certains pouvant avoir un garantit pas la bonne intégra- sur le site. Ce Centre d’exploitation et de maintenance, occupant une emprise de 40
impact déterminant sur le deve- tion urbaine de cet équipement 000 m2, génèrerait 350 à 400 emplois.
nir de la zone et inversement. dans l’ensemble appelé à se
développer sur le site).
Le Plan, on l’a vu, devrait être
prochainement déplacé et Le projet visant à transformer
agrandi non loin de son em- l’ancienne usine Lu en centre Déchetterie
placement actuel (le déplace- commercial est également à
ment est justifié par la vétusté l’ordre du jour. Bien que physi-
des locaux non conformes quement proche du site d’étu- Le Pré aux

aux normes de sécurité et de, ce projet se positionne de Vaches

d’hygiène, par les mauvaises l’autre côté de l’autoroute et, de


CEM Caserne des Pompiers
conditions de stationnement ce fait, son impact spatial sur la
recomposition urbaine du site TICE
autour de l’équipement et par Le Plan
la gêne acoustique subie par d’étude ne peut être que faible.
Lu
les riverains). Le programme Par contre, d’un point de vue
(SHON de 2 527 m2) prévoit programmatique, il se pourrait
Hippodrôme Hôpital
une salle de concert de 850 que les fonctions s’implantant
places à capacité modulable, à l’emplacement de l’ancienne
un restaurant de 80 couverts usine puissent jouer complé-
et un parking de 150 places mentairement (ou non…) avec
pour les voitures et de 40 pla- le programme d’aménagement
ces pour les deux roues. Dé- du site. Seule une démarche
connecter ce déplacement de étendant les limites de l’étude
la réflexion sur l’aménagement (et englobant l’hippodrome)
Localisation des projets à proximité de la zone d’étude

42
2. le contexte urbain
2.3. opérations ANRU et intentions de projet

La mise en valeur prévue du


Pré aux vaches, espace qui
occupe une position centrale
et qui constitue une articulation
importante avec la partie Nord
de Ris Orangis, est également
un sujet digne d’intérêt.

Enfin, aux abords immédiats


du site d’étude, des opérations
de logements sont en gestation
qui ne sont pas, pour le mo-
ment, conçues en référence
à une vision d’ensemble. La
principale de ces opérations
se situe à l’emplacement de
l’Hôpital construit en bordure
du quartier du Canal à Cour-
couronnes. L’un des objectifs
de cette opération consisterait
à créer une continuité urbaine
s’affranchissant des voies fer-
roviaires pour ouvrir le quartier
du Canal sur le boulevard de
l’Europe.

43
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Le projet de “coulée verte“ quant à elle, indique souhaiter


voir naître à cet endroit «un
aménagement harmonieux
Le PLU de Ris Orangis signale des 60 Arpents avec un souci
l’existence d’un «espace au tout particulier de préservation
Sud de la RN7 et à l’Est du rû de son patrimoine naturel».
de l’Écoute s’il pleut revêt qui Elle imagine que cet espace
un aspect de friche herbacée puisse constituer, à terme, une
et arbustive et qui représente zone de détente et de loisirs
un corridor écologique (cette et créer «un poumon vert pour
appellation a été depuis aban- la commune jouant un rôle de
donnée). Le couloir vert, der- coupure verte avec Evry».
nier coteau non urbanisé du
territoire de la Ville nouvelle,
sert de support à une future
“coulée verte“ promue par le
Conseil Général de l’Essonne.
Cette “coulée verte“ relierait
Sénart et St Eutrope grâce
à une “trame verte“ qui, pour
l’heure, sur le site d’étude, ne
paraît pas évidente (l’espace y
est actuellement trop morcelé Intention de tracé de la coulée verte
pour que puisse exister une
continuité verte suffisamment
forte pour donner une crédibi-
lité à cette “coulée“). L’AFTRP
a néanmoins anticipé cet amé-
nagement en créant un étroit
passage vers St Eutrope entre
deux entreprises du secteur de
l’Orme Pomponne.
La commune de Ris Orangis,

44
2. le contexte urbain
2.3. opérations ANRU et intentions de projet

45
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

2.4. Quel devenir pour la zone d’étude ? Le fait que le secteur qui envi-
ronne la gare du Bois de l’Epi-
sur 38 ha, qui ne verra pas le
jour (à la place, l’hôpital Louise
ne soit resté à l’écart du projet Michel, plus petit, sera construit
urbain de la Ville nouvelle alors en bordure du quartier du Ca-
Une zone qui paraît oubliée par le projet urbain de la Ville nouvelle qu’il est, par définition, extrê- nal, à Courcouronnes). Entre
mement bien desservi tant par temps, la commune de Ris
la route que par les transports Orangis sortira de l’Etablisse-
en commun, constitue, on l’a ment public de la Ville nouvelle
dit, une énigme. Certes, ce et remettra en question le sort
secteur n’occupe pas une po- des emprises acquises par l’or-
sition centrale dans ce projet ganisme public. La commune
(le centre principal était prévu y implantera les équipements
ailleurs, à Evry) et il est situé scolaires dont elle aura besoin
au fond du territoire de la com- que l’on connaît aujourd’hui, le
mune de Ris Orangis, laquelle collège et le lycée profession-
ne s’est jamais véritablement nel. Au fil du temps, la commu-
intégrée au projet de Ville nou- ne préfèrera se concentrer sur
velle. Il n’en reste pas moins la ville existante et adopter une
que la vacuité des emprises démarche de développement
foncières acquises de longue de la ville sur elle-même.
date par EPEVRY (puis trans-
férées à l’AFTRP), si près Aujourd’hui encore, la zone
d’une gare RER, surprend. Sud est considérée par la
commune comme une « zone
Au demeurant, il semble que en attente », dont l’urbanisa-
la gare, construite en même tion ne devrait être envisagée
temps qu’était créée la Ville que lorsque les importantes
nouvelle en 1975, devait à l’ori- opérations du Dock des Al-
gine être le point central d’une cools (600 logements) et de
urbanisation progressive de la la Clinique de l’Essonne (100
zone. Alentour devait s’implan- logements) seront achevées.
ter un CHU, centre hospitalier
les espaces «libres» de la Ville nouvelle s’étendant

46
2. le contexte urbain
2.4. quel devenir pour la zone d’étude ?

Le foncier

La plupart des emprises fon-


cières sur le site d’étude
appartiennent à l’AFTRP,
et quelques unes à l’Etat.

AFTRP = 806 498 m2

Etat = 208 341 m2

Région = 13 599 m2
Ris Orangis = 33 041 m2

SDIS = 14 635 m2
Privés = 42 629 m2

Les propriétaires des parcelles

47
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Le parcellaire vide

Le parcellaire bâti

48
2. le contexte urbain
2.4. quel devenir pour la zone d’étude ?

Les voiries et délaissés de voiries

Détail du parcellaire autour de Sofinco

49
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Comparaison des surfaces

50
2. le contexte urbain
2.4. quel devenir pour la zone d’étude ?

Surfaces gelées
Surfaces à terme
urbanisables

Surfaces gelées et surfaces à terme urbanisables

51
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Le règlement d’urbanisme

Le POS de 1991 classe la


zone Sud de la commune de
Ris Orangis en zone Na ou
en zone naturelle (comme le
Pré aux vaches). Il s’applique
actuellement sur la zone. Le
PLU de Ris Orangis classe ces
terrains en zones urbanisables
sans règlement. Il rappelle que
l’aire des gens du voyage va
être réduite de moitié en capa-
cité (25 places) sans réduire sa
surface et doit être conservée
ou déplacée (PADD du PLU
Ris Orangis, p.16 « redimen-
sionnement ou déplacement
d’une aire d’accueil des gens
du voyage »)
Le croissant le long du boule-
vard de l’Europe avec l’échan-
geur G5 d’entrée de ville fait
partie de l’îlot C dans le PLU
d’Evry. Cet îlot est affecté d’une
fonction dominante tertiaire qui
n’interdit pas des constructions
ayant une destination différen-
te. Le Parc des Loges (îlot D)
est un parc urbain protégé.

Règlement par secteur (PLU Ris


Orangis)

52
2. le contexte urbain
2.4. quel devenir pour la zone d’étude ?

53
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Servitudes : Écologique, Faunistique et


Les espaces boisés classés Floristique (ZNIEFF), ainsi que
  dans le périmètre du site inscrit
- Le bois du Pré aux vaches : de la vallée de la Seine de Cor-
« Ces terrains comprenant un beil-Essonnes à Villeneuve-
important massif boisé consti- Saint-Georges. Cette mesure
tuent un espace transitoire de protection reconnaît la va-
entre le quartier de la Ferme leur pittoresque et écologique
du Temple et le Château du des secteurs en bord de Seine
Domaine d’Orangis » indiue et les espaces boisés résiduels
le PLU de Ris Orangis. La au milieu des infrastructures
protection de ce massif est routières.
inscrite en vue de sa future af-
fectation en parc urbain dont Les arbres de boisement et
les modalités futures d’amé- d’ornement 
nagement seront prises en
concertation avec les usagers. Le relevé des arbres d’aligne-
- Le parc du Château d’Orangis ment des espaces publics a
-L’arboretum été réalisé d’une manière très
-Le bois le long du ru de complète par l’Office National
l’Ecoute s’il pleut :  « La mise des Forêts. Les arbres implan-
en valeur et la protection du ru tés dans des zones constructi-
de L’Ecoute s’Il pleut nécessite bles ou dont le statut pourrait
Localisation des espaces classés et arbres de boisement et d’ornement
un espace ouvert d’épaisseur être modifié dans l’avenir et qui
suffisante pour permettre l’im- par conséquent ont un intérêt
plantation de la Coulée verte, la au regard du PLU, font l’objet
réhabilitation du milieu humide d’une attention particulière.
et la transition paysagère qui Ces arbres intéressants de la
s’opère entre l’espace bâti et ville de Ris-Orangis sont clas-
l’espace naturel ». L’espace à sés en trois catégories : les ar-
l’Est du ru de L’Écoute s’il pleut bres intéressants, très intéres-
est compris dans le périmètre sants et remarquables (PLU espaces boisés classés

de la Zone Naturelle d’Intérêts Ris Orangis). arbres de boisement et


d’ornement

54
2. le contexte urbain
2.4. quel devenir pour la zone d’étude ?

Château et ferme du
Centre artisanal du domaine d’Orangis
Domaine d’Orangis

Règlement par secteur (PLU Ris Orangis)


de préservation pour chacun
Les bâtiments remarquables de ces sites remarquables »
 
indique le PLU de Ris Oran-
Le château d’Orangis gis (p.43-44). La commune de
La ferme d’Orangis Ris Orangis souhaitait que ce
Il subsiste, dans la ferme, un patrimoine soit remis en état,
imposant pigeonnier qui repose notamment le château dans
sur une voûte dite en anneau, le centre artisanal. Des études
assez rare. Les bâtiments de ont été faites, mais les négo-
l’ancienne ferme accueillent, ciations n’ont semble-t-il ja-
depuis 1980, des ateliers d’art. mais abouties et paraissent de
Acquis par la famille Lot en plus en plus difficiles.
1793, le château a été agrandi
en 1840 par l’adjonction d’un Situation du domaine d’Orangis par rapport aux différents
étage. « Il convient de prévoir bâtiments remarquables de Ris Orangis, carte des bâti-
des mesures de protection et ments remarquables sur la commune de Ris Orangis, PLU

55
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Réseaux à haute tension et


souterrains
 

Un faisceau aérien de lignes


électriques à haute tension tra-
verse le site d’étude au-dessus
de l’Aire des gens du voyage
et le long du secteur des jar-
dins familiaux. Le PLU de Ris
Orangis évoque la possibilité
de construire à 3m de ces fais-
ceaux, ce qui surprend compte
tenu des évidentes nuisances
électromagnétiques que ce
réseau engendre (il convient
cependant de rappeler que
les normes, en la matière, en
France, sont inexistantes alors
qu’elles sont promulguées de
manière très stricte par l’OMS
et dans les autres pays euro-
péens…). On notera que les
“gens du voyage“ sont très ex-
posés, sans que cela semble
inquiéter.
Localisation des réseaux

Aucun réseau, ni ouvrage de s’avéreraient insuffisant pour


transport de gaz ne passe sur répondre aux besoins d’une
collecteur eaux pluviales
le secteur ou a proximité (pas urbanisation dense du secteur.
collecteur eaux usées
d’ouvrage à moins de 15m).
réseau eau potable/poteau
Le réseau de distribution de
incendie
gaz et les réseaux EP/EU ligne à Huate Tension 225v

56
2. le contexte urbain
2.4. quel devenir pour la zone d’étude ?

Réseaux aériens 

Concernant le réseau aérien,


le territoire de l’Agglomération
est affecté par le plan d’expo-
sition au bruit des aéronefs de
l’aérodrome de Brétigny-sur- transmissions radioéléctriques
Orge. La partie concernée du
chemin de fer
territoire se situe dans la fran-
conservation des eaux
ge Sud de l’hippodrome, elle
balisage de l’aérodrome de
épargne donc le secteur d’étu- Bretigny
de. Par contre celui-ci est tra- dégagement aéronautique
versé par la zone de balisage
liées à l’aérodrome de Bretigny
Réseau aérien et transmissions ra-
(faisceau Bretigny-Monihyon)
dioélectriques
et par la zone aéronautique de
dégagement, ce qui entraîne
certaines contraintes concer-
nant les bâtiments construits
sur cette zone.

Transmissions radioéléctri-
ques

Un faisceau de transmissions opérations ANRU


radioélectriques, qui traverse projets
le territoire sur une largeur «coulée verte»
d’environ 200m en passant au-
dessus de la gare, influe sur la
hauteur des bâtiments. Opérations ANRU et projets situés
dans les zones de servitude

57
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Ouvrages d’Art
 

localisation des ouvrages d’art

58
2. le contexte urbain
2.4. quel devenir pour la zone d’étude ?

n° Nature Type
Voie portée Voie franchie gestionnaire, propriétaire Observations
identifiant d'ouvrage d'ouvrage

C1 Pont RN44 Voie SNCF P.R.A.D. DDE, SNCF, MOO=Etat-Epevry Réalisation 173

Buse BA, Le plan annexé à la convention Epevry


C2 Buse EP Voie SNCF Ecoute s'il Pleut
d:100
Concessionnaire, SNCF
SNCF du 22/10/1976 prévoit un ouvrage K,
on ne peut pas dire si cet ouvrage K
C3 Passerelle Vois piétonne ou cyclable Voie SNCF SNCF, Services communaux concerne la passerelle ou l'Ecoute s'il Pleut.

C4 Pont AV de l'Orme à Martin Voie SNCF SNCF, Services communaux

Buse BA,
C7 A6 Ecoute s'il Pleut
d:2000
DDE, Concessionnaire

EI26 Pont Voie en site propre Bd de l'Europe RD1 Dalle BA UTTE, Services communaux

Allée Jacques Monod tronçon non Gestionnaire d'immeuble, Services


EI31 Passerelle privée Passerelle privée
réalisé communaux
Ponceau non Allée Jacques Monod tronçon non
EI32 raccordé, non utilisé
RD1 (voie S12), Bd de l'Europe
réalisé
UTTE, Services communaux

EI33 Pont RN44 entre RN7 et A6 RD1 DDE

EI34 Pont RN44 Avenue de l'Aunette DDE, Services communaux Ne figure pas au fichier DDE

R1 Aqueducs A6 Aqueducs de la Vanne et du Loing Voute DDE, SAGEP, MOO=Etat Réalisation 15

R2 Passerelle Vois piétonne ou cyclable Voie SNCF SNCF, Service communaux

Canalisation eau
R3 potable
Voie SNCF Canalisation eau potable

R7 Pont RD31 A6 PSIDP, Dalle BP DDE, UTTE

R8 Pont RD31 Voie SNCF VIPP SNCF, UTTE

R9 Pont RN44 Nord A6, RN440, RN441 PSIBA DDE, MOO=Etat Réalisation 15

Route située entre RN446 et voie


R10 Pont
SNCF. Ancienne RD91
Voie SNCF SNCF, Services communaux

R11 Pont Bretelle RN104 direction Versailles RN449 direction A6 Paris PRAD DDE, MOO=Etat Réalisation 174

R12 Pont RN446 Sud A6 PSIDN DDE, MOO=Etat Réalisation 174

R13 Passerelle Vois piétonne ou cyclable Voie en site propre SNCF, Services communaux

Vois piétonne ou cyclable, accès


R14 Dalle gare
vers gare
Voie SNCF Dalle SNCF

Rue du Plessis Briard, en direction DDE, Services communaux, MOO=Etat-


R15 Pont RN44 Nord
de la gare Orangis Bois de l'Epine
PIPO
Epevry
Réalisation 10

Rue du Plessis Briard, en direction


R16 Pont RN44 Sud
de la gare Orangis Bois de l'Epine
PIPO DDE, Services communaux Réalisation 10

R17 Pont Voie en site propre Voie SNCF SNCF, Services communaux

DDE, Services communaux, MOO=Etat-


R18 Pont RN44 Nord TU site propre PIPO
Epevry
Réalisation 10

DDE, Services communaux, MOO=Etat-


R19 Pont RN44 Sud TU site propre PIPO
Epevry
Réalisation 10

Route située entre RN446 et voie


R20 Pont
SNCF. Ancienne RD91
Voie SNCF SNCF, Services communaux

R21 Pont RN446 AV Ambroise Croizat PSIDP DDE, MOO=Etat-Epevry Réalisation 174

59
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Le bruit

Les arrêtés préfectoraux de


classement sonore des infras-
tructures de transport terrestre
permettent de connaître, par le
classement des voies bruyan-
tes, le niveau de bruit existant
et les secteurs urbains affec-
tés par ce bruit. La commune
de Ris Orangis est particulière
ment touchée par ce type de-
nuisance du à la circulation
automobile et à la circulation
ferroviaire.

catégorie 1

catégorie 2

catégorie 3

catégorie 4

catégorie 5

Zones de propagation du bruit

60
2. le contexte urbain
2.4. quel devenir pour la zone d’étude ?

Opérations ANRU et projets situés dans les zones de propagation du bruit

Sur Evry, le boulevard de le bruit est exhaustive (carte


opérations ANRU
l’Europe est classé en ci-contre) : elle indique les chif-
zone 3, ce n’est donc pas fres des tableaux de classifi- projets

un secteur très bruyant. cation sonore effectué par le «coulée verte»


L’article 13 de la loi sur le Préfet du département (il s’agit
bruit prévoit que tout projet d’une classification du réseau
de construction situé dans le en tronçons auxquels est af-
secteur affecté par le bruit pré- fectée une catégorie sonore).
sente un isolement acousti-
que minimal apte à assurer la
protection des occupants. La
carte des secteurs affectés par

61
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Les intentions du SDRIF

 
Le nouveau SDRIF identifie sur la commune de Ris-Orangis des es-
paces ayant vocation à être en totalité ouverts à l’urbanisation d’ici
2015 (50% au moins de leur superficie devait déjà l’être en 2003 !).
Ces espaces figuraient en zones NA dans le POS approuvé le 20
juin 1991.
Le SDRIF privilégie des logements et des services autour de la gare
du Bois de l’Epine (commerces, tertiaire, bureaux…). La CA privilé-
gie les activités. Le SDRIF définit aussi la densité de l’urbanisation.

62
2. le contexte urbain
2.4. quel devenir pour la zone d’étude ?

63
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Les intentions de l’AFTRP Les intentions des différentes communes


 

L’AFTRP, propriétaire de la plupart des terrains du site d’étude, s’in- Evry, Ris Orangis et Courcouronnes partagent une volonté commune de
téresse de près à leur devenir, l’Etat exerçant une forte pression pour densifier l’urbain sur leur territoire. Entre 2007 et 2013, la construction d’au
qu’il y soit construit des logements. moins 500 logements par an (en accord avec les prévisions du SDRIF) est
L’AFTRP a lancé plusieurs études sur ces emprises, dont une ré- un objectif repris par la Communauté d’agglomération. Ce qui varie d’une
cemment sur le secteur du croissant longeant le boulevard de l’Euro- commune à l’autre, ce sont les modalités et les lieux où cette densification
pe, un des objectifs consistant à dégager des ressources financières peut s’opérer.
pour équilibrer l’opération lancée sur le quartier du Bois Sauvage.
L’étude n’a pas permis de conclure et la destinée de la zone reste
donc ouverte (depuis 25 ans, elle est dédiée à de l’activité). Une
autre étude concernant l’implantation du futur Plan a été élaborée en
mai 2006, mais le site envisagé par l’AFTRP (site jouxtant le parking
de la gare Bois de l’Epine) n’a pas été retenu par la commune de Ris
Orangis.

64
2. le contexte urbain
2.4. quel devenir pour la zone d’étude ?

Courcouronnes  Ris Orangis 

La commune de Courcouronnes, par la voix de son Maire, approuve l’éven- La Ville de Ris Orangis reste relativement réservée quant à l’urbanisation
tualité d’une urbanisation sur le secteur en soulignant le manque de loge- des terrains de “l’entrée Nord“ (cependant, elle pousse à y implanter le nou-
ments afin de faciliter le parcours résidentiel des habitants (freiné par le veau Plan). La principale raison évoquée est que des projets comportant
manque actuel de petits logements) notamment des jeunes et des person- d’importants programmes de logements sont déjà lancés, ailleurs, sur le
nes âgées. Le Maire adhère aux orientations du SDRIF concernant l’im- territoire communal (Dock des Alcools : 600 logements prévus ; Clinique :
plantation de logements autour de la gare, implantation valable aussi pour 100 logements). Cette réserve, on l’a vu, ne date pas d’aujourd’hui, la com-
le secteur de l’Hôpital. mune tenant depuis longtemps ses distances avec la Ville nouvelle sur le
C’est d’ailleurs principalement ce secteur qui intéresse le Maire de Cour- “front arrière“ (la ville tourne le dos au secteur de la gare), et cette réserve
couronnes, dans la mesure où, après la démolition de l’Hôpital, il offre des prend peut-être plus de force aujourd’hui du fait de l’intention clairement af-
potentialités pour construire de nouveaux logements et pour ouvrir le quar- fichée par la commune de s’ouvrir sur la Seine. Enfin, nouvelle venue dans
tier du Canal sur l’avenue de l’Europe (idée déjà formulée dans la cadre du l’Agglomération, il se peut que la commune craigne d’être dépossédée de
dossier ANRU sur le quartier du Canal). la maîtrise d’une partie de son territoire.
Le PLU de Ris Orangis envisage cependant l’urbanisation à moyen terme
Concernant la voie de tram-train (voir ci-après le chapitre 3 consacré aux du site d’étude en précisant que « le potentiel de développement doit être
déplacements), le Maire de Courcouronnes se déclare non favorable au maîtrisé pour que se constitue progressivement une armature urbaine ré-
tracé qui longe le quartier du Canal au Nord, car il y voit le renforcement fléchie, articulée avec des réserves foncières et notamment à l’entrée de
de la coupure créée par le RER. Il est à l’inverse favorable au tracé qui ville. Les entités patrimoniales (châteaux, fermes et espaces naturels) et
suit la Francilienne et desservirait le secteur de l’ancienne usine Lu et de les équipements sont considérés comme des points d’ancrage ». C’est
l’Hippodrome. pourquoi, dit le PLU, ce secteur en devenir concentre des projets impor-
tants pour la commune :
- la réhabilitation du château d’Orangis et de la ferme,
- la construction de la caserne de pompiers au domaine d’Orangis,
- la construction de la salle de rock «Le Plan» à l’Ouest, près de la gare,
- le redimensionnement ou déplacement d’une aire de l’accueil des gens
du voyage,
- le réaménagement de l’avenue de l’Aunette qui pourrait être lié au au
passage de la “Coulée verte“),
- la construction de la déchetterie et l’implantation d’un refuge animalier
(pour le compte de l’association « chiens-chats») sur la ZAC de l’Orme
Pomponne.

65
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Evry 

Jusqu’en 2005, les opérations sur la commune (l’AFTRP étant propriétaire


de la majorité des terrains) ont été menées par l’Établissement public dans
le cadre de la Ville nouvelle. À la disparition de celui-ci, la commune a
souhaité mettre en place une démarche de « Projet de ville » s’intéressant
au développement urbain et économique. Confié à une équipe pluridisci-
plinaire (Christian Devillers et TETRA) l’étude part du postulat que la ville
d’Evry est plutôt bien vécue par ses habitants et donc qu’il convient de ne
pas renier ce qui a été fait dans le cadre de la Ville nouvelle. Elle met en
évidence six “secteurs stratégiques“ dont, parmi eux, l’Entrée Nord.
La politique volontaire de développement affichée par la Ville se reposi-
tionne par rapport au SDRIF : elle s’inscrit dans une vision linéaire Evry-
Massy-Paris plutôt que Evry-Sénard-Sud Essonne.
Concernant la construction de logements, la commune met en avant une
vision associant habitat/emplois et habitat/qualité urbaine, dans un souci de
requalification de « l’image de la ville ». Dans les 15/20 ans à venir, l’objectif
est de construire 3 000 à 4 000 logements supplémentaires.
On peut noter que les terrains situés autour de la gare du Bois de l’Epine,
perçus comme éloignés du territoire communal, ne mobilisent pas l’atten-
tion de la ville d’Evry, celle-ci se portant plutôt sur le croissant situé le long
du boulevard de l’Europe, près des opérations ANRU menées sur le sec-
teur des Pyramides et du Bois sauvage.

66
2. le contexte urbain
2.4. quel devenir pour la zone d’étude ?

67
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

ENJEUX 2 1 – Considérer un espace 2 – Peut-on associer l’amé-


unique ou plusieurs ? Envi- nagement de l’espace aux
sager un seul espace à réu- projets en cours (opérations
nifier pour contrecarrer le ANRU, reconstruction de
morcellement du territoire ? l’Hôpital, nouveau “Plan“…)
Ou accepter le morcelle- pour leur donner plus de
ment et réfléchir à l’échel- force, de cohérence ?
le des sous-espaces ?
Plusieurs projets étant pro-
Replacé dans son contexte ur- grammés sur le site d’étude
bain, le site d’étude n’apparaît (la construction du nouveau
pas comme un espace uni- “Plan“, le remplacement de
que, mais comme l’association l’hôpital par un éco-quartier,
de deux, au moins : l’espace etc .) ou à sa proximité immé-
autour de la gare qui s’étend diate (opérations ANRU), un
jusqu’aux franges de la zone second enjeu consisterait à
urbanisée de Ris Orangis ; faire en sorte que l’urbanisa-
l’espace longeant le boulevard tion du site d’étude serve ces
de l’Europe auquel peut être projets en les intégrant dans
rattachée l’emprise de l’hôpital un projet d’ensemble.
situé de l’autre côté de la voie Ainsi le Plan, repositionné,
RER. pourrait être la première pierre
Un premier enjeu serait de d’un projet urbain autour de la
dire si ces deux espaces dis- gare. De même, les opérations
joints peuvent être traités sé- ANRU pourraient être mieux
parément ou s’il faut tisser des désenclavées et le site de
liens forts entre eux pour les l’hôpital pourrait s’ouvrir sur le
unir. Boulevard de l’Europe.

68
3. les déplacements
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

3.1. Les déplacements automobiles

Caractéristiques des voies

Le secteur d’étude regroupe plusieurs modes de déplacements. Les voies primaires ont un Les voies de desserte : ce
C’est même, en l’état, sa caractéristique essentielle du fait de la pré- trafic très dense. À la hauteur sont des voies fonctionnelles,
sence de la gare qui, avec la gare de bus, constitue un authentique de Ris Orangis, sur l’Auto- qui desservent la gare d’Oran-
“pôle d’échange“ pour reprendre le terme consacré en matière de route A6, on compte 177 000 gis Bois de l’Epine. À l’heure
transports des personnes. Piétons, automobiles, bus et RER se croi- véhicules/jour dans les deux de pointe du matin en direc-
sent en permanence à cet endroit ; leurs flux se superposent, s’ali- sens. À l’heure de pointe du tion de la gare, et à l’heure de
mentent, se confrontent. matin et du soir, l’axe est sa- pointe du soir en direction de
turé. On compte 34 800 véhi- l’A6, l’Avenue Irène et Frédéric
cules/jour sortant de l’A6 vers Joliot Curie et l’Avenue de la
le boulevard de l’Europe et 13 Résistance sont saturées.
000 sortant vers l’avenue Irène
et Frédéric Joliot Curie. Les voies urbaines : l’Avenue
Pierre Brossolette qui pénètre
Les voies de transit : la Route dans Ris Orangis jusqu’à la
de Mennecy, qui fait liaison en- RN7, l’Avenue de l’Aunette qui
tre l’A6 et la RN7, est emprun- part du quartier Bois sauvage
tée par 34 800 véhicules par à Evry et la Rue du Plessis
jour. Le trafic y est un peu plus Briard qui débouche du quar-
dense que sur la RN7. L’axe tier du Canal de Courcouron-
est saturé en heure de pointe nes, sont des axes saturés en
du matin dans les deux sens heure de pointe du matin et du
mais le trafic y est plus fluide soir.
en heure de pointe du soir.
Sur le boulevard de l’Europe
et l’échangeur qui le dessert,
le trafic est dense mais l’axe
Autoroute A6, vue du pont, Avenue Irène et Frédéric Joliot Curie n’est pas saturé en heure de
pointe.

70
3. les déplacements
3.1. les déplacements automobiles

Vitesse à vide Trafic


Voie Capacité (UVP/h) saturatio
(km/h) véhicules/jours
entre 74%et 11
Autoroute A6 5 400 vitesse>0 132 000 sens à proximité
de l'Epine et
entre 74%et 11
Francilienne capacité>4000 vitesse>0 66 000
sen
entre 74%et 11
Nationale 7 3 600 60<vitesse<0 32 000
sen

4%<S<75% pr
RN 446 2 00 40<vitesse<60 27 700
S<4% dans C

entre 2000 et 4000


Echangeur autoroutier 40<vitesse<60 S<7
selon bretelles
74%<S<117% d
Route de Mennecy 2 00 40<vitesse<60 34 00 entre l'A6 et l'éc
du boulevard
4%<S<75% e
Boulevard de l'Europe 2 00 40<vitesse<60 centre d'Evry ;
l'autre

Echangeur routier entre 1000 et 2000 40<vitesse<60 S<7

74%<S<117%
Avenue Irène et Frédéric Joliot rond point d
1 200 40<vitesse<60 13 000
Curie 4%<S<75% en
et la Fran
74%et 117% en
Avenue de la resistance 2 00 40<vitesse<60 Gare du Bois de
dans l'au
74%<S<117% d
entre le collège e
Avenue de l'Aunette non classée 40<vitesse<60
S<50% entre le c
Brosso
Rue du Plessis Briard (tronçon
entrant dans le quartier du non classée 40<vitesse<60 4%<S<75% dan
Canal)
74%<S<117% d
Avenue Pierre Brossolette 00 40<vitesse<60 13 000 entre rond poin
caractéristiques des voies principales
carrefour du Pr

voies primaires

voies de transit

voies de desserte

voies urbaines

71
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Boulevard de l’Europe, carrefour avec l’Avenue l’Orme à Martin Boulevard de l’Europe, carrefour avec l’avenue l’Orme à Martin

72
3. les déplacements
3.1. les déplacements automobiles

Avenue Irène et Frédéric Joliot Curie Avenue de la Résistance

73
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Avenue Pierre Brossolette Rue Plessis Briard, tronçon d’accès à la gare

74
3. les déplacements
3.1. les déplacements automobiles

Avenue de l’Aunette, tronçon ferme d’Orangis Avenue de l’Aunette, tronçon résidentiel

75
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

trafic saturé

trafic dense

trafic fluide

Saturation en heure de pointe du matin, étude 2006 (ISIS)

76
3. les déplacements
3.1. les déplacements automobiles

Saturation en heure de pointe du soir, étude 2006 (ISIS)

77
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Les projets routiers

Plusieurs projets d’aménage-


ment routier dans le secteur
sont susceptibles d’avoir une
influence à grande échelle sur
l’écoulement des flux, avec un
impact sur le site d’étude.
 

Création de nouvelles voies en relation


avec l’élargissement de la francilienne

Requalification du Boulevard de
l’Europe en boulevard urbain

Elargissement de la
Francilienne Requalification de la RN446
en boulevard urbain

Localisation des projets routiers

78
3. les déplacements
3.1. les déplacements automobiles

Elargissement de la Fran- projet de requalification en


cilienne  et de l’échangeur boulevard urbain afin de limiter
autoroutier le trafic de transit. L’objetif con-
siste à réduire le flux de la cir-
- L’élargissement des voies sur culation, notamment au niveau
la Francilienne, à l’étude, pré- de l’échangeur du Bois Briard
voit le passage de 2x2 voies à emprunté par des véhicules
2x3 voies entre la D33 et l’A6. arrivant du Nord et du Sud
pour accéder à Evry Centre (le
- L’élargissement et le rajout passage d’un axe à 2x2 voies
de nouvelles voies sur l’échan- avec un terre-plein central à un
geur autoroutier entre l’A6 et la axe comportant 2x1 voie doit
Francilienne vise à améliorer permettre la réduction de la
les conditions de circulation sur taille des carrefours et la mise
la Francilienne et de concentrer à niveau des croisements).
le trafic sur les voies rapides L’impact de ces aménage-
(hors Courcouronnes). A priori, ments sur le site d’étude reste
l’impact de ces aménagements à quantifier.
sur le site d’étude est négligea-
ble. Non encore programmés à  
court terme, ils gèlent cepen- Requalification du boulevard
dant une partie des délaissés de l’Europe
de voirie.
Il semble que la requalification
du boulevard de l’Europe en
Réaménagement de la boulevard urbain soit réguliè-
RN446 rement évoquée, mais le pas-
sage à la pratique n’est pas
Rétrocédée en partie à la Ville programmé.
de Courcouronnes et en partie
au Conseil Général de l’Es-
sonne, la RN 446 traversant
Courcouronnes fait l’objet d’un

79
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

3.2. les déplace-


ments en transport
en commun

Le RER

Un trafic perturbé, des


conditions d’accès peu ave-
nantes

Avec une moyenne de 8 trains


par heure en gare de Bois de
l’Epine, celle-ci est à peu près
bien desservie. À l’heure de
pointe du matin, 32 trains cir-
culent entre 7h et 9h dans les
2 sens, mais ce trafic reste in-
suffisant, les trains étant sur-
chargés.
Les usagers se plaignent du
trafic trop aléatoire, du non
respect des horaires, du man-
que de personnel d’accompa-
gnement SNCF et, surtout, de
la vétusté des véhicules (il ne
semble pas que les enquêtes
leur ait demandé leur avis sur
l’état des abords de la gare
et ses conditions d’accès… ).
L’amélioration du RER D est
en projet, le Conseil régional

80
3. les déplacements
3.2. les déplacements en transport en commun

La gare Bois de l’Epine, un important pôle d’échange

ayant décidé de consacrer 55


millions d’euros pour palier à
l’insuffisance du réseau. Des
réflexions sont par ailleurs en
cours, en partenariat avec la
TICE (Transports Intercommu-
naux du Centre Essonne), pour
mieux coordonner les bus avec
le RER et améliorer la qualité
de l’accueil. Quant à l’aména-
gement des abords, rien, sem-
ble-t-il, n’est prévu.

81
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Nombre de voyageurs Nombre de trains par heure

82
3. les déplacements
3.2. les déplacements en transport en commun

Une desserte locale

Concernant le trafic voyageurs


de la gare RER, les chiffres dis-
ponibles tendent à indiquer que
celle-ci assure principalement
une desserte locale : plus de la
moitié des voyageurs viennent
de Ris Orangis  et l’autre moitié
de Courcouronnes et d’Evry, le
rabattement s’effectuant majo-
ritairement à pied ou en bus.
Il reste que, compte tenu de
la très bonne accessibilité de
cette gare équipée d’un par-
king gratuit de 395 places, on
s’étonne qu’elle reste confinée
à cette fonction de desserte lo-
cale. Il est vrai qu’elle est peu
visible, mal signalée, et que le
parking est régulièrement satu-
ré. Nul doute cependant qu’il y
a là, en termes de politique des
déplacements à grande échel-
le, une potentialité qui reste à
exploiter.

Polarisation

83
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

4%
50%

45% 41%
Origine
40%
Marche à pied Ris Orangis
35%
Bus + Car
30% Train/RER
Voiture (garée)
25% Voiture (dépose)
2 roues
20%
Autre mode
15% Mode non précisé

10% Origine
3,0% 4,20%
5% 0,40% 0,17%
1,15%
0,12%
Evry
0%
Pourcentage
Origine
Modes de rabattement, sept.2005
Courcouronnes
Comparaison Comparaison
Villes d'origine des Nombre de
Pourcentage Gare Val de Gare Grand
voyageurs voyageurs
Ris Bourg
Ris Orangis 2 373 59% 2,60% 12,00%
Courcouronnes 951 23,70% 0,16%
Evry 562 14% 0,40% 7,00%
Bondoufle 4 1,20%
Le Plessis Pate 17 0,42%
Lisses 17 0,42%
Bretigny sur Orge 10 0,25%
Ste Geneviève des Bois 7 < 0,2%
Grigny 6 < 0,2%
Melun 5 < 0,2%
Juvisy sur Orge 5 < 0,2%
Arpajon 4 < 0,2%
Athis Mons 1 < 0,2%
Corbeil Essonne 1 < 0,2%
Soisy sur Seine 1 < 0,2%
Villeneuve St Georges 1 < 0,2%
Crosnes 1 < 0,2%
Vigneux sur Seine 1 < 0,2%
4 011
Villes d’origine des voyageurs, étude de programmation commerciale « secteur Dock des Alcools », AFTRP/Orchestra, sept.2005

84
3. les déplacements
3.2. les déplacements en transport en commun

Rabattement à pied

Rabattement à pied et en bus (site propre à droite)

Rabattement en voiture : un parking saturé

85
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Le BUS les lignes 402, 404, 405, 406, de l’Epine fonctionne plutôt
413, 418, mais les fréquences bien, et peut faire face à une
Un réseau en étoile autour sont jugées insuffisantes par augmentation de trafic. Aucun
de la gare, qui reste incom- les utilisateurs (fréquence en aménagement ne semble pré-
plet heure creuse inférieure à 30 vu sur celle-ci dans les 10 ans
min). Par ailleurs, malgré la à venir. L’évolution constatée
La gare d’Evry-Courcouronnes densité du réseau, certaines depuis 5 ans de +4 à +5 % par
est le plus gros pôle d’échange zones de l’agglomération res- an est supposée se poursui-
de l’agglomération : 8 lignes de tent mal desservies, en parti- vre dans ces futures années,
bus dont 3 en départ-terminus culier les zones d’emploi à l’in- « résultant de fortes incitations
et le RER D convergent à cet térieur des Terres St Lazare et tarifaires, améliorations de la
endroit. La gare du Bois de de la zone d’activité de l’Orme qualité de service, renforce-
l’Epine est considérée comme Pomponne. Il semble d’ailleurs ment simultané de l’offre, en-
un noeud important au même que les salariés de ces zones jeux environnementaux favo-
titre que la gare du Bras de Fer. d’activités arrivent de la gare rables aux TC, dynamique de
Plusieurs correspondances de de Grigny, ou en voiture. la décentralisation des TC vers
bus s’effectuent à la gare rou- Requalifiée il y a 10 ans, le SMITEC » (note de TICE,
tière du Bois de l’Epine, entre la gare routière de Bois avril 2007). Dans les cinq pro-
chaines années, la fréquenta-
tion aura augmentée de 25 %
(sur la base de 4 %/an) et dans
les 10 ans de 50 %. L’accrois-
sement de fréquentation de la
ligne du RER D est supposée
tendancielle (par l’amélioration
du service) et ne modifie pas
la croissance tendancielle de
la fréquentation et de l’offre du
réseau TICE.

gare routière Bois de l’Epine

86
3. les déplacements
3.2. les déplacements en transport en commun

La ligne 402, une ligne struc-


turante et en amélioration

Cette ligne qui traverse toute la


zone d’étude est très emprun-
tée. C’est la plus importante
ligne du réseau TICE avec
25 000 voyages quotidiens.
Longue de 25Km, elle dessert
dix communes (Le Coudray
- Montceaux, Corbeil - Esson-
nes, Evry, Courcouronnes, Ris
Orangis, Viry - Chatillon, Gri-
gny, Morsang - sur - Orge, Vil-
lemoisson - sur - Orge, Epinay
sur Orge). Elle est désormais
entièrement équipée de bus
articulés peuvant accueillir 160
voyageurs dont 40 en places
assises. La fréquentation de
cette ligne est en constante
augmentation : + 4,5% par an
depuis 4 ans.

le réseau de bus

87
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

carrefours av. Pierre Brossolet-


te/av.de l’Aunette et Av.Pierre
Brossolette/Chemin de Montl-
héry (source : Programme prio-
rité dynamique aux carrefours
à feux, étude du SMITEC).
Intentions de projets Cette mesure est a priori sans
impact sur le site d’étude.
Schéma directeur des trans-
ports en commun en site
propre

Une récente étude confiée au


CODRA conclut au besoin de
« hiérarchiser les différents
axes du site propre selon leur
importance en construisant
autour de deux grands axes en
site propre intégral Nord-Sud
et Est-Ouest, des tronçons en
site propre pour assurer un
maillage sur les points difficiles,
des axes en circulation banale
avec des systèmes de priorité
bus » (cf Fiche projet n°3 ). Dès
lors que le site propre doit être
prolongé vers le Nord, la me-
sure qui s’impose est qu’il soit
conservé sur le site d’étude (ce
qui ne s’oppose pas à ce qu’il
soit déplacé).
Pour faciliter le passage des
bus, le SMITEC propose la mise Etude CA, le développement du
en place de feux à priorité aux réseau TCSP de l’agglomération

88
3. les déplacements
3.2. les déplacements en transport en commun

Evolution de la ligne 402

En vue de la croissance ten-


dancielle de la fréquentation,
seules « des créations de li-
gnes sur le périmètre et la
mise en service d’un tramway
sur pneus pour la 402 peuvent
générer un accroissement de
fréquentation supplémentaire.
L’étude STIF prévoit une haus-
se de +20 % de la fréquenta-
tion en cas de mode tramway
pour la 402 » (note TICE, avril
2007).

Une étude sur l’évolution de


cette ligne pour le STIF a été
confiée à la SEMALY. La ré-
flexion sur l’évolution de la li-
gne s’est concentrée sur le Projet de ville d’Evry
tronçon le plus chargé à savoir choix du mode devrait interve De ce fait, la réalisation de BHNS pour 2 à 3 autres lignes
entre Bois de l’Epine et Evry nir courant 2007 en vue d’une du réseau à l’horizon 2010 (comités d’axes PLD) est donc
Courcouronnes. L’étude re- mise en service vers 2011. A également supposée neutre quant au trafic induit supplé-
commande l’installation d’un noter que les modèles de trafic mentaire lié à ce mode. Avec ce projet, le tronçon entre la
tram sur pneu entre Corbeil du STIF ne prévoient pas de gare du Bois de l’Epine et le rond point de l’AFPA doit être
et la Grande Borne, mais le hausse de fréquentation encas maintenu (voire déplacé). Pour l’heure, on peut retenir que
STIF préconise dans un pre- de passage d’un mode bus à le maintien de cette ligne, même si le tracé site propre devait
mier temps un BHNS (Bus à un mode Bus à Haut Niveau de être remodelé, est une contrainte qui s’impose au program-
Haut Niveau de Service). Le Service (BHNS). me d’aménagement du site d’étude.

89
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

suit la voie ferrée SNCF exis-


tante en empruntant le talus
rehaussé et aboutit à proximité
de la gare Evry-Courcouron-
nes. Jusqu’à la gare du Bois de
l’Epine, le tracé semble fonc-
La Tangentielle Sud tionnel, mais l’intérêt de suivre
ensuite la voie ferrée avec un
Un projet de tram-train em- tram-train n’est pas évidente.
pruntant une voie tangentielle La ville de Courcouronnes se
ferrée Sud/Ouest reliant Achè- déclare défavorable à ce tracé
res à Melun est actuellement à au motif qu’il accentuerait la
l’étude. Reliant Massy à Evry coupure de la voie du RER et
en passant par Epinay-sur- donc l’isolement du quartier du
Orge, cette voie permettrait un Canal.
accès direct à la Gare de Mas- Une deuxième hypothèse de
sy TGV et à Orly depuis Evry. tracé passe par Courcouron-
L’étude en cours (conduite par nes, entre l’hippodrome et le
la SNCFet Ingerop) devrait site de l’ancienne usine Lu,
conclure fin 2007. Elle envi- puis le long de la Francilienne
sage une captation de 20% du jusqu’à la gare d’Evry-Cour-
trafic automobile de l’A6 avec couronnes. Celle-ci semble
120 000 voyageurs par jour en aujourd’hui la plus probable.
tablant sur une réduction du
temps de parcours de 10 mn
(le trajet entre Massy et Evry
passerait de 40 minutes à 30
minutes). variante via A6
  variante via zone d’activités
Plusieurs hypothèses de tracé Courcouronnes

pour cette liaison ont été en- variante RER D

visagées. Sur le territoire de


l’Agglomération d’Evry, une Les différents tracés proposés pour la
première hypothèse retenue tangentielle ferrée Sud

90
3. les déplacements
3.2. les déplacements en transport en commun

Inscrire le parking de la gare Sachant que le nombre de


dans un réseau de parkings places en centre ville va dimi-
relais nuer avec les aménagements
à venir, le parking du Bois de
Le STIF lance actuellement l’Epine pourrait être une vérita-
une réflexion sur un schéma ble opportunité pour les mou-
directeur de Parcs Relais vi- vements pendulaires.
sant à inciter les usagers de
l’autoroute à délaisser leur vé-
hicule et à prendre le RER par
des panneaux les informant du
temps gagné en RER pour al-
ler à Paris comparativement à
la route. L’étude a recensé des
parcs-relais parmi lesquels
figurent les parcs de l’agglo-
mération, dont celui de la gare
Bois de l’Epine, aisément ac-
cessibles depuis l’autoroute.

Le parking actuel de la gare Bois de l’Epine

91
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

3.3. les chemine-


ments doux

Des liaisons piétonnes dans


un état peu acceptable

L’accessibilité piétonne au site


- et à la gare en particulier -
est déplorable (accès à l’AFPA
et aux quartiers de logement
situés à proximité). Certains
cheminements empruntent des
sentiers à peine aménagés,
à peine éclairés, par exemple
pour se rendre au Collège ou
pour aller de la gare à l’AFPA :
les usagers empruntent, au ris-
que de leur sécurité, un étroit
trottoir le long du site propre.

trottoirs en bordure
cheminements protégés

cheminements désolés

sentiers sauvages

franchissements

cheminements dangereux

Déplacements doux : voies, typologie, sécurité

92
3. les déplacements
3.3. les cheminements doux

Quand on sait, comme cela a cadre d’opération ANRU. Amé- Des pistes cyclables inexis- voies considérées comme fai-
été indiqué précédemment, que liorer les cheminements sur le tantes sant parti du réseau de pistes
la moitié des accès à la gare se site d’étude contribuerait donc cyclables partagent les trot-
font à pied, on mesure à quel directement au succès de Les pistes cyclables sont peu toirs avec les piétons (ex. de
point la question des transports ces opérations. À l’inverse, le présentes sur le site et, quand l’Avenue Irène et Frédéric Jo-
en commun est ici mal traitée. maintien en l’état de ces che- ils existent, les aménagements liot Curie).
Certains de ces cheminements minements, pour la population ne sont pas toujours pratica-
se raccordent à des quartiers de ces quartiers qui les em- bles (qualité de revêtement,
alentours du site (quartier du prunte quotidiennement, serait stationnements VP gênants,
Canal, du Bois sauvage) objets incompréhensible. mauvais entretien, absence
de réaménagements dans le de jalonnement…). Certaines

Sentier sauvage menant à l’AFPA Sentier sauvage le long du Ru de l’Écoute s’il Pleut

93
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Cheminement désolé entre le Grands ensemble du plateau et les jardins familiaux Cheminement désolé entre la gare Bois de l’Epine et l’avenue de l’Aunette

Cheminement désolé menant à la gare Bois de l’Epine Cheminement protégé, mais non aménagé, le long de l’avenue de l’Aunette

94
3. les déplacements
3.3. les cheminements doux

Cheminement potégé mais peu aménagé, secteur des Terres St Lazare Cheminement potégé entre le quartier du Canal et la gare Bois de l’Epine, Rue du Plessis Briard

Cheminement protégé le long du Boulevard de l’Europe Cheminement protégé, mais plutôt désolé, secteur Orme Pomponne

95
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Cheminement protégé entre les jardins familiaux et l’Avenue Paul Langevin, secteur Orme Pomponne

Franchissements : passage étroit de l’Orme Pomponne jusqu’à St Eutrope Franchissements : passerelle reliant l’hôpital du Canal et le boulevard de l’Europe

96
3. les déplacements
3.3. les cheminements doux

Trottoirs empruntés quotidiennement par les élèves du collège, Rue du Temple Trottoir et piste cyclable, Avenue Irène et frédéric Joliot Curie

Traversée dangereuse du site prpre, empruntée par les stagiaires de l’AFPA Cheminements dangereux le long du site propre

97
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

liaisons douces
intercommunales
projet de liaisons douces
intercommunales
liaisons douces
départementales
projet de liaisons douces
départementales
points difficiles

Intentions de projets : Projet de schéma directeur liaisons douces d’intérêt communautaire

98
3. les déplacements
3.3. les cheminements doux

Le Schéma directeur des Intentions de projets des – qui sera, pour cet équipe- L’axe pénétrant dans Bois
circulations douces liaisons douces ment, utilisée principalement le Sauvage 
soir – n’est guère garantie.
Dans le cadre du projet ANRU
le Schéma directeur des cir- L’accessibilité au futur sur le site du Bois Sauvage,
culations douces vise à déve- “Plan“ L’axe piéton du quartier du la voie du site propre, qui pro-
lopper l’utilisation des modes Canal longe l’Avenue de l’Aunette,
doux et l’intermodalité sur le Dans le cadre de la construc- est remise à niveau avec la rue
périmètre de la Communauté tion du nouveau “Plan“, le Dans le cadre de l’opération Emile Roux (un carrefour à feu
d’agglomération en aména- projet suggère d’améliorer les ANRU du Canal, un projet donne la priorité aux bus). À
geant et en créant des voies liaisons piétonnes jusqu’à la d’axe fédérateur piéton a été l’entrée du quartier, deux voies
réservées et protégées de gare. Un premier tracé les fait envisagé entre les 3 quartiers perpendiculaires partant du
la circulation automobile. Ce passer le long de la voie ferrée, internes au Canal qui commu- site propre sont aménagées :
projet s’intègre dans les diffé- un second traverse la friche en niquent mal ensemble : Cette elles permettent de créer un
rents dispositifs de promotion éliminant la voie en S du site liaison relierait la gare de Bois axe nord/sud jusqu’au Parc
de circulation douce à l’échelle propre. Dans les deux cas de de l’Epine, au Nord, à celle des Loges et la rue du Bois
de l’Ile de France, régionale, figure, la qualité de la liaison d’Evry-Courcouronnes, à l’Est. Sauvage. .
départementale, intercommu-
nale… Il doit permettre de re-
lier les différentes communes
de l’Agglomération entre elles
grâce à l’aménagement des
voies, la mise en place d’une
signalétique spécifique et la
construction d’aire de station-
nement. Approuvé fin 2004,
ce schéma doit se traduire par
des travaux d’aménagement
en 2006-2010.

Localisation des intentions de projets de liaisons douces

99
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

ENJEUX 3 1 – Améliorer sans attendre 2 – Maintenir et développer 3 – Elargir le rayonnement


les conditions d’accès aux les fonctionnalités, mais re- de la gare RER ?
équipements et à la gare modeler les infrastructures

La première fonction présente Le premier enjeu concerne les Le second enjeu concerne les Le troisième enjeu concerne
sur le site d’étude est, de loin, conditions d’accès piétonniers infrastructures de transport. le développement du pôle
celle qui concerne les dépla- à la gare et aux équipements Actuellement leur accumula- d’échange. La très bonne ac-
cements. Tous les modes ter- qui l’environnent, la plupart tion chaotique transforme le cessibilité de la gare depuis
restres y sont présents, le site étant dans un état difficilement site en une sorte de champ de l’autoroute A6 crée l’opportuni-
est placé à l’une des sorties admissible pour une ville di- manœuvre. té pour que la gare RER assu-
de l’autoroute vers Evry et Ris gne de ce nom. La gare assu- re plus que sa fonction actuelle
Orangis, et la gare du Bois rant une fonction de desserte, L’enjeu consisterait à remode- de desserte locale. Ce chan-
de l’Epine est un authentique les quartiers riverains sont au ler ces infrastructures et à les gement d’échelle pourrait être
“pôle d’échange“ entre piétons, premier chef concernés. Amé- traiter comme des espaces un argument pour remodeler le
voitures, bus et RER. liorer les conditions d’accès à publics, de manière à donner pôle d’échange et lui conférer
la gare, aux équipements sco- forme à un projet urbain un caractère plus avenant.
laires et de formation profes-
sionnelle et, demain, à l’équi-
pement culturel du nouveau
“Plan“, apparaît donc comme
un geste nécessaire. Sans
lui, la crédibilité de l’étude
et du projet d’aménagement
qui en résultera serait nulle.

100
4. dynamique et intégration urbaine
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

4.1. Economie
région (61,73 %). À l’inverse,
avec 17,03 % du total, l ’indus-
trie représente une part très
supérieure à celle observée
Un important pôle d’emploi en Essonne (7,34 %) et en Ile
de France (7,54 %). Toutes les
Avec ses 100 000 habitants et zones d’activités sont des zo-
ses grands équipements, l’ag- nes d’intérêt communautaire.
glomération d’Evry est un des
noyaux durs de l’économie de À proximité immédiate du site
l’Essonne. Avec près de 60 000 d’étude, deux secteurs d’activi-
emplois, elle s’affirme comme tés sont présents :
un grand pôle d ’emploi au sud
de l ’Ile de France et un pôle -  le parc d’activités des Ter-
économique à l’échelon na- res Saint Lazare, qui longe la
tional avec un grand nombre limite communale de Grigny,
d’entreprises parmi lesquelles accueille des entreprises et
la SNECMA, Carrefour, AC- des activités de proximité ;
COR, et des secteurs de poin-
te avec le CNES, Génopole, - le parc d’activités de l’Orme
Ariane, AFM… Pomponne, qui longe l’auto-
Au total, les secteurs d’activi- route, est principalement dédié
tés présents sur le territoire de aux activités logistiques.
la Communauté d’agglomé-
ration (elles y occupent 680 Ces deux parcs, qui forment
ha) accueillent 5 500 établis- une bande continue, imposent
sements privés ou publics. La leur contrainte au site d’étude,
moitié d’entre eux appartien- notamment pour ce qui concer-
nent au tertiaire. Cependant, ne l’accès des véhicules utili-
cette branche d’activité est taires.
mieux représentée dans le dé-
partement (56,01 %) et dans la zones d’activités

les zones d’activités de l’agglomération

102
4. dynamique et intégration urbaine
4.1. économie

Terres St Lazare

L’Orme Pomponne

Bois Sauvage
Un tissu économique diver-
sifié

Le panachage des activités


(PME et PMI), qui caractérise
Bois de l’Epine
les secteurs d’activités de l’ag-
glomération, est une caracté-
ristique appréciable.
Il assure la diversité des em-
plois et évite le risque de dé-
pendre d’un grand groupe,
les zones d’activités à proximité de la zone d’étude bien que ceux-ci soient pré-
sents (SNECMA, CNES…).
Il sécurise la taxe profession-
nelle qui est la seule ressource
financière de la Communauté
d’agglomération, laquelle ex-
prime clairement sa volonté
de préserver cette diversité
en favorisant l’ancrage et le
développement des entrepri-
ses existantes et en en attirant
d’autres.

103
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Activités commerciales

Concernant les activités com-


merciales, le secteur Nord-Est
du département présente une
densité commerciale particu-
lièrement élevée avec 49 m2
pour 1 000 habitants (ce sec-
teur inclu la commune de Ris
Orangis, d’Evry et de Courcou-
ronnes).
La Ville d’Evry  possède une
bonne capacité d’offre avec
le Centre commercial régional
Évry 2 où se côtoient plus de
230 boutiques (dont la FNAC,
Darty, Go sport…) réparties
sur 50 000 m2 de surface de
vente, offrant une large gamme
en matière d’équipement de la
personne, de santé, de sport,
de loisirs, de restauration et de
services. C’est d’ailleurs l’un
des plus grands centres com-
merciaux d’Ile de France.

zones d’activités

Les zones de commerce à proximité de la zone d’étude

104
4. dynamique et intégration urbaine
4.1. économie

Les intentions de projets et schéma d’aménagement pré-


aménagements : rénova- voit la requalification des es-
tions et transformations paces publics et des espaces
verts ainsi que la valorisation
Les orientations énoncées d’un nouveau foncier à desti-
par le PLU de Ris Orangis en nation économique. Dans cet
matière économique s’inscri- esprit, les secteurs d’activités
vent dans les stratégies de de l’Orme Pomponne et des
l’agglomération en fonction Terres St Lazare doivent faire
du contexte communal et des l’objet d’une requalification.
compétences de la Commu-
nauté d’agglomération :

- Donner la priorité à la requa-


lification des friches industriel-
les tout en proposant une offre
diversifiée répondant aux be-
soins dans un environnement
de qualité ;

- Soutenir la dynamique éco-


nomique des parcs d’activité
existants ;

- Conforter le tissu artisanal et


commercial local.  

À l’initiative de la Communau-
té d’agglomération, différents Les parcs d’activités et les offres fon-

projets de rénovation sont en- cières supposées

visagés sur plusieurs zones


d’activités, notamment sur
celle du Bois de l’Epine où un

105
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Quelles perspectives pour développer l’of- Le développement économi- l’une des formes adéquates et comportant un potentiel de
fre en matière d’activités ? que est une des compétences pourrait être celle du parc d’ac- croissance significatif » (note
stratégiques de la Commu- tivités accueillant des PME/ de travail TICE, avril 2007).
nauté d’agglomération, ne se- PMI dans de petites construc-
rait-ce que pour les ressour- tions, comme on en trouve le
ces financières qu’il procure. long de la route de Mennecy.  R e c h e r c h e 
L’implantation d’activités sur
le site d’étude est donc une L’implantation d’activités
hypothèse digne d’intérêt (le L o g i s t i q u e  de recherche n’est pas en-
zonage d’une grande partie du visagée sur le site, la zone
site va d’ailleurs dans ce sens ; L’activité logistique, déjà bien Léonard de Vinci sur Evry
voir carte de la Mission de Dé- présente, n’est pas privilé- leur étant déjà réservée.
veloppement Economique). giée sur ce secteur au motif
Si cette hypothèse devait qu’elle génère peu d’emplois,
prendre corps, quels types consomme beaucoup d’es- C o m m e r c e 
d’activités seraient suscepti- pace et procure peu de taxe
bles de s’implanter sur le site ?  professionnelle. C’est cepen- Si l’implantation d’activités
dant dans ce secteur que la commerciales sur le site d’étu-
demande est la plus forte et où de ne paraît pas a priori absur-
T e r t i a i r e  l’implantation du CEMTICE est de compte tenu de la très bon-
mise très en avant par TICE et ne desserte dont il dispose, il
En matière d’activités tertiai- la Communauté d’Aggloméra- importe cependant de mesurer
res, il semble qu’il y ait actuel- tion, qui soulèvent des enjeux qu’un tel programme, dès lors
lement un manque d’offre au doubles : « une économie sur qu’il entrerait en concurrence
sud d’Orly. D’ailleurs, sur le les haut-le-pied et donc des avec le centre commercial
territoire de l’agglomération, coûts d’exploitation du réseau d’Evry, aurait peu de chances
l’offre de bureaux est insuffi- de l’ordre de 0,8 M€/an » et d’aboutir. Les vicissitudes du
sante et les bureaux existants, une taxe professionnelle cu- projet commercial imaginé sur
ayant vieillis, semblent ne plus mulée (TICE + TRANSEVRY) le site de l’ancienne usine Lu
correspondre à la demande. de 476 k€/an (base 2006) et le démontrent sans ambiguïté.
Si des activités tertiaires une taxe foncière cumulée de
(semi-tertiaires, plutôt) de- 43 k€/an, pérennisées sur le
vaient s’implanter sur le site, territoire de l’Agglomération

106
4. dynamique et intégration urbaine
4.2. les équipements

4.2. Les équipements


Les besoins en équipements liés à l’habitat sur le secteur de la Com-
munauté d’agglomération ne sont pas identifiés de manière précise
et exhaustive. Ici et là des manques sont évoqués, comme celui
permettant d’accueillir les personnes âgées (un besoin qui devrait
s’accentuer avec le vieillissement de la population). Compte tenu
des projets en cours et des prévisions d’augmentation du parc de lo-
gements, il est probable que tout ce qui touche à la petite enfance et
à la scolarité nécessitera d’être développé. Sur le site d’étude, deux
équipements scolaires sont déjà présents, un collège et un lycée
professionnel.

Concernant l’enseignement supérieur, le rayonnement de l’agglomé-


ration en tant que pôle universitaire est important avec un niveau
élevé des filières d’enseignement. Différents projets sont en cours,
notamment le projet d’extension de l’Université au centre urbain.
L’IUFM, actuellement localisé à Choisy, pourrait être déplacé à Evry
(son implantation à Choisy le Roi ne permettant pas l’extension des
parkings). L’éventualité d’implanter l’IUFM sur le site d’étude a déjà
été évoquée.

En matière de grands équipements, l’agglomération dispose d’élé-


ments qui, pour certains, devront dans un proche avenir être réno-
vés, voire reconstruits. C’est par exemple le cas des Arènes dont
la reconstruction et le maintien au centre d’Evry est en cours de ré-
flexion. C’est aussi le cas du “Plan“ dont la reconstruction sur le site
d’étude, près de l’AFPA est prévue à très court terme.

107
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

4.3. Population et habitat


La population : prendre en compte l’évolution socio-démogra-
phique

En matière de peuplement, le programme d’action PLH intercommu-


nal met l’accent sur le vieillissement progressif de la population de
l’agglomération. En effet, depuis 1975, la légère baisse de la popula-
tion due à un solde migratoire négatif s’accompagne d’une augmen-
tation de la part des classes d’âges des plus de 39 ans. La popula-
tion des plus de 60 ans a augmenté de 6,8% en 17 ans (contre 3,9
% pour l’ensemble de l’Essonne).

Le PLH attire également l’attention sur le changement des typologies


familiales (accroissement des familles monoparentales, des retrai-
tés…) qui génère une demande spécifique (besoin de petits loge-
ments proches des équipements).
 

108
4. dynamique et intégration urbaine
4.3. population et habitat

Quartier du Moulin à Vent  Quartier de Bois Sauvage


C’est l’un des quartiers les plus Ce quartier fait partie des quar-
âgés de l’agglomération (44% tiers les plus jeunes de l’ag-
ont plus de 50 ans) et on ob- glomération. La rotation de la Moulin à Vent

serve un certain ancrage de la population y est très élevée et 7 560 hab

population, avec une tendance il est considéré comme « quar- Ferme du Temple

à la baisse du nombre d’habi- tier d’accueil pour les popula- 2 134 hab

tants. Selon le PLH, « le carac- tions déracinées » (malgré la


tère central, collectif et locatif forte proportion de petits loge-
de ce quartier est un frein au ments locatifs, on y observe un
Bois Sauvage
vieillissement » ; mais il précise nombre important de familles
le paradoxe du Grand ensem- très nombreuses). 113 hab 2 776 hab

ble du Plateau de Ris Orangis   Pyramides


qui, malgré son caractère loca- 9 418 hab
Canal
tif, enregistre un vieillissement Quartier des Pyramides 8 468 hab
de leur population. La population de ce quartier
  des Pyramides est jeune et
se renouvelle rapidement. Le
Ferme du Temple  nombre de familles très nom-
Ce quartier semble être « le breuses est en accroissement,
lieu d’entrée privilégié pour ce qui entraîne une suroccu-
les personnes extérieures à pation du parc. L’indicateur
Nombre d’habitants et densité par
la commune, notamment les des fragilités sociales classe
quartier
étrangers ». On y observe la sa population comme des plus
plus forte proportion de familles fragiles, avec un indice deux
nombreuses et une population fois plus élevé que sur l’ag-
très jeune. glomération. Il a une vocation
  d’accueil de populations spéci-
fiques et de premier accueil de
Quartier du Canal  populations nouvelles .
Sa population est très jeune Densité forte à moyenne

avec un niveau social plutôt Densité forte à moyenne


faible. Densité très faible

109
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

PLH, 2005

110
4. dynamique et intégration urbaine
4.3. population et habitat

111
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Répondre aux besoins en Le développement de l’ac-


logement et pérenniser la cession à la propriété
mixité sociale
L’accroissement de la part
Rapport habitat/emploi des familles mono parentales
et des retraités, ajoutée à la
La comparaison entre le nom- diminution relative (en propor-
bre d’habitants résidents tra- tion) du nombre des jeunes,
vaillant sur le territoire de la orientent la demande vers le
Ville nouvelle et le nombre de domaine des petits logements
ceux qui y travaillent mais qui (alors que les 3 et 4 pièces
n’y résident pas montre qu’un représentaient 63% du parc
net déficit existe (le rapport 1 en 1999). Par ailleurs, la part
emploi/1 logement n’est pas importante du locatif (44% du
atteint, alors qu’il l’est à Marne parc dont 30% de HLM recen-
la Vallée). L’offre est insuffi- sés en 1999), tend à orienter
sante pour que plus de person- la programmation vers le loge-
nes actives puissent résider à ment en accession aidée ou
proximité de leur lieu de travail. libre. À titre d’exemple, la com-
La politique d’accroissement mune de Ris Orangis encou-
du parc, à condition qu’elle soit rage la primo-accession avec
adaptée aux profils des em- des prix plafonnés (20% des
plois (à leurs ressources) de- 600 logements programmés
vrait permettre de combler ce sur le Dock des Alcools).
déficit.
Quantitativement, la construc-
tion de logements se main- Un déficit en matière de lo-
tient à un rythme soutenu (les gements pour étudiants
chiffres portant sur la période
1999-2006 font état d’une ac- L’université d’Evry comptait
célération de la production de plus de 13 500 étudiants en
logements neufs par rapport à 2003, mais le parc de loge-
la période 1990 et 1999). ments est bien en peine de
PLH, 2005

112
4. dynamique et intégration urbaine
4.3. population et habitat

tous les accueillir, avec une lation, l’objectif visé est de


capacité de 1700 lits dans les changer l’image de la ville.
structures spécialisées (Crous, On observera que l’inverse ne
SONACOTRA, résidences pri- paraîtrait pas moins crédible :
vées). Ces structures collecti- l’arrivée d’habitants apparte-
ves n’offrent qu’une place pour nant à des catégories sociales
quatre demandes, l’offre loca- plus élevées passe sans doute,
tive privée reste insuffisante et d’abord, par un changement
trop onéreuse, et l’offre HLM d’image (voir l’exemple du sec-
est peu développée. À chaque teur 4 de Marne la Vallée).
rentrée, le déficit se fait sentir, Il se pourrait, par contre, que le
surtout que l’on observe une renouvellement attendu puisse
croissance des besoins ainsi s’effectuer en bonne part “en
qu’une demande extra-locale. interne“. Ainsi, des personnes
La principale raison de cette si- retraitées disposant d’un bon
tuation est que cette population niveau de vie, attachées à la
n’intéresse pas les logeurs, qui Ville nouvelle, peuvent trouver
y voient une clientèle instable intérêt, leurs enfants partis,
et, peut-être aussi, insuffisam- à quitter leur maison et à se
ment solvable. rapprocher des équipements
du centre-ville. De même, des
habitants du Sud de l’Essonne
Une « mixité par le haut » pourraient souhaiter se rap-
procher des commodités de la
La ville d’Evry exprime sa vo- grande ville…
lonté de voir se réaliser une
«mixité par le haut» en favo-
risant les logements collectifs
intermédiaires de standing à
un prix attractif, la clientèle vi-
sée étant celle des couches
moyennes. En attirant une
Projets de logements entre juillet 2005 et février 2007 sur Evry, Courcouronnes et Ris Orangis : en cours
nouvelle catégorie de popu- PLH, 2005 d’élaboration ou à confirmer

113
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

Type de logements
PLH, 2005 Densité par logements
PLH, 2005

114
4. dynamique et intégration urbaine
4.3. population et habitat

Perspectives et orientations

Le Programme Local de l’Ha-


bitat intercommunal (compé-
tence exercée par la Commu-
nauté d’agglomération d’Evry
Centre Essonne) prévoit la
construction d’au moins 420
à 480 logements par an à
l’échelle des cinq communes.

Le PLH précise que « l’objectif


commun est d’assurer un dé-
veloppement territorial cohé-
rent pour l’agglomération par
la mise en place d’une politique
foncière permettant une gestion
coordonnée des disponibilités
à moyen et long termes. Ce qui
suppose d’étaler des opéra-
tions d’aménagement dans le
temps, de favoriser les oppor-
tunités dans le tissu existant et
Origine géographique des personnes s’étant installées dans Origine géographique des personnes ayant quitté leur loge- le développement de program-
leur logement entre 1990 et 1999 (PLH, 2005) ment entre 1990 et 1999 (PLH, 2005) mes de logements économes
en consommation foncière, de
développer une offre en répon-
se aux besoins en s’appuyant
sur la construction neuve, de
moderniser le parc social et
en confortant les coproprié-
tés fragiles et en difficulté ».
 

115
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

ENJEUX 4

Le dynamisme de la Ville bien placé sur le territoire de L’espace d’étude, acces- La question, sur ce site, est
nouvelle se poursuit. Il faut l’agglomération pour accueillir sible, bien desservi par les moins celle du “quoi“ (quel
construire des logements, des logements, des équipe- TC, offre une opportunité. programme), que celle du
rénover les équipements, ments, des activités… Mais c’est un lieu hostile, “comment“.
accueillir des nouvelles ac- grevé de nuisances, éloigné
tivités. Mais c’est aussi un site hostile, des centres urbains.
frappé de nuisances, environ- L’enjeu urbain, sur ce site, n’est
La Communauté d’agglomé- né d’infrastructures ingrates, Mais c’est aussi un site hostile, pas seulement de définir le
ration hérite, même s’il s’est éloigné des centres urbains. frappé de nuisances, environ- programme à construire, mais
considérablement atténué, du C’est aussi un site où l’habi- né d’infrastructures ingrates, d’intervenir sur la forme de la
dynamisme de la Ville nou- tude a été prise d’y mettre ce éloigné des centres urbains. ville de manière à transformer
velle. Ce dynamisme a permis, que l’on ne veut pas installer C’est aussi un site où l’habi- ce lieu hostile en un espace
sur le plan du dynamisme éco- ailleurs, un lieu où la qualité ur- tude a été prise d’y mettre ce accueillant.
nomique, l’implantation d’un baine n’a jamais été de mise. que l’on ne veut pas installer
grand nombre d’entreprises ailleurs, un lieu où la qualité ur-
et, sur le plan du peuplement, baine n’a jamais été de mise.
l’arrivée d’un grand nombre
d’habitants dans un cadre en-
tièrement neuf.

La Communauté d’aggloméra-
tion continue de se développer
car elle dispose encore de ter-
rains sur lesquels l’urbanisa-
tion peut se poursuivre.
Le site d’étude est un des lieux
où ce développement pourrait
se déployer. Très bien desser-
vi, très accessible, il constitue
un endroit particulièrement

116
Synthèse
Sources
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

SYNTHÈSE

À l’issue de ce diagnostic, les


éléments qui caractérisent
le site d’étude, révèlent une
réalité à la fois riche et com-
plexe et, sous certains angles,
contradictoire.

Géographiquement, c’est un
espace qui se laisse mal défi-
nir : ses limites sont floues, dis-
cutables, sa forme est contour-
née, hasardeuse (cf. carte du
“périmètre d’intervention“). Il
est si vague, si morcelé que
l’on peut se demander s’il n’est
pas constitué de l’addition
de plusieurs sites déployant,
chacun, les facettes diverses
d’un problème particulier. Faire
émerger de ces facettes une
problématique globale qui ne
soit pas pure construction in-
tellectuelle s’avère malaisé.

Historiquement, cet espace


est tout aussi peu défini. Il ap-
paraît comme le résultat d’un
projet urbain inabouti, qui n’a
pas su conclure. En effet, à
cet emplacement, dans le pro-
jet de la Ville nouvelle, devait

118
synthèse

s’implanter un “équipement structurant“ (un grand hôpital) qui n’a été rem- et même, demain, des liens avec la Région, par le biais du nouveau PLAN,
placé par rien. Cet espace marque un vide de l’histoire urbaine locale, une cet équipement dont l’audience s’étend bien au-delà de l’agglomération
panne dans la logique rigide (technocratique), qui a édifié la Ville nouvelle. évrienne.

Urbanistiquement, cet espace délaissé n’est pas, comme habituellement, Comme c’est un espace qui frôle plusieurs quartiers d’habitat souvent
hors la ville, sur ses franges, mais il est cerné par elle. Il troue l’aggloméra- enclavés, on peut, grâce à lui, leur donner une ouverture et renforcer
tion urbaine et l’aspire par l’intérieur. Il crée une discontinuité forte dans le l’impact des aménagements prévus par les diverses opérations qui y sont
territoire urbanisé. Pour les quartiers d’habitat de Ris Orangis, de Courcou- menées au titre de l’ANRU.
ronnes ou d’Évry installés sur ses bords, cet espace est un non-lieu où l’on
doit, si l’on peut, éviter d’aller. Comme c’est un espace très accessible par la route et très bien desservi
par les transports en commun, qui dispose d’emprises foncières publiques
Bien que personne n’y habite, mais parce qu’il est “en ville“ et qu’il accueille importantes, il offre de réelles commodités et potentialités pour accueillir
une gare, cet espace vide est très fréquenté. Les habitants qui le traversent un programme d’activités, de logements, de commerces, d’équipements…
chaque jour (notamment les jeunes pour aller au collège ou au lycée), les Enfin, comme c’est un espace très fréquenté, très visible, tout ce qui s’y
usagers qui empruntent les transports en commun, les professionnels en réalisera bénéficiera d’une large audience. C’est donc un espace privilé-
formation qui vont à l’AFPA et, demain, les spectateurs qui se rendront au gié pour que s’exprime une “volonté commune“ entre les Villes, la Com-
PLAN, ces milliers de gens forment une population qui se confronte quo- munauté d’agglomération, le Département, … l’Etat. C’est un espace où
tidiennement au caractère inconfortable, insécurisant, démoralisant de cet un projet commun peut faire la démonstration que l’œuvre inachevée du
espace inaménagé. centralisme étatique trouve un heureux aboutissement dès lors qu’il est
porté par des collectivités locales soucieuses, avant tout, de la “qualité“ de
Enfin, paysagistiquement, cet espace est un désastre. Haché par les in- leur développement.
frastructures routières et ferroviaires, barré par les lignes à haute tension,
parsemé de bâtiments sans attaches, envahi par d’anciens champs pas- Dès lors, plus qu’une “entrée de ville“, cet espace pourrait marquer l’en-
sés irrémédiablement à l’état de friche, ponctué d’anciens beaux bâtiments trée dans une nouvelle ère de développement urbain.
passés, eux, irrémédiablement à l’état de ruine, cet espace donne l’image
du laisser-aller, pour ne pas dire du dépotoir. On n’y trouve pas la moindre
intention de composition spatiale témoignant de l’habituelle attention géné-
reuse, civilisatrice, généralement accordée au cadre urbain.

De toutes ces lacunes, cet espace tire, aussi, son intérêt.

Comme c’est un espace “entre“, on peut, par son entremise, créer des liens.
Des liens entre les villes riveraines ; des liens entre la gare et le territoire ;

119
Entrée Nord de l’Agglomération d’Evry, Diagnostic, mai 2007

120
sources

121
Communauté d’Agglomération Évry Centre Essonne
Place de l’Agora BP 62
91002 Evry Cedex

Tél. 01 69 91 58 58
Fax. 01 60 77 33 68
web.agglo@agglo-evry.fr

Chemin Faisant
38 rue Croix des petits champs

Tél. 01 42 61 49 02
Fax. 01 42 86 04 91
cheminfaisant@free.fr

SEGIC Ingénieurie
ZAC Des Godets
7 rue des petits buissons
91370 Verrières Le Buisson

Tél. 01 69 30 66 66
Fax. 01 60 11 30 50

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