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Le déclin de la monarchie apres Louis XIV, la frivolité d'une société heureuse de vivre et un
cosmopolitisme que favorisent les voyages encadrent et influencent la vie littéraire du XVIIIe
siecle.

Deux tendances opposés dont la seconde est plus tardive se partage la production littéraire du
siecle :
1) La premiere de loin la plus caractéristique du siecle est le RATIONALISME de ces
penseurs qu'on s'accorde a appeler les <<philosophes>>. Le rationalisme ne cherche la vérité
que par sa propre raison, sans s'appuyer sur des dogmes ou sur l'autorité d'autrui, sans écouter
les aspirations de son coeur.
Descartes avait exalté la raison individuelle; au XVIIIe siecle, cette meme raison s'attaque aux
traditions religieuses, politiques et morales, de meme qu'aux grands sentiments pour servir un
ideal de bohneur terrestre.
L'esprit philosophique atteint son plus grand rayonnement avec la publication de
l'encyclopédie, a partir de 1751 sous la direction de Diderot. Il s'agit d'un vaste dictionnaire
tendancieux qui entre autres choses attaque sournoisement le christianisme.

2) L'autre tendance s'affirme dans la seconde moitié du siecle avec Rousseau surtout. Elle
annonce la SENSIBILITé ROMANTIQUE. Faisant confiance au coeur, aux instincts affectifs,
elle ouvre les portes au lyrisme.

3)
Voltaire est le plus influent et le plus représentatif des écrivains français de cette période :
auteur dramatique et poète à ses débuts, il devient célèbre pour ses nombreux pamphlets, ses
essais, ses satires, ses contes philosophiques et pour son immense correspondance avec des
écrivains et des monarques de toute l’Europe. C'est un siècle cosmopolite multiplication des
échanges. Voltaire fait connaître à la France le régime anglais (monarchie éclairée).

Voltaire, il s'illustre quasiment dans tous les genres littéraires ((et son œuvre monumentale
porte le sceau de son engagement. Dans les Contes, le Traité sur la Tolérance et le
Dictionnaire philosophique, notamment, il dénonce les maux majeurs qui entravent la marche
du progrès et le bonheur des hommes.))

A TRIER !! :

VOLTAIRE (François-Marie Arouet dit), 1694-


1778
François-Marie Arouet est né à Paris en 1694, d'un père notaire conseiller du roi. Il fait ses
études au collège de Clermont (aujourd'hui lycée Louis-le-Grand) puis, fréquente les milieux
libertins plutôt que de poursuivre ses études de droit. Il compose des poèmes satiriques qui le
conduisent à la Bastille en 1717 où il écrit Œdipe, tragédie qui remportera un grand succès et
qu'il signe sous le pseudonyme de Voltaire. Une altercation avec le chevalier de Rohan-
Chabot le conduira une nouvelle fois à la Bastille en 1725. Libéré cinq mois plus tard, il
s'exile en Angleterre, où il restera jusqu'en 1729. Il y compose les Lettres anglaises ou
philosophiques qui seront publiées cinq ans plus tard. De retour en France, il écrit de
nouvelles tragédies (Brutus en 1730, Zaïre en 1732), ainsi que plusieurs essais critiques. Il se
retire chez la marquise du Châtelet en Lorraine à l'occasion du scandale suscité par ses Lettres
anglaises, et y compose son célèbre conte philosophique Zadig (1747). Grâce au marquis
d'Argenson, il est nommé historiographe du roi en 1745, et bénéficie d'une brève grâce auprès
de Louis XV. En 1750, il accepte l'invitation de Frédéric II, roi de Prusse, et part pour Berlin.
Mais, brouillé avec son hôte, il revient en France trois ans plus tard. Il publie alors Le Siècle
de Louis XIV, œuvre sur laquelle il travaillait depuis vingt ans. En 1755, il s'installe près de
Genève, et participe à la composition de l'Encyclopédie, fait publier l'Essai sur les mœurs en
1756, et Candide en 1759. En 1760, il s'installe à Ferney où il séjournera jusqu'à sa mort. Ses
dernières années sont marquées par une grande activité littéraire : il entretient une importante
correspondance, reçoit de nombreux visiteurs, compose des pièces illustrant ses thèses
philosophiques, entre dans des polémiques pour défendre ceux qu'il estime victimes
d'injustices (Calas, Sirven, Lally), et enfin écrit deux ouvrages philosophiques importants, le
Traité sur la tolérance (1763) et le Dictionnaire philosophique (1764). En 1778, quelques mois
avant de mourir, Voltaire retourne à Paris où il est accueilli triomphalement. Il meurt le 30
mai de la même année.

Voltaire est un polygraphe. Il s'intéresse à tous les genres littéraires et les utilise pour
véhiculer ses idées philosophiques. Sachant que le public auquel il s'adresse est repu de traités
austères, il met en scène ses idées en les plaçant sous le signe de l'ironie et s'assure ainsi un
grand succès. À ce facteur extérieur vient s'ajouter le fait que Voltaire est convaincu que
l'ironie est une arme efficace permettant de dénoncer l'injustice des hommes et l'absurdité du
monde.

Les œuvres de Voltaire qui lui ont survécu ne sont ni ses tragédies, ni ses poèmes, genres qui
pourtant lui ont valu sa renommée. Au contraire, ses œuvres les plus lues aujourd'hui sont les
petites histoires, les contes, les dialogues, les pamphlets, les lettres ou les facéties.

Outre son abondante correspondance (on recense quelque quinze mille lettres), Voltaire utilise
la forme épistolaire pour critiquer publiquement la société française. Il défie la censure en
procédant de façon indirecte. Ses Lettres anglaises ou philosophiques prennent le cas de
l'Angleterre et traitent de religion, de politique, des fondateurs des sciences modernes (comme
Bacon, Locke, ou Newton), ou encore de littérature. Mais, derrière le ton admiratif qu'il
emploie pour parler de ce pays et de l'émergence d'une nouvelle société, il critique le régime
politique français. Les développements sur la tolérance religieuse des Anglais soulignent a
contrario l'intolérance qui sévit toujours en France. La lettre devient ainsi pamphlétaire et
préfigure des ouvrages comme le Dictionnaire philosophique où Voltaire s'attaque à la
métaphysique, ou le Traité sur la Tolérance, où il défend son idée de la justice.

Il a également recours à une discipline encore immature au XVIIIe siècle : l'Histoire. Son
Histoire de Charles XII ou Le Siècle de Louis XIV sont soucieux d'objectivité. Voltaire
reprend les documents d'archives, recherche les témoignages et inaugure ainsi une écriture
moderne de l'Histoire. Mais cette démarche a, comme toujours, une implication
philosophique. En soulignant le rôle des grands hommes, de l'économie et du hasard, il
cherche à prouver que l'Histoire n'est pas gouvernée par une transcendance divine, mais
qu'elle est au contraire une affaire humaine, qu'il nous importe de construire.

Voltaire utilise la forme narrative du conte dans un dessein analogue. Son Candide est
représentatif de ce type d'œuvre. Par la fiction d'un jeune homme naïf et optimiste qui ne
rencontre que des mésaventures, Voltaire s'en prend à tous les penseurs pour qui l'ordre du
monde est régi par un principe supérieur. Il ne craint pas pour cela de caricaturer les thèses de
ceux-ci, comme en particulier celles de Leibniz. Il cherche à mettre les rieurs de son côté. Son
impertinence est sans limites, et, jusqu'à sa mort, il témoigne d'une énergie intellectuelle qui le
conduira à militer en faveur de la réhabilitation d'hommes victimes d'injustices. La verve de
Voltaire annonce ainsi de nombreux débats et combats d'idées ultérieurs.

Œuvres principales :
• Œdipe (1718)
• Poème de la Ligue (1723).
• Brutus (1730).
• Zaïre (1732).
• Histoire de Charles XII (1731).
• Épître à Uranie (1733).
• Le Temple du goût (1733).
• Lettres philosophiques sur l'Angleterre (1734).
• Zadig ou la Destinée (1747).
• Le siècle de Louis XIV (1752).
• Micromégas (1752).
• Essai sur les mœurs (1756).
• Candide ou l'Optimisme (1759).
• Traité sur la tolérance (1763).
• Dictionnaire philosophique (1764).
• L'Ingénu (1767).
• Irène (1778).
SOURCE : http://rahlumiere.blogspot.com/

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