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LE DROIT COMMUNAUTAIRE EUROPEEN INSTITUTIONNEL ET MATERIEL

Introduction

Le droit communautaire est celui des communautés européennes, on en verra les deux
principaux aspects : le droit communautaire institutionnel et le droit communautaire
matériel.

Le droit communautaire général institutionnel est relatif aux institutions


communautaires. Il s’agit des institutions au sens strict car les traités définissent des
institutions et des organes communautaires qui peuvent produire du droit. Ce droit est
l’étude de l’offre juridique communautaire, ce n’est pas un droit interne ni international.
Le droit communautaire, en presque 50 ans, a développé son propre ordre juridique.

Le droit communautaire matériel est le droit communautaire qui s’applique dans


certains domaines : les deux principaux sont le droit de la concurrence et le droit de la
liberté de circulation des hommes, des marchandises, des capitaux et des services.

L’adjectif communautaire renvoie aux différents traités ayant établit les communautés
européennes et à l’UE.

La première communauté crée est la communauté européenne du charbon et de l’acier


qui a été établit dans le traité de Paris en 1951, il a été mis en place en 1952 et s’est
éteint en 2002. Cette communauté fut proposée en 1951 par la France, elle appelait à
une coopération dans ce domaine entre notamment, la France et l’Allemagne,
originellement ce traité fut signé par la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays
Bas et le Luxembourg (Europe des 6). Le charbon et l’acier sont des matériaux
stratégiques car ils servent à faire la guerre. Mettre en commun la production de charbon
et d’acier des 6 Etats était considéré comme une manière de renforcer la paix.

Ensuite entrent en vigueur :

- La communauté européenne de l’énergie atomique : EURATOM qui fut modelé sur


le traité de la communauté européenne de charbon et de l’acier soit sur une
intégration sectorielle. Ce traité concerne l’énergie nucléaire civile. Mais à côté
de cette intégration sectorielle, les Etats vont mettre en place une intégration
générale :

- La communauté économique européenne appelée communauté européenne, elle


fut connue sous le nom de marché commun, son objectif était de bâtir un marché
commun entre les 6 pays membres cités ci-dessus. Ce marché commun deviendra
de 1986 à 1992 un marché unique puis, l’intégration allant plus loin, on parle
aujourd’hui de marché intérieur aux pays membres de cette communauté
européenne au nombre de 27. Au milieu des années 1970 la Grande Bretagne,
l’Irlande et le Danemark ont rejoint l’UE, en 1980 la Grèce (pays sortant d’une
dictature et consolida la démocratie dans son pays), en 1986 la péninsule Ibérique
(Espagne et Portugal sortant aussi de dictature), en 1992 l’Autriche, la Suède et la
Finlande (fortement développés, ils auraient pu se joindre plus tôt mais, du fait de
la guerre froide, ces pays neutres ne voulaient pas participer à une association
d’Etats qui pouvait ressembler à une alliance anti communiste, la chute du
communisme en Europe donne vocation à ce que l’on appelait à l’Europe de l’est
d’entrer dans l’UE), en 2004 une vague de pays rejoint l’UE l’Estonie, la Lettonie,
la Lituanie, la Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la
Slovénie, Malte et Chypre, en 2007 la Bulgarie et la Roumanie. Tout ces pays sont
membres à la fois des communautés européennes (ERATOM et communauté
européenne) et le l’UE.

L’UE repose sur trois piliers :

- Le premier est constitué des communautés européennes et du droit


communautaire,

- Le second est la politique étrangère de sécurité commune PESC, elle concerne un


domaine où la souveraineté des Etats est mise en jeu et par conséquent, dans
cette politique, il n’y a pas de caractère intégrateur comme dans le premier pilier
mais, une coopération intergouvernementale classique (les décisions sont prises à
l’unanimité et de préférence par consensus : personne ne s’oppose :
diplomatiquement ne pas s’opposer à quelque chose est différent d’approuver),

- Et le troisième pilier est la coopération en matière de justice et des affaires


intérieures depuis le traité d’Amsterdam en 1997, elle s’appelle coopération
policière et judiciaire en matière pénale CPJP : il s’agit pour les autorités policières
de coopérer entre elles dans la recherche et la poursuite des infractions et en
matière pénale pour les coopérations judiciaires mises en place de procédures
spéciales. Ce troisième pilier est communautarisé : la coopération n’est plus
seulement une coopération intergouvernementale mais associe les institutions
communautaires (Parlement Européen et Cour de Justice).

L’UE n’a pas d’institutions propres qui empruntent les institutions des communautés pour
exercer ces fonctions.

Distinction entre l’UE et les communautés européennes :

Rappel de droit constitutionnel, théorie de l’Etat : différentes formes d’Etat existent :


l’Etat militaire, plus ou moins décentralisé, les fédérations qui font coopérer différents
Etats qui se groupent et n’en forment plus qu’un et la confédération : union d’Etats qui
n’a pas de personnalité juridique.

L’UE est une confédération soit une union d’Etats qui n’a pas de personnalité
juridique, la confédération est donc une union informelle : les Etats conservent leur
personnalité (contrairement aux fédérations). Les décisions sont prises par une diète (ils
se réunissent journellement) des Etats (le conseil européen et le conseil de l’UE prennent
les décisions). Il n’y a pas de contrôle juridictionnel des actes qui sont faits dans le cadre
de la politique étrangère de la sécurité commune PESC. Et en matière de CPJP, il y a un
caractère gouvernemental très marqué (coopération policière et douanière). Il y a une
coopération entre les polices EUROPOL et les juridictions répressives nationales
EUROJUST (juridiction pénale = parquet européen, les juridictions pénales des Etats
membres peuvent communiquer entre elles sans passer par le tribunal des affaires
étrangères).

Les communautés européennes sont marquées par un ordre juridique


particulier, un ordre juridique communautaire : membre infra étatique fédéral mais
supra-international classique (le droit communautaire est plus que du droit national
classique mais est moins que l’ordre juridique international), il s’apparente à un droit
fédéral sans créer d’Etat fédéral supérieur aux 27 Etats membres. Les communautés
européennes obéissent à une logique différente de la coopération qui est la
théorie de l’intégration : les Etats membres vont constituer un espace juridique
commun qui va au-delà de la coopération (ce ne sont pas seulement les règles de bon
voisinage mais des règles qui font que dans le domaine économique, environnementale
et social les mêmes règles s’appliquent : elles sont minimales car les Etats peuvent
toujours mieux faire). L’intégration est un processus indirect et graduel :

- c’est un processus donc il se situe dans une perspective dynamique, les traités de
droit international classiques sont conclus dans des termes d’une certaines
durabilité et varient fort peu. Par exemple, la Charte des Nations Unies fut
adoptée de 1945, modifiée plus tard pour y ajouter des pays mais, n’a pas varié.
En revanche les traités de 1951 et de 1957 ont étés modifiés sur le fond en 1965,
1986, 1992, 1997, 2000, 2001, 2004 et 2007, les textes communautaires
prévoient des échéanciers, une mise en place progressive.

- indirect car ce qui est visé depuis l’origine est l’union politique ; on a choisit le
biais de l’intégration économique pour arriver à une intégration politique.

- et graduel car cela se fait progressivement.

C’est la dynamique de l’engrenage par une extension progressive des compétences


communautaires, cette dynamique est supposée ne jamais revenir en arrière. Il y a
l’acquis communautaire : tout ce qui a été fait au niveau de la communauté est acquis.
La théorie de l’intégration a mis en place l’idée de supra nationalité : ce n’est pas
l’internationalité mais c’est un intérêt supérieur à celui des Etats membres de la
communauté qui se reflète dans certaines institutions (Commission Européenne, Cour de
Justice et Fonction Publique Européenne), au point de vue du contenu des normes, cette
idée de supra nationalité vise à établir un intérêt supérieur à celui des Etats membres.
Finalement un ordre juridique autonome qui n’est plus seulement un ordre juridique
international.

Cela est dut notamment à l’œuvre de la Cour de Justice et une interprétation téléologique
qu’elle à faite (téléos = but, téléologique = interprétation finaliste) : la Cour de Justice va
donner aux communautés un ordre juridique qui va au-delà de l’ordre juridique
international classique via les cas Van Gend Loos et Costa c/ ENEL.

Il y a des pays candidats à l’UE : la Croatie, la Turquie et ARYME (l’Etat de Macédoine)


sont en phase de négociation. D’autres avec lesquels les négociations ne sont pas
ouvertes : pays nés de l’éclatement de l’ex Yougoslavie et l’Islande.

La citoyenneté de l’Union : on a tendance à parler d’Europe pour désigner les 27


Etats, elle va au-delà. Pour les 27 Etats membres qui forment un marché, on a voulu être
des citoyens d’où la citoyenneté de l’UE, elle découle de la jouissance de la nationalité
d’un Etat membre. La manière dont cette nationalité est conférée relève de chaque Etat
membre, certains n’appliqueront que le droit du sang (toute personne d’ascendance
allemande par exemple est allemand non seulement si elle est né à l’Allemagne mais
aussi si elle est née à l’étranger), d’autres adoptent le droit du sol, d’autres peuvent
mettre une condition linguistique comme les Etats Baltes (ils ont été de 1940 à 1991
territoire soviétique et un bon nombre de ressortissant soviétique se sont établit dans des
Etats membres sans parler leur langue). C’est l’Etat qui fixe les règles de citoyenneté.
Cette citoyenneté signifie que le citoyens européen est titulaire des droits fondamentaux
reconnus par la charte des droits fondamentaux européen adoptée en 2001 (qui n’a pas
pour l’instant de valeur juridique, cela pourrait arriver si le traité de Lisbonne est ratifié).
Le citoyen a un droit

- d’accès aux documents et informations qui concernent la personne,

- d’accès à la Cour de Justice,

- de liberté, de séjour et d’établissement,

- de vote et d’éligibilité aux élections municipales et européennes dans l’Etat


membre de résidence,

- de pétition devant le Parlement Européen,

- de saisit du médiateur européen,

- linguistique (l’UE a 23 langues officielles, il permet à toute personne d’utiliser la


langue officielle de son pays, on ne peut pas utiliser le breton devant les
institutions communautaires),

- de protection diplomatique et consulaire (cela concerne les ressortissants des 26


autres Etats membres dans la mesure où la France entretient des ambassades
dans le monde, une personne peut, ressortissante dans l’Etat, dans la mesure où
son Etat n’a pas de représentation diplomatique demander à n’importe quelle
autre ambassade la protection diplomatique : protéger les intérêts de cette
personnes quand elle a affaire aux autorités judiciaires ou policières du pays où la
personne se trouve).

Le Conseil Européen : l’incarnation de la citoyenneté européenne se fait par le Conseil


Européen. En 1914, Giscard d’Estaing convoqua un sommet de Rambouillet des chefs
d’Etat des pays membres. Il y a les chefs d’Etat, le Président de la Commission
Européenne et le haut représentant pour la PESC. (Aujourd’hui, ils se réunissent tous les
trimestres.) Tous les 6 mois, un des 27 Etats membres va avoir la gouvernance de la
‘commission européenne’. Ils se réunissent pour par exemple signer des traités… Ce
conseil européen va donner une impulsion, va prendre les décisions les plus importantes
et va jouer pour l’instant le rôle de collège directeur de l’UE : « c’est une sorte de chef
d’Etat collectif législateur constitutionnel » de Schoutheete. Le traité de Lisbonne, s’il
entre en vigueur, prévoit que ce système qui fait qu’un Etat doit attendre 14 ans pour
exercer la présidence de l’Europe soit remplacé par un président à temps complet
désignés pour 2 ans et demi, ce qui permettrait d’avoir une incarnation physique de l’UE.
En ce qui concerne les communautés, ce qui est important est le droit que ces
communautés produisent et il convient d’examiner les sources du droit communautaire.

Les sources du droit communautaires sont formées du droit originel, du droit


primaire (traités notamment Rome en 1957), de la jurisprudence de la Cour de Justice de
la Communauté Européenne (1951 = Communauté avec Cour de Justice, en 1957 on a
créée deux autres communautés et il fut convenu que la Cour de Justice serait
compétente pour l’ensemble des communautés européenne. La jurisprudence est
constituée par la Cour de Justice et en 1986, compte tenu du nombre d’affaires qu’elle
avait à traiter, on lui a adjoint un tribunal de première instance et en 2002 un tribunal de
la fonction publique communautaire donc quand on se réfère à la jurisprudence de la
CJCE cela signifie que l’on se réfère à la jurisprudence de la Cour de Justice, la tribunal de
première instance et le tribunal des fonction européen) et le droit dérivé (actes juridiques
pris par les institutions communautaires afin de remplir les objectifs assignés par les
traités) :

- Règlements : actes obligatoires dans tous leurs éléments : quand l’acte est
adopté, publié au journal officiel de l’UE, il devient immédiatement du droit
français, il entre directement dans le droit interne des Etats membres sans qu’il y
ait nécessité pour les Etats membres d’adopter un acte spécial,

- Directives article 249 TCE, actes qui vont lier les Etats par rapport à un objectif
mais qui vont laisser aux Etats membres une marge de manœuvre pour
l’appliquer, ce qui signifie qu’il y aura nécessité d’une transposition nationale (par
exemple, la directive COO3 qui prévoit qu’en matière d’installations dangereuse, il
faut opérer un contrôle de celles-ci, certains Etats vont confier ce contrôle à des
entreprises de certification, en France, il y a une administration spécialisée qui va
surveiller les installations dangereuses), les mêmes règles de fond s’appliquent,
les règles de forme peuvent être différentes. Il y a un acte de droit français qui va
venir transposer la directive, la directive prévoit un calendrier de transposition à
l’issue de laquelle les Etats sont supposés avoir mis en place la directive, s’ils sont
en retard, ils paieront des pénalités,

- Décisions, actes individuels concernant des personnes spécifiquement identifiées,


la décision est obligatoire pour tous les destinataires qu’elle désigne donc les
Etats membres et les personnes particulières (acteur économiques) ont
l’obligation de faire ce qui leur est demandé, cela concerne essentiellement le
droit de la concurrence,

- Avis et recommandations, actes qui, en principe, ne sont pas obligatoires mais qui
sont la manière dont la Commission Européenne va se prononcer sur le contenu
d’une obligation pour certains destinataires, néanmoins la Cour de Justice a le
droit de requalifier cet avis ou recommandation comme décision,

- Actes innomés, ils sont non prévus par TCE, ils portent le nom de conclusion, code
de conduite et vont souvent être une interprétation donnée par la Commission sur
la bonne manière d’agir. Dans certains cas, ils peuvent être opposables aux Etats
dans la mesure où ils vont traduire la manière dont une obligation particulière doit
être interprétée.

- Actes relatifs à la PESC et à la CPJP (coopération policière et judiciaire en matière


pénale), pour la PESC c’est les décisions du Conseil Européen et pour la CPJP c’est
le conseil de l’UE et éventuellement le Parlement, ce sont des actes,

- Déclarations et accords interinstitutionnels, ils vont amender les traités, ils vont
être assimilés à du droit originel dans la mesure où ils vont modifier une
disposition des traités.

Le droit communautaire se caractérise par sa primauté et son effet direct : ce


sont des constructions jurisprudentielles car elles ne sont pas dans les traités, c’est à
l’occasion de contentieux que la jurisprudence va mettre en avant ces effets de primauté
et d’effet direct. Deux décisions importantes : voir texte intégral en TD.

Effet de primauté jurisprudence de la CJCE 15 juillet 1964 Costa c/ ENEL

Dans une affaire qui opposait un ressortissant italien à la société ENEL (ENEL étant un
monopole publique), Mr Costa se plaignait que certaines dispositions du droit
communautaire n’était pas appliquées par la société ENEL, il porte l’affaire devant les
tribunaux italiens, le juge italien va par le biais de la procédure de la question
préjudicielle poser une question à la Cour de Justice qui va y répondre : texte, c’est une
création jurisprudentielle car en 1957 quand les institutions diplomatique signent le
traité sur la CEE, pour eux, ils sont dans une logique de droit international classique. C’est
la Cour de Justice qui affirme qu’il y a un ordre juridique propre. L’intention des Etats
membres pour la Cour de Justice ne compte pas, ce sont les dispositions mêmes du traité
qui en résulte. Il existe un ordre juridique propre intégré aux Etat membres donc l’ordre
juridique communautaire fait parti des Etats membres, les règles sont posées au niveau
communautaire et appartiennent à chaque système juridique des Etats membres. La
Cour de Justice déduit cela car la communauté était de durée illimitée contrairement à
l’ACA qui avait une durée de 50 ans. Du fait qu’il n’y ait pas de durée fixée, la Cour de
justice déduit qu’il y a une importance. La Cour de justice insiste sur le fait que les Etats
ont transféré des compétences aux communautés et ont limité leurs droits souverains
dans des domaines restreints. Cette compétence transférée va créer un droit applicable
tant aux Etats et cela fait naitre des droits dans les ressortissants (entreprises ou
personnes). Ce transfert de compétences entraine donc une limitation définitive des
droits souverains ce qui veut dire qu’aucun n’acte unilatéral ultérieur contraire aux droit
communautaire ne peut être valablement prit par l’Etat. Cela signifie que le droit
communautaire va primer sur les actes, les lois et les règlements nationaux. Le droit
prime sur les actes qui existaient antérieurement, sur les traités en revanche, ce qui est
nouveau, et ce dont les Etats ne sont pas rendu compte c’est que tout acte, même loi
postérieure contraire est invalide, il y a donc une limitation des droits souverains. L’Etat
membre des communautés est limité par les traités en 1964. Depuis la notion s’est
amplifiée, il y a une limitation de cette souveraineté par les actes de droits dérivés
(règlements, directives communautaires vont être opposables aux Etats) ce qui explique
l’opposition à la construction communautaire. Il y a le fait qu’une politique qui se voudrait
non libérale en matière économique n’est pas possible que si l’Etat se retire des
communautés européennes car les traités et les actes de droit dérivés vont limiter la
marge de manœuvre du pouvoir législatif ou du pouvoir exécutif afin que l’ordre juridique
communautaire soit effectif dans chacun des Etats membres. Si on permet à des Etats de
déroger aux droits communautaires, la notion de communauté perd de sa valeur. La Cour
de justice va insister sur la notion de communauté pour mettre en place un droit commun
et qui interdit les actes unilatéraux contraires. Cette décision sera acceptée en France par
la Cour de Cassation avec l’arrêt Jacques Vabre. Cette primauté demeure, elle est
caractéristique du droit communautaire dans la mesure où elle est plus exigeante que
celle qui existe pour le droit international classique. La primauté en droit international
classique prime la loi internationale mais, ne se situe pas dans une perspective limitée,
un acte unilatéral contraire n’est pas envisagée par le droit international. Cela garantie
une application commune du droit communautaire uniforme qui fait que le droit
communautaire n’aura pas diverses interprétations nationales. Cela a des conséquences
notamment en matière de droit de la concurrence.
Cette idée de primauté vient de l’influence des systèmes fédéraux qui dit que la loi
fédérale prime la loi fédérée.

Effet direct CJCE 5 février 1963 Van Gend en Loos

C’est une compagnie de transport qui était opposée à la fiscalité néerlandaise qui
demandait un impôt considéré contraire aux droits communautaires.

Les sujets sont les Etats membres de la communauté ainsi que les ressortissants. Le droit
communautaire indépendant des Etats membre crée des obligations pour les
ressortissants des Etats membres ainsi que des droits. Cette entreprise se voyait imposée
un taxe contraire aux droits communautaires, la Cour de Justice va dire qu’elle est
contraire au droit communautaire et qu’elle n’a pas besoin qu’une loi néerlandaise car,
dans le traité, il y a le droit de ne pas avoir d’entrave fiscale pour les importations venant
des pays membres de la communauté, les produits provenant d’autres pays membres de
la communauté n’ont pas a être taxés. Par conséquent, il n’y avait pas besoin de loi de
transposition. Pour qu’une disposition dans un traité soit d’effet direct ou auto-exécutoire,
pour qu’elle s’applique sans qu’il y ait besoin que le législateur national intervienne, il
faut que cette disposition soit claire, précise et inconditionnelle. Quelques années
plus tard, en 1975, cela fut étendu aux personnes physiques (grâce au cas De Fresne).
Pendant longtemps on a considéré que seuls les traités pouvaient avoir un effet direct
puis les règlements mais également les directives (du moins les dispositions des
directives qui sont claires, précises et inconditionnelles). La reconnaissance d’un effet
direct qui existe aussi en droit international de manière moins profonde, va permettre
aux particuliers, entreprises, ONG… de se prévaloir des droits qui leurs sont reconnus et
de les faire valoir. Cela vient restreindre la liberté des Etats, cependant le droit
communautaire n’est pas un droit étranger, les Etats participent à son élaboration. Il faut
savoir que de transférer des compétences à une institution supranational en acte de
souveraineté, que l’on ne puisse pas revenir sur cette délégation peut poser problème. La
réponse à cette question est politique. La primauté et l’effet direct, ainsi que
l’applicabilité immédiate du droit communautaire constituent les caractéristiques qui le
distinguent du droit international classique.

TITRE PREMIER : LE DROIT COMMUNAUTAIRE INSTITUTIONNEL

Il comprend l’étude des institutions communautaires et aussi l’étude de l’ordre juridique


communautaire : manière dont le droit communautaire va être mis en œuvre et les
relations qu’il entretient avec le droit interne.

PARTIE 1 : L’AGENCEMENT « CONSTITUTIONNEL » COMMUNAUTAIRE

Dans un avis rendu en 1991 à propos du projet d’accord sur l’espace économique
européen (pays européen et libre échange), la Cour a dit que le traité de Rome a été
conclu sous la forme d’un accord international mais, qu’il est aussi présent dans la charte
constitutionnelle d’une communauté de droit. Les traités communautaires et le traité sur
l’UE vont mettre en place des institutions et des organes. Les traités vont définir un
certain nombre d’institutions qu’ils vont doter de pouvoir, ils vont procéder à un équilibre
des pouvoirs. Une constitution est un texte qui définit la répartition des pouvoirs entre les
différentes entités.

Chapitre 1 : Les institutions communautaires stricto sensu

C’est un mécanisme compliqué pour mettre en œuvre cette communauté. L’équilibre


entre les institutions et leur définition sera amenée à changer si le peuple irlandais se
prononce en faveur de la ratification du traité de Lisbonne. S’il y a ratification, certaines
choses ne seront plus d’actualités. Le traité de Rome en 1957, de Maastricht en 1992 et
le traité de Nice sont ceux auxquels la Cour va se référer.

Ces institutions sont d’ordres différents.

1- Le triangle décisionnel :

On parle de triangle décisionnel pour désigner les institutions suivantes. Il s’agit du


pouvoir législatif. Il s’agit d’un triangle scannel : triangle dont les côtés ne sont pas de
mêmes grandeurs. Ce triangle décisionnel est une expression pour exprimer que les
décisions, normes, lois communautaires vont être adoptés par ces 3 institutions (qui n’ont
pas le même poids).

La Commission représente l’intérêt général communautaire.

Composition : elle comprend un président et 26 autres commissaires.

Il y a autant de membres qu’il y a d’Etats. Chaque Etat va désigner un membre de la


commission mais, les commissaires et le président ne représentent pas les intérêts des
Etats membres mais, ceux de la communauté. Le président de la commission est désigné
par le Conseil de l’UE réunit au niveau des chefs d’Etats et de gouvernements (le Conseil
Européen est la réunion des chefs d’Etats et des gouvernements ainsi que du haut
représentant de la PESC et que le président de la commission : ce sont les 27 chefs
d’Etats et de gouvernements qui décident du président de la commission, ils se
prononcent à la majorité des deux tiers). Pour des raisons diplomatiques, de plus grande
légitimité conférée au président de la commission, les Etats ont prit l’habitude de
désigner le président, non pas par la majorité des deux tiers, mais par consensus
(personne ne s’oppose) au nom que l’un des Etats va prononcer. Récemment, plusieurs
chefs de gouvernements, avant l’élection au conseil européen des 4 et 7 juin s’étaient
prononcé pour la reconduction de l’actuel président, y compris d’ailleurs, des chefs de
gouvernements socialistes (Sappaterow président du conseil espagnol et le premier
ministre du Royaume Uni), il y a 2 semaines, le conseil de l’UE a décidé de reconduire
Barosso dans ses fonctions. Ce n’est pas suffisant, il faudra en plus que cette désignation
soit entérinée par le Parlement Européen. Il s’est prononcé à la majorité pour Barosse.

Pour les commissaires, chaque Etat propose un nom de commissaire et le conseil de l’UE
établit une liste qu’il adopte. Dans l’élaboration de cette liste, le président de la
commission qui a déjà été désigné par le conseil de l’UE, va faire des suggestions
éventuellement, tout comme éventuellement un Etat pourrait s’opposer au nom proposé
par un autre Etat. La tradition veut que les Etats ne remettent pas en cause les noms
proposés par l’un des leurs. Il a pu arriver que telle ou telle personne proposée par un
Etat suscite des oppositions des autres Etats. Dans ce cas, les traités ne prévoient rien,
c’est la pratique qui fait qu’il va y avoir des tractations entre les Etats pour s’assurer que
l’ensemble des membres de la commission soient politiquement corrects. Cette liste va
être soumise en tant que collège à un vote européen (TCE). Le Parlement va se
prononcer sur la liste, du collège des commissaires et du président : l’ensemble de la
commission devra être acceptée ou refusée (si une seule personne ne convient pas, il
faudrait changer la liste). C’est pourquoi, s’est mise en place une pratique d’audition des
personnes figurant sur la liste auquel est attribué un portefeuille et qui va passer devant
les commissions parlementaires compétentes (par exemple, il est arrivé qu’une personne
proposée pour être commissaire à la jeunesse ait été considérée par les parlementaires
européens comme ne connaissant pas son dossier) issu du RIPE règlement intérieur
européen. A l’issu des auditions, on peut faire des aménagements de telle sorte que la
personne qui ne maitrise pas le dossier dont elle est censée s’occuper puisse être
nommée dans un autre domaine d‘activité et il est même arrivé que des personnes soient
considérées comme irrecevable par le Parlement Européen. Ces auditions, bien qu’elles
relèvent du règlement intérieur et non du traité, vont permettre des modifications de la
liste avant le vote formel du Parlement Européen qui d’un point de vue juridique n’est
qu’un avis mais, la pratique fait qu’une fois que le parlement s’est prononcé, une
autorisation du conseil européen officialise cela. Il y a un partage de compétences entre
le conseil (qui a la haute main sur la désignation des membres) et le parlement qui peut
évincer des personnes. Pour l’instant, les membres de la commission sont proposé par
des Etats ce qui fait que dans la plupart des cas, les Etats vont proposer quelqu’un qui
sera représentant de la majorité mais, parmi les 27 Etats, tous n’ont pas le même avis
politique donc on trouve au sein de la commission des libéraux, socialistes,
conservateurs… La commission n’est pas un gouvernement dans la mesure où la
nomination n’est pas politisée. Il y a un ensemble de gens qui viennent de bords
politiques différents qui doivent travailler ensemble. Le traité de Lisbonne prévoit que le
président et sa commission soit élue à l’issu des élections européennes et qu’ils reflètent
la composition du parlement européen (le parlement désignerait la commission). Il y a un
aspect technocratique de la commission qui n’est pas politique.

Fonctionnement : il s’agit d’un collège dans lequel il y a égalité des membres dans la
participation. Jusqu’à la décision le président est un premier parmi ses pairs (il a plus un
rôle de représentation qu’un rôle de chef au sens français). Ils délibèrent en commun et
ont une responsabilité collective politique (si une commission est conduite à la démission,
elle doit démissionner en bloc ce qui explique le fait que l’on an pour le moment, qu’une
seule commission qui ait démissionné). La décision est collective, elle est supposée être
unanime. La commission s’appuie sur un secrétariat général (tête de l’administration
active qui va exécuter les décisions préparées par la commission) et des services
(équivalents des ministères : cela peut porter le nom de direction générale). Il y a
également des comités (environ 200) qui sont généralement composés de personnes
désignées par les Etats dans un domaine particulier (souvent des scientifiques) avec des
fonctionnaires de la commission (qui vont examiner les conséquences de tel projet, de
telle directive sur le marché intérieur si on prévoit de limiter à tel niveau de décibels de la
tondeuse à gazon, par exemple). Du fait des questions souvent très techniques liées au
droit de la concurrence notamment, cela à un côté très technocratique. Devant ces
comités, les décisions sont préparées et c’est souvent les associations qui vont être
amenée à pouvoir présenter leurs observations.

Attributions :

Elle a un pouvoir normatif, le plus important étant le pouvoir d’initiative, en effet, seule la
commission peut proposer un texte qui deviendra un règlement ou une directive. Il y a les
tempéraments, le conseil peut demander à la commission de proposer tel texte car celui-
ci découle d’accords internationaux concluent entre l’UE et d’autres Etats, voire découle
d‘une décision antérieurement prise et la commission a décidé que désormais elle
accepterait de l’inscrire à l’ordre du jour, proposé par le parlement européen. Elle a un
pouvoir de décision propre (dans plusieurs domaines, elle peut décider), de
recommandation d’avis. Et elle peut agir par délégation de pouvoir du conseil.

Elle a un pouvoir de contrôle dans l’application du droit communautaire. Elle a un pouvoir


de sanction (particuliers ou Etats qui ne respecteraient pas notamment le droit de la
concurrence : astreintes et amendes). Elle a des pouvoirs de poursuite devant la Cour de
Justice des communautés européennes (quand elle pense qu’un Etat a manqué à ses
obligations, elle peut saisir la Cour pour qu’elle constate le manquement). Elle contrôle la
manière dont les dérogations au droit à la concurrence ou l’interdiction des subventions
sont appliquées aux Etats.

Elle a des pouvoirs d’exécution : elle est chargée d’exécuter des actes de l’UE et de
différents actes conjoints (adoptés par le conseil et le parlement). Soit elle agit sur
délégation du conseil ou du parlement, soit en vertu des pouvoirs que les traités lui
reconnaissent. Elle est chargée de l’exécution du budget et notamment de la gestion des
fonds structurels (fond européen de développement régional, fonds social européen…
sommes d’argent votées par le parlement pour agir de manière structurelle pour soutenir
une politique ou assurer une cohésion économique et sociale, il s’agit de subventions
européennes qui viendront appuyer des projets faisant l’objet de subventions nationales).
C’est la commission qui examine les projets qui vont être éligibles à l’octroi de ces fonds.
Elle a un pouvoir diplomatique (de représentation), elle a un droit de légation =
représentation, délégations : les représentations de l’UE sont des sortes d’ambassades de
l’UE. Elle entretien des rapports avec les Etats membres et étrangers. Elle est en liaison
et coopère avec d’autres organisations intergouvernementales. Elle a développé une aide
au développement et une assistance humanitaire. Ce qui fait que le premier bailleur de
fond en aide public au développement et aide humanitaire est l’UE. Elle a un pouvoir de
délégation de conseil pour les négociations commerciales ou les compétences
communautaires. TCE.

Elle a des pouvoirs importants qui explique que certains hommes politiques vont souvent
dire à leur électeurs Bruxelles m’a imposé. Mais, si on examine les autres composantes
du triangle décisionnel, on va voir que les pouvoirs de la commission sont moins
importants qu’ils n’y paraissent.

Le Parlement Européen représente les peuples des Etats membres (il n’y a pas de
peuple européen mais, des peuples des Etats membres).

Composition des partis politiques : autres 90, IND DEM 20, UEN 35, PPE ED 267, ALDE 81,
Verts EFA 51, PSE 159 et GUEL NGL 65.
Il est composé de représentants des peuples des Etats réunit dans la communauté,
chacun des Etats membres va organiser des élections au suffrage universel direct. Les
ressortissants des Etats membres peuvent être élus sur les listes.

A l’origine, dans les traités, une assemblée parlementaire était prévue au suffrage
universel indirect. Depuis les élections de 1979, il y a un suffrage universel direct.

La répartition au sein du parlement européen se fait par groupe politique. Le groupe


majoritaire est le parti populaire européen et celui des démocrates européens. Le second
est le parti des socialistes européen. Dans l’histoire du parlement européen, ce qui le
caractérisait était le parti populaire européen et le parti socialiste européen. Il n’y avait
pas de majorité nette, ils étaient obligés de fonctionner ensembles.

Le groupe majoritaire est formé des parties de droites et centre droite.

Le parti des socialistes européens regroupe le PS ou les partis sociaux démocrates. La


gauche unie européenne (gauche verte) comprend des communistes recyclés qui se
caractérisent par une opposition à la construction européenne. Une des percées opérées
aux dernières élections est les verts et l’alliance fédérale européenne.

L’union de l’Europe de nations euroseptique est une Europe plus respectueuse des
identités nationales. Les indépendants démocrates, parti pour l’indépendance du
Royaume Uni, sont europhobes.

Les autres sont les non inscrits car ils ne sont pas en nombre suffisant pour constituer un
groupe parlementaire. Ce qui fait que certains petits partis de gauche qui ne se
reconnaissent pas parmi d’autres partis qui vont siéger.

L’extrême droite nationaliste a fait des tentatives pour constituer des blocs. Ces partis se
caractérisent par un nationalisme important, il y a peu de chance de faire travailler des
nationalistes entre eux. Tous les Etats n’ont pas le même poids. L’Allemagne a 99 député,
Malte en a 5, la France, l’Italie, la Grande Bretagne ont 76 députés, l’Espagne et la
Pologne en ont 54, la Roumanie 35, lesPays bas 27, la Belgique, la Grèce, la Hongrie, le
Portugal, la République Tchèque en ont 24…

Cela dépend de la taille géographique du pays.

Les députés sont élus au suffrage universel direct. Dans la plupart des pays, c’est le
scrutin de liste. Pour être présenté, il faut au minimum 5% des suffrages exprimés. Les
élections se déroulent tous les 5 ans, la deuxième semaine de juin, du jeudi au dimanche.
La majorité est de 18ans (en Autriche, la majorité est de 16ans donc, ils ne peuvent voter
avant 18 ans).

Statut des europédeputés : ils ont un mandat représentatif de 5 ans, néanmoins avait été
mis en place par certaines listes, le système du tourniquet : tous les 6 mois, les députés
démissionnaient donc les suivants de la liste accédaient au parlement européen jusqu’au
jour ou une élue verte n’a pas démissionné. Les accords relatifs à une démission du
mandat avant l’expiration ou la fin d’une législature sont nuls et non avenus de manière à
ce que les personnes qui siègent au parlement européen le fassent avec sérieux.

Il y a des incompatibilités : on ne peut pas être membre d’un parlement national et du


parlement européen, ni de la commission, ni de la cour des comptes, ni du CES, ni du
comité des régions, ni du directoire de la BCE, ni du médiateur, ni fonctionnaire ou agent
des institutions.
Fonctionnement :

Siège et secrétariat : son siège est à Strasbourg mais, uniquement pour les cessions
pleinaires, des sessions additionnelles ont lieu a Bruxelles (véritable travail à Bruxelles),
secrétaire général : Luxembourg. Ce qui fait qu’il y a régulièrement des voyages entre
ces trois villes. Le secrétariat général emploit 5 000 fonctionnaires dont un tiers de
traducteurs ou interprètes car il y a 23 langues officielles et que les documents doivent
être traduits dans 21 langues. En session pléniaire, le parlement va siéger (la session est
unique 1 janvier au 31 décembre) 7 mois à Strasbourg et le reste du temps, ils sont à
Bruxelles. Le parlement est présidé par un président élu pour 2 ans et demi. Il va diriger
un bureau et la conférence de présidents : il s’appuit sur un bureau constitué par le
parlement, les présidents de groupes politiques et les présidents des différentes
commissions mises en place par le parlement européen. Il est assisté de 14 vices
présidents. Il veille au respect du règlement, présente le PE, rend le budget de l’EU
exécutoire et signe avec le président du conseil européen tous les actes adoptés par les
décisions de la procédure de co décision.

Attribution :

Pouvoir budgétaire : adopte le budget (emploi de l’impôt) la commission va présenter un


avant projet du budget qui est soumis au conseil qui présente un projet de budget, le
parlement européen est saisit de ce budget et peut faire des amendements, néanmoins,
le conseil a le dernier mot sur les dépenses obligatoire (60% qui découlent des décisions
préalablement prises). En revanche, il y a une procédure de coopération pour les
dépenses non obligatoires, pour l’instant, le parlement européen n’a de marge de
manœuvre que sur 40% du budget. Si le traité de Lisbonne entre en vigueur, le
parlement aura la plénitude des pouvoirs budgétaires. Actuellement, le parlement ne
peut qu’adopter ou rejeter en bloc, par une seconde lecture, le projet présenté par le
conseil, éventuellement amendé. Ce qui amène à des compromis. Il y a une commission
de Il a un pouvoir de contrôle budgétaire qui va examiner si les dépense ont bien été
consacrées à ce qu’elles auraient due être, c’est un contrôle plus efficace que celui
exercé par certains parlement nationaux (français). Le parlement va donner decharges à
la commission sur l’exécution du budget, sur recommandation du conseil.

Pouvoir normatif : pouvoir consultatif dans les domaines les plus importants (fiscalité,
politique industrielles…) ce sont les Etats qui décident. La commission va proposer
quelque chose, amendement par la commission parlementaire et vote en séance
plénière. Il y a un droit de véto pour le parlement : c’est un avis conforme. C’est limité
aux questions les plus importantes. Il a un pouvoir décisionnel partagé : une procédure
de coopération a été mise en place puis, la procédure de co décision devenue la
procédure ordinaire.

La procédure de co décision (devenue procédure ordinaire) : la commission décide, elle


rédige un texte qu’elle propose au parlement européen et au conseil de l’UE. Chacune
des deux institutions va faire des amendements. D’abord le parlement européen
transmet les amendements qu’il souhaite au conseil européen qui va faire ses propres
amendements. Le texte amendé va, s’il n’y a pas d’objection entre le parlement et le
conseil revenir pour être adopté par la commission. La plupart du temps, les
amendements qui ont été fait par le parlement n’ont pas été nécessairement repris par le
conseil donc une deuxième lecture est faite avec un nouveau texte transmit à nouveau
au conseil qui l’examine une deuxième fois et il porte ses nouveaux amendements. Ce
texte revient en troisième lecture. Deux solutions : soit en troisième lecture, le parlement
est OK avec la version proposée par le conseil et le texte est adopté et devient une
directive ou un règlement soit, le parlement n’est pas OK pour le parlement et dans ce
cas, il est rejeté, il n’y aura pas de texte. Ne sont pas reproduit les multiples réunions
dans les couloirs entre les représentants du conseil et les présidents de groupes ou
députés européens pour parvenir à des accords. Le parlement est co décideur : le texte
doit être adopté dans les mêmes termes par le parlement et le conseil.

Le parlement a un pouvoir de contrôle : les citoyens ont le droit de faire des pétitions qui
vont être pour le parlement l’occasion de contrôle la commission (car c’est
essentiellement le rôle de la commission). Le parlement peut mener des enquêtes. Le
parlement va utiliser la possibilité d’agir devant la cour de justice, il a des pouvoir en
matière de contrôle financier en s’appuyant entre autre sur la cour des comptes. Il
contrôle la commission et le conseil par des rapports, le jeu des questions et un contrôle
politique. La notion de censure permet au parlement européen de renverser la
commission.

Il a un pouvoir de nomination : président, vice président et membres de la commission,


les membres de la cour des comptes et les médiateurs européens.

Le Conseil de l’UE représente les Etats membres.

Composition : à l’origine, il s’appelait conseil spécial des ministres. Il s’agit d’un conseil
ou siègent des ministres des Etats membres (pas uniquement des affaires étrangères
mais, des ministres concernés par l’ordre du jour). C’est à la fois une institution
communautaire (répond à une logique d’intégration) mais qui exerce certains
compétences de l’UE (dans une logique intergouvernementale), quand il statuera sur des
sujets européens, il sera le seul décideur, quand il siègera en tant qu’instance
communautaire, la plupart du temps, il co décidera avec le parlement ou sera lié par un
ne décision du parlement. Ces pouvoirs ne sont donc pas les mêmes. Si le traité de
Lisbonne entre en vigueur, le conseil de l’UE conservera son rôle de décideur mais, la co
décision sera élargie.

Il y a un représentant de chaque Etat membre au niveau ministériel. Pour les Etats


fédéraux, si les compétences ne sont pas les compétences de l’Etat central mais,
fédérale, le représentant des Etats pourra être un représentant de l’Etat fédéré. De plus
en plus, il y a de « jumbo conseil » (réunissant le ministre des affaires étrangères + les
ministres spécialisés). Exceptionnellement, le conseil peut être réunit au niveau des chefs
d’Etat et de gouvernements en cas de violation des principes fondamentaux. En matière
de coopération renforcée : des politiques arrêtées par certains membres de l’UE. Il peut y
avoir différents invités : la commission, le commissaire en charge d’un dossier, BCE pour
être éclairés sur quelques points.

Il y a un secrétariat général du conseil, il va préparer les propositions politiques et


conduire le dialogue avec les tiers. Il va être l’organisme qui bénéficie de la permanence.
C’est pourquoi, à côté de ce secrétariat général, il y a un comité des représentants
permanents ; le COREPER il est composé de diplomates de différents Etats membres, qui
sont affecté à Bruxelles pour que chaque Etat puisse suivre les dossiers qui seront
adoptés par les ministres. Il y a un comité spécial agricole en matière de PAC. C’est le
COREPER qui va décider de l’ordre du jour. Selon la taille des Etats, les COREPER pourront
être plus ou moins étoffés. Ce qui est original pour le conseil par rapport a ce qui existe
au niveau international, c’est les votations : elles peuvent obéir à la règle d’unanimité (ce
n’était pas prévu par les traités mais, cela a été fait à la suite de compromis). L’unanimité
existe dans différents domaines : dans ceux que les Etats considèrent comme
importants : fiscalité par exemple (il a fallu des années pour que les restaurateurs
obtiennent la baisse de la TVA car, tout les Etats devaient être d’accord). Pour le reste,
les délibérations sont acquises à la majorité. Cette majorité est une majorité qualifiée :
les Etats n’ont pas le même poids : les Etats les plus peuplés ont 29 voix et les Etats le
moins peuplé comme Malte n’a que 3 voix entre ces extrêmes, il y a les variables
possibles. Parfois la majorité simple peut s’imposer. La majorité qualifiée est une majorité
supérieure à 50% qui s’approche des trois quart des voix. Il peut y avoir une majorité
super qualifiée : il faut les trois quarts des voix mais, que cela représente 62% de la
population de l’union (c’est le fait de tractations diplomatiques : on regarde si les voix
proviennent des pays les plus peuplés…). Ce système est fait pour éviter le dictate des
grandes puissances (majorité qualifiée : les 4 grands ne peuvent constituer la majorité, ils
doivent être rejoint par d’autres Etats plus petits), inversement pour éviter une sorte de
dictature des petits Etats. C’est un équilibre qui n’est pas simple à trouver pour que la
majorité soit qualifiée ou super qualifiée pour que les décisions prises n’apparaissent pas
comme des décisions illégitimes.

Fonctionnement :

Attribution :

La coordination des politiques économiques des Etats membres : il s’agit d’intégrer dans
un marché intérieur des Etats membres, il faut une intégration, les politiques
économiques doivent converger. Le sort de la politique économique des 27 Etats
membres est traité entre les 27 Etats membres. La marge de manœuvre des Etats
membres dans leur politique économique générale est partagée entre les 27 ETATS.

Il a des pouvoirs de décisions qui vont concerner différents domaines de compétences de


l’UE ou des communautés européennes. Il y a un principe qui vient tempérer la tendance
que pourrait avoir le conseil de s’occuper de tout : les compétences qui ne sont pas
explicitement attribuées aux communautés, ne peuvent être mises en place par le
conseil : ce sont les Etats qui décident. Le conseil peut décider de ce qui relève des
compétences communautaires.

Il a une compétence d’exécution : il est chargé du suivi du contrôle des décisions qu’il a
prises.

Le conseil peut demander à la commission des études et avis. La plupart des textes
adoptés par le triangle décisionnel trouvent leur origine dans les demandes du conseil à
la commission.

Le conseil fixe les statuts financiers des membres des institutions.

Contrairement à ce qui est souvent avancé par les ministres en exercice qui diront
Bruxelles m’a imposé : généralement les décisions prises par le conseil, le sont a la quasi
unanimité, il est très rare qu’un Etat se voit imposer quelque chose par les autres.

Il partage son pouvoir et est différent de ce qui se passe dans la constitution des Etats
membres.

2- Le pouvoir judiciaire :
Il faut savoir que le premier juge communautaire est le juge national. Le droit
communautaire doit être appliqué par les Etats membres. Mais, un pouvoir judiciaire
autonome a été mis en place.

La Cour de Justice

La création d’une telle juridiction ne devait rien enlever aux instances juridictionnelles
des Etats membres, de respecter leur autonomie procédurale et de n’exercer au niveau
communautaire que ce qui exercé à ce niveau. De Puissochet.

Elle a été crée en 1951 dans le traité de Paris, en 1957 les rédacteurs se mirent d’accord
sur le fait de ne pas créer d’autres cours de justices car celle de la CEE suffit. En 1988, on
lui adjoint un tribunal de première instance et en 2004, le tribunal des fonctionnaires
européens.

Composition : elle comprend 27 juges désignés par les Etats, ils sont assistés par 8
avocats généraux qui sont généralement issus des Etats les plus peuplés. Il y a deux
systèmes de droit : romanogermanique et le système de commenlo qui est en vigueur en
Angleterre, Irlande et au Pays de Galle. Donc il y a généralement un avocat britannique,
français et un scandinave et les autres sont par rotation. Ils doivent être indépendant et
peuvent être appelés aux plus hautes fonctions juridictionnelles dans leur pays, on
trouvera soit des magistrats de carrière qui étaient avant dans une juridiction suprême
des Etats membres soit des universitaires. La langue de travail de la Cour de Justice est le
français : les juges entre eux utilisent le français. Ils sont nommés pour 6 ans
renouvelables. Les juges sont assistés de trois référendaires (juristes qualifiés qui vont
préparer des notes… ce sont des gens de haut niveau). Le président de la cour est élu par
les juges pour 3 ans, mandat renouvelable. La cour nomme son greffier pour 6 ans (il
assure en plus le secrétariat général de l’institution, il a la main sur les services
administratifs). La cour dispose de sa propre structure administrative et notamment de
services de traduction. Les traductions sont obligatoires dans chaque langue officielle, les
justiciables peuvent utiliser n’importe quelle langue officielle en matière de procédure.

Formations : la cour va se réunir en séance pléniaire avec un minimum de 15 juges (elle


est totale pour son rôle administratif : président, greffier). La commission doit
démissionner en bloc mais, si un commissaire a manqué à ses obligations, il peut être
licencié par la cour. Il y a 4 chambres de trois juges et des chambres de 7 juges. Le rôle
du greffe sera de repérer dans les cas les difficultés, si l’affaire semble simple, elle sera
confiée à une chambre de 3 juges, sinon 7 juges. La cour ne peut délibérer qu’en nombre
impair. Il y a une grande chambre de 13 juges dont le président de la cour et les
présidents des autres chambres pour les affaires encore plus complexes. Dans les
juridictions internationales classiques, on souhaite qu’il y ait un juge de la nationalité du
pays intentant en justice soit présent alors qu’en droit communautaire, afin d’éviter
d’avoir plusieurs droits, si le juge de la nationalité n’est pas présent, ce n’est pas grave.
Les parties au litige ne sont pas toujours des Etats, cela pourra être des subdivisions de
l’Etat membre. Le délibéré se fait en chambre du conseil, les décisions se prennent par
consensus ou par vote à la majorité mais, il n’y a ni opinion concurrente (est l’opinion
d’un juge qui sur le fond de la décision se rallie à la majorité mais avec un déroulement
différent) ou l’opinion dissidente (opinion minoritaire du juge).

Compétences :
Compétence partagée en matière d’application du droit communautaire : le juge national
est le juge de droit commun du droit communautaire ce qui a été dit dans l’arrêt Tetra
Park Raunsing SA/commission 1989. Le droit communautaire a une applicabilité directe
donc les justiciables peuvent se prévaloir des droits et obligations que le traité fait naitre
dans leur chef et les juridictions nationales doivent assurer son respect. La compétence
du juge communautaire est subsidiaire, c’est une compétence d’attribution (les traités
doivent prévoir expressément les recours qui peuvent être ouverts devant la cour et le
tribunal de première absence). Ces recours sont

- le recours en annulation (la cour de justice a été modelée sur le conseil d’Etat
français, les actes juridiques décisionnels qui sont imputables à une institution
communautaire qui peuvent faire l’objet de ce recours : les actes du parlement et
du conseil, de la commission : règlements, directives et certaines décisions de la
BCE ou du comité d’investissement, dans ce cas, les décisions de la BCE ou du
comité d’investissement, leurs décisions peuvent être contestés par les Etats
membres, pour les autres, il y a les requérants institutionnels : privilégiés qui sont
les Etats membres, le conseil et la commission et le parlement qui n’ont pas à
démontrer leur intérêt à agir. Les autres requérants devront démontrer leur
intérêt à agir : personnes physiques ou morales. L’intérêt à agir peut être le fait
d’être destinataire d’une règle européenne, le fait d’être affecté par une règle
européenne, le prétoire de la cour de justice n’étant pas grand ouvert. Les
conditions d’annulation sont l’incompétence, le moyen d’ordre public mais assez
peu usité. La violation des formes substancielles (un texte ayant été pris selon une
procédure non régulière, sera annulé si l’irrégularité de procédure aura eu un effet
sur ce texte. Dans le cas de la violation d’un traité : erreur de droit, manque de
marge légal… Il y a aussi le détournement de pouvoir. La règle d’annulation va
faire disparaitre la disposition annulée à sa date et à l’égard de tous, cependant la
cour peut moduler les effets en indiquant que certains effets d’un règlement
annulé devront être considérés comme définitifs afin d’éviter certains effets
secondaires de la rétroactivité.

- Recours en carence : objet de sanctionner des abstentions illégales des


institutions communautaires : on attend que les institutions agissent dans tel ou
tel domaine, si elles ne le font pas, il y aura carence. Les Etats membres, les
institutions communautaires et les particuliers peuvent mettre en cause l’attitude
d’une institution. Il doit y avoir une invitation à agir (mise en demeure) soit
l’institution concernée reconnait l’existence d’une obligation légale et l’exécute et
la procédure prend fin mais, si elle conteste cette obligation, dans ce cas, l’affaire
s’arrête aussi ici, c’est un problème d’interprétation qui pourrait donner lieu à un
recours en annulation. Dans ce cas, cette absence de prise de décision sera
déférée devant la cour de justice dans les deux mois si c’est un Etat ou une
institution qui agit ou devant le tribunal de première instance si c’est un particulier
qui agit.

- Recours en manquement : il s’agit du manquement d’un Etat a respecter ses


obligations. Un Etat ou la commission peut saisir la cour affirmant qu’un autre Etat
manque à ses obligations. La notion de manquement suppose la préexistence
d’une obligation née des traités ou du droit dérivé. Cette pré existence n’est pas
suffisante, l’obligation doit être suffisamment déterminée : l’obligation doit être
suffisamment précise. Qu’il s’agisse d’un comportement positif ou négatif, l’Etat
peut encourir la sanction devant la cour de justice.
- Recours en réparation : responsabilité contractuelle, extra contractuelle (civile
délictuelle). Quand une institution ou les communautés commettent des fautes,
elles doivent les réparer, cela ne se fait que devant la cour de justice.

- Exception d’illégalité soulevée à l’occasion d’un recours en annulation, c’est une


loi qui ne peut pas être utilisée de manière autonome, elle doit être invoquée à
côté d’un recours principal qui doit être recevable. Il s’agit de mettre en avant que
telle règlementation manque de marge légale généralement car il n’y a pas de
fondement à cette règlementation dans les traités. Ce n’est pas le plus usité et
celle-ci n’aura d’effet que pour les parties : ce n’est que dans l’affaire considéré
que le texte sera écarté, il ne sera pas annulé. Si ce recours est fait avec le
recours en annulation et que l’annulation est prononcée, l’annulation sera
effective pour tous.

Elle a une compétence exclusive en matière d’interprétation dans les cas difficiles.
Néanmoins, il y a des cas où les dispositions ne sont pas claires et ils vont devenir de plus
en plus fréquents pour 2 raisons : le caractère technique au sens large des matières dont
s’occupe le droit communautaire (quand il faut se prononcer sur la toxicité d’une
substance chimique) et le fait qu’il y a 23 langues ce qui fait que dans le cadre de la
négociation des textes, on va essayer de trouver des formules qui soient facilement
traduisibles, de ce fait, l’emploi de certains termes en droit communautaire peut être
différent de l’emploi des mêmes termes en droit français donc c’est pourquoi, il peu y
avoir des questions d’interprétation des traités ou textes de droit dérivé mais, aussi une
appréciation de la validité … qui se fait par la technique du revoie préjudicielle : à
l’occasion d’un litige de droit interne pour la solution duquel une précision du droit
communautaire est nécessaire, le juge national va poser à la CJCE une question
préjudicielle. Le juge de première instance peut poser la question préjudicielle ainsi que
le juge de dernière instance. Le juge national peut considérer que l’acte en question soit
parfaitement clair (en dépit de son illisibilité, de manière à ne pas avoir à poser la
question à la cour). Les questions préjudicielles peuvent porter sur l’interprétation d’une
question de droit communautaire et cela va être l’occasion pour la CJCE d’apporter des
éclaircissements, quand une question préjudicielle est posée, le litige n’est pas transférer
à la cour de justice. Elle va se prononcer sur ce qui signifie telle disposition, ce sera aux
juridictions des Etats membres d’appliquer l’interprétation de la cour. Cela va permettre
d’avoir une interprétation uniforme du droit communautaire. Une question préjudicielle
d’appréciation de la validité des actes pris par les institutions communautaires peut être
posée. Ces questions préjudicielles vont permettre au juge communautaire d’indiquer si
des interprétations nationales sont conformes aux droits communautaires ou non, c’est
ainsi que la CJCE peut indiquer que telle disposition nationale est contraire au droit
communautaire.

Le tribunal de première instance est adjoint à la Cour de Justice en 1985.

Organisation : composition identique à celle de la CJCE. Chambre de 3 à 5 juges et une


grande de 11 juges, certaines affaires étant éventuellement tranchées par un juge unique
pour, les plus simples.

Compétences : juge de droit commun des recours direct exercé par les particuliers,
recours en annulation, responsabilité par des personnes physiques ou morales. Cela
signifie que tous les recours directs des particuliers seront portés devant le tribunal sauf
ceux qui sont expressément attribués à une autre juridiction, une autre chambre
juridictionnelle (tribunal de la fonction publique).

Le tribunal de la fonction publique est adjoint à la Cour de Justice en 2004.

C’est une chambre juridictionnelle qui va le créer. Il exerce en première instances sur les
litiges entre les fonctionnaires publique et les institutions. Il s’agit du contentieux des
fonctionnaires de l’UE mais, aussi des autres agents des communautés (personnes sous
contrat de droit privé). Il est composé de 7 juges, avec un mandat de 6 ans. Les décisions
qu’il rend peuvent faire un pourvoi devant le tribunal de première instance, qui en
matière de fonction publique, est un tribunal de seconde instance. Et ensuite, il peut y
avoir un pouvoir en cassation devant le CJCE.

3- La Cour des Comptes :

Elle a été crée par le traité de Bruxelles de 1975 pour assurer un contrôle externe du
système de financement de la communauté car en 1975, la communauté a été dotée de
ressources propres. Ce n’est pas une juridiction mais, c’est une chambre d’audit. Elle
s’appelle cour des comptes car dans la plupart des pays membres en 1975, des cours des
comptes existaient et étaient des juridictions. C’est une autorité administrative
indépendante chargée d’audit financier et comptable de l’UE. Elle voit comment l’argent
est dépensé par l’UE mais, aussi elle va examiner l’emploi des subventions des aides
versées aux personnes physiques ou morales ou aux Etats tiers par l’UE.

Composition : un membre par Etat nommé par le conseil après consultation du parlement
européen. A l’origine, il n’y avait pas l’obligation de mettre un membre par Etat, cela a
été mise en place par le traité de Nice. Les membres ont du appartenir à la cour des
comptes ou avoir des compétences dans ce domaine. Ces membres sont indépendants
des Etats membres et représentent l’intérêt général. Le président a un rôle de
représentation mais, pas de véritable pouvoir, est élu pour 3 ans, le secrétaire général
est nommé par la cour et environ 760 agents travaillent à la cour et qui vont être chargés
d’auditer les finances publiques de l’UE.

Fonctionnement : elle agit en tant que collège. Les décisions sont prises à la majorité.
Elles sont organisées en groupe d’audit, organisation sectorielle : chaque membre de la
cour étant responsable d’un secteur particulier. Un comité administratif va aider au
fonctionnement. Elle peut recourir à des auditeurs externes au sein d’un comité d’audit ;
elle a un budget d’environ 100 000 000€ soit 0,1% des dépenses de l’UE.

Attributions : contrôle des comptes de la communauté, de ses organes et des


bénéficiaires d’aide communautaire. Elle effectue un contrôle à postériori de toutes les
opérations budgétaires : budget, emprunts. Elle vérifie la régularité des recettes et
dépenses de la communauté. Et le respect de la gestion financière. Quand elle intervient
par rapport aux subventions versées, elle le fait en liaison avec les institutions nationales
de contrôle. Elle établit des rapports et signale les irrégularités qu’elle constate. N’étant
pas une juridiction, si elle constate des irrégularités, elle va les communiquer à l’office de
lutte anti fraude qui enquêtera et entrainera des poursuites. Elle assiste le conseil et le
parlement pour le contrôle de l’exécution du budget. Elle va publier une déclaration
d’assurance au sujet de la fiabilité des comptes. Elle donne des avis aux autres
institutions quand elles mettront en place une règlementation qui a des incidences
financières ou quand d’autres institutions vont solliciter un avis sur des points importants.
Elle effectue des audits des différents services qui ont été mis en place par la
communauté de sa propre initiative et selon ses propres règles. Et enfin, elle coopère
avec des institutions supérieures de contrôle national. On peut se demander a quoi elle
sert car quand il y a eut des accusations de mal versassion concernant des commissaires,
le parlement a crée un comité des sages pour examiner la corruption, ce comité a rendu
un rapport qui épinglait plusieurs commissaires ce qui a conduit à la démission de la
commission. La cour des comptes n’a joué dans cette affaire aucun rôle alors que l’on
aurait pu s’attendre à ce qu’elle soit saisie ou qu’elle tire le signal d’alarme.

4- La Banque Centrale Européenne :

Elle siège à Francfort.

Composition : directoire président et vice président + 4 membres nommés par le conseil


de l’UE pour 8 ans et irrévocables. Il est chargé de mettre en œuvre la politique
monétaire conformément aux orientations arrêtées par le conseil des gouvernements
composés des gouverneurs des banques centrale des Etats membres qui ont adopté
l’euro et du directoire. Le conseil des gouverneurs se réunit 2 fois par mois, c’est le
principal organe de décision. Il y a un conseil général composé du président et vice
présidents de la BCE et des gouverneurs des pays membres. Ce système européen des
banques centrales concerne tous les pays de l’UE y compris ceux qui n’ont pas l’euro. Il
va vérifier si les Etats qui n’ont pas encore l’euro pourraient être éligibles et ce système
sera dissout quand tous les Etats auront adopté l’euro.

Fonctionnement : le système européen des banques centrales va agir avec la BCE qui
forme le système européen. Il veille à la stabilité des prix, contrôle les taux de change et
sa mise en place à conduit à l’indépendance des BC. L’eurosystème est la BCE + les
banques centrales ayant adoptés l’euro. Il donne des statistiques bancaires, financiers,
contribue à la bonne conduite du contrôle prudentiel des établissements de crédit. Il
devra aussi disparaitre quand tous les Etats auront adopté l’euro.

Chapitre 2 : les organes communautaires

1- Le tandem consultatif :

Un comité est consultatif et un conseil est décisionnel.


Le Comité Economique et Sociale

Il a été crée en 1951. Il représente la société civile organisée. Il comporte 344 membres
(24 pour la France et 5 pour Malte). Il s’agit de représentants d’organisations nationales
les plus représentatives nommés par le conseil après avis de la commission pour 4 ans
renouvelables.

Fonctionnement : il est divisé en trois groupes 1, 2 et 3. Le groupe 1 est celui des


employeurs (représentant de l’industrie, du commerce, des transports, des services,
entreprise privées ou publiques). Le groupe 2 est le employer (représentants des
organisations syndicales). Et le groupe 3 est la catégorie diverse (dirigeants de PME,
associations de consommateurs, représentants de al communauté scientifique et
pédagogique, des représentants de l’économie sociale, des représentants des familles et
des mouvements écologistes). Les conseillers élisent leur président pour 2 ans, les 3
groupes étant alternés. Il est composé de 6 sections : section éco pour l’économie
communautaire, INT : marché unique, production, consommation, TEN : transport
énergie, infrastructures, SOC : citoyenneté, NAT : nature, environnement, développement
rural et REX : relation extérieures. Il y a une commission consultative des mutations
industrielles qui est à l’origine dans le traité CECA mais, ayant expiré en 2002, on l’a
remis en place.

Attribution : consultatives, il doit être saisit par la commission et le conseil dans des cas
prévus par les traités quand l’objet est économique ou social. Il peut être
obligatoirement ou facultativement consulté. Le triangle décisionnel n’est pas lié par ses
avis. Il y a un niveau d’expertise qui peut être nécessaire sur les directives ou règlements
pour éviter certains problèmes qui pourraient se produire. Les avis sont soumis même s’il
n’y a pas d’obligation juridique.

Le Comité des Régions

Il a été crée en 1992. Le terme région en droit communautaire signifie entité subnational
(subétatique : circonscriptions dans l’Etat), que se soient des Etats fédérés ou
collectivités territoriales, ou porte quelque autre nom, c’est ce qui est en dessous de
l’Etat. Il est composé de 344 membres. Depuis le traité de Nice, en 2003, les membres
des comités des régions doivent être titulaire d’un mandat régional, départemental… élus
locaux, il s’agit de conseiller généraux, régionaux et municipaux pour la France. Ces élus
siègent sur une répartition au sein de groupe politique PPE, PSE, alliance des libéraux
démocrates et alliance européenne.

Fonctionnement : le comité se réunit en assemblée plénière 5 fois par an, sinon il travaille
en commission permanente, COTER (transport, tourisme…), ECOS. DEV (développement
durable), EDUC (culture et éducation), CONST (affaires constitutionnelle et gouvernance)
et RELEX (relations extérieures).

Attributions : gère la politique régional est l’emploi des fonds structurels, la politique de
l’emploi, de l’environnement, le fonds social européen, la coopération transfrontalière et
le transport. Sur tous ceci, le comité est consulté est doit rendre un avis à l’instance qui
l’a consulté. Ces avis ne sont obligatoirement à suivre.
2- Les organes financiers :

La Banque Européenne d’Investissements

Elle a une personnalité juridique distincte de la CE, elle est indépendante financièrement.
Elle est composée d’un conseil des gouverneurs (ministres des finances des 27 Etats
membres), un conseil d’administration composé de 27 membres et de 16 supléants et un
représentant de la commission. Ce conseil va décider des prêts et des emprunts que la
banque européenne d’investissement aloura ou souscrira. Le consomité de direction est
le président et 8 vices présidents. Il y a un comité de vérification qui établit un audit et
qui s’assure du bon emploi des fonds de la banque.

Attribution : elle accorde des prêts et participe aux financements d’opération dans les
Etats membres ou pays tiers. Elle aide au développement des PME innovantes. Elle
soutient des projets d’infrastructure dans le domaine de la santé ou de l’éducation. Et elle
accorde des prêts à certains pays tiers.

Le fond Européen d’investissement

Il a été crée en 1993, il comprend la CE et 58 banques, c’est une filiale de la BEI. Il a une
structure similaire à la BEI et va garantir des prêts ou prendre des participations dans le
cadre des PME afin de les voir se développer.

Les décision de la BEI ou de FEI peuvent faire recours devant la CJCE.

3- Les organes de contrôle non juridictionnels :

Le médiateur (ombudsman)

Ce médiateur a été instuté en 1992, il estc arhég d’assurer la protection de citoyen en


cas de mauvaise … des institutions communautaire. Il est nommé par le parlement pour
5 ans. Il siège à Strasbourg. Il examine tous les cas de mauvaise administration qui ne
font pas l’objet d’un recours juridictionnel. Il peut être saisit par un citoyen ou d’un
citoyen d’un pays tiers qui résidé régulièrement dans l’union voire par une personne
morale ayant son siège dans l’union, il peut aussi s’autosaisir. La recevabilité : il faut que
la plainte émane d’une institution cu d’un organe communautaire, cela ne peut se faire
que 2 ans après les faits car c’est l’épuisement des voix de recours, il faut avoir fait des
démarches préalables et si on n’a pas pu régler le problème, on peut saisir le médiateur.
Il ne peut pas s’agir d’affaires qui otn déjà été jugées ou qui sont en instance de
jugement.

Le contrôle européen de la protection des données


Equivalent de la CNIL, c’est un organe indépendant chargé de contrôler l’application aux
institutions communautaires sur la protection des personnes physique concernant leurs
données personnelles. Directive 95/46 et règlement 45/2001. Le détenteur d’un fichier
(institution communautaire ou non) est tenu de le déclarer à son contrôleur européen. Ce
contrôleur européen est nommé d’un accord commun entre le consiel et le parlement. Il
s’gait des personnes qui ont dirigé une instance comparable à la CNIL. Il va jouer trois
missions : le contrôle (s’assure que les institutions et organes de l’UE n’intègrent pas des
données à caractère sensible), la consultation (tout texte communautaire mettant en
place un système de contrôle des données doit faire l’objet d’une consultation du
contrôleur européen) et la coopération (qui se fait par le truchement d’un groupe appelé
groupe article 29, les autorités naitonales chargées de la protection des données vont
coopérer pour ques les règles concernant la protection des données au niveau
communautaire soient harmonisées et cohérentes).

4- Les instances de régulation :

Offices

Agences

Ce sont des personnes morales avec la personnalité juridique, cfées par les institutions
communautaires, il y a un office communautaire des marques qui va petre compétent en
matière de propriété intelleectuelle et de marques, un office européen des brevets qui a
mis en place un brevet européen, un office communautaire des variétés végétales
(greffes pour croiser les légumes entre eux sont brevetables), un office OELAF office
européen de lutte anti fraude (compétences de contrôle et vérification des intérêts des
communauté européenne, il peut vérifier au sein des CE mais pas dans le parlement, il
exerce un contrôle, il peut accéder immédiatement aux données sans préavis, il va
vérifier ce qui se passe à l’intérieur de la CE et dans les Etats membres et pays tiers
bénéficiant d’aides, il ne peut agir qu’avec la coopération des pays, il peut assister les
Etats membre spour des enquêtes). Ce n’est pas un parquet, il va pouvoir fournir des
renseignements aux autorités des Etats membres qui vont diligenter des poursuites. Pour
les agences, il s’agit d’agence autonomes, répartit un peu partout, elles ont pour rôle de
contrôler, un rôle d’autorisation supplétif (tout médicament qui reçoit l’agrément, eput
être mis sur le marché), d’autres vont être chargée de coordination, il y a beaucoup :
agence de contrôle des pêches, chargée des sécurités des réseaux et informations, des
médicaments, pour l’environnement, la gestion de la coopération opérationnelle aux
frontières, pour la reconstruction, sécurité maritime, prévention et contrôle des
maladies…

PARTIE 2 : LES MOYENS DE MISE EN ŒUVRE DU DROIT COMMUNAUTAIRE ET DU


DROIT DE L’UNION EUROPEENNE
Elle témoigne de la spécificité de la construction de l’UE qui se distingue à la fois des
modèles nationaux d’administration mais, aussi des mesures d’exécution des
organisations intergouvernementales, nous ne sommes pas face à un Etat mais, on est
plus que dans le cadre d’une simple organisation internationale (ayant une fonction
principale de coordination, le droit communautaire est un droit d’intégration, c’est
pourquoi sa mise en œuvre va être plus élaborée que le droit international classique).
Cette mise en œuvre va revenir d’abord aux Etats membres, ce sont ces derniers qui sont
les destinataires principaux des normes communautaires et c’est à eux qu’il revient
d’appliquer de droit communautaire, qu’il s’agisse d’une application par l’entreprise des
pouvoirs législatifs et exécutifs (notamment par l’administration nationale mais aussi, par
les juridictions nationales car le juge communautaire est le premier juge communautaire
et le premier fonctionnaire communautaire est le fonctionnaire national). La construction
européenne a commencé par une union douanière, les communautés ont une ressource
provenant des douanes mais, ils n’ont pas de douaniers communautaires. Ce sont les
Etats qui sont les premiers à appliquer le droit communautaire. Néanmoins, la complexité
du droit communautaire, la mise en place progressive d’un marché intérieur font qu’il est
nécessaire de consacrer des moyens spécifiques.

Chapitre 1 : les moyens communautaires

Cela se justifie dans la mesure où les institutions communautaires vont accomplir des
fonctions essentielles par l’intermédiaire de moyens humains et matériels. Dans certain
cas, une administration directe est exercée par les communautés et des financements
directs qui nécessitent que l’on voit d’abord ce qui existe au niveau communautaire
avant de voir comment les Etats appliquent ce droit. Même si la compétence de
l’administration communautaire est subsidiaire par rapport à celle des Etats membres.
L’administration communautaire est une administration indirecte en utilisant les
administrations juridiques des Etats membres.

Il y a un certain nombre de moyens mis à la disposition des communautés. Même si Jean


Monnet la communauté ne faisait pas mais faisait faire, il y a une administration
communautaire (administration bruxelloise sur laquelle on a pu dire pas mal de
stupidités). Le caractère bureaucratique de la communauté est régulièrement dénoncé,
son aspect technocratique également. Sur l’aspect technocratique, forcé est de constater
que surtout à l’origine (CECA, ERATOM, PAC), il y a un aspect tatillon de l’administration
communautaire. Cette administration est de direction, conception, préparation du travail
des institutions et organes communautaires plus que véritablement une administration
d’action, de mise en œuvre même si, des agences communautaires ont la responsabilité
d’un champ d’action délimité, c’est par l’intermédiaire des moyens nationaux qu’ils
fonctionnent.

1- Les moyens humains, les agents publics communautaires :

Ce sont des agents publics qui ont des statuts particuliers, plus proche de ce qui existe
au niveau nationale que ce qui existe au niveau international mais, il y a aussi des
moyens matériels, notamment financiers car les communautés ont des ressources
propres importantes.

En 1957 l’administration communautaire comptait 695 personnes, les champs des


compétences s’étant étendue, il y a aujourd’hui 24 000 fonctionnaires (ce qui est peu car
cela ne représente pas les nombre d’agents de l’Etat à Marseille). Un bon nombre de ces
agents vont être employés en service de traduction. Si on retirait les personnes des
services linguistiques, le nombre d’agent serait encore plus réduit. La représentation
d’une administration tentaculaire, onéreuse. Les deux tiers de agents sont des
fonctionnaires et le tiers restant est d’autres agents.

Les fonctionnaires :

Le modèle de la fonction publique continentale et notamment française qui s’est imposé


alors qu’au niveau international, c’est plutôt le modèle anglo-saxon qui domine, il y a déjà
donc une spécificité. Ce modèle ressemble au modèle français car la France était le pays
le plus dominant à la création de l’UE. On va trouver les mêmes règles qu’en France : un
statut, des modes de recrutements similaires et le fait de faire carrière qui est spécifique
à la fonction publique de la France (dans d’autres pays, être fonctionnaire ne signifie pas
avoir un travail à vie).

Le statut :

A l’origine, comme il y avait trois communautés, il y avait trois statuts différents.


Actuellement un règlement adopté en 1968 et modifié en 2004 régit le statut des
fonctionnaires communautaire. Il leur donne la possibilité de faire toute leur carrière dans
les communautés européenne, ce statut leur garantie une progression dans la carrière,
en principe, indépendamment des notions de choix des supérieurs (à l’ancienneté). a
l’origine, il n’y avait que des personnes qui correspondaient à la catégorie A de la
fonction française mais, avec l’intégration de nouveaux pays avec des traditions
différentes, avec parfois une appréhension par rapport à une fonction publique, le statut
a évolué pour devenir quelque chose de spécifique. On trouve donc sur des règles
principalement françaises, des greffons venant d’autres origines. Par exemple, un
principe allemand, le principe du ressort ministériel : chaque ministre a une complète
autonomie de son ministère, la gestion allemande va changer de ministère à ministère.
Cela a déteint sur la fonction communautaire, les règles de gestion vont être différentes
d’une direction générale à une autre direction générale. Chaque grande institution ca
développer ses propres conceptions en politique de recrutement et de gestion du
personnel. Toutefois les mutations de directions générales sont relativement fréquentes.
En revanche, d’institution à institution, c’est exceptionnel.

Le recrutement :

Il est relativement cloisonné dans la mesure où l’article 29 des statuts prévoit que quand
il y a besoin de recruter du personnel, l’autorité de nomination va regarder dans sa
propre institution s’il n’y a pas possibilité de pourvoir à ce poste et ce n’est que dans la
mesure où cette mobilité interne serait impossible que des concours pourraient être
organisés. Il y a donc en renouvellement beaucoup moins aisé de la fonction publique
communautaire que ce qui existe dans la fonction publique française où chaque année, il
y a des concours de recrutement. En droit française, la règle du concours est celle qui
s’impose, les recrutements se font d’abord par concours, éventuellement en mutation. La
logique est donc inversée. Les fonctionnaires vont être recrutés sur la fois de diplômes
mais aussi, par des épreuves afin de tester leurs capacités, notamment linguistiques (il
est conseillé d’être tri ou bilingue, les textes, en principes ne demande de savoir qu’une
langue de la communauté en plus de celle du candidat mais, souvent c’est trois langues).
Il y a dans la fonction publique française un phénomène de dérive qui fait que là où la
licence était souhaitée maintenant, des masters sont demandés. Le soutient d’un Etat
membre est souvent, officieusement, nécessaire. Dans certains cas, cela peut poser des
problèmes : un français qui postule à la fonction publique est soutenu par la France mais,
dans certains pays, cela peut prendre la forme de favoritisme. Si les concours, en
principe, sont ouverts sans restrictions quant aux nationalités, de fait, il y a des pratiques
qui font que l’on va faire en sorte qu’il y ait certaines représentativités des différents
pays au sein de la fonction publique communautaire. Ceci afin d’éviter qu’il n’y ait que
des belges : il y a trois langues officielles en Belgique qui ont donc un avantage sur les
autres. Pour les bis nationaux, c’est généralement un avantage.

Sous l’influence du commissaire Liikanenn une politique de discrimination positive a été


mise en place afin de faire en sorte que les femmes représentent environ 20% des postes
de la fonction publique communautaire. Néanmoins, en 1995, la CJCE a censuré ces
politiques de discriminations positives, considérées comme incompatibles avec l’idée que
la CJCE se fait de l’égalité. Néanmoins, les candidatures féminines sont encouragées.

La carrière :

A l’origine, il y avait un système à la française avec des catégories A B, C et D, désormais,


depuis 2004, il y a seulement deux catégories de fonctionnaires car les catégories C et D
n’existent plus. Il y a en haut de l’échelle, il y a les administrateurs chargés des études
ainsi que certains employés du service linguistique ou technique. A l’intérieur de ces
fonctions d’administrateurs, il y a 12 grades. Ensuite, il y a les assistants (tâches
d’application, techniques, d’exécution 11 grades, correspondent à la catégorie B). Pour
avoir la catégorie A en Europe, il faut un master, pour les assistants le minimum requit
est la licence. L’avancement, initialement à l’ancienneté, tend de plus en plus à se faire
au mérite. Les fonctionnaires européens peuvent être détachés (il peut se faire soit à
l’intérieur même des communautés : un foncitonnaire de la CJCE pourra être détaché
auprès de la cour de comptes mais, il sera souvent détaché auprès d’un Etat membre
quand un dossier nécessitant des compétences spécifiques est à faire), mis en
disponibilité (outre le cas de fonctionnaires qui seraient élus membres du parlement
européen, elle permet de gérer les réductions du nombre d’emplois dans uns institution,
en effet les emplois dans les institutions sont flexibles et on a parfois des réductions du
nombre d’emplois) ou en congés (convenance personnelle). Quand à la fin des fonctions,
il y a la démission, la démission d’office (quand le fonctionnaire a commis une faute, il
sera démit de ses fonctions), retrait d’emploi dans l’intérêt du service (cela ne concerne
que les emplois de direction, personnes sur des sièges éjectables), licenciement pour
insuffisance professionnelle (beaucoup plus fréquents que dans la fonction française car
le poids des syndicats est moindre), révocation et retraite.

Les autres agents :

Les communautés ont ressentie le besoin d’avoir d’autres employés car, pour certains
postes, la nécessité d’organiser un concours n’était pas présente (employés de ménage)
mais aussi, car il y avait besoin de personnes que les concours ne pouvaient pas fournir
(avec des compétences dans certains domaines que les diplômes ou concours ne
suffisaient pas). Il y a des agents temporaires parmi lesquels il y a les stagiaires assez
nombreux, des agents auxiliaires (gardiennage, entretien des locaux, postes qui ne
nécessitent pas une qualification particulière), ces agents ne bénéficient pas des
exemptions fiscales dont bénéficient les fonctionnaires. Il y a des agents contractuels, les
anciens fonctionnaires de la catégorie C ou D, ont été remplacés par des contractuels qui
ont un régime spécifique (emplois assez bien payés), il y a des agents locaux (vont
prendre en compte des personnes issue du pays où l’institution ou l’organe a son siège,
ils se distinguent des auxiliaires car les agents locaux vont avoir un CDI alors que les
auxiliaires vont avoir un CDD) et il y a des conseillers spéciaux (gens recrutés par des
institution ou organes compte tenu de leur connaissances dans un ou des domaines
particuliers). Il y a des fonctionnaires ou experts nationaux (désignés par un Etat membre
pour travailler sur certains dossiers). Et enfin, il y a les chefs de cabinet (postes qui
peuvent être occupés par des fonctionnaires mais, pas nécessairement, à l’origine de la
démission de la commission, il y avait eu une commissaire qui avait nommé son dentiste
chef de cabinet, on peut se demander quel était sa qualification).

2- Les moyens matériels, le financement communautaire :

C’est le financement communautaire. La particularité des communautés européennes par


rapport aux organisations intergouvernementales classiques réside dans la détention de
ressources propres. Dans les organisations intergouvernementales, la règle est que ces
organisations fonctionnent avec des dotations des Etats membres. Et les Etats membres
s’acquittent selon leur propre procédure budgétaire de leur cotisation à l’organisation
intergouvernementale. Une des raisons souvent mise en avant pour expliquer la faiblesse
structurelles des ONG réside dans la dépendance financière des Etats membres, c’est
pourquoi les communautés, ayant des ressources propres, dépendent moins des Etats
membres. D’autre part, les recettes ainsi collectées vont être affectées à des dépenses
dans une procédure budgétaire qui s’apparente beaucoup plus que ce qui existe dans les
Etats qu’au sein des ONG. En effet, les finances publiques communautaires s’apparentes
à une procédure parlementaire classique.

Ressources propres :

A l’origine, le traité sur la CECA avait prévu une haute autorité. En 1957, lors de la
signature des deux traités de Rome avait été mis en œuvre une répartition de
contribution versée par les Etats selon une clé de répartition prenant en compte le
potentiel économique de ces Etats mais, en 1970, un système de ressources propres a
été institué, un système original. La dernière modification remonte à septembre 2000 qui
fait que les communautés vont dépendre beaucoup moins du bon vouloir des Etats car
des ressources leurs sont directement affectées.

Il s’agit des droits de douanes et de politiques agricoles communes. 75% des droits de
douanes et prélèvements agricoles perçus par les Etats membres sont affecté aux
communautés. Ce qui leur permet d’avoir un financement pérenne (aléatoire selon le
niveau d’échange qui se fait entre les pays membres de la communauté et les pays tiers,
indépendant de la bonne volonté des Etats). A ceci s’ajoute la recette TVA, c’est une
perception sur le produit de la taxe sur la valeur ajoutée. Initialement 1% de la TVA
collectée par les Etats membres allaient à la communauté. Le nombre d’Etats membres
ayant augmenté, ce taux a été réduit en 2004 à 0,5% du produit de la TVA. Les Etats
membres sont donc chargés de la perception et de la mise à disposition de la
commission.

Le calcul fait par chaque Etats, détermine par rapport à son taux de base de la TVA et à
son PIB a combien s’élève la TVA communautaire, la commission, pour sa part, calcul
pour chaque Etat ce qui est supposé lui revenir. Il peut exister des divergences
d’appréciation entre les Etats et la commission. C’est pourquoi, il y a un comité
consultatif des ressources propres et du produit national brute qui on t été mis en place
et va examiner à combien doit se monter la contribution des Etats membres et va faire
en sorte que les divergences de calcul soient résoluent et que la commission et les Etats
membres acceptent tel chiffre comme étant celui correspondant au montant de 0,5% du
produit de la TVA. Il est apparu à certains qu’ils étaient des contributeurs nets, la
communauté leur coûtait plus cher que ce qu’elle était supposée leur apporter. En un
sens, ce n’est pas grave dans la mesure où la communauté est fondée sur une notion de
solidarité entre les Etats membres et qu’il est logique que les plus riches paient pour les
plus pauvres. Et jusqu’en 1980 cela se passait sans problème. Une femme a réussi à
obtenir pour le Royaume Uni, une compensation à cette contribution nette, ce qui fait que
pour le Royaume Uni, la part du produit de la TVA est minoré par un mécanisme de .. ;
afin de faire en sorte que l’UE ne coûte pas plus cher au Royaume Uni qu’elle est censée
lui apporter. Certains Etats ont tenté d’avoir un régime dérogatoire similaire au Royaume
Uni mais, seul celui-ci a réussit à avoir un traitement de faveur.

Il y a également le produit de l’impôt sur le traitement des fonctionnaires


communautaires : souvent on entend dire que les fonctionnaires communautaires ne
paient pas d’impôt, c’est faux, ils sont exemptés d’impôts dans leur pays d’origine et
dans leur pays de résidence. Mais, ils paieront des impôts pour la communauté, ce qui est
logique dans la mesure où ce fonctionnaire va travailler non pas pour un Etat membre
mais, pour la communauté que le pouvoir fiscal passe de l’Etat membre à la
communauté. En outre, ceci est aussi un aspect lié à la fonction publique internationale,
les fonctionnaires publics des organisations intergouvernementales sont aussi exemptés
d’impôts dans le pays d’origine et de résidence, à l’instar des diplômâtes, ceci est fait
pour éviter que des pressions de l’Etat membre ou d’origine pourrait exercer sur le
fonctionnaire communautaire mais, cela ne veut pas dire que la rémunération que
touchent les fonctionnaires communautaires est nette d’impôt. Elle est soumise à un
prélèvement à la source qui est versé directement à l’administration communautaire. Il y
a donc une justice fiscale en ce sens.

La communauté a aussi comme ressource les intérêts bancaires ainsi que les produits
des pénalités et amendes. Les communautés peuvent recourir à l’emprunt selon des
modalités spécifiques prévues par les traités.

Ces ressources propres vont permettre à la communauté de moins dépendre du bon


vouloir des Etats que le système de contribution en usage dans les autres systèmes
d’ONG. Ce n’est pas un pouvoir fiscal autonome dans la mesure où il n’y a pas de
percepteur communautaire, il faut que les Etats membres soient d’accord, néanmoins,
c’est un progrès qui permet à la communauté de ne pas être en cessation de paiement
(comme l’organisation des nations unies qui l’est depuis 1960). C’est un transfert de
compétences important qui à très rarement fait l’objet de dénonciations par les
euroseptiques ou europhobes.

Ces ressources vont être utilisées afin de faire fonctionner les communautés grâce à un
budget.
Eléments du droit budgétaire communautaire :

Les règles budgétaires communautaires sont posées dans les traités. Le traité de
Lisbonne apporte un inconvénient : certaines des choses dites ne s’appliqueront plus.
Outre ce que l’on trouve dans les traités, il y a des décisions relatives aux ressources
propres qui sont des accords internationaux entre les Etats qui amendent les traités. De
plus, il y a des règlements financiers adoptés par des institutions communautaires qui
portent sur les finances, adopté en 2002. Et enfin, il y a différents accords
interinstitutionnels (entre les institutions) de manière a améliorer cette procédure.

Les principes qui régissent le budget : il y a des principes que l’on retrouve dans la
plupart des règlements internes des Etats membres ainsi que des spécifiques. Les
principes classiques

- La règle de l’unité budgétaire, de l’unité de la vérité budgétaire : ce qui compte


est surtout l’unité : toute recette et dépense de la communauté doit être inscrit au
budget. Les différentes institutions géreront l’enveloppe qui leur sera attribuée
comme ils le souhaitent. Il peut y avoir des budgets satellites (dont les ressources
proviennent du budget général). Ceci ne concerne pas le fonds européen de
développement qui est financé par des contributions des Etats hors budget (il y a
un règlement financier particulier). De même, les opérations d’emprunts des
communautés ou de la banque européenne d’investissement ne figurent pas au
budget de la communauté.

- La règle de l’annualité : le budget est adopté pour un an : il y identité entre


l’année budgétaire et l’année civile. Il y a possibilité de reporter l’excédent d’un
exercice sur l’exercice suivant.

- En principe la non affectation des dépense a été ignoré en droit communautaire,


au contraire, s’était la règle inverse qui prévalait, de nombreux financements
étaient calculé selon des clé de répartition sur des sujets précis mais, il y a une
telle dispersion entre les différents fonds structurels, les différentes dépenses
administratives… que finalement la règle de non affectation des recettes aux
dépenses a été adoptée par les communautés même si il y a quelques réticences,
notamment, les dépenses liées au fonctionnement de l’espace économique et
européen. Il y a une affectation des ressources des communautés spécifiques pour
l’espace économique européen. Certaines réserves, telle que celle pour l’aide
d’urgence est financée par une ressource calculée sur le PNB des Etats est une
des matières qui déroge à la règle de la non affectation des recettes aux dépenses
mais, il s’agit d’une aide d’urgence.

Mais, il y a également des principes spécifiques :

- Le plafonnement du budget : du à la volonté des Etats membres, le budget


communautaire ne peut pas dépasser 1,26% de la production intérieure brute de
al communauté européenne soit environ 4% des budgets nationaux.

- L’équilibre budgétaire : il doit être équilibré en dépenses et recettes. Il ne peut pas


y avoir de déficit.

- La règle de l’unité de compte : le budget est présenté en euros, cette règle a


précédé l’introduction dans le grand public de l’euro et même avant que l’euro
n’existe, il était présenté en écus.
- Le principe de bonne gestion et de transparence : est supposé être conforme au
principe d’économie d’efficience et d’efficacité. Il n’y a pas de fonds secrets, par
exemple. Les communautés ayant souvent été critiquées comme manquant de
transparence, les Etats ont ajouté cette obligation.

L’adoption du budget : il y a une distinction entre les dépenses obligatoires et les


dépenses non obligatoire : les DO et les DNO. Les DO sont les dépenses qui découlent
directement du traité ou des actes qui découlent de celui-ci. Ce sont des dépenses qui
devront être honorées. Les DNO est le reste, ce sont les dépenses qui ne découlent pas
directement des traités. La question va de savoir que faut-il entendre par découler
directement du traité ? Est-ce que les fonds structurels découlent directement des
traités ? Ou est ce que l’on peut considérer que si les traités les évoquent, ils relèvent de
l’initiative parlementaire ? La question a entrainé des désaccords entre le parlement et le
conseil car c’est le conseil qui décide des dépenses obligatoires et le parlement décide
des dépenses non obligatoires. Le conflit sur la détermination des DO et des DNO est un
conflit sur la question de savoir de qui va décider de la dépense ? On se serait attendu à
ce que la CJCE se prononce mais, à part certains cas où il y avait des erreurs manifestes
d’appréciation, la CJCE s’est abstenue de trancher renvoyant les parties à un accord inter
institutionnel afin de déterminer ce qui relève de DO et de DNO. Par différentes
déclarations puis accords inter institutionnels, on a mis en place le trilogue (dialogue à 3)
entre les présidents des institutions (commission, conseil de l’UE et du parlement). Et par
différents textes adoptés par celui-ci, on a essayé d’aplanir les points litigieux entre les
DO et les DNO. Un texte comprend une liste des DO et des DNO mais, cela fige certains
cas et que ce passe-t-il quand une nouvelle dépense apparait, doit on la considérer
comme une DO ou comme une DNO. Il a été décidé que la qualification de la dépense se
ferait par l’adoption d’un texte à la procédure de co décision (conseil et parlement). Dans
l’hypothèse de la ratification du traité de Lisbonne, la distinction entre ces dépenses sera
supprimée et le parlement européen aura la plénitude des pouvoirs. Le budget sera
adopté selon la procédure de co décision.

La procédure : chaque année, les institutions dresse, avant le premier juillet, un état
provisionnel de leurs dépenses, sur la base de ses différents états prévisionnels, la
commission va établir un avant projet de budget. Cet avant projet peut être autre chose
qu’une simple synthèse de états prévisionnels présentés par les institutions. La
commission va être à l’origine des discussions. Le texte qui sort des bureaux de la
commission n’est pas une simple synthèse. Cet avant projet est examiné par le conseil
qui peut l’amender. Si le conseil désire amender l’avant projet de la commission, il va
généralement parler à la commission de manière officieuse et consulter le parlement
européen ou les autres institutions concernées pour savoir ce qu’elles pensent de cet
avant projet. Cet avant projet est adopté par le conseil, il est transmit au parlement avant
le 5 octobre. Le parlement a 45 jours pour se prononcer sur ce texte, faute de quoi il est
adopté. Le parlement peut adopter en l’état le texte soumit par le conseil. Il peut
également amender le projet de budget, notamment en ce qui concerne les DNO. Il peut
aussi faire des propositions de modifications relatives aux DO à la majorité absolue. Ce
qui fait que le conseil devra faire une seconde lecture. Si le conseil estime les
amendements ou les propositions de modifications du parlement sont acceptables, le
texte sera adopté. Mais, généralement, le conseil va donc amender le texte, dans ce cas,
le texte va revenir devant le parlement. Celui-ci a 15 jours pour statuer, faute de quoi
c’est ce texte qui sera adopté. Le parlement ne peut amender le texte ou rejeter les
changements adoptés par le conseil qu’à la majorité de ses membres et au 3/5 des
suffrages exprimés. Et c’est ce texte qui sera adopté. S’il y a un rejet du texte, il faudra
refaire la procédure, le conseil soumettra un nouveau projet, ce qui est rarissime. Le tout
doit se faire avant la fin de l’année civile, ce qui fait que les sessions durant les 15 jours
où se réunissent le parlement peuvent durer longtemps.

Le contrôle de l’exécution du budget :

Il y a des contôles internes à chaque institution au niveau de la commission et du conseil.


Mais, surtout, c’est le rôle de la cour des comptes et du parlement européen de contrôler
le budget.

La cour des comptes effectue un contrôle à postériori, une fois le budget exécuté.
Nécessairement après le 31 décembre de l’année N. ce contrôle porte sur la totalité des
recettes et dépenses, y compris sur le fonds européen d’investissement. Ce contrôle va
faire l’objet d’un rapport qui est remis le 15 juillet aux différentes institutions qui ont le
loisir de faire des observations à la cour avant la transmission définitive du rapport le 30
novembre au journal officiel. La cour des comptes va aussi pouvoir faire des rapports
spéciaux sur tel ou tel point de l’exécution du budget, elle sera tenue de laisser
l’institution présenter sa défense et elle peut être saisie pour avispar l’une des
institutions au sujet de telle autre institution. Elle fournit au parlement et au conseil des
indications sur la fiabilité des comptes du budget de la communauté.

Le parlement effectue à la fois un contrôle à postériori et un contrôle en cours d’exercice.

Le contrôle à postériori, il donne lieu au vote de la décharge de la commission pour la


constitution du budget. Le budget est juridiquement clos par ce vote de la décharge.
Cette décision de décharge peut faire l’objet de différentes auditions (notamment la
commission), il porte à la fois sur les comptes relatifs aux dépenses et aux recettes et sur
le bilan financier. Il intervient nécessairement avant le 30 avril de l’année suivante. Et
refuser de voter la décharge est une sanction.

Le parlement européen a un rôle de contrôle budgétaire en cours d’exercice. Il y a un


débat annuel, généralement en novembre de l’année N. a l’occasion des rapports
trimestriels que présente le parlement, qui ne sont pas nécessairement des rapports
budgétaire, les parlementaires européens vont saisir l’occasion pour poser des questions
sur l’exécution du budget en cours d’exercice et selon les réponses apportées par la
commission, il pourria ty avoir de motions de censure présentées contre la commission.
Pour sanctionner des irrégularités.

Chapitre 2 : l’application du droit communautaire et du droit de l’Union


Européenne par les Etats membres

Le droit communautaire va d’abord être appliqué par les Etats membres car la
communauté ne dispose pas des ressources nécessaires pour le faire, conformément à
l’article 10 du traité. C’est le principe de loyauté communautaire : les Etats en tant que
destinataires des actes de droit dérivé vont mettre en œuvre ce droit communautaire. En
droit international, on constate déjà que ce sont les Etats membres qui appliquent les
traités. En revanche, ce qui est particulier au droit communautaire est l’abondance du
droit dérivé, du pouvoir règlementaire laissé aux institutions communautaires et que les
Etats membres vont appliquer loyalement. Le principe de loyauté communautaire a été
posé d’abord par la CJCE dans 2 décisions (1980 CJCE contre Royaume Uni), pour la CJCE,
il y a obligation pour les Etats d’agir loyalement, ne pas contrarier le droit communautaire
et de transposer le droit communautaire. Si les mesures n’ont pas pu être mises en
interne, les Etats membres ont l’obligation d’agir dans l’intérêt de la communauté. Il y a
une union, les 27 Etats membres doivent aller dans la même direction. La CJCE a eu
l’occasion de dire que ce principe de loyauté s’imposait aussi au domaine de la
coopération judiciaire et pénale (2005 Pupino). Cette application dans l’esprit de loyauté
va se faire par l’intermédiaire des Etats membres, notamment du pouvoir législatif et
exécutif. Mais, surtout, elle se fait par l’autorité judiciaire car le juge national est le juge
de droit commun du droit communautaire.

1- L’application législative et administrative :

Qu’il s’agisse de droit international ou communautaire, au sein des Etats, les pouvoirs
intéressés par l’application de ces droits est l’exécutif étant donné qu’il négocie, signe et
ratifie les traités et que par définition l’application du droit relève de l’exécutif.
Néanmoins les parlements nationaux peuvent participer indirectement au processus
d’élaboration des normes communautaire ou être informé des propositions de la
commission et ces parlements interviendront souvent pour transposer els directives en
droit national. Mais, cela dépend des constitutions. Dans certains régimes parlementaires
(Danemark et Royaume Uni) les parlements ont un rôle très important en ce qui concerne
la transposition et l’élaboration des normes communautaires dans la mseure ou le
parlement va contrôler comment est ce que l’exécutif de leur pays va négocier une
norme communautaire. Les premiers ministres britanniques ou danois vont expliquer lors
que les normes sont en cours d’élaboration, ce qu’ils feront à Bruxelles. Pour le Royaume
Uni, c’est un engagement moral avec éventuellement des conséquences politiques si le
gouvernement britannique ne respecte pas ce à quoi il s’est engagé devant le parlement,
quant au parlement danois, il donne un mandat impératif aux premiers ministres danois
pour véritablement donner des directions claires de négociation. Ils sont associés en
amont à la prise de décision. Dans les autres pays, il n’y a pas un tel pouvoir
parlementaire, il y a des informations du parlement par l’exécutif (ce qu’il va faire à
Bruxelles) avec des possobilités informelles d’influence sur le gouvernement. Ce sont
surtout les gouvernements et administrations nationales qui vont venir pour exécuter le
droit communautaire.

Le dédoublement fonctionnel des administrations nationales

Les administrations nationales sont à la fois bien entendu, les administrations de l’Etat
qui appliquent la politique de l’Etat mais, aussi les administrations indirectes des
communautés qui appliquent le droit communautaire. En matière fiscale, il y a une
coopération entre les Etats membres. Cette compétence exclusive des communautés ne
sera exécutée que par des fonctionnaires nationaux des différents Etats membres. Selon
une déclaration qui est annexée au traité d’Amsterdam, la mise en œuvre au niveau
administrative du droit communautaire incombe aux Etats membres conformément à leur
régime constitutionnel. Dans un pays qui en dépit de la décentralisation reste unitaire,
cela ne pose guère de problème, ce sont les services de l’Etat qui vont mettre en œuvre
au plan administratif le droit communautaire. En revanche, dans les Etats fédéraux,
décentralisés, la chose est différente, en effet, très souvent, les compétences
administratives correspondant au domaine d’action communautaire ne sont pas des
compétences de l’Etat central mais, sont des compétences d’une manière générique des
entités infra étatiques.

Les problèmes liés aux compétences normatives et administratives des entités infra
étatiques :

Dans l’exercice de compétences administratives, il est très rare qu’une collectivité


territoriale possède des compétences administratives qui soit celle de l’Etat. On peut
imaginer les cas de figure où il y aurait des décisions de collectivités territoriales qui
contreviendraient au droit communautaire. En revanche, dans les Etats fédéraux, des
compétences administratives et aussi des compétences normatives vont appartenir
exclusivement aux entités infra étatiques (régions, leneurs…), elles ont des compétences
d’exercice dans des domaines où le droit communautaire entre en jeu. Selon leur mode
d’organisation constitutionnel, les Etats membres peuvent laisser une plus ou moins
grande compétence, en terme de droit communautaire à infra étatique. La CCE va se
comporter comme une juridiction internationale classique refusera de reconnaitre
d’autres sujets que les Etats membres en matière de manquement. En matière
d’autonomie communautaire, (International fruit company 1971), la CJCE veut savoir si
dans tel Etat se sera bien les services centraux qui interviendront pour mettre en œuvre
le droit communautaire ou si se seront une collectivité territoriale qui interviendra, ce qui
compte c’est que le droit communautaire soit appliqué, peu importe par qui.

Le droit communautaire n’envisagera que la responsabilité de l’Etat en cas de


manquement car c’est lui qui est libre de répartir les compétences, il sera sanctionné si
les mesures ne sont pas prises.

Si la mise en œuvre du droit communautaire peut être le fait d’une autorité locale, l’Etat
doit s’assurer que les règles communautaires sont bien respectées. L’Etat est le seul
responsable des violations du droit communautaire, il doit donc contraindre, le cas
échéant, l’entité locale à exécuter les obligations communautaires, ce qui peut poser des
problèmes dans les Etats fédéraux où les Etats centraux n’ont pas nécessairement les
moyens juridiques d’imposer à ces entités locales de faire quelque chose. C’est ainsi que
les Etats les plus souvent condamnés pour manquement est la Belgique. C’est une
fédération qui connait un fédéralisme territorial et un fédéralisme personnel (les
communautés linguistiques ont des compétences dans le domaine culturel, les régions
ont des compétences dans le domaine environnementale notamment et l’Etat belge n’a
aucun moyen de pression juridique pour faire en sorte que telle région belge applique
bien le droit communautaire). De même en Allemagne et en Autriche, les lenders ont une
grande autonomie et sont quasi souverains dans certains domaines, le gouvernement
fédéral ne peut donc pas les contraindre à faire quelque chose, c’est donc pourquoi
parfois ce seront non pas les ministres du gouvernement central allemands qui seront
présents au conseil mais, un représentant des ministres des lenders. Néanmoins, dans le
cas où, il n’y a pas de tels accords (Allemagne, Autriche, Espagne, Italie) de manière à ce
que le droit communautaire soit bien appliqué. Sinon l’Etat sera considéré comme
responsable de la violation du droit communautaire même si cette violation provient d’un
autre organisme de droit public distinct de l’Etat. La responsabilité de l’Etat en droit
communautaire est une responsabilité internationale classique : on va s’intéresser aux
résultats et pas nécessairement aux causes. Si un Etat est bloqué par une grève
générale, les transporteurs des autres pays membres de la communauté ne peuvent
traverser la France, dans ce cas, la France est responsable. Un Etat ne peut donc pas se
réfugier derrière ces dispositions constitutionnelles pour légitimer des manquements. Il
revient donc à l’Etat et à ses dénombrements, d’appliquer le droit communautaire, c’est
une règle pratique née du fait que l’administration au niveau communautaire est loin
d’être … (moins de fonctionnaires communautaires que territoriaux dans Marseille), c’est
donc aux autorités nationales ou locales d’appliquer ce droit communautaire. Certains
reproches formulés à l’encontre de la bureaucratie communautaire sont souvent des
bureaucraties nationales.

2- L’application par les juges :

L’originalité de l’ue est d’être fondée sur le droit de manière plus systématique que ne l’a
jamais été une entité. La force est à l’origine du droit dans les Etats (révolution). En
revanche, dans la construction de l’ue on a voulu faire une Europe par le droit pour lutter
contre la tentative d’Europe par la force. Cette manière est considérée comme plus
civilisée de faire de la politique va donner au juge un rôle fondamental. Mais, cette
Europe des juges n’est pas que l’Europe des juges européens, c’est avant tout une
Europe des juges nationaux. Ce qui va mettre en place un ordre juridique aux tendances
fédéralisantes. On a pu dire que les communautés étaient une sorte de fédération sans
Etat fédéral. Ceci explique que les organes de contrôle de certains Etat ont tenté de
maintenir la suprématie du droit nationale, en dépit du principe de primauté du droit
communautaire.

Le juge national, premier juge communautaire

La CJCE rappelle cela. Le juge national est intégré au pouvoir judiciaire communautaire,
cela n’est pas une source d’uniformisation car le droit communautaire essaie de
préserver l’autonomie procédurale des Etats membres, néanmoins cette dernière est
encadrée par la Cour, les modalités par lesquelles les juridictions désignées comme
compétentes par chaque Etat membre pour assurer la sauvegarde des droits reconnus
par les traités et actes dérivés dans le chef des particuliers ne peuvent en effet être
moins favorables que celle qui serait des recours similaires de nature interne. Les recours
doivent être effectifs : il faut que les recours qui soient proposés aux ressortissants des
Etats membres pour assurer les droits reconnus par le droit communautaire présente une
efficacité similaire de ce qui existe pour les droits reconnus au niveau interne.

Le juge national est intégré au pouvoir judiciaire communautaire. On a vu en étudiant la


cour de justice qu’il y avait un mécanisme de coopération judiciaire constitué par le
renvoi préjudicielle, la possibilité voir e l’obligation pour une juridiction, qui doit poser une
question à la CJCE pour interprétation du droit communautaire. Cette procédure permet
une sorte de fusion juridictionnelle donc la fonction communautaire et la fonction
nationale puisqu’il est pour le juge national obligatoire d’appliquer ce droit
communautaire qui n’est pas un droit étranger. Les juridictions nationales collaborent
avec le juge communautaire le pouvoir judiciaire européen est fondé sur les juridictions
de la trentaine d’ordres juridiques des différents Etats membres. Cette intégration du
juge national dans le pouvoir judiciaire européen trouve son fondement dans l’obligation
faite aux Etats membres de garantir une efficacité minimale à la norme communautaire.
Le droit communautaire a pour caractéristique l’immédiateté et la primauté qui font que
les normes communautaires sont invocables devant le juge national. Cette invocabilité du
droit communautaire qui parfois va palier les lacunes du droit national.

L’autonomie procédurale : les Etats membres vont désigner les juridictions compétentes
et régler els modalités procédurales des recours en justice ce qui veut dire que il revient
à chaque Etat d’organiser comme il l’entend les juridictions qui seront compétentes pour
l’application dans son droit national du droit communautaire. Généralement, les Etats
vont donner compétences aux juridictions de droit commun pour traiter des problèmes
communautaires, les questions communautaires sont invocables tant devant le juge
judiciaire que devant le juge administratif. Pendant longtemps, le juge administratif a été
immunisé contre le droit communautaire car les textes portés devant les juridictions
judiciaires, il a fallu un peu de temps pour que les juridictions administratives soient
compétentes. Régler les modalités procédurales des recours en justice, cela signifie que
les Etats peuvent prévoir des recours spécifiques, c’est assez rare (et n’existe pas en
France). De toute manière, s’il y aurait des recours spécifiques, ils ne pourraient être
moins favorables que ceux qui existeraient en droit interne, que les procédures ne
doivent pas être plus compliquées que celles qui existent en droit interne. La CJCE a aussi
mis en avant le fait que les modalités procédurales de ces recours ne devraient pas être
aménagés de manière à rendre impossible la sauvegarde des droits : il ne peut exister de
recours inutile ou impossible à mettre en œuvre. Le droit communautaire n’impose pas
que ce soit tel type de juridiction qui traite essentiellement de droit communautaire, c’est
meilleur pour l’intégration que tous les types de juridictions soient concernées. Cette
autonomie procédurale a été encadrée également par différentes dispositions posant
comme limite les principes d’équivalence et d’effectivité. Ces deux principes ont été
dégagés par un arrêt de 1997 Rosalba.

Le principe d’équivalence, les règles nationales et procédure ne doivent pas être moins
favorables. Ce n’est pas simplement un principe de non discrimination. Mais, de
combattre des règles et procédures qui viseraient à défavoriser l’application de la norme
communautaire dans un litige (exemple : délais spécifiques qui seraient prévus par
rapport à des violations du droit communautaire).

Le principe d’effectivité permet d’écarter les règles nationales qui rendent pratiquement
ou excessivement difficile l’exercice des droits conférés par l’ordre juridique
communautaire. Cela signifie que si des obstacles sont dressés pour faire en sorte que la
norme communautaire ne puisse pas être invoquée utilement, il y a un manquement de
l’Etat à ses obligations de faire respecter le droit communautaire. Notamment, tout ce qui
viderait de leur substance, l’immédiateté et la primauté du droit communautaire, serait
une disposition nulle pour la CJCE. Pour la CJCE, il ne sert a rien que le droit soit consacré
à une norme communautaire valable si ce droit ne peut trouver application dans l’ordre
juridique interne. La disposition nationale qui ne permettrait pas d’invoquer le droit
communautaire ne respecterait donc pas ce principe d’effectivité. Ainsi, la CJCE a pu
censurer les règles nationales relatives aux délais des actions en justice par exemple qui
était contraire à ce principe d’effectivité. Ce principe permet à la cour de fixer un
minimum en dessous duquel la protection incombant au juge national ne peut descendre.
La CJCE va communautariser l’effectivité des recours, elle peut même alors reconnaitre
des droits procéduraux aux justiciables mais aussi aux juges internes alors même que les
règles nationales interdisent à ce juge de prendre ces mesures.
Certains principes de procédure vont ainsi être harmonisés par la CJCE. Elle tend a
rapprocher les recours et à faire que l’accès au prétoire soit à peu près identique dans
tous les Etats membres. On va vers une harmonisation des droits relatifs aux procès qui
existent dans différents Etats membres. Un des effets induit de la construction
communautaire est de rapprocher les législations sur les aspects relatifs au marché mais
aussi, en matière de défense des droits, processuelle une harmonisation des pratiques
nationales puisque ce principe d’équivalence et d’effectivité va aussi jouer un rôle
favorable pour les justiciables dans la mesure où il va permettre d’améliorer leur situation
en droit interne. Les juges civils, commerciaux, sociaux et administratifs vont être les
premiers à appliquer le droit communautaire mais, les principes qui régissent le droit
communautaire et notamment le principe de primauté va entrer en collision avec le
principe de supériorité de la constitution et va entrainer une sorte de bras de fer entre la
cour de Luxembourg et les cours constitutionnelles.

Justice constitutionnelle et ordre juridique communautaire

Quand le juge national est face à deux normes : une nationale et une communautaire, il
appliquera la norme communautaire. Quand il s’agit d’examiner la constitution avec la
norme communautaire c’est plus délicat. Arrêt 2001, syndicat pharmaceutique, la
primauté communautaire ne remet pas en cause la suprématie de la constitution ce qui
signifie que le pouvoir règlementaire français ne pourrait pas écarter la loi française en
édictant des dispositions règlementaires qui se substituraient à …

Le partage des compétences prévues par notre constitution 34 et 37 sont imperméables


aux considérations communautaires mais, cela pose aussi la question des la compatibilité
de droit communautaire avec les constitutions nationales. Un certains nombre de
juridictions nationales vont entrer en conflit avec la CJCE, se fut d’abord avec la cour
constitutionnelle italienne, en 1965, faisant suite à un arrêt qui avait été prit par la CJCE,
la cour constitutionnelle avait assortit la reconnaissance des effets directs produits par le
CECA a sa compatibilité avec les droits inaliénables des personnes. Dans cette décision la
cour constitutionnelle italienne écrivait que la loi de ratification pourrait être considérée
inopérationnelle si elle était contraire aux droits de l’homme. Elle a assortit de la même
réserve la loi de ratification du traité de la communauté économique européen
considérant que les limitations de souveraineté découlant du traité de Rome ne pouvait
ne pas aller à l’encontre des droits des personnes humaines. Dans un premier temps, elle
avait obligé le juge italien a attendre qu’elle se prononce elle-même sur la contrariété
éventuelle du droit communautaire sur la d italien, elle est revenue sur cette décision et
a laissé le juge italien ordinaire se prononcer sur l’éventuelle contrariété entre un droit
fondamental ou un principe fondamentale de la constitution. La CJCE a entre temps avait
redu un arrêt : Simmental dans meqiem elle avait rappeler que le juge national devait
appliquer les dispositions communautaire, qu’il devait assurer le plein effet de ces norme
sans avoir a attendre que la CJCE se prononce. Le juge italien saisit en première instance
n’a pas a demander à une cour constitutionnelle de son Etats s’il y a contrariété entre le
droit constitutionnel et le droit communautaire, le seul recours qu’il peut faire est la
question préjudicielle. Le juge national de première instance doit appliquer cette question
de la primauté. Restait toutefois deux théorique la question d’une éventuelle violation
des droits de l’homme avec le droit communautaire et c’est sur cette question que le
tribunal constitutionnel allemand va entrer en conflit avec la CJCE.

C’est la question de la protection des droits fondamentaux, la cour constitutionnelle


italienne était revenu a la charge en mettant en avant la question des droits
fondamentaux tels que formulé par la constitution d’un Etat membre auquel elle ajoutait
les principes de structure nationale tout en reconnaissant qu’il pouvait y avoir un
problème.

La CJCE dans une affaire concernant l’Allemagne, International Engel… avait considéré
que peu importait la contrariété d’une règle constitutionnelle ou même des droits
fondamentaux, ce qui comptait était que l’acte communautaire soit valide au regard des
modalités d’adoption, cela revenait à dire qu’importe qu’il s’agisse des droits de l’homme
du moment que le conseil de la ce a prit le texte dans les formes requises dans les
traités. La cour allemande dans une affaire concernant la même société so lang. Le
tribunal constitutionnel fédéral a dit qu’il y avait bien primauté du droit communautaire
mais, qu’en revanche il ne pouvait y avoir de primauté de droit communautaire sur les
dispositions de la loi fondamentale qui confère aux citoyens des droits inaliénable aussi
longtemps qu’il n’y aura pas dans le droit communautaire des dispositions équivalente à
celle établit dans la constitution allemande, dans les années 70, les droits fondamentaux
n’étaient pas garantis par le droit communautaire. En 1974 quand le tribunal
constitutionnel fédéral rend sa décision, la jurisprudence en matière de droits
fondamentaux est limitée. Le tribunal considère que tant qu’il n’y pas de protection
suffisante des droits fondamentaux communautaire, s il n’y aura pas primauté du droit
communautaire. Cela va évoluer, 12 ans plus tard So lang 2 en 1986, il va constater que
des changements sont intervenu au niveau communautaire et qu’ils permettent de
sauvegarder les droits fondamentaux. Car entre temps, la jurisprudence de la cour a
évolué et garantie les droits fondamentaux. Différents textes viennent encadrer les drotis
fondamentaux edt précisait qu’entre les droits de l’homme et le commerce, ce sotn les
droits de l’homme qui doivent primer. Notamment aussi car la cour de justice va intégrer
dans sa jurisprudence, cele de la CJCE. Il considère que les garanties sont suffisantes et
qu’il n’a plus besoin de contrôler les mesures prises par le tribunal allemand.

Dans une troisième décision, il va préciser que l’équivalence de la protection des droits
fondamentaux doit s’apprécier de manière générale et que le tribunal allemand ne pourra
être saisit que s’il est démontré que les dispositions communautaire sont inférieures aux
dispositions allemandes. Pour lui les exigences posées par la loi fondamentale et celles
qui résulte du droit communautaire sont similaires. So lang 3.

Le conseil constitutionnel français, l’article 55 prévoit la supériorité des traités sur les lois
sous réserve de réciprocité. En droit communautaire la clause de réciprocité ne
s’applique pas. Mais, pas par rapport à la constitution. Le conseil constitutionnel quand il
agit en tant que contrôleur de la constitutionnalité, dans l’affaire élection du Val d’Oise, il
a vérifié la compatibilité d’une loi avec le traité. En revanche, d’après sa décision sur la
loi relative à l’IVG, ou on lui avait demande d’examiner la compatibilité de cette loi avec
la convention européenne des droits de l’homme posant le principe du droit à la vie, il a
dit qu’il ne lui appartenait pas de vérifier cela : examiner la compatibilité d’une loi avec
les traités. Toutefois, de plus en plus et notamment quand il est question de transposer
les directives, le conseil constitutionnel est bien obligé d’examiner la compatibilité de la
loi avec la directive qu’il a pour objet de transposer. Il résulte deux décision : droits de
vote et éligibilité au droit de vote et la loi pour l’égalité des chances, que le conseil
constitutionnel se reconnait compétence pour éventuellement censurer une loi qui
contreviendrait à la directive qu’elle a pour objet de transposer. Il va évoluer avec une
décision du 10 juin 2004 dans laquelle sur la loi dans la confiance de ‘léconomie : cela
résulte d’une exigence constitutionnelle mais, imitant la cour italienne et le tribunal
allemand, il va assortir cette exigence constitutionnel d’un bémol : une norme de droit
communautaire pourrait ne pas s’appliquer s’il était contraire à une disposition expresse
de la constitution. C’est la CJCE qui doit trancher éventuellement la question de la
contrariété entre la directive et les droits fondamentaux.

Cette disposition expresse contraire de la constitution, exemple : la laicité. Le conseil


constitutionnel a tenu à faire cette remarque.

3- Le principe de subsidiarité :

Définition :

Il est fondé qur l’idée qu’une autorité quelconque ne peut s’exercer que pour palier
l’autorité plus petite. Elle a le droit et le devoir d’intervenir si la plus petite autorité ne
peut le faire.

Article 5 du traité de … dans les domaines qui ne relèvent pas de sa compétence


exclusive, la communauté n’intervient que si dans la mesure ou les objectifs de l’action
envisagé ne peuvent être réalisés de manière suffisante par les Etats membres et
peuvent donc mieux réaliser au niveau communautaire. On va se trouver dans le cas de
figure ou dans les compétences qui sont partagées entre les Etats et la communauté,
celle-ci n’interviendra que quand l’action sera plus pertinente au niveau communautaire
plutôt qu’au niveau des Etats membres. Ce qui veut dire qu’il va falloir opérer un partage
de compétences dans certains domaines. Mais, qui décide, si le niveau communautaire
est le plus pertinent, c’est le conseil de l’ue : les représentants des Etats membres. Il
s’agit de conserver les capacités des Etats membres.

Mise en œuvre

C’est un principe régulateur de compétences : il va aménager …

Les traités donnent des compétences partagées à la communautés et aux Etats en


matière de politique sociale, formation, culture, santé publique.. ; Etant attendu que si la
communauté est compétente en matière de politique sociale, elle ne peut intervenir de
manière expresse en matière de rémunération. Cette question de mise en œuvre va
opposer certains Etats et au sein des différents Etats, les courants fédéralistes ou
souverainistes vont s’affronter. Cette notion permet aux Etats de conserver des
compétences dans certains domaines tout en ayant une coopération, un encadrement
communautaire.

Contrôle juridictionnel

Ceci est contrôlé par la CJCE, notamment dans l’arrêt Bosman. La CJCE a considéré qu’un
footballeur était un travailleur comme un autre. Mais, cet arrêt a dit que la communauté
pouvait intervenir dans le domaine sportif mais, que ceci devait être limité au strict
minimum. Sinon dans d’autres domaines, elle a considéré ue les règle d’harmonisation
étaient conforme au principe de subsidiarité mais, qu’il pouvait y avoir des différences de
traitements.

Ce principe un des grands enjeux de la construction européenne.

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