Professional Documents
Culture Documents
Non contagieuse, la maladie de Crohn se manifeste le plus souvent par des diarrhées
(émission de selles liquides ou molles au moins 5 fois par jour), des douleurs
abdominales, une perte de poids, de la fièvre et de la fatigue. Les patients atteints par la
maladie de Crohn peuvent également ressentir une certaine urgence à aller aux toilettes.
Pas question toutefois de la confondre avec une "simple" gastro-entérite!
La prise en charge et le suivi médical sont essentiels pour limiter les répercussions de la
maladie sur la vie quotidienne, familiale et professionnelle.
Durant les premières années, la plupart des patients sont atteints d'une forme dite
inflammatoire. Avec le temps, des complications peuvent apparaître: rétrécissement des
zones enflammées et/ou formation de fistules (communications anormales (tunnels)
entre les organes (intestin,vessie, le vagin, la peau,...)).Si ce schéma correspond à
l'évolution "normale" de la maladie, il ne s'applique pas de façon identique chez chaque
patient. La vitesse à laquelle une personne passera d'une phase de poussée à une phase
de rémission et la durée de ces rémissions est éminemment variable. Certains patients
atteints d'une forme modérée de la maladie de Crohn peuvent ne jamais développer de
complications.
Outil de base de cet examen: le coloscope. Un petit tube souple surmonté d'une caméra
qui est introduite par l'anus et explore la paroi du tube digestif inférieur. "L'objectif de
cet examen est multiple", explique le Dr Vinciane Muls, gastro-entérologue au CHU
Saint-Pierre. "La première coloscopie permet de confirmer le diagnostic. Elle permet
également de localiser les lésions et d'en évaluer l'ampleur." Cet examen permet encore
de réaliser des prélèvements de la muqueuse intestinale pour confirmer le diagnostic par
examen microscopique. Les coloscopies réalisées par la suite permettent de vérifier
l'efficacité des médicaments, de suivre l'évolution de la maladie.
Traitement
- les dérivés 5-ASA et les corticoïdes pour contrôler les poussées (périodes durant
lesquelles les symptômes se manifestent)
- les immunosuppresseurs pour prévenir l'apparition de nouvelles crises et/ou de
complications.
- les anti-TNF α, utilisés surtout dans les formes sévères de la maladie de Crohn.
Vie normal
"La plupart des patients atteints de la maladie de Crohn mènent une vie normale. Ils
peuvent continuer à travailler, à partir en vacances, à faire du sport...
Une fois le diagnostic posé, l'instauration et le suivi d'un traitement de fond, à prendre
sur le long terme, est pourtant essentiel. Plusieurs objectifs sont en effet visés - et
atteints - à travers la prise régulière de médicaments :
En moyenne, notre corps élimine de 1,5 à 2 litres d'eau par jour par les urines, la
transpiration et la respiration. Certaines substances, comme le sodium (sel) ou le
potassium, sont également éliminées de cette façon. La déshydratation survient lorsque
les pertes d'eau ne sont pas compensées par un apport extérieur équivalent à ces pertes.
Il s'agit d'un problème qui ne doit pas être pris à la légère, car il peut avoir des
conséquences graves sur la fonction du cerveau, du cœur, des reins et des muscles.
Les principaux aliments à éviter dans le cadre de ce régime sont les légumes, les fruits,
les épices et les céréales complètes. Il est également conseillé de privilégier des modes
de cuisson simple qui utilisent peu de matière grasse. Un régime à déchets de qualité
(composé de fibres solubles telles que celles contenues dans les fruits et les légumes).
Dans les deux cas, il est important de bien s'hydrater. Le lactose (sucre présent dans le
lait et ses dérivés) est en général à éviter, car souvent mal toléré par les patients.
Lorsqu'ils sont en rémission, certains patients n'osent plus rien manger. En dehors des
périodes de poussée, il est pourtant tout à fait possible (et même essentiel!) de retrouver
une alimentation "normale" et équilibrée.
La diététicienne joue un rôle important dans le suivi de la maladie. Elle peut en effet
guider le patient vers une alimentation adaptée à sa situation et à ses goûts. Mais aussi le
conseiller en cas de perte de poids.
Au quotidien
Ces carences varient en fonction des zones touchées par la maladie de Crohn. Une
atteinte de l'iléon (dernière partie de l'intestin grêle, en amont du côlon) rend, par
exemple, particulièrement difficile l'absorption de certains substances alimentaires. Elle
est donc liée à un manque en vitamine B12. La prise de cortisone nécessite quant à elle
des suppléments en vitamine D et calcium.
Bien se connaître
Le reste du temps, quelle attitude adopter? Selon le Prof Van Gossum, chaque situation
doit être évaluée au cas par cas. il n'y a aucune règle générale. Il ne faut donc pas
s'interdire tel ou tel aliment de manière arbitraire. Il est important de faire soi-même ses
propres expériences, pour savoir ce que l'on peut manger sans effet indésirable. Une
forme de responsabilisation qui améliore le quotidien des patients, même si, en période
de crise, il est indispensable de proscrire certaines catégories d'aliments.
Limiter le stress
Il est, par conséquent, indispensable de gérer son stress. "Des solutions existent: le
sport, l'adhésion aux associations, les différentes activités culturelles ..", explique Marc
De Reuck. Et ça marche. Une récente étude s'est intéressée à un groupe de 24 patients
souffrant de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI). Tous ont été
invités à consulter un psychothérapeute pour les soutenir dans leur maladie. Résultat: 0
rechutes, contre une moyenne de 2 poussées annuelles habituellement. Le nombre de
consultations chez un spécialiste a quant à lui été diminué par 2 en une année… Signe
que se sentir bien dans sa peau est aussi bon pour son intestin.
Avoir une activité physique régulière est vivement conseillé, sauf après une opération
ou en cas de crise. En cas de poussée aiguë, les épisodes de diarrhée sont fréquents et
s'accompagnent d'une diminution du nombre de calories quotidiennes emmagasinées.
Le patient est plus faible et fatigué.
L'inflammation et les traitements peuvent fragiliser les os. Mieux vaut donc ménager le
squelette. Et éviter les sports trop violents tels que:
- La boxe
- Le judo
- Le rugby
L'idéal est de privilégier plutôt les activités dans lesquelles il est possible d'évoluer
progressivement:
- La marche
- Le vélo
- La natation