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Introduction : L’approche financière de l’entreprise

1- Définition, évolution et objectif


1-1 Définition de l’analyse financière :
L’analyse financière peut être définir comme un ensemble de méthodes d’analyse exploitant
des informations financières et économiques destinées à apprécier l’entreprise dans sa
globalité et à porter un jugement sur sa performance, sa situation financière, ses risques.
Les informations traitées peuvent concerner le passé, le présent ou l’avenir.

L’analyse financière est une méthode de compréhension de l’entreprise à travers


ses états comptables, méthode dont l’objectif est de porter un jugement global ou
diagnostic sur le niveau de performance de l’entreprise et sur sa situation
financière (A. Marion, 1998).

1-2 Evolution de l’analyse financière :


« Pour l’analyse financière aussi il y aura eu un avant et un après Enron » (Cohen,
introduction).
Avant 1945, la préhistoire de l’analyse financière.
Les besoins des banquiers : évaluer la solvabilité des Entreprises
Les préoccupations des analystes sont dominées par les besoins des banquiers. Le banquier
est le principal apporteur de fonds. Les crédits nécessitent de solides garantis et le banquier
surveille la solvabilité de l’entreprise.
Le risque: la faillite.
Solvabilité : définition patrimoniale. Une entreprise est solvable lorsqu’elle peut faire face à
l’ensemble de ses engagements en liquidant l’ensemble de ses actifs, (c’est à-dire en cas
d’arrêt de l’exploitation et de mise en vente de ses actifs)
Dans l’optique dite fonctionnelle de l’analyse financière, une entreprise est solvable
lorsqu’elle respecte la contrainte d’équilibre financier, i. e.
L’aptitude à assurer le règlement des dettes quand elles arrivent à échéance ; les dettes sont
entendues au sens large : y compris les dépenses conditionnant la continuité de l’exploitation.
L’étude du bilan permet d’étudier la solvabilité et de décomposer entre solvabilité à CT et à
LT. En effet, le risque de non-remboursement ne dépend pas seulement de la solvabilité de
LT de l’entreprise, mais aussi de sa solvabilité de très CT ou liquidité.
Liquidité : une entreprise est en situation d’illiquidité lorsqu’elle ne peut plus faire face à
ses échéances. Le risque d’illiquidité apparaît quand les actifs susceptibles d’être liquidés –
transformés en monnaie ou cash – pourraient être inférieurs au passif exigible (la durée des
emplois est supérieure à celle des ressources). Les avoirs et engagements de l’entreprise sont
regardés dans une optique de trésorerie : dans quel délai tel engagement devra-t-il se traduire
par une sortie d’argent, tel avoir par une entrée d’argent ?
La confrontation peut se faire :
. Directement entre l’échéancier des recettes et des dépenses
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. Indirectement par le bilan: les avoirs (Actif) sont classés selon le degré de liquidité / les
dettes (Passif) selon le degré d’exigibilité = le principe traditionnel d’analyse de la contrainte
d’équilibre financier.

1-3 Objectifs de l’analyse financière :

L’objectif premier de l’analyse financière est d’établir un diagnostic financier de l’entreprise,


elle est une aide à la prise de décision. L’analyse financière permet d’améliorer la gestion de
l’entreprise, d’effectuer des comparaisons avec d’autres entreprises du même secteur
d’activité et d’apporter des réponses aux questions :

- Quelle est la valeur de l’entreprise ?

- Quelle est la capacité de l’entreprise à créer de la richesse ?

- L’entreprise est-elle rentable ?

- Sa structure financière est-elle équilibrée ?

- Sa stratégie est-elle adaptée à ses besoins et à ses ressources ?

- L’entreprise est-elle compétitive ?

- Quels sont les points forts, les points faibles et les potentialités de l’entreprise ?

- Quels sont les risques encourus ?

2- Les sources d’informations de l’analyse financière


Pour mener à bien l’analyse financière de l’entreprise, l’analyse doit connaitre l’ensemble
des sources d’information (internes, externes, comptable et autres) dont il peut disposer, les
comprendre, savoir les interpréter et les exploiter.

2-1 L’information comptable : l’analyse financière s’effectue essentiellement à partir de


l’information comptable et particulièrement à l’aide des comptes annuels comprenant :

-le bilan : synthèse de ressources de financement dont dispose l’entreprise à une date donnée
(passif) et des utilisations de ces ressources (actif) ;

- le compte de résultat : synthèse des ressources obtenues (produits) et des couts


occasionnée (charges) par l’activité de l’entreprise pour une période donnée et détermination
du résultat qui en découle ;
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-l’annexe : complément d’information chiffrés et non chiffrés utiles à la compréhension du
bilan et du compte de résultat.

Les Comptes annuels forment un tout indissociable. Ils font l’objet de retraitement en vue
d’obtenir une meilleure représentation économique et financière et de neutraliser l’incidence
de critères juridiques et fiscaux retenus dans le cadre de la comptabilité.

2-2- les autres sources d’information :

2.2.1 Le rapport de gestion :

Le rapport de gestion est un document obligatoire, lié aux comptes annuels, établi par les
dirigeants des sociétés. Son objet est de fournir des informations significatives aux

Associés ainsi qu’aux tiers sur :

La vie économique
Exposé sur l’activité durant l’exercice écoulé et sur les
de la société

→ résultats de cette activité ;


Exposé sur l’évolution prévisible de la société ou du

groupe ou sur les perspectives d’avenir.

Compte rendu des fonctions et des rémunérations

individuelle des mandataires sociaux pour les sociétés


La vie juridique cotées ;
de la société Information sur les prises de participation significative

→dans les sociétés, sur les prises de contrôle des sociétés;


Information sur la détention du capital, sur l’actionnariat

des salariés ; mention du montant des dividendes mis en

distribution au titre des troit exercices précédents et de

celui de l’avoir fiscal correspondant.


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La vie sociale Information dans les domaines de l’emploi, des
de la société
→rémunérations, de la formation, des accords collectifs…

Pour les sociétés cotées :

-exposé sur les mesures prises par a société et les filiales


La politique de la
société en matière → pour respecter l’environnement dans le cadre de leurs
d’environnement
Activités ;

-compte rendu de la consommation de ressources en eau,


en matières premières et énergie par la société et leurs filiales ;

Pour les sociétés utilisant des installations dangereuses :


informations relatives à la prévention des risques technologiques, naturels et à la réparation
des dommages.

Le rapport de gestion est complété, dans les sociétés anonymes faisant appel public à
l’épargne, par le rapport sur le contrôle interne dont l’un des objectifs est de prévenir et de
maitriser les risques résultant de l’activité de l’entreprise.

2-2-2 Le rapport général du commissaire aux comptes et la procédure d’alerte :

Dans l’exercice de sa mission de contrôle légal des opérations des sociétés, le commissaire
aux comptes doit établir un rapport général sur les comptes annuels et les communiquer à
l’assemblé général des associés. Le rapport général comporte deux parties essentielles :

-L’opinion sur les comptes annuels : le commissaire aux comptes certifie la régularité, la
sincérité, l’image fidèle des comptes annuels arrêté par l’entreprise et apporte les
observations nécessaires ;

-Les vérifications et informations spécifiques: vérification du rapport de gestion et des


documents adressés aux associés et communication des inexactitudes, des irrégularités et
des infractions relevées.

Lorsque le commissaire aux comptes constate, dans le cadre de sa mission, des faits
inquiétants (importante perte de marché, trésorerie négative de manière aggravante, conflits
sociaux grave…) qui risquent de compromettre la continuité de l’exploitation de
l’entreprise, il doit en informer les dirigeants et leur demander une explication.
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Dans le cas d’absence de réponse ou de réponse insatisfaisante, le commissaire aux comptes
déclenche une procédure d’alerte.

2-2-3 l’information à la disposition du public :

Les sociétés commerciales doivent déposer au greffe du tribunal de commerce :

-Les comptes annuels et, le cas échéant, les comptes consolidés (affirmis, assurés) ;

-Le rapport de gestion ;

- Le rapport général de commissaire aux comptes.

2-2-4 les documents d’information financière et prévisionnelle :

Dans le cadre de la prévention des difficultés des entreprises, les sociétés qui emploie, à la
clôture de l’exercice, au moins 300 salariés ou ont réalisé un chiffre d’affaire d’au moins 18
millions d’euros ont l’obligation d’établir quatre documents d’information financière et
prévisionnelle qui sont :

*La situation de l’actif réalisable et disponible (créances, valeurs mobilières de placement,


trésorerie disponible) ainsi que celle du passif exigible (dette) établie semestriellement ;

*Le tableau de financement ;

*Le plan de financement prévisionnel} établie annuellement.

*Le compte de résultat prévisionnel} établie annuellement.

Chaque document est accompagné d’un rapport fournissant des commentaires et des
compléments d’informations.

2-2-5 les sources d’information diverses :

- la presse économique et spécialisée ;

- aux données statistiques d’organismes publics ou privés ;

Et aux différents sites spécialisés accessible par internet ou par minitel.

3) Le diagnostic financier:
Le diagnostique financier est une pièce maitresse du diagnostique général ; ce dernier
permettant d’établir un bilan de santé de l’entreprise et d’envisager l’avenir dans les
conditions souhaitées.
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3-1 Objectif :
Le diagnostique financier permet de porter un jugement sur l’activité de l’entreprise, sur
il s’articule en trois phases :

* Observation :

- Déterminer le chams d’application.

- Collecter les informations nécessaires.

* Exploitation :

- Calculer des indicateurs économiques et financiers pertinents.

- Suivre l’évolution de ses indicateurs dans le temps et dans l’espace d’après des normes.

* Analyse :

- Repérer les points faibles, les points forts et les potentiabilités de développement.

- Détecter les difficultés.

- Conseiller et proposer des plans d’action.

- Prendre des décisions relatives à la politique financière de l’entreprise.

3-2 les utilisateurs :


Les principaux utilisateurs de l’analyse financière avec leurs objectifs respectifs sont
présentés dans le tableau suivant :

Utilisateurs Objectifs
* Juger les différentes politiques de
l’entreprise
Dirigeants
* Orienter les décisions de gestion.

* Assurer la rentabilité de l’entreprise.


Associés *Accroitre la rentabilité des capitaux.

* Accroitre la valeur de l’entreprise.

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* réduire le risque.
*Assurer la croissance de l’entreprise.

Salariés * Apprécier le partage de la richesse


créée par l’entreprise et l’évolution des
charges de personnel.

Préteurs (établissement financiers, *réduire le risque.


fournisseurs) * Apprécier la solvabilité.
*Accroitre la valeur de l’entreprise.
Investisseurs
* Accroitre la rentabilité des capitaux.
*Connaitre les points forts et les points
Concurrents faibles de l’entreprise.

* Apprécier la compétitivité.

3-3 Les méthodes de l’analyse financière :


Les indicateurs de gestion utilisés pour réaliser le diagnostic sont variés de façon à répondre
aux attentes des différents utilisateurs.

Ils sont issus de deux méthodes d’analyse :

L’analyse statique : elle est basée, essentiellement, sur l’examen des comptes annuels à une
date donnée.

L’analyse dynamique : elle est fondée, principalement, sur l’étude des flux financiers pour
une période donnée.

L’analyse financière de l’entreprise est menée autour de trois pole principaux :

1) L’analyse de l’activité et des


performances

Compte de résultat
.
Solde intermédiaires de Capacité Ratios (d’activité, de
gestion d’autofinancement profitabilité)

2) L’analyse statique de la structure


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financière
Bilan comptable

Bilan Bilan
fonctionnel financier
• Fond de roulement net global. *fond roulement financier

• Besoin en fond de roulement. * ratios (solvabilité, liquidité…)

• Trésorerie net.

• Ratios (structure, rotation…)

3) L’analyse dynamique de la
structure financière

Tableau de Tableau des flux de


financement trésorerie

• Variation du fonds de roulement net global. *flux de trésorerie liés à l’activité

• Variation du besoin en fonds de roulement. * flux de trésorerie liés aux opérat d’ivestis

• Variation de la trésorerie nette. * flux de trésorerie liés aux opérat de finance

En outre, l’analyse financière doit prendre en compte des éléments d’information extra-
financiers tel que :

- Le cycle de vie de l’entreprise ;

- Sa forme juridique ;

- Son secteur d’activité ;

- Son potentiel technologique et humain ;

- L’évolution du marché ;

- Son appartenance à un groupe…

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Chapitre01 : l’analyse de l’activité et de la performance
1- Présentation de l’activité de l’entreprise :

1.1 les opérations de l’entreprise selon la fonction :

 opérations d’exploitation : achat de matières, vente de produits. Elles


concourent à la formation d’un revenu d’exploitation.

 Opérations d’investissement : acquisition et cession d’immobilisations.

 Opérations de financement : augmentation de capital, nouveaux emprunt,


remboursements d’emprunts.

1.2 les flux : sont considérés comme flux, l’ensemble des mouvements ayant un
impact immédiat ou différé sur les liquidités de l’entreprise. On les classe en
deux catégories :

• Les flux physiques : entrée ou sortie de biens.

• Les flux monétaires : ils sont le plus souvent a contrepartie des flux
physiques : règlement des biens et services achetés encaissements des
ventes.

Ils n’ont parfois pas de contrepartie physique et sont donc qualifiés d’autonomes:

paiement des impôts dividendes.

Le flux monétaire ne coïncide pas toujours avec l’opération, ce qui conduit à des

décalages de trésorerie.

1-3 Les cycles : la modélisation de l’entreprise s’appuie sur la notion de cycle. On

observe une périodicité dans la répétition des événements qui interviennent dans

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l’activité de l’entreprise.

1-3-1 Le cycle d’exploitation : il regroupe les opérations dont l’objet est de

produire et vendre des biens et des services. Il engendre normalement un surplus

monétaire (Différence entre les encaissements et les décaissements relatifs aux

opérations d’exploitation).

On distingue plusieurs phases dans le déroulement du cycle : approvisionnement,

Production et commercialisation. C’est un cycle court.

Le cycle d’exploitation s’étend donc sur une période plus ou moins longue conduisant à un
décalage entre les dépenses nécessaires et les recettes correspondantes.

Le cycle d’exploitation d’une entreprise de production

Livraison et Engagement des Règlement Règlement


facturation du charges autres charges des clients
fournisseur d’exploitation
Date de Début de la Fin de Livraisons et
règleme fabrication fabricatio facturation des
clients

Temps
Crédit
Crédit autres
fournisseurs
créanciers
Durée de stockage
matière première

Durée du cycle
de production

Stockage de produits Crédit


finis client

Exemple :

Achat de Vente
matières s

Stock Producti Stock Client


MP on PF s

Paiement
Fournisse Salarié
par les
urs s
clients
Paiement Paiement
des des
fournisseur
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Décala Décala Décalage
ge ge

Flux monétaires Flux physiques

Décalage entre flux physiques et monétaires dans le cycle d’exploitation

1-3-2 Le cycle d’investissement :il comprend plusieurs étapes.

• La première est l’acquisition du bien d’équipement. Elle ne donne pas


forcement lieu à des flux de trésorerie instantanés, notamment si
l’entreprise obtient des délais de règlement.

• Puis l’entreprise récupère la dépense tout au long de la durée de vie du bien


grâce aux recettes générées par l’exploitation de l’équipement.

Le cycle d’investissement est long.

1-3-3 Le cycle de financement : il comprend les opérations d’emprunt et de

remboursement des emprunts. Il s’agit de financement externe (banque).

2- La description du compte de résultat :

2-1 Définition: c’est un tableau qui récapitule les charges et les produits de
l’exercice, sans qu’il soit tenu compte de leur date de paiement ou
d’encaissement. Le solde des charges et des produits constitue :

- Le bénéfice ou la perte de l’exercice.

- L’excédent ou l’insuffisance de ressources.

Le compte de résultat décrit donc l’activité de l’entreprise pour une période

donnée (l’exercice).

Il est établi à la fin de l’exercice et permet de connaitre :

- L’ensemble des couts hors taxes engagés, appelés charges, au cours


d’un exercice pour les besoins de l’activité de l’entreprise.

- L’ensemble des revenus hors taxes, appelés produits, générés par son
activité pour le même exercice.
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- Le résultat de l’exercice par différence entre le total des produits et le
total des charges :

Produits - charges = résultat

2-2 La structure du compte de résultat :

Le compte de résultat est un tableau scindé en deux parties :

- La partie gauche, organisée en rubriques et en postes, regroupe les


charges ou l’ensemble des consommations de l’exercice, ou encore les
emplois résultant de l’activité (la classe 6 du plan comptable).

- La partie droite, articulée en rubriques et en postes, regroupe les produits


ou l’ensemble des ressources de l’activité de l’exercice (la classe 7 du
plan comptable).

Le tableau du compte de résultat, dans sa structure simplifié, se présente


comme suit :

Charges Exercice N Exercice N-1 Produits Exercice N Exercice N-1

Charges d’exploitation Produits d’exploitation

Quotes-parts de résultat sur Quotes-parts de résultat sur


opération faites en commun opération faites en commun

Charge financières Produits financiers

Charges exceptionnelles Produits exceptionnels

Participation des salariés

Impôts sur les bénéfices

Total des charges Total des produits

Solde créditeur = bénéfice Solde débiteur = perte

Total général Total général

Le classement symétrique des charges et des produits, par nature, fait

apparaitre trois activités distinctes :

- L’activité d’exploitation ;

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- L’activité financière ;

- L’activité exceptionnelle.

Outre le résultat de l’exercice, la présentation sous la forme de liste du compte de résultat,


prévu par le plan comptable générale, permet de dégager successivement :

- Le résultat d’exploitation ;

- Le résultat financier ;

- Le résultat courant,

- Et le résultat exceptionnel.

3- Les soldes intermédiaires de gestion :

3-1 définition et objectif :

L’analyse quantitative de l’activité et de la performance économique de l’entreprise amène


l’analyse financière à calculer, à partir du compte de résultat des soldes intermédiaire de
gestion (SIG) représentant chacun une étape dans la formation du résultat.

Le calcul des soldes intermédiaire de gestion permet :

- De comprendre la formation du résultat net en décomposant ;

- D’apprécier la création de richesse générée par l’activité de l’entreprise.

- De décrire la répartition de la richesse créée par l’entreprise entre les salariés et les
organismes sociaux, les apporteurs de capitaux et l’entreprise elle-même ;

- De suivre dans l’espace et dans le temps l’évolution de la performance et de la


rentabilité de l’activité de l’entreprise à l’aide de ratios d’activité, de profitabilité et
de rentabilité.

Le tableau des soldes intermédiaires de gestion comprend neuf soldes successifs obtenus par
différences entre certains produits et certaines charges.

Les trois premiers soldes sont destinés à l’analyse de l’activité de l’entreprise alors que les
six suivants sont consacrés à l’analyse du résultat.

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3-2 Le tableau des soldes intermédiaire de gestion :
Soldes
produits Charges L’évolution
intermédiaires
Taux de marge commerciale
Vente de marchandises Cout d’achat de marchandises vendues
Marge commerciale ∕
= marges commerciale chiffre d’affaire HT×100

Production vendue
Taux de croissance de la production de l’exercice
Production stockée Ou déstockage de production
P P (n-1) ∕P (n-1)
= (n)-
Production immobilisée Production de l’exercice

Production de l’exercice Taux de variation de la valeur ajoutée


Consommation de l’exercice en
provenance de tiers
Marge commerciale Valeur ajoutée = VA(n)-VA (n-1) ∕ VA (n-1)
Valeur ajoutée Impôts, taxes et versements assimilé
Taux de variation de l’excédent brut d’exploitation
Excédent brut(ou insuffisance
=EBE(n)- EBE (n-1)∕ EBE (n-1)
Subventions d’exploitation Charges de personnel brute) d’exploitation

Excédent brut d’exploitation Ou insuffisance brute d’exploitation


Taux de marge nette d’exploitation = résultat
d’exploitation ∕ chiffre d’affaire HT
Reprise sur charges et Dotation aux amortissements,
transferts de charges dépréciations et provisions Résultat d’exploitation
Taux de rentabilité économique nette = résultat
d’exploitation ∕ capital engagé pour exploitation
Autre produits Autres charges (bénéfice ou perte)

Résultat d’exploitation Ou résultat d’exploitation Résultat courant avant impôt


(bénéfice ou perte)
Quotes-parts de résultat sur Quotes-parts de résultat sur opérations
Taux de profitabilité financière
opération faites en commun.
= résultat courant / chiffre d’affaires HT
faites en commun Charges financières

Produit financier

Produits exceptionnels Charges exceptionnels Résultat exceptionnel (bé ou pert)

Taux de rentabilité financière


Ou résultat courant avant impôt
= résultat net / capitaux propres
Résultat courant avant impôt Ou résultat exceptionnel

Résultat exceptionnel Participation des salariés Résultat de l’exercice Effet de levier(E) = (taud de rentabilité économique après

Impôts sur les bénéfices (bén ou per)


)
impôt (RE) – taux d’intérêt de l’emprunt (i) capitaux
empruntés/ capitaux propres

Produits des cessions Plus valus et moins valus Sur


Valeur comptable des éléments cédés
d’éléments d’actif cession d’éléments d’actif

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3-3 Le degré d’intégration et la répartition de la valeur ajoutée :
ratio calcul interprétation
Taux d’intégration VA ∕ chiffre d’affaires HT Mesure la part de VA dans l’activité commerciale
ou de production de l’entreprise : plus le ratio est
VA ∕ production important et moins l’entreprise fais appel aux tiers
et inversement.

Productivité du personnel VA ∕ effectif Mesure la part de richesse créée par chaque salarié ;
il permet d’apprécier le niveau de compétitivité de
l’entreprise.

Rendement de l’équipement VA ∕ Équipement de production Mesure la part de richesse créée par dinar investi ;
il indique le degré de performance de l’équipement.

Part de valeur ajouté revenant au personnel Charges de personnel ∕ VA Mesure la part de valeur ajoutée consacrée à la
rémunération du facteur travail ; il permet
d’apprécier la politique salariale de l’entreprise.

Part de valeur ajouté revenant aux préteurs Charges financières (intérêts) ∕ VA Mesure la part de valeur ajoutée consacrer à la
rémunération des préteurs ; il indique le degré
d’endettement de l’entreprise.

Part de valeur ajouté revenant aux associés Dividendes + intérêts des comptes courants ∕ VA Mesure la part de valeur ajoutée consacrée à la
rémunération des apporteurs de capitaux.

Part de valeur ajouté revenant à l’entreprise Autofinancement ∕ VA Mesure la part de valeur ajoutée qui reste à
l’entreprise pour renouveler ou accroitre ses
investissements, rembourser ses emprunts et
s’assurer une sécurité financière.

3-4 les retraitements des soldes intermédiaires de gestion :

 Les retraitements relatifs aux charges personnelles : le personnel intermédiaire et la


participation des salariés aux résultats sont intégrés aux charges de personnel afin de
déterminer le cout du facteur de travail. Ceci à pour conséquence de modifier la valeur
ajouté et l’excédent brut d’exploitation.

 Les retraitements relatifs au crédit-bail : le crédit bail est considéré comme une
acquisition financée par un emprunt. La redevance de crédit bail est scindée en
dotation aux amortissements. Ces retraitements donnent une meilleure image du cout
de capital technique. La valeur ajoutée, le résultat d’exploitation et le résultat courant
avant impôts se trouvent modifiés.

 Les retraitements relatifs aux subventions d’exploitation : les subventions


d’exploitation sont intégrées dans la valeur ajoutée. Elles sont traitées comme des
complément de chiffre d’affaires.

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 Les retraitements relatifs aux impôts et taxes : les impôts, taxes et versements
assimilés sont intégrés aux consommations de l’exercices en provenance des tiers ; la
valeur ajoutée est alors modifiée.

 Le tableau récapitulatif des retraitements :

Soldes intermédiaire de gestion

Du plan Retraitements Retraites


comptable

Production de l’exercice +Subventions d’exploitation = production de l’exercice

Valeur ajoutée + Subventions d’exploitation

+ Redevance crédit – bail

+ Personnel extérieur

- impôts, taxes et versements assimilés

= valeur ajoutée

Excédent brut d’exploitation + Redevance crédit – bail

-Participation des salariés = excédent brut d’exploitation

Résultat d’exploitation + charges financières sur crédit-bail

- Participation des salariés = résultat d’exploitation

Résultat courant avant impôts - Participation des salariés = Résultat courant avant impôts

4- La capacité d’autofinancement :

4-1 définition et objectif :

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