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Broussard Philippe

Lagrue Sandra

DESS Images et Réseaux


Option Réseaux
Université Claude Bernard à Lyon
Promotion 2002/2003

La téléphonie sur IP
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Sommaire

Pages

Introduction 3

Pourquoi la téléphonie sur IP ? 4

La téléphonie sur IP pour des raisons économiques 4


La téléphonie sur IP pour des appels internationaux 4
La téléphonie sur IP pour de nouvelles fonctions de communications 4

Principe de la téléphonie sur IP 5

Petit historique 5
Comparaison avec X25 5
Principe général de la téléphonie sur IP 6
Problèmes liés à IP 7
Solutions pour remédier au problème d’IP 8

Architecture 13

Premier scénario 13
Deuxième scénario 15

Déploiement 19

Conclusion 21

Bibliographie 22

La téléphonie sur IP
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Introduction

Les technologies de l’information apportent régulièrement leur lot d’innovation


ouvrant de nouvelles possibilités de communications. Depuis l'émergence et l'extraordinaire
développement de l'Internet, les mentalités changent et on s'habitue au principe de réseau
informatique et de son accès forfaitaire.

Bien que l’Internet se développe rapidement, le téléphone reste encore le favori du


public en matière de communication. Plus convivial car le contact est presque réel, il reste en
plus simple d'utilisation. Pourtant, il fusionne de plus en plus avec le matériel informatique.

L’existence de deux réseaux parallèles (réseaux téléphoniques et Internet) et la


double facturation (pour le téléphone et pour l’accès à Internet) ont fait naître une nouvelle
philosophie : la téléphonie sur IP (Internet Protocol).

Par téléphonie sur IP on entend le fait que deux personnes ou plus puissent se parler
entre elles à partir de différents « terminaux » et ce, en faisant passer la voix via le réseau IP.

Dans une première partie, nous expliquerons les raisons du développement de la


téléphonie sur IP et son enjeu économique pour les entreprises.

Nous étudierons ensuite le principe de la téléphonie sur IP : les différents protocoles


et normes mis en place pour répondre au transport de la voix sur un réseau IP.

Nous mettrons en application le principe de la téléphonie sur IP par la présentation de


l’architecture des différents scénarios possibles. Nous définirons également les acteurs
majeurs du marché de la téléphonie sur IP.

Dans la dernière partie, nous étudierons l’état du déploiement actuel et les


perspectives de ce marché.

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I / Pourquoi la téléphonie sur IP ?

I.1 / La téléphonie sur IP pour des raisons économiques

Le téléphone est certes le favori du public mais la possibilité de communiquer, par


écran interposé, n'importe où dans le monde sans aucune considération financière est
également un critère non négligeable pour les entreprises.
Qu’on appelle son voisin ou qu’on appelle à l’autre bout du monde, le prix reste toujours
celui d’une communication locale. C'est évidemment cet aspect financier qui est à l'origine
de la téléphonie sur IP. Car c'est une révolution au niveau des tarifs qui s'annoncent
démesurément bas.

La téléphonie sur IP permet un intérêt économique majeur pour une entreprise :

- Forte réduction de la facture téléphonique


- Gestion du réseau de données (réseau IP de type Internet) et du réseau téléphonique en
étoile autour d’un autocommutateur par une seule équipe technique
- Utilisation d’un seul réseau physique  réduction du coût en infrastructure

I.2 / La téléphonie sur IP pour des appels internationaux

La téléphonie sur IP permet une forte économie sur le coût de transport pour une
communication internationale mais elle a un impact limité sur l’économie des
communications interurbaines.
En effet, pour les communications interurbaines, les possibilités réelles de réduire le
coût de la communication ne portent que sur une part très limitée des coûts de production et
d’autre part le client demandera à bénéficier d’un prix très attractif. La rentabilité pour
l’opérateur n’est donc pas aisée. En effet, l’économie d’une solution IP pour l’opérateur ne
pourra être satisfaisante qu’avec des volumes de communications très importants. Dans le cas
contraire, il aura meilleur compte de recourir aux services d’interconnexion existants : le
Réseau Téléphonique Commuté (RTC).

I.3 / La téléphonie sur IP pour de nouvelles fonctions de communications

La téléphonie sur IP n’a pas que des intérêts financiers, elle permet également d’ajouter de
nombreuses fonctions de communications :
- Un poste téléphonique va pouvoir communiquer avec n’importe quel ordinateur de
l’Internet
- Un ordinateur intégrera toutes les fonctions d’un téléphone
- Intégration des messageries vocales et Internet facilitée
- Nouveaux services d’annuaires, de communications de groupe (« multicast
téléphonique ») réalisable facilement

La téléphonie sur IP
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II / Principe de la téléphonie sur IP

II.1 / Transport de la voix

Le système vocal est complexe et basé sur des ondes sonores de fréquences
différentes. Le spectre des fréquences perçues par l’oreille humaine s’étale de 100 Hz à 20
kHz. Cette fourchette est, cependant, à réduire si l’on veut distinguer les fréquences utiles des
fréquences audibles. En effet, la quasi-totalité d’un message sonore est compréhensible
dans la fourchette 300-3400 Hz. Cette dernière correspond, d’ailleurs, à celle utilisée par le
téléphone standard.

Une conversation entre deux personnes respecte deux principes : intelligibilité et


interactivité. Couper la parole à quelqu’un ne se fait pas, mais c’est un gage d’interactivité et
de dialogue. En terme de transmission numérique, cela se traduit par le terme duplex. Une
conversation full-duplex assure cette interactivité car chaque locuteur peut parler en même
temps, ce qui arrive quand deux personnes parlent de leur propre expérience sans s’écouter...
Un mode half-duplex induit une conversation unidirectionnelle.

Cette interactivité implique des notions de délais dans le transport de la voix (avec
le téléphone, par exemple). Les mesures effectuées montrent qu’un temps de transit
inférieur à 150 ms garantit un dialogue actif. Jusqu’à 400 ms (limite supérieure) le
dialogue reste tout de même assez réactif. Au-delà de cette limite le contradicteur aura
l’impression de parler dans le vide.

II.2 / Comparaison avec X25

La téléphonie sur IP permettrait donc aux utilisateurs d’utiliser des fonctionnalités


supplémentaires. Mais quelles sont les différences entre le réseau IP (réseaux de données) et
le réseau X25 (réseaux de la téléphonie standard : RTC) ?

Tableau de
comparaison
entre le réseau
IP et le réseau
X25.

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II.3 / Principe générale de la téléphonie sur IP

De manière générale, le principe de la téléphonie sur réseau de données par paquets


consiste à partir d’une numérisation de la voix (par exemple à 64kbit/s comme en téléphonie
numérique), à comprimer ensuite le signal numérique correspondant (pour diminuer son
débit, donc la quantité d’informations à transmettre), à découper le signal obtenu en paquets
de données, enfin à transmettre ces paquets sur un réseau de données utilisant la même
technologie.
Au niveau du récepteur, les paquets transmis sont ré-assemblés, le signal de données
ainsi obtenu est décomprimé puis converti en signal analogique pour restitution sonore à
l’utilisateur.

II.4 / Les problèmes liés au protocole IP

En comparant le réseau IP et le réseau X25, nous avons pu mettre en évidence que la


transmission pour le réseau IP n’était pas fiable. De sa propre technologie, nous savons
également que les paquets IP arrivent à destination dans un ordre pouvant être différent
de celui de l’émission, donc avec des durées de transmissions variables, à charge pour
l’équipement d’arrivée de reconstituer le signal numérique.
Tous ces problèmes inhérents au protocole IP correspondent aux principales causes
des difficultés et des limites à la téléphonie sur IP.

Enumération des problèmes liés à IP :

- Délai : temps de transmission d'un paquet (doit rester inférieur à 400ms pour
respecter les contraintes d'une conversation interactive)
- Gigue : variation de délai (nécessite un buffer de resynchronisation en bout de
chemin)
- Perte : disparition de paquets au cours de la communication (fait partie de la
transmission IP mais doit être soit réduite, soit inhibée)
- Echo
- Bande Passante

A / Délai de transmission d’un paquet

Le délai de transmission d’un paquet est très important pour bénéficier d’un véritable
mode conversationnel et minimiser la perception d’écho. Afin d’avoir une conversation
full duplex de bonnes qualités, le délai de transmission ne devrait pas dépasser 150ms.
Jusqu’à 400ms (limite supérieure), le dialogue reste tout de même assez réactif. Au delà de
cette limite, la communication devient pratiquement haft-duplex.

Or la durée de traversée d’un réseau IP est dépendante du nombre de routeurs


traversés, de la file d’attente, des congestions, des pannes…
En effet, le délai provient de nombreux facteurs. Il y a le délai lié à l’émetteur, celui lié au
réseau et bien sûr celui lié au récepteur.

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Au niveau de l’émetteur, les délais proviennent :
- La numérisation et le codage du signal initialement analogique.
- La compression du signal comprenant le délai de trame (la compression porte sur
une certaine longueur de données. Attendre ces informations induit un temps de
traitement non négligeable), le délai d’encodage (la compression s’appuie sur la
prédiction du signal -> comment évolue le signal) et le délai de traitement (temps
mis par l’algorithme pour compresser une trame)
- La mise en paquets (intervalle de temps pendant lequel l’application constitue le
paquet : création de l’en-tête, remplissage des données)
- La transmission (liaison par un modem ou par un accès direct sur un LAN ou un
WAN)

Au niveau du réseau, les délais proviennent :


- Propagation sur un réseau filaire (la vitesse de propagation est 200000km/s)
- Le nombre de routeurs traversés : le temps de traversée d’un routeur étant lui-
même fonction de la charge de ce dernier qui fonctionne par file d’attente.

Au niveau du récepteur, ce sont les opérations inverses qu’au niveau de l’émetteur. Le délai
provient donc de la réception des paquets, du buffer de gigue (cette mémoire tampon permet
de resynchroniser les paquets arrivent avec des délais variables -> compense les décalages et
remet les paquets en ordre.), la dépaquetisation, la décompression, le décodage et la
conversion numérique analogique.

B / Perte

Lorsque les routeurs IP sont congestionnés, ils «libèrent » automatiquement de la


Bande Passante en se débarrassant d’une certaine proportion des paquets entrant en fonction
des seuils prédéfinis. La destruction par un routeur congestionné n’est pas la seule cause de la
perte de paquet : celle-ci peut en effet provenir de l’épuisement de la durée de vie du
paquet IP (TLL = 0), du retard à la réception supérieur au buffer de gigue ou à une
invalidité du paquet due à des défauts de transmission.

C / La gigue

La gigue correspond à une variation du délai de transmission de l’information. Elle


est due au mode de mise en paquets par les codeurs, à l’encapsulation des paquets IP dans des
protocoles support tels que le Frame Relay ou l’ATM, et à la variation de routes dans le
réseau : chaque paquet est en effet susceptible de transiter par des combinaisons différentes de
routeurs entre la source et la destination. Pour compenser la gigue, on utilise des mémoires
tampons (buffer de gigue) qui présentent l’inconvénient de rallonger d’autant le temps de
traversée global du signal et contribue à empêcher un mode conversationnel normal.

D / L’écho

Les passerelles doivent également traiter l’écho électrique généré localement par le
passage 2 fils vers 4 fils (rupture d’impédance) afin de ne pas perturber le terminal distant.

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L’ordinateur multimédia n’est pas générateur d’écho électrique mais il peut être dérangé par
l‘écho de son correspondant qui utilise un téléphone analogique 2 fils : passage de 2 à 4 fils.

E / Bande Passante

Sans compression, la voix nécessite 64Kbps de bande passante, avec compression, on


peut descendre jusqu’à 5Kbps. Dans ce dernier cas, la qualité du son est moins bonne et le
temps de traitement pour la compression et la décompression au départ et à l’arrivée
augmente le temps de la latence.

F / Résumé des problèmes inhérent à IP

G / Pour remédier aux problèmes

Pour prendre en compte toutes ces contraintes, il faut que :

- que les logiciels et les équipements d’extrémités soient performants : induisent peu
de temps de latence, ne créent pas d’écho…
- que le réseau IP traversé de bout en bout ait des qualités de services : peu de temps
de latence, assez de bande passante, peu de gigue…

II.5 / Solutions pour remédier aux problèmes d’IP

La Voix sur IP met en œuvre les techniques télécoms sur un réseau à paquets. A cet
égard, une normalisation de la signalisation est donc nécessaire pour garantir l'interopérabilité
des équipements.

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A / « Historique »

Ne restant pas insensible aux charmes (technologies et financiers) de la téléphonie sur


IP, Microsoft lance milieu 1996 le logiciel de visioconférence : NetMeeting. Netscape qui
détient alors 75% du marché des navigateurs impose le logiciel Cool Talk comme fédérateur
des logiciels de téléphonie sur IP. Bien entendu, les deux technologies sont incompatibles.

Microsoft décide de s’orienter vers une standardisation des protocoles de signalisation.


Microsoft s'investit donc fortement dans les groupes travail de standardisation ITU et IETF.
Son influence n'étant pas des moindres, le standard de signalisation H.323 est crée.
NetMeeting supporte ce standard et l’impose au monde IP.

En 1997, l'IETF conçoit un système de signalisation SIP (Session Initiation


Protocol) adapté à la philosophie IP, contrairement à H.323 qui s'inspire des circuits
télécoms. L'investissement des industries dans H.323 fait que SIP tombe en désuétude.
Aujourd'hui SIP émerge et s'impose sur des parts de marché spécifiques : échange de
signalisation entre terminaux légers et passerelles de réseaux étendus.

B / La norme H323

La norme H323 est une technologie de transmission, audio, vidéo et donnée, temps
réel. Cette norme spécifie les composants, les protocoles et les procédures permettant
une communication multimédia à travers un réseau de paquets. Les réseaux de paquets
incluent le protocole IP.

H323 permet d’appliquer une variété de mécanismes différents :

- Audio uniquement (Téléphonie sur IP)


- Audio et Vidéo (Visioconférence)
- Audio et donnée
- Audio, Vidéo et donnée

L'architecture H.323 fonctionne selon une stratégie bout à bout qui lui confère une
transparence vis-à-vis des évolutions du réseau. Elle s’appuie sur des protocoles de
communications (RTP, RTCP, …), mais également sur des codecs audio (G.711, G723.1,
G.728,…) et des codecs vidéo (H.261 et H.263).

La norme H323 répond aux problèmes liés à IP (mais pas de garantie de délais). Elle définit
plusieurs protocoles et fonctionne en mode sans connexion et sans garantie de service. Les
fonctions dédiés à H.323 sont les suivantes :
- Contrôle de la procédure d'appel : requête, établissement et suivi de l'appel.
- Gestion des flux multimédias : liste de codecs recommandés ou obligatoires.
- Gestion des conférences multipoint : modèle de conférence géré par une entité centrale.
- Gestion de la bande passante : le Gatekeeper devient un centre de contrôle et a les moyens
de limiter les connexions et d'allouer la bande passante disponible.
- Interconnexion à d'autres réseaux : ATM, RNIS, RTC.

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Protocoles de communications de la norme H323 :

La norme H323 ne définit pas la couche transport TCP (équivalent du transport défini
par l’ISO). Le protocole TCP présente l’avantage de gérer un transfert fiable (renvoi des
paquets IP en cas d’erreur) mais est malheureusement incompatible avec un flux temps réel
dans la mesure où les mécanismes de TCP prévoient une réduction automatique du débit
accordé à l’émetteur en cas de congestion du réseau et une remontée lente vers le débit
nominal. Un autre protocole est donc utilisé.

B.1 / UDP (User Datagram Protocol)

Le protocole UDP permet aux applications d’échanger des datagrammes. Il utilise


la notion de « port » qui permet de distinguer les différentes applications qui s’exécutent sur
une machine. Outre le datagramme et ses données, un message UDP contient à la fois un
numéro de port source et un numéro de port destination.
UDP fonctionne en mode non-connecté, c’est-à-dire en envoyant des datagrammes
traités de manière indépendante par le réseau. Il est sans reprise d’erreur, n’utilise aucun
acquittement, ne reséquence pas les messages et ne met en place aucun contrôle de flux. Les
messages UDP peuvent ainsi se perdre, être dupliquer, arriver trop tôt pour être traités lors de
leur réception.
UDP correspond au niveau transport de l’architecture de référence, mais c’est un
protocole particulièrement simple. Mais en ce qui concerne le transport de la téléphonie sur
IP, il est à la base de tous les autres protocoles. En effet, contrairement à TCP, il présente
l’avantage d’un temps d’exécution court, ce qui permet de tenir compte des contraintes de
temps réel.
UDP est en fait un protocole sans correction d’erreur (donc non fiable) dont la
fonction essentielle consiste à différencier les différents services applicatifs comme la
messagerie, le transfert de fichiers, le Web, la voix, la vidéo…

B.2 / RTP (Real-Time Transport Protocol)

Comme son nom l’indique, RTP (Real-Time Transport Protocol) est un protocole
adapté aux applications présentant des propriétés temps réel. RTP est utilisé pour le
transport des données via l’utilisation du protocole UDP.
Le protocole RTP ajoute des marqueurs temps (possibilité de resynchronisation des
flux par le récepteur), indique le type de codage de l’information transportée (identifie le
contenu des données pour leur associer un transport sécurisé), permet d’assurer le bon
séquencement des trames (détecte les pertes de paquets et en informe la source).
Mais il ne garantit pas le bon acheminement des paquets, ni une quelconque
qualité de service. Afin de résoudre les faiblesses de RTP, on peut y associer un autre
protocole : RTCP.

B.3 / RTCP (Real-Time Transport Control Protocol)

RTCP est un protocole de contrôle des flux RTP.


Ce protocole apporte un retour d’informations sur la transmission et sur les éléments
destinataires. Ce protocole de contrôle permet de renvoyer à la source des informations sur

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les récepteurs et ainsi lui permettre, par exemple, d’adapter le type de codage ou encore de
modifier le débit des données.

B.4 / RSVP (Resource reSerVation Protocol)

Comme nous l’avons vu précédemment, le transport de la voix sur un réseau IP reste


essentiellement non fiable du fait des faiblesses inhérentes au protocole de transport RTP : ce
protocole reconstitue les séquences de paquets mais ne garantit pas que les paquets vont
arriver et encore moins qu’ils vont arriver à temps pour être exploitable compte-tenu des
contraintes de délai imposées par une conversation humaine (400ms maximum).
Toute l’architecture précédente est donc remise en cause si le réseau IP lui-même n’est
pas en mesure d’apporter des garanties de qualités de services en termes de débit et de délais.
Les constructeurs de routeurs ont défini un certain nombre de mécanismes permettant de
contrôler la qualité de service (QoS) en réservant des ressources réseau, ce qui revient à
considérer que le fonctionnement du réseau IP se rapproche alors de celui d’un réseau de
circuits commutés : RSVP est crée.

Associé à RTP, Resource reSerVation Protocol (RSVP) n’est pas lui-même un


protocole de routage particulier mais seulement un protocole qui « demande » la
réservation de ressources en vue d’obtenir une certaine qualité de service du réseau.
RSVP va pouvoir palier les défauts de RTP :
- fiabilité
- QoS

RSVP intervient non plus sur les machines émettrices et réceptrices (comme RTP), mais sur le
réseau lui-même.

RSVP est conçu pour optimiser la livraison de données multipoints (1 source -> x
récepteurs). Son rôle est de gérer de manière indépendante chaque hôte de destination afin
d'adapter la QoS en fonction de ces capacités et besoins.

La réservation de ressources est demandée par le récepteur, il émet une requête de QoS
correspondant à ses besoins. Celle-ci parvient à l'émetteur sous forme d'un message RSVP. Ce
mode d'attribution de ressources à l'avantage d'être effectué par le récepteur qui, ainsi, peut
demander une QoS adaptée à ses besoins et à la consommation désirée. En effet, ce type de
protocole assurant une QoS dans la transmission d'informations, il est normal que la
réservation de ressources soit facturée

C / SIP (Session Initiation Protocol)

Il est évidant que H.323 est omniprésent dans la communication temps réel sur IP, lui
offrant une grande interopérabilité. L’avenir du protocole SIP n’est pas très radieux. Pourtant
les atouts de SIP sur ses concurrents sont réels et non négligeables.
SIP est un protocole récent (mars 1999) normalisé par l’IETF, comme son concurrent
actuel H323 normalisé par l’ITU est déjà en service depuis 1996.

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Le protocole d’initiation de session (SIP) est un protocole de signalisation
appartenant à la couche application du modèle OSI. Son rôle est d’ouvrir, modifier et libérer
les sessions ou appels ouverts entre un ou plusieurs utilisateurs. L’ouverture de ces sessions
permet de réaliser de l’audio ou vidéoconférence, de l’enseignement à distance, de la voix
(téléphonie) et de la diffusion multimédia sur IP essentiellement. Notons qu’avec SIP, les
utilisateurs qui ouvrent une session peuvent communiquer en mode diffusif, en mode point à
point ou dans un mode combinant ceux-ci. Un utilisateur peut se connecter avec les
utilisateurs d’une session déjà ouverte.

SIP possède l’avantage de ne pas être attaché à un médium particulier et est sensé être
indépendant du protocole de transport des couches basses. De plus il peut être étendu et
s’adapter aux évolutions futures.

SIP se caractérise comme étant un protocole plus rapide. SIP est un protocole
indépendant de la couche transport : il peut aussi bien s’utiliser avec TCP que UDP. La
description de SIP est beaucoup plus simple que celle d'H.323 (153 pages de RFC contre
736), il est plus léger et donc plus facile à mettre en œuvre, sans être moins complet pour
autant.

La téléphonie sur IP
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III / Architecture

Dans le chapitre précédent, nous avons constaté que la téléphonie sur IP devait utiliser
de nombreux protocoles pour résoudre les problèmes liés à la téléphonie sur IP.
Actuellement, il est possible de distinguer différents scénarios pour la téléphonie sur
IP. Le premier scénario implique que les deux personnes voulant communiquer utilisent un
ordinateur multimédia. Le deuxième scénario permet aux utilisateurs d’utiliser des téléphones
analogiques comme terminaux sur un réseau Voix sur IP.

III.1 / Premier scénario

A / Internet

Dans ce mode de fonctionnement, les deux correspondants, pour communiquer à


travers l'Internet, utilisent leurs ordinateurs, équipés d'un micro, d'un haut-parleur, d'une carte
son (full-duplex pour garantir une conversation simultanée) et d'un logiciel de téléphonie sur
IP. L'ordinateur s’occupe de numériser, compresser et encapsuler les échantillons de voix
dans les paquets IP avant de les envoyer. L’accès à Internet peut se faire par plusieurs
moyens :

- Le RTC (modem)
- Le RNIS (carte numeris)
- Les réseaux mobiles
- Les réseaux câblés (modem câble)
- Les boucles locales radio
- L'ADSL

Nous pouvons distinguer deux modes de connexion :


- "Connexion directe" : l’utilisateur compose l'adresse IP du correspondant, or cela
nécessite un accord préalable sur une heure de rendez-vous entre les deux
protagonistes de la communication
- "Connexion serveur" : l’utilisateur sélectionne le correspondant sur une liste
d'usagers présents en ligne. Lorsque l'usager du logiciel de téléphonie sur Internet
se connecte au réseau, ses coordonnées, (adresse électronique, adresse IP, etc.)
sont automatiquement inscrites dans l'annuaire en ligne (cf. Figure 1).

Bien que ce scénario est l’air idyllique, il faut souligner le fait que le réseau Internet
est incapable de garantir un transfert fiable et rapide de l’information, provoquant ainsi une
piètre qualité d’écoute de la conversation. De plus, l’utilisation d’annuaire en ligne devient
problématique si le nombre d’abonnés devient très important. Ce marché reste donc
« réservé » aux clients des FAI.

Cependant le principal attrait du « Tout sur IP » est la possibilité de faire des


économies conséquentes sur les communications téléphoniques surtout celles concernant
l’international.

La téléphonie sur IP
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Figure 1 - Téléphonie sur IP à travers Internet (avec un annuaire en ligne)

B / Intranet

Contrairement au paragraphe précédent, l’utilisation du « Tout sur IP » dans un


intranet permet d’éliminer beaucoup de problèmes liés au réseau. En effet, par rapport à
Internet, il est possible de maîtriser le transport des paquets du fait que les routeurs et la
taille du réseau sont sous le contrôle d’un seul opérateur. Par conséquent, la congestion et les
files d’attente des messages peuvent être géré plus efficacement vu que le temps de transfert
d’un paquet dans un routeur dépend du volume global de données traitées par ce dernier (cf.
Figure 2)

Le deuxième point important à souligner, est que la logique du « Tout sur IP » dans un
Intranet n’est plus économique mais fonctionnelle. Il permet d’apporter de nouvelles
opportunités comme de partager virtuellement un espace complet de travail.

Ce marché est donc dédié aux applications intranet permettant ainsi d’augmenter la
productivité de l’entreprise.

Le seul inconvénient majeur est du à l’utilisation de pare feu par les entreprises, entraînant
ainsi un retard de plus pour la transmission des paquets. De plus la norme H.323 utilise des
ports UDP dynamiques, posant alors un problème conséquent avec l’utilisation de pare feu

Figure 2 - Téléphonie sur IP dans un réseau d’entreprise

La téléphonie sur IP
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III.2 / Deuxième scénario

Le premier scénario implique le fait que chaque personne voulant communiquer, possède un
ordinateur multimédia. Ceci restreint donc le nombre d’utilisateurs potentiels de la téléphonie
sur IP. Pour pallier à ce problème, des solutions ont été développées afin que l’on puisse se
servir des téléphones analogiques comme terminaux sur un réseau Voix sur IP.
Cependant un nouveau problème apparaît, le réseau IP et le RTC sont des réseaux
indépendants et totalement différents : comment les faire cohabiter ?

Deux solutions techniques sont envisageables :

- l’interconnexion de PABX
- l’utilisation de passerelles (Gateway)

Dans le premier cas, le téléphone classique est relié au PABX, ce dernier possédant
une carte spécifique permettant de faire le lien avec le réseau IP (il existe d’ailleurs des cartes
pouvant relier des réseaux ATM ou Frame Relay). Cette méthode remplace donc l’utilisation
d’une liaison spécialisée entre PABX entraînant ainsi une réduction de coût. (cf. Figure 3)

Figure 3 – Interconnexion directe d’IPABX

La deuxième solution technique, quant à elle, fait appel à des passerelles faisant le lien
entre le PABX et le réseau IP. Elle assure diverses fonctions, notamment le codage ou le
décodage de la voix, la mise en paquet de la voix, le traitement des télécopies, l'annulation
d'écho… Le codage et la compression de la voix requièrent une puissance de calcul telle que
ce traitement est aujourd'hui assuré par des processeurs spécialisés DSP (Digital Signal
Processing). Les passerelles disposent d'un raccordement téléphonique via des interfaces
analogiques ou numériques (comme des E1 ou T1) qui supportent plusieurs ports, et d'un
raccordement au réseau IP généralement via des cartes Ethernet ou Fast Ethernet. Il existe

La téléphonie sur IP
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plusieurs gammes de passerelles sur le marché : des passerelles pour les entreprises et des
passerelles pour les opérateurs. (cf. Figure 4)

Figure 4 - Interconnexion de PABX avec passerelles

Ces deux solutions techniques nécessitent l’utilisation d’un Gatekeeper (Cf. Figure 5) ou
garde barrière. Pour décharger les nœuds du réseau de traitements locaux, une machine est
dédiée à ces différents traitements comme l’authentification / autorisation des appels,
enregistrement des informations de facturation, codage, traitement et mise sous paquets de la
voix…

Figure 5 - Utilisation d’un Gatekeeper

Les Gatekeepers exécute deux fonctions importantes. La première est la translation


d'adresse d'un alias LAN d'un terminal ou d'une passerelle vers une adresse IP ou IPX. La
deuxième fonction est la gestion de la bande passante. Par exemple, si un administrateur
réseau a spécifié un seuil pour un nombre simultané de conférence sur le LAN, le Gatekeeper
peut refuser toutes les connexions qui seront au delà de ce seuil. Ceci a pour effet de limiter la
bande passante pour de l'usage en conférence à une fraction de la bande passante totale. La

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bande passante restante est réservée aux e-mails, aux transferts de fichiers, et autres
protocoles du réseau.
Dans un réseau de Voix sur IP, un Gatekeeper n’est pas obligatoire mais il devient
indispensable pour permettre une montée en charge du réseau. Lorsqu’un Gatekeeper est
installé, il communique avec toutes les entités de sa zone H.323, que cela soit les terminaux,
les passerelles et les Multipoint Control Units (que nous développerons plus tard).
Une caractéristique optionnelle mais valable d'un Gatekeeper est sa capacité à faire du routage
d'appel H.323.En routant un appel à travers un Gatekeeper, cet appel peut être mieux contrôlé.
Les fournisseurs de services ont besoin de cette capacité ne serait ce que pour facturer les
appels à travers leur réseau.

Fonctions requises d'un Gatekeeper

Translation d'adresse Translation des adresses Alias vers des adresses de transport, en
utilisant une table mise à jour par des messages
d'enregistrements. D'autres méthodes pour mettre à jour les
tables sont autorisées.
Contrôle d'accès Autorisation des accès aux LAN en utilisant des messages,
requêtes (Admission Request ARQ, Confirm ARC, Reject ARJ).
Les accès au LAN se basent sur les autorisations d'appel, la
bande passante, ou d'autres critères. Le contrôle d'admission peut
être une fonction nulle, qui autorise toutes les requêtes.
Contrôle de la bande Supporte les messages : Bandwith Request, Confirm, Reject
passante (BRQ,BRC,BRJ).Le contrôle de la bande passante peut être une
fonction nulle, qui autorise toutes les requêtes à ce niveau.
Gestion de la zone H.323 Le Gatekeeper fournit les fonctions décrites au-dessus à chaque
terminal, MCUs et Gateways.

Fonctions optionnelles d'un Gatekeeper

Signalisation du Contrôle d'appel


Autorisation d'appel Le Gatekeeper peut rejeter un appel provenant d'un terminal
basé sur les spécifications Q.931. Les raisons du rejet peuvent
être, par exemple, pour restreindre l'accès vers ou provenant
d'un terminal particulier ou une passerelle ou pour restreindre
l'accès pendant une certaine période de temps. Les critères
permettant de déterminer si une autorisation est donnée ou pas,
sort du domaine de H.323.
Gestion de la bande Le Gatekeeper peut rejeter un appel si il détermine que la bande
passante passante est insuffisante . Cette fonction est aussi valable durant
une communication lorsque celle ci demande plus de bande
passante. Les critères permettant de déterminer si la bande
passante est suffisante ou pas , sort du domaine de H.323.
Gestion des appels Le Gatekeeper peut maintenir une liste des appels H.323 en

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cours dans le but d'indiquer si un terminal est occupé ou pour
fournir de l'information pour la gestion de la bande passante.

Un Gatekeeper peut aussi gérer des Multipoint Control Unit (MCU). Ce dernier assiste les
conférences entre trois ou plus de points terminaux.. Dans H.323, un MCU est constitué d'un
Multipoint Controller (MC), qui est requis, et de zéro ou plus Multipoint Processor (MP). Le
Multipoint Controller traite les négociations H.245 entre les terminaux pour déterminer les
capacités communes en audio et en vidéo. Le MC contrôle aussi les ressources de la
conférence en déterminant lesquels, si il y en a plusieurs, des flux vidéo et audio seront
multicast.

IV / Déploiement
La téléphonie sur IP
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Malgré un début d’implantation assez laborieux, la téléphonie sur IP pourrait devenir à
très court terme une nécessité pour les entreprises.
D’après l’IDC 2001, le parc de PABX reliés en réseau a été multiplié par deux dans
les années 2000-2001 et il prévoit une augmentation rapide pour 2003 (multiplié par 4). Pour
ce qui concerne le réseau téléphonie sur IP, l’IDC 2001 indiquait qu’en 2002, 20% des
nouvelles lignes pour des sites de moins de 100 lignes, étaient réservées pour la téléphonie sur
IP (5% pour les sites de plus de 100 lignes). De plus, la vente d’applications (comme les
messageries unifiées) a doublé pour la même année.
Au niveau trafic, Datamonitor indiquait une multiplication par deux pour la France en
2001 et prévoit une multiplication par 4 pour 2003. Ceci montre bien que la téléphonie sur IP
prend de plus en plus d’essor et commence à s’installer sur le marché des
télécommunications.

Evolution du trafic téléphonique international sur IP (en millions de minutes)


d'après Analysys

Les entreprises sont motivées du point de vue :

 du progrès : enrichir les services voix existants et bénéficier de l’intégration


multimédia sur le poste de travail et pour les contacts clients

 de la rationalisation : gestion simplifiée et des services voix homogènes

Cette croissance est due aussi aux fabricants de logiciels et de matériels spécialisés.
Du point de vue logiciel, Microsoft est très présent avec Netmeeting du fait de son intégration
dans le système d’exploitation Windows. Cependant Netscape n’est pas en reste
avec CoolTalk. De plus, il faut préciser que Microsoft et Netscape ont été deux des entreprises
à vouloir imposer H.323 comme standard.
Du point de vue matériel, la plupart des entreprises proposent des équipements
particuliers comme des IPABX, des routeurs IP, des terminaux IP mais aussi des solutions

La téléphonie sur IP
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complètes. Les principaux acteurs sont CISCO, 3COM pour les équipements réseaux et
ALCATEL, NORTEL, ERICSSON pour les IPABX…
D’autres entreprises comme EQUANT se spécialisent plus dans l’offre de service
comme opérateurs de données.

Le marché de la téléphonie va évoluer en proposant des offres adaptées à la voix sur IP


mais il reste freiné par le fait que les coûts initiaux pour assurer l’interconnexion et
l’interopérabilité avec le réseau commuté, sont importants. A moyen terme, le service
téléphonie des entreprises et les services associés tendront à être externalisés complètement.

Conclusion
La téléphonie sur IP
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A ce stade, il est évident que la possibilité de faire de la téléphonie sur réseau IP
devient réaliste. Les opérateurs traditionnels de télécommunications et les constructeurs
informatiques l'ont d'ailleurs bien compris. On trouve maintenant sur le marché l’ensemble
complet H323 nécessaire pour faire de la téléphonie sur IP. Les logiciels et les matériels
associés possèdent de plus en plus de fonctionnalités intéressantes et stables.
La téléphonie sur IP possède actuellement une véritable opportunité économiques au
niveau des réseaux Intranet, sous le contrôle d’un opérateur. Les entreprises adoptent en effet
la communication unifiée de la voix, la vidéo et les données sur le réseau IP Intranet.
Nous avons pu constater que la téléphonie sur IP possédait de nombreux avantages tels
que la diminution du coût en infrastructure, de la facture de téléphone. Elle permet également
de réduire le coût de la propriété du réseau (une seule équipe est en charge du réseau unique)
et les taches de maintenance sont facilités. La téléphonie sur IP est basée sur des standards
ouverts : elle permet donc l’interaction avec les équipements téléphoniques standards.
Plus que la voix sur IP, l’intégration de nombreux services (le travail collectif, la
visioconférence, le commerce électronique, la communication efficace et permanente pour les
employés mobiles) et l’intelligence de ces services orientent le marché des applications temps
réel sur réseaux IP.

La téléphonie sur IP possède de nombreux avantages mais la téléphonie et


l’informatique sont deux cultures différentes, il est donc difficile et long d’intégrer les
personnels de ces mondes dans une même équipe.
Actuellement, la qualité audio obtenue sur IP reste inférieure à celle du RTC, il est
difficile de faire accepter ce recul aux utilisateurs même aux bénéfices d’économies
substantielles. Avec le réseau IP Intranet, on obtient des résultats satisfaisants car on possède
suffisamment de bande passante mais le réseau téléphonique commuté reste de meilleure
qualité.
Il n’y a cependant pas d’impossibilité technique à envisager de transporter un jour tout
le trafic téléphonique sur Internet. Mais cela sera-t-il assez simple et rentable pour justifier
une intégration complète ? Il faudra que beaucoup d’acteurs se mobilisent pour cette
évolution, donc qu’il y ait assez de « business » à faire dans ce domaine.
Enfin, il est clair qu'en tout état de cause, la résultante nette de l'apparition de la
téléphonie sur IP sur Internet sera une baisse de coût généralisée des tarifs de
télécommunications, à longue distance et notamment en international, quels que soient les
moyens utilisés.

Bibliographie
La téléphonie sur IP
Page 21
• Article "Téléphonie sur IP : bilan et quelques tests" - JRES99 - Jean Luc Archimbaud
et Philippe Leca
• Stage sur la téléphonie de Olivier Perriot ( Urec ) et Laurent Foret ( Inria ):
http://www.inrialpes.fr/irami/people/foret/
• Téléphonie sur Internet :quelles perspectives ? par Michel Dudet, Patrice Collet et
Olivier Hersent – CENT
• « La téléphonie sur IP » un rapport de Jean-Claude Merlin (CGTI : Conseil Général
des Technologies de l’Information) d’avril 1999.
• http://www.urec.cnrs.fr/telip/
• Guil.net : http://www.guill.net/index.php3?cat=3
• SIP : http://www.chez.com/jaaayyy/html/ProjetSIP/SommaireSIP.html
• SIP : www.iptel.org
• SIP : www.gitep.fr
• H323 : www.iec.org
• OpenH323 Project : http://www.openh323.org/
• Cisco Ip telephony : http://www.cisco.com/warp/public/cc/cisco/mkt/iptel/
• « Les réseaux » de Andrew Tanenbaum
• « Les réseaux » de Guy Pujolle
• Documents de France Telecom

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