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Roland Christophe
8 septembre 2008
Table des matières
1 Qu’est ce que la logique ? 2
1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Le concept de théorie en mathématique . . . . . . . . . . . . 2
1.2.1 Les définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.2 Les axiomes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.3 Les théorèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Bref historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2 Le langage formel 5
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2 Langage formel et langage naturel . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
4 Tautologies 10
4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.2 Tautologies remarquables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
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1 Qu’est ce que la logique ?
1.1 Définition
La logique vient du grecque « logos » qui signifie « parole, discours », et
par extension « rationalité », la logique est donc la science de la raison. Plus
précisément, c’est la sciences qui étudie les règles que doivent respecter tout
raisonnement valide, qui permet de distinguer un raisonnement valide d’un
raisonnement qui ne l’est pas.
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1. par deux points, il passe une et une seul droite,
2. un segment de droite peut être prolongé indéfiniment en une droite,
3. étant donné deux points quelconques A et B, un cercle peut être tracé
en prenant A comme centre et passant par B,
4. tous les angles droits sont égaux entre eux,
5. par un point extérieur à une droite, on peut mener une et une seule
parallèle à cette droite.
C’est le cinquième axiome qui finit par poser problème. Sans vouloir
le remettre en cause, les mathématiciens pensaient qu’il était inutile car il
pouvait se démontrer à partir des autres. Cependant, toutes les tentatives
pour démontrer cet axiome ont échoué. Les mathématiciens ont eu alors une
idée : ils ont tentés de voir ce qui ce passait si on réfutait cet axiome, c’est
à dire que l’on le considère comme faux. Ils espéraient ainsi aboutir à une
contradiction ce qui aurait du même coup montré la validité de l’axiome
(qui n’en serait plus vraiment un puisque démontré). Sans succès.
Plusieurs mathématiciens ont commencé à entrevoir la solution comme
Gauss et Lobachevsky. Celui ci s’amusa à remplacer le cinquième axiome par
ceci : par un point extérieur à une droite, on peut mener deux parallèles à
cette droite. Il développe à partir de ça toute une géométrie cohérente mais
tout à fait différente de celle d’Euclide. C’est un exemple de géométrie non-
euclidienne. Il exite différentes sortes de géométrie non-euclidienne, l’idée de
Lobachevsky conduit à une géométrie hyperbolique.
Voici un exemple de représentation tiré de wikipedia :
On voit bien sur cette image que l’espace sur lequel on travaille n’est pas
plat : c’est pourquoi la géométrie n’est pas euclidienne.
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L’interêt de tout ce qui a été dit ici est que le concept antique d’axiome
n’est pas le bon. Il semblait « évident » que le cinquième d’axiome d’Euclide
est vrai alors que l’on peut très bien dire qu’il soit faux et avoir toutefois une
géométrie cohérente. La plus belle preuve est qu’Einstein a montré que les
géométrie non-euclidienne ont un sens physique puisque l’espace dans lequel
nous vivons est courbé dans un champ de gravitation : si vous dessiner un
triangle et que vous êtes capable de mesurer ses angles avec une précision
extraordinaire (ce qui est en pratique malheureusement impossible), vous ve-
rez que la somme des angles ne vaut pas exactement 180 degrés, la différence
sera infime mais réelle.
La morale de l’histoire : il n’existe aucune vérité évidente par elle même
en mathématique, un axiome n’est pas vrai parce qu’il est vrai mais vrai
parce que l’on a décidé qu’il soit vrai.
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Leibniz avait déjà tenté de créer un langage logique qu’il appelait « la ca-
ractéristique universelle » malheuresement sans succès, et il n’aboutit pas
à quelque chose qui puisse le satisfaire. Aujourd’hui le langage logique mo-
derne n’est pas l’idéographie qui n’est plus utilisé, mais certains symboles
sont dérivés de ce langage.
Nous allons donc commencer par tenter de préciser la notion de langage
en mathématique pour comprendre son interêt.
2 Le langage formel
2.1 Introduction
L’idée d’utiliser un langage symbolique permet de simplifier beaucoup
de choses en mathématique. On peut donner un exemple simple : supposons
que nous devions calculer « la somme de la racine carré du quotient de 27
par 3 et du produit de 2 et 7 », on comprend tout de suite qu’on y voit plus
clair en écrivant : r
27
+2·7
3
2.3 Définition
Lorsque l’on définit un langage formel, on doit définir deux choses qui
caractérisent ce langage :
1. un alphabet càd un ensemble de symboles (comme dans le cas des
langages naturels),
2. une syntaxe càd un ensembles de règles qui définit quels mots appar-
tiennent au langage formel.
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Il reste à préciser ce qu’en un mot, c’est très simple : un mot (on dit
aussi chaı̂ne de caractère) est une suite ordonnée de symboles, ces symboles
appartenant à un alphabet.
Nous pouvons donc définir ce qu’est un langage formel :
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Puisque nous voulons adopter un langage symbolique, nous devons notez
les propositions par un simple symbole, en règle général, une proposition est
notée avec une lettre majuscule. Comme nous avons dit que les mots du
langage de la logique sont appelés des formules, on dira que les propositions
sont des formules.
A ¬A
V F
F V
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A B A∨B
V V V
V F V
F V V
F F F
On a que A ∨ B est faux si A et B sont tout les deux faux, vrai dans tout
les autres cas.
A B A∧B
V V V
V F F
F V F
F F F
A ∧ B est vrai si A et B sont tout les deux vrais, faux dans tout les autre
cas.
A B A⇒B
V V V
V F F
F V V
F F V
A B A⇔B
V V V
V F F
F V F
F F V
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3.2.6 D’autres connecteurs
Ces connecteurs ne sont pas ou peu utilisés en mathématique, mais plutôt
en électronique et en informatique. Comme on les utilise surtout en infor-
matique, on utilise le « 1 » à la place du « V » et le « 0 » à la place du
« F ».
Les « portes logiques » correspondent à ces connecteurs. La porte NOT
est le « non » logique, la porte AND est le « et » et la porte OR est le « ou ».
On trouve aussi la porte NOR (NOT OR) :
A B A NOR B
1 1 0
1 0 0
0 1 0
0 0 1
A B A XOR B
1 1 0
1 0 1
0 1 1
0 0 0
A B A NAND B
1 1 0
1 0 1
0 1 1
0 0 1
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Les parenthèses sont utiles dans les formules logiques car il faut se rendre
compte par exemple que la formule ¬A ∨ B est différente de la formule
¬(A ∨ B).
On peut ensuite définir la syntaxe :
Syntaxe : l’ensemble des formules de la logique est le plus
petit ensemble tel que :
– si A est une formule atomique alors A est une formule,
– si A est une formule, alors ¬A est une formule,
– si A et B sont des formules, alors (A ∨ B) est une formule,
– si A et B sont des formules, alors (A ∧ B) est une formule,
– si A et B sont des formules, alors (A ⇒ B) est une formule,
– si A et B sont des formules, alors (A ⇔ B) est une formule.
4 Tautologies
4.1 Définition
Une tautologie est une formule qui est toujours vraie, quelle que soit la
valeur de vérité des formules atomiques qui la compose. On dit aussi une
formule valide.
Exemples :
A ⇒ A est une tautologie : que A soit vrai ou faux, cette formule est
toujours vrai. On peut le démontrer avec une table de vérité.
A A⇒A
V V
F V
A ∨ ¬A (principe du tiers exclu) est une tautologie : on peut le démontrer
avec une table de vérité.
A ¬A A ∨ ¬A
V F V
F V V
On voit donc ici la méthode de démonstration avec une table de vérité : la
dernière colonne ne contient que des « V », c’est donc que la formule est
valide (puisqu’ elle est vrai tout le temps).
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4.2 Tautologies remarquables
Voici maintenant une liste de tautologie. Elle peuvent parfois être utiles
pour simplifer une formule. En effet, si A et B sont des formules et que l’on
a A ⇔ B, on peut remplacer A par B ou B par A.
Identité
A⇔A
Double négation
A ⇔ ¬¬A
Idempotence
A ⇔ (A ∨ A)
A ⇔ (A ∧ A)
Commutativité
A∨B ⇔B∨A
A∧B ⇔B∧A
Associativité
(A ∨ (B ∨ C)) ⇔ ((A ∨ B) ∨ C)
(A ∧ (B ∧ C)) ⇔ ((A ∧ B) ∧ C)
Distributivité
(A ∨ (B ∧ C)) ⇔ ((A ∨ B) ∧ (A ∨ C))
(A ∧ (B ∨ C)) ⇔ ((A ∧ B) ∨ (A ∧ C))
Absorption
(A ∨ (A ∧ B)) ⇔ A
(A ∧ (A ∨ B)) ⇔ A
Loi de De Morgan
¬(A ∨ B) ⇔ (¬A ∧ ¬B)
¬(A ∧ B) ⇔ (¬A ∨ ¬B)
Conditionnel matériel
(A ⇒ B) ⇔ (¬A ∨ B)
(A ⇒ B) ⇔ ¬(A ∧ ¬B)
Contraposition
(A ⇒ B) ⇔ (¬B ⇒ ¬A)
Èquivalence matérielle
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(A ⇔ B) ⇔ (A ⇒ B) ∧ (B ⇒ A)
(A ⇔ B) ⇔ (A ∧ B) ∨ (¬A ∧ ¬B)
Exportation-importation
((A ∧ B) ⇒ C) ⇔ (A ⇒ (B ⇒ C))
Pour compléter, on peut lister une série de tautologie qui ne sont pas des
équivalences (c’est à dire sans le symbole ⇔) :
Identité
A⇒A
Tiers exclu
A ∨ ¬A
Loi de Peirce
((A ⇒ B) ⇒ A) ⇒ A
Modus Ponens
(A ⇒ B) ∧ A ⇒ B
Modus Tollens
(A ⇒ B) ∧ ¬B ⇒ ¬A
Modus Barbara
(A ⇒ B) ∧ (B ⇒ C) ⇒ (A ⇒ C)
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Il s’agit d’un syllogisme. Ce genre de raisonnement ne peut se faire avec
de simples propositions. Il faut donc aller plus loin que le simple calcul des
propositions.
Nous n’allons plus nous contenter de simples propositions (formules ato-
miques), mais nous allons introduire un nouveau type de formule logique :
le prédicat.
∃xP (x)
∀xP (x)
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symboles pour les variables). On utilise aussi parfois le calcul des prédicats
égalitaire où l’on ajoute en plus le symbole d’égalité « = ».
Il faut maintenant remarquer que les variables que nous allons utilisez
(ce que nous avons noté x) ne sont pas des formules car n’ont pas de valeur
de vérité. On devra donc définir une autre notion en plus de celle de formule
dans le langage de la logique, la notion de terme. Par exemple, une variable
sera un terme.
On peut aussi imaginer qu’un terme puisse dépendre d’une variable.
Par exemple, si x est une variable, on écrira le terme comme ceci : f (x)
pour montrer que le terme dépend de la variable. Attention, f n’est pas un
prédicat, sinon f (x) serait une formule et non un terme. On dit que f est
une fonction.
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L’ensemble des termes est le plus petit ensemble de mots
construits sur l’alphabet de la logique des prédicats tel que :
1. toute variable est un terme,
2. toute constante est un terme,
3. si t1 , t2 , ..., tn sont des termes, alors si f est une fonc-
tion d’arité n, f (t1 , t2 , ..., tn ) est un terme.
L’ensemble des formules est le plus petit ensemble de mots
construits sur l’alphabet de la logique des prédicats tel que :
1. toute proposition est une formule,
2. si t1 , t2 , ..., tn sont des termes, alors si P est un prédicat
d’arité n, P (t1 , t2 , ..., tn ) est une formule,
3. si A est une formule, alors ¬A est une formule,
4. si A et B sont des formules, alors (A ∨ B) est une
formule,
5. si A et B sont des formules, alors (A ∧ B) est une
formule,
6. si A et B sont des formules, alors (A ⇒ B) est une
formule,
7. si A et B sont des formules, alors (A ⇔ B) est une
formule,
8. Si A est une formule et x est une variable, ∀xA est une
formule,
9. Si A est une formule et x est une variable, ∃xA est une
formule.
5.4 Égalité
On a dit précédemment que l’on pouvait ajouter le symbole « = » (c’est
un prédicat) à l’alphabet pour obtenir la logique des prédicats égalitaire.
C’est très simple.
Il faut modifier légérement la syntaxe pour cela, on ajoute une règle
syntaxique :
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Si t1 et t2 sont des termes, alors t1 = t2 est une formule.
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