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Numéro 6 (2010)
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Ève Bouyer
Quelques pistes de réflexion sur la
restauration perceptible des vases
céramiques antiques
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Référence électronique
Ève Bouyer, « Quelques pistes de réflexion sur la restauration perceptible des vases céramiques antiques »,
CeROArt [En ligne], 6 | 2010, mis en ligne le 17 novembre 2010. URL : http://ceroart.revues.org/index1618.html
DOI : en cours d'attribution
Ève Bouyer
Vocabulaire
4 Pour désigner les restaurations non illusionnistes, le qualificatif « perceptible » est employé
dans cet article, plutôt que « reconnaissable » ou « visible ». Les deux deniers sont pourtant
bien plus utilisés, mais ont un sens moins précis que le premier.
5 « Reconnaissable » est employé en référence à l'axiome de Cesare Brandi « La restauration
doit être reconnaissable et réversible ». Mais ce terme est trop large pour désigner le non-
illusionnisme : en effet, une restauration peut être reconnue non seulement à l'oeil nu, mais
également à l'aide d'examens scientifiques.
6 Le terme « visible » jouit d'une véritable renommée depuis qu'un colloque intitulé « Visibilité
de la restauration, lisibilité de l'oeuvre » a été organisé par l'ARAAFU en 2002. Cet adjectif
peut porter à confusion : lorsque l'on dit qu'une restauration est « visible », cela peut signifier
que le changement entre l'ancien état et l'état actuel est notable. De plus, selon Cesare Brandi,
la restauration est censée être « invisible à la distance où l'oeuvre d'art doit être regardée », ce
qui entre en contradiction avec le terme visible5.
7 « Perceptible » permet de lever les ambiguïtés présentes dans les deux autres termes : il
sous-tend l'idée que la restauration est susceptible d'être distinguée (de la matière originale),
et ce, grâce aux sens de la perception (excluant donc les examens scientifiques). Même si
beaucoup d'auteurs parlent de la perception des restaurations, la formulation « restauration (ou
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Quelques pistes de réflexion sur la restauration perceptible des vases céramiques antique 3
intervention) perceptible » n'est pas d'usage courant6. J’ai choisi néanmoins de l’adopter dans
mon mémoire de fin d'études7 ainsi que dans ce travail.
Terrine gallo-romaine, IIe siècle AC, Musée gallo-romain de Tongres (inv. G068GR10NR.37), 11,5 x 18,5 cm, pendant et
après la restauration (par Joan Janssen, atelier Articura)
Crédit photographique : © Joan Janssen - Gallo-romeins Museum van Tongeren
12 Les restaurateurs insistent très souvent sur le fait que chaque objet doit être traité en fonction
de ses particularités, tel un cas unique, mais cela doit-il être compris de manière absolue
lorsque l'on considère la céramique archéologique ? Premièrement, on peut être confronté à
un grand nombre d'objets très semblables, que ce soit par rapport à leur apparence ou leur
état de conservation (d'autant plus si l'on travaille sur le matériel d'un site en particulier).
Deuxièmement, il est important d'envisager la restauration non seulement par rapport à l'objet
lui-même, mais aussi par rapport à l'ensemble de la collection à laquelle il appartient, et ce,
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Quelques pistes de réflexion sur la restauration perceptible des vases céramiques antique 4
autant pour le matériel d'étude que pour le matériel destiné à l'exposition. L'homogénéité est
certainement un critère important lorsque l'on souhaite que les restaurations soient perçues par
un public qui n'est pas forcément initié à la restauration, tel un public scolaire. Si plusieurs
objets présentés dans une même vitrine ont des restaurations d'apparences semblables, et que
celles-ci se répètent de vitrine en vitrine, il y a tout lieu d'espérer que cela pourra permettre
au spectateur d'identifier les restaurations plus aisément, ce qui est certainement intéressant
d'un point de vue didactique.
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Quelques pistes de réflexion sur la restauration perceptible des vases céramiques antique 5
20 Le second exemple est visible au Musée royal de Mariemont : il s'agit d'une céramique tout
à fait commune, un dolium, qui n'a de remarquable que ses très grandes dimensions. Sa
découverte est issue de fouilles réalisées par Raoul Warocqué dans les alentours de 1905 ; il
a été restauré peu de temps après, et une seconde fois il y a quelques années14. Alors qu'il est
très fragmentaire (il en manque plus de la moitié), sa restauration n'est perceptible que d'assez
près ; à première vue, ce dolium semble complet, ce qui permet de mettre en valeur le caractère
exceptionnel de ses dimensions.
Fig. 2 Dolium gallo-romain
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Quelques pistes de réflexion sur la restauration perceptible des vases céramiques antique 6
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Quelques pistes de réflexion sur la restauration perceptible des vases céramiques antique 7
Cruche gallo-romaine, fin Ier-début IIe siècle AC, Musée archéologique d'Arlon (réserves, inv. GR/C46), 15 x 15 cm.
Crédit photographique :Ève Bouyer © Musée archéologique d'Arlon
27 La compréhension peut être mise en rapport avec les notions de manque et de lacune. D'après
des définitions de Ségolène Bergeon18, j'ai choisi de considérer ces deux concepts de la manière
suivante : la lacune porte atteinte à la compréhension, tandis que le manque est une perte de
matière sans incidence sur l'interprétation. Donc, si l'on réintègre un manque, ce sera dans
l'intention d'améliorer la conservation ou l'esthétique de l'objet ; la réintégration d'une lacune
pourra éventuellement être motivée par ces deux intentions, mais elle sera généralement liée
à une volonté d'améliorer la compréhension (que ce soit celle de la forme/fonction du vase
ou celle de son décor).
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Quelques pistes de réflexion sur la restauration perceptible des vases céramiques antique 8
tessons manquants qui peuvent poser des problèmes structurels. En revanche, les pertes de
matières plus superficielles, telles que les éclats, fissures ou déplacages, ne sont que bien plus
rarement comblées ; les rares exceptions peuvent être constatées ou envisagées lorsqu'il y a
véritablement lacune. Ci-dessous, un exemple de simple éclat formant une lacune : on pourrait
penser, en particulier sur la photographie en noir et blanc, qu'un objet est posé sur la table,
donc ce simple éclat porte atteinte à la compréhension du décor.
Fig. 4 Plat apulien
Grand plat apulien, ca. 370-360 BC, Musée royal de Mariemont (inv. AC.77/6), 22 x 43 cm
Crédit photographique : Ève Bouyer © Musée royal de Mariemont
29 L'autre facteur du degré d'intervention est la perceptibilité même des comblements, c'est-à-
dire la façon dont le restaurateur différencie original et restauré à travers le rendu des formes,
couleurs et aspects de surface.
30 Par rapport au rendu des formes, j'ai noté trois procédés différents :
• La stylisation, qui consiste en une simplification par suppression de détails. C'est un
procédé ancien, que l'on peut par exemple observer sur l'Arc de Titus, restauré par
Guiseppe Valladier entre 1819 et 1822 : les colonnes ajoutées ne présentent pas de
cannelures, ce qui permet de les distinguer des originales.
• Le retrait : d'un point de vue sémiologique, le comblement en retrait est censé rester
à l'arrière-plan, laissant ainsi l'original au premier plan. Mais un retrait physique n'est
pas forcément synonyme de retrait visuel, car, sous différents types d'éclairages, les
ombres et lumières crées par ce procédé peuvent attirer l'attention au point de distraire
le spectateur des parties originales.
• Le cerne : il s'agit comme pour le retrait d'une différence de niveau, mais qui se limite
ici aux contours du comblement, appuyant la limite physique entre original et restauré.
31 Le retrait et le cerne sont des procédés « voisins » : ils recourent tous deux à la différence de
niveau, ce qui crée des jeux d'ombres et de lumières que plusieurs restaurateurs estiment assez
dérangeants d'un point de vue esthétique. Mais ces ombres et lumières, décriées par certains,
sont aussi voire surtout une façon d'intégrer les comblements lorsque les lignes de cassure du
vase ne sont pas comblées : le retrait et le cerne prolongent alors le réseau de lignes de cassure
ce qui, parfois, donne une certaine lourdeur à la restauration et, dans d'autres cas, ne manque
pas de subtilité.
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Quelques pistes de réflexion sur la restauration perceptible des vases céramiques antique 9
Cruche gallo-romaine, fin IIe-début IIIe siècle AC, Musée royal de Mariemont (inv. AC.65/54.5), 29 x 15 cm
Crédit photographique : Cécile de Chillaz © Musée royal de Mariemont
32 Le rendu des aspects de surface dépend des contrastes suivants : lissé/rugosité, transparence/
opacité et brillance/matité. Seul le troisième type de contraste sera ici abordé ; il pose bien des
difficultés dans le cas des vases à vernis noirs, dont l'apparence est très difficile à imiter. Dans
la grande majorité des cas, on trouvera sur ceux-ci des comblements noirâtres présentant une
brillance moindre par rapport aux vernis. Or, on peut constater que les différences de brillance,
même minimes, créent inévitablement des différences de clarté : comme le montre le cliché
ci-dessous, les comblements noirs et mats semblent par endroits trop clairs, et en d'autres, trop
sombres.
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Quelques pistes de réflexion sur la restauration perceptible des vases céramiques antique 10
Amphore attique, Ve siècle BC, Musée royal de Mariemont (inv. AC.564B), 20,5 cm de hauteur
Crédit photographique : Ève Bouyer © Musée royal de Mariemont
33 Les comblements plus brillants que l'original sont par contre très rares. Un seul exemple
a été relevé lors de mes recherches : il s'agit du cratère dit « de Kyknos », attribué à
Euphronios et conservé au Metropolitan Museum of Art (New York), dont il ne reste en
fait que quelques fragments, mais dont la forme a été entièrement complétée. Un premier
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restaurateur19 avait souhaité suggérer la brillance originale de l'objet à travers les comblements,
ce qui constituait une démarche intéressante d'un point de vue didactique, car il est vrai qu'on
se rend difficilement compte à quel point ces vernis noirs sont aujourd'hui patinés. Cependant,
quelques années plus tard, on est revenu sur ce choix : le nouveau restaurateur20 a estimé que
cette intervention détournait l'attention des spectateurs, qu'elle les empêchait de se concentrer
sur les fragments originaux.
34 La question de la couleur ne sera que peu décrite dans cet article, car c'est celle qui demande
le plus de développements. On peut souligner le fait que pour bien des restaurateurs, les
comblements doivent nécessairement être plus clairs que l'original (ou éventuellement de
clarté semblable). Selon Suzan Buys et Victoria Oakley, des comblements plus foncés
risquent de ressembler à des pertes de matière21. C'est un fait. Mais finalement, cela doit-il
nécessairement être évité dans tous les cas de figure ? Cette idée de clarté du comblement
provient de l'expérience de certains restaurateurs, mais il faudrait étudier sérieusement cette
question en fonction de nombreux paramètres (quantité et formes des pertes de matière,
couleurs de la céramique, etc.). On parle beaucoup de cette question de la clarté, sans aborder
celles de la teinte et de la vivacité des comblements, or, elles sont tout aussi importantes.
35 Il est aussi indispensable de préciser que les couleurs peuvent être rendues soit de manière tout
à fait unie, soit à l'aide d'un procédé de modulation tel que la technique dite des « petits points ».
Quelques auteurs22 semblent considérer que les petits points pourraient être à la céramique
archéologique ce que le trattegio est à la peinture italienne. Cependant, il serait absurde de les
employer de manière systématique : ils sont peut-être particulièrement intéressants pour des
objets très incomplets et/ou pour des objets dont les couleurs originales sont bigarrées ?
36 Il existe donc de nombreux procédés pour rendre une restauration perceptible et chacun
mériterait des recherches approfondies. Un vieil adage voudrait que des goûts et des couleurs
il ne soit pas discuté, mais la discipline de la conservation-restauration aurait certainement
tout à y gagner en matière d'objectivité.
Conclusion
37 Il semble évident que la perceptibilité d'une restauration dépend beaucoup du parcours du
restaurateur, sa « culture » en matière de restauration, ses rencontres professionnelles, son sens
de l'observation dans les musées et expositions, etc. En effet, au cours de nos formations, nous
sommes probablement bien mieux entraînés à sélectionner des matériaux qu'à choisir un degré
d'intervention : nous nous en remettons souvent à notre propre « sensibilité ». Cela semble
être un reliquat de l'époque où le restaurateur n'était pas encore conservateur : aux origines, il
était avant tout un artiste doté d'une certaine sensibilité vis-à-vis des arts anciens.
38 Nous possédons peu de repères théoriques en matière de restauration perceptible de la
céramique (archéologique comme moderne) : les ouvrages de référence23 disent peu de choses
à ce sujet. En France, d'intéressantes enquêtes de type sociologique ont été réalisées afin
d'étudier la perception du public24, mais pour l'instant, il ne semble pas y avoir eu de véritable
recherche expérimentale. Ce genre de recherche pourrait par exemple nous amener à collaborer
avec des spécialistes de la perception visuelle, de la couleur et de la lumière, à réaliser des
simulations à l'aide de programmes de réalité virtuelle ou encore à mettre au point des enquêtes
sociologiques à large échelle.
39 En attendant que des outils théoriques ou informatiques puissent nous aider à objectiver nos
choix, il est important de rester conscient de la subjectivité de nos actions et de l'étendue
des possibilités. Observer et « ressentir » des restaurations venant de différentes régions et
époques, et chercher à en comprendre les tenants et aboutissants, constitue à l'heure actuelle
la meilleure manière de se forger un regard critique.
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Notes
1 Cela remonte aux recueils de céramiques du Comte de Caylus (1692-1776), l'un des premiers érudits
à s'être intéressé aux fragments en tant que tels. Cela peut sans doute être mis en parallèle avec l'intérêt
porté aux ruines architecturales, qui grandira tout au long du XIXe siècle, notamment à travers le courant
romantique.
2 Celui-ci a restauré des vases en céramique et en pierre, tels que le célèbre vase Warwick, aux alentours
de 1775.
3 MILANESE Andrea, “ ‘Pour ne pas choquer l’oeil’. Raffaele Gargiulo e il restauro di vasi antichi
nel Real Museo du Napoli: apzioni di metodo e ocillazioni di gusto tra 1810 e 1840”, dans D’Alconzo,
Paola, Gli Uomini e le Cose : Figure di restauratori e cas di restauro in Italia tra VIII e XX secolo, Atti
del Convegno Nazionale di Studi, Naples, 18-20 avril 2007, p. 81.
4 BERNARD Marie-Amélie, Francesco Depoletti (1779-1854), artiste et restaurateur de vases antiques
à Rome vers 1825-1854, dans TECHNE, n°27-28, 2008, p. 81.
5 FAVRE-FELIX Michel, Ambiguïtés, erreurs et conséquences : « Rendre l'oeuvre lisible », dans
CeROArt (en ligne), 3/2009, mis en ligne le 21 avril 2009, p. 3, § 14.
URL : http://ceroart.revues.org/index1140.html
6 La seule occurrence que j'ai rencontrée se trouve dans un syllabus de Muriel Verbeeck, professeur
à l'E.S.A. Saint-Luc de Liège : VERBEECK-BOUTIN Muriel, Déontologie de la Conservation-
Restauration, non publié, année académique 2009-2010, p. VI-2.
7 BOUYER Eve, « La problématique de la restauration perceptible en céramique. Réflexions sur les
approches et procédés à travers des exemples de vases antiques », mémoire de fin d'études présenté à
l'ENSAV La Cambre, année académique 2009-2010.
8 DRIESMANS Dominique, Les principes de Cesare Brandi appliqués à la conservation-restauration
de la céramique et du verre : progression, évolution, révolution, dans GESCHE-KONING Nicole
et PERIER-D'IETEREN Catheline (éd.), Cesare Brandi (1906-1988) : Sa pensée et l'évolution des
pratiques de restauration, Série spéciale des Annales d'Histoire de l'Art et Archéologie de l'ULB, cahier
d'études X, p. 113.
9 A titre d'exemple, on peut prendre la politique du Service de l'Archéologie du Service Public
de Wallonie : leurs céramiques non destinées à l'exposition reçoivent uniquement des comblements
structurels avec des matériaux non colorés (laissés blanchâtres), tandis que celles qui sont présentées
lors d'expositions sont souvent davantage comblées et surtout, les comblements reçoivent une couleur
proche de la couleur originale.
10 VERBEECK-BOUTIN Muriel, De l’axiologie, CeROArt (en ligne), 4/2009, mis en ligne le 29
octobre 2009. URL : http://ceroart.revues.org/index1298.html.ID., « Penser les pratiques après Cesare
Brandi » dans Art d’aujourd’hui, patrimoine de demain. Conservation et restauration des œuvres
contemporaines, 13e journées d’études de la SFIIC, 24-26 juin 2009, Paris, SFIIC, 2009. ID. , Cours de
Déontologie de la Conservation-Restauration, année académique 2009-2010, p. I-5.
11 BERDUCOU Marie, Brandi, l'oeuvre d'art et 'tout le reste', dans GESCHE-KONING Nicole
et PERIER-D'IETEREN Catheline (éd.), Cesare Brandi (1906-1988) : Sa pensée et l'évolution des
pratiques de restauration, Série spéciale des Annales d'Histoire de l'Art et Archéologie de l'ULB, cahier
d'études X, pp. 35-52.
12 On notera cependant que certains objets – parfois dits « d'apparat » - n'ont jamais rempli les fonctions
qui correspondent à leurs formes.
13 Ainsi, des décors de vases à figures rouges ont été repris dans des productions de la manufacture de
Wedgewood ou encore dans des dessins de Gustav Klimt.
14 La première restauration fut réalisée dans les ateliers du Musée du Cinquantenaire et la seconde par
des étudiants de La Cambre.
15 VERBEECK-BOUTIN Muriel, « L’œuvre du temps. Réflexion sur la conservation et la restauration
des objets d’art», Images re-vues, n°4, 2007. http://www.imagesrevues.org/Article_Archive.php?
id_article=27 . ID, De l’axiologie, CeROArt (en ligne), 4/2009, mis en ligne le 29 octobre 2009. URL
: http://ceroart.revues.org/index1298.html. ID, Cours de Déontologie de la Conservation-Restauration,
ESA Saint-Luc de Liège, année académique 2009-2010, p. I-5.
16 Et pour cause, il a été repris dans le titre du colloque « Lisibilité de l'oeuvre, visibilité de la
restauration ».
17 FAVRE-FELIX Michel, op. cit., p. 2, § 4.
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Ève Bouyer
Diplômée en Histoire de l'art et Archéologie (Université de Liège) et en Conservation-restauration
de la céramique et du verre (École Nationale Supérieure des Arts Visuels de la Cambre), Ève Bouyer
centre ses réflexions sur la terminologie, la déontologie et la perceptibilité de la restauration.
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Droits d'auteur
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Résumé / Abstract
En restauration de céramique, il existe un grand nombre de procédés permettant de rendre
une restauration perceptible. Le choix de l'un ou l'autre de ces procédés dépend beaucoup du
restaurateur : la formation, l'entourage professionnel, les goûts et les intentions de celui-ci le
porteront vers certains procédés plutôt que d'autres.
Mots clés : musée, archéologie, céramique, perceptible, restauration
The restoration of ceramics provides a wide variety of ways enabling to make a restoration
perceptible. The choice of one of this ways relies much on the conservator: his/her training
and education, the people he/she works with, his/her taste and preferences will lead him/her
towards some process instead of others.
Keywords : muséum, archaeology, ceramics, perceptible, restoration
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