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Cycle de formation des ingénieurs en Télécommunications

Option :
Réseaux et services Mobiles (RSM)

Rapport de Projet de fin d’études

Thème :

Etude et dimensionnement des différentes


entités d’une plate-forme de services
dans un concept IMS

Réalisé par :
Ben Ammar Rajaa

Encadrant (s) :
Mr Rached Hamza
Mr Jamel Sakka

Travail proposé et réalisé en collaboration avec

Année universitaire : 2005/2006


« La connaissance est une navigation dans un océan d incertitude à
travers des archipels de certitude »

Edgar Morin, Les sept savoir nécessaire


à l Education du futur

i
Dédicaces

A mon cher père Salah


et ma chère mère Fatma,
Aucun hommage ne pourrait être à la hauteur de l'amour
Et de l'affection dont ils ne cessent de me combler.
Qu'ils trouvent dans ce travail
Un Témoignage de mon profond amour et éternelle reconnaissance.
Que dieu leur procure bonne santé et longue vie.

A mes chers frères : Majed et Amin (Mayna) ;


A mes chères s urs : Imen et Latifa ;
A toute ma famille ;
A mes amies : Naouel, Refka et Sameh
A tous mes ami (e) s;
A tous ceux qui m'aiment ;
A tous ceux que j aime.
Je dédie cette fleur.
Rajaa

ii
Remerciements
Je ne peux commencer ce rapport sans présenter mes remerciements les plus sincères à
tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à sa réalisation. Ce travail est l agrégat des
résultats des trois années de formation à SUP COM en ce sens que c est grâce aux
connaissances acquises durant toutes ces années de formation que j ai pu réaliser ce travail.

A cet effet, le minimum de justice impose que l apport de chacun des acteurs soit
reconnu ne serait-ce que par de remerciements : J adresse mes remerciements les plus
sincères à Mr. RACHED HAMZA, Maître Assistant à Sup Com, pour son encadrement, sa
disponibilité et ses conseils fructueux qu il m a prodiguées le long de mon projet.

J adresse aussi mes remerciements à Mr. JAMEL SAKKA, chef division Tunisie
Télécom, qui n a cessé de me guider et de me faire bénéficier de son grand savoir ;

Je remercie également tout le staff de l école plus particulièrement le Directeur et le


Secrétaire Général de l école, tout le corps enseignant pour leurs connaissances qu il a bien
voulu me les partager ;

Je remercie aussi tous les membres de jury qui ont accepté de juger mon travail.
Je ne saurais terminer sans adresser un mot de reconnaissance à toute ma famille pour
son soutien sans faille.

iii
Avant Propos

Le travail présenté dans ce rapport a été effectué dans le cadre de la préparation du

diplôme d ingénieur en Télécommunication option Réseaux et Service Mobiles à l école

supérieure des communications de Tunis (Sup Com).

Le projet qu on a mené a pour but étudier et de dimensionner les différentes entités

une plate-forme de services dans un concept IMS. L objectif principal étant de trouver

une solution d interopérabilité de la plate-forme de services de concept IMS avec la plate-

forme IN classique de l opérateur Tunisie Télécom, et de dimensionner les différentes

entités de la plate-forme de services de concept IMS tout en automatisant le processus de

dans un outil de dimensionnement.

iv
Résumé

Résumé:

Dans ce projet, nous nous sommes intéressés au réseau intelligent dans le concept IMS et
plus particulièrement à la migration du réseau existant vers le concept IMS.
Après une présentation des principes et de l architecture du réseau IMS, nous avons proposé
une stratégie de migration de la plate-forme de services existante de Tunisie Télécom vers une
plate-forme de services dans un concept IMS.
Par la suite, nous avons détaillé le processus à suivre afin d effectuer le dimensionnement des
différentes entités de la nouvelle plate-forme de service.
Egalement, nous avons automatisé ce processus dans l outil IMS-
Plateform_Entities_Dimensionning.
Dans la dernière partie, nous avons appliqué notre outil au futur réseau de Tunisie Télécom.

Mots clés:
IMS, IN, SCP, M-MGW, SG, MGCF, CSCF, INAP, CAMEL, Softswitch, MSC Server, modèle de
trafic, dimensionnement.

v
TABLE DES MATIERES

Introduction Générale........................................................... 1

CHAPITRE I : Les réseaux de nouvelle génération............... 3

I.1 Introduction............................................................................... 3
I.2 Définition et description d un réseau NGN............................. 3
I.2.1 Modèle d architecture en couche..........................................................3
I.2.2 Rôle des entités fonctionnelles de l architecture NGN .........................5
I.2.2.1 Rôle d un softswitch dans une architecture NGN...................................... 5
I.2.2.2 Rôle des media gateways dans une architecture NGN .............................. 5
I.2.2.3 La Signalling Gateway (SG) ....................................................................... 6
I.2.3 Les familles de protocoles d un réseau NGN .......................................6
I.2.3.1 Les protocoles de commande de Media Gateway...................................... 6
I.2.3.2 Les protocoles de signalisation entre les Softswitchs ................................ 7
I.2.3.3 Les protocoles de contrôle d appel ............................................................. 7

I.3 Relations entre NGN et IP Multimedia Subsystem (IMS) ..... 8


I.4 IP Multimedia Subsystem (IMS) ............................................. 8
I.4.1 Structuration en couches de l IMS .......................................................9
I.4.2 Entités de Réseau IMS .......................................................................10
I.4.2.1 Terminal IMS ............................................................................................. 10
I.4.2.2 Home Subscriber Server (HSS) ................................................................ 10
I.4.2.3 Call State Control Function (CSCF) ......................................................... 10
I.4.2.4 MGCF, IMS-MGW et T-SGW : Inter fonctionnement avec le RTC ..... 12
I.4.3 Les Impacts de l IMS .........................................................................14
I.5 Conclusion............................................................................... 15

CHAPITRE II : Etude d une plate-forme IN de la nouvelle


génération ( IN NGN) .......................................................... 16

II.1 Introduction........................................................................... 16
II.2 Objectif du concept du Réseau intelligent ........................... 16
II.3 Le modèle conceptuel du réseau intelligent ......................... 17
II.3.1 Le plan service (SP, Service Plane)...................................................17

vi
II.3.2 Le plan fonctionnel global (GFP, Global Functional Plan)................18
II.3.3 Le plan fonctionnel réparti (DFP, Distributed Functional Plane) ......19
II.3.4 Le plan physique (PP, Physical Plane) ..............................................20
II.3.5 Relation entre plans ..........................................................................20
II.4 Architecture du réseau intelligent........................................ 21
II.5 Exemples de services ............................................................. 22
II.5.1 Service de téléphone gratuit..............................................................23
II.5.2 La carte Prépayée (PPC) ...................................................................23
II.5.3 Service du Réseau Privé Virtuel (VPN) ............................................23
II.6 Evolution du Réseau Intelligent et de la gestion de service 23
II.6.1 Architecture de la plate-forme IN NGN ............................................24
II.6.2 Les plates-formes Unifier de service et interfaces ouvertes...............25
II.6.2.1 Architecture du modèle OSA/PARLAY ................................................. 25
II.6.2.2 Architecture de service SIP ...................................................................... 27
II.6.2.3 Mises en uvre des services......................................................................... 27
II.7 INAP....................................................................................... 28
II.7.1 Ensemble de capacités ......................................................................28
II.7.2 Architecture du protocole INAP .......................................................28
II.8 CAMEL.................................................................................. 29
II.8.1 CAMEL phase1 ................................................................................29
II.8.2 CAMEL phase2 ................................................................................30
II.8.3 CAMEL phase3 ................................................................................31
II.9 SIP .......................................................................................... 31
II.9.1 Architecture du protocole SIP...........................................................31
II.10 Conclusion ........................................................................... 32

CHAPITRE III : Stratégie de migration de la plate-forme de


services existante de TUNISIE TéLéCOM vers une plate-
forme de concept IMS ........................................................ 33

III.1 Introduction ......................................................................... 33


III.2 Objectifs de Tunisie Télécom.............................................. 33
III.3 Intégration d une plate-forme IN/IMS dans
environnement existant de l opérateur Tunisie Télécom ........ 34

vii
III.3.1 Phase1 : Coexistence des réseaux existants avec le réseau NGN .....36
III.3.1.1 Etape1 : Migration vers le NGN ............................................................ 36
III.3.1.2 Etape2 : évolution graduelle vers l IMS ................................................ 42
III.3.2 Phase2 : Réseau IMS disposant de la totalité de service ..................45
III.4 Conclusion............................................................................ 47

CHAPITRE IV : Analyse de trafic et dimensionnement des


entités de la plate-forme de services IMS ......................... 48

IV.1 Introduction.......................................................................... 48
IV.2 Modèle de trafic du réseau d accès ..................................... 48
IV.2.1 Les différentes classes de qualité de service ....................................48
IV.2.1.1 La classe conversationnelle (conversational) ........................................ 49
IV.2.1.2 La classe Streaming ................................................................................ 49
IV.2.1.3 La classe Interactive ............................................................................... 50
IV.2.1.4 La classe background .............................................................................. 50
IV.2.2 Modèle de trafic de la classe conversationnelle ...............................51
IV.2.3 Modèle de trafic de la classe Streaming...........................................51
IV.2.4 Modèle de trafic de la classe Interactive ..........................................51
IV.2.5 Modèle de trafic de la classe Background........................................53
IV.3 Dimensionnement des entités du plate-forme de services
IMS................................................................................................ 53
IV.3.1 Dimensionnement MGCF ...............................................................54
IV.3.2 Dimensionnement du CSCF ............................................................55
IV.3.3 Dimensionnement des serveurs d application..................................56
IV.4 Spécification et présentation de l outil IMS-
Plateforme_Entities-Dimensioning ............................................. 56
IV.4.1 La conception de l outil de dimensionnement .................................56
IV.4.2 Utilisation de l outil ........................................................................57
IV.5 Etude de cas : dimensionnement des entités de la plate-
forme de services IMS de réseau Tunisie Télécom .................... 60
IV.5.1 Paramètres de dimensionnement .....................................................60
IV.5.1.1 Les paramètres généraux de dimensionnement .................................... 60
IV.5.1.2 Modèle de trafic ...................................................................................... 61
IV.5.1.3 Répartition des abonnés par services ..................................................... 61
IV.6 Résultats du dimensionnement ........................................... 62

viii
IV.7 Liste de recommandations................................................... 64
IV.8 Conclusion ............................................................................ 65

Conclusion générale........................................................... 66

Bibliographie

Glossaire

ix
LISTE DES FIGURES

Figure I.1 - Architecture en couche du réseau NGN ............................................................... 5


Figure I.2 - Architecture en couche de l IMS ....................................................................... 10
FigureI.3 - Inter fonctionnement entre RTC et IMS.............................................................. 14

Figure II.1 - Interface du réseau Intelligent .17


Figure II.2 - Relation entre entités fonctionnelles ................................................................. 20
Figure II.3 - Modèle conceptuel du réseau intelligent ........................................................... 21
Figure II.4 - Architecture du Réseau Intelligent.................................................................... 22
Figure II.5 - Architecture de la plateforme IN NGN ............................................................. 25
Figure II.6 - Détail de l'interface OSA/Parlay....................................................................... 26
Figure II.7 - Architecture de la fonction CAMEL................................................................. 30
Figure II.8 - Architecture du protocole SIP .......................................................................... 32

Figure III.1 - Objectif de la migration vers les services IMS................................................. 34


Figure III.2 - Plate-forme de service de réseau PSTN........................................................... 35
Figure III.3 - Plate-forme de services GSM.......................................................................... 35
Figure III.4 - Stratégie de TT de migration vers une plate-forme de services IMS ...36
Figure III.5 - Evolution du réseau GSM vers le réseau de concept NGN 37
Figure III.6 - Interconnexion du réseau PSTN avec le réseau NGN ...................................... 38
Figure III.7 - Réalisation du premier scénario ...................................................................... 39
Figure III.8 - Réalisation du deuxième scénario ................................................................... 39
Figure III.9 - Première étape de la première phase................................................................ 40
Figure III.10 - Evolution du PR............................................................................................ 40
Figure III.11 - Etape 1: Migration vers le réseau NGN .41
Figure III.12 - Convergence des bases de données fixe-mobile............................................. 42
Figure III.13 - Etape 2: Evolution graduelle vers IMS ..43
Figure III.14 - Deuxiéme étape de la première phase 44
Figure III.15 -Convergence de couche contrôle .................................................................... 44
Figure III.16 - Migration du Softswitch................................................................................ 45
Figure III.17 - Intégration du SCP dans un serveur d application ......................................... 45
Figure III.18 - Réseau IMS disposant de la totalité de services ...46
Figure III.19 - PhaseII de la stratégie de migration............................................................... 47

Figure IV.1 - Répartition des services .................................................................................. 53


Figure IV.2 - Les trafics a travers MGCF............................................................................. 54
Figure IV.3 - Les trafics à travers CSCF .............................................................................. 55
Figure IV.4 - Diagramme de concept de l'outil de dimensionnement ...57
Figure IV.5 - Fenêtre de choix de l entité à dimensionner .................................................... 58
Figure IV.6 - Fenêtre de dimensionnement de MGCF ... 58
Figure IV.7 - Fenêtre de dimensionnement de CSCF .. 59
Figure IV.8 - Fenêtre de dimensionnement des serveurs d application ................................. 60
Figure IV.9 - Résultat de dimensionnement de MGCF ......................................................... 63
Figure IV.10 - Résultat de dimensionnement du CSCF ........................................................ 63

x
LISTE DES TABLEAUX
Tableau IV.1 - Tableau des différents classes de qualité de service ...................................... 50
Tableau IV.2 - Modèle de trafic ........................................................................................... 61
Tableau IV.3- Services du réseau intelligent ........................................................................ 61
Tableau IV.4 - Les future Services de Tunisie Télécom ....................................................... 62
Tableau IV.5 - Résultats de dimensionnement des serveurs d application ............................ 64

xi
Introduction Générale

Introduction Générale

Dans certaines parties du monde, le trafic de données prend rapidement le pas sur le
trafic vocal et la tendance est nettement à l augmentation de la bande passante pour les
données, tandis que pour la voix, la bande passante est de 64 kbit/s, voire d une moindre
peut suffire.
Les opérateurs possédant les deux types de réseaux (réseau voix et réseau de données)
utilisent cet argument pour commencer à les unifier.
Pour les opérateurs, l accès et le transport ne sont plus assez lucratifs et, pour rester
compétitif, il leur faudra donc offrir aux usagers toute une gamme de services utiles, faciles
à utiliser et rémunérateurs. Par conséquent, les NGN seront axés sur les services, et
fourniront tous les moyens nécessaires pour en offrir de nouveaux et adapter les existants
pour augmenter les recettes.
L'IMS IP Multimedia Subsytem- également désigné sous le vocable de NGN
Multimedia est une nouvelle architecture basée sur de nouveaux concepts, de nouvelles
technologies, de nouveaux partenaires et un nouvel écosystème. L IMS supporte sur un
réseau tout IP les sessions applicatives temps réels (voix, vidéo, conférence, ) et non
temps réel (Push To Talk, Présence, messagerie instantanée, ) et intègre de plus le concept
de convergence de services supportés indifféremment par des réseaux de natures
différentes : fixe, mobile ou Internet.
évolution du réseau intelligent vers les nouvelles générations de réseaux NGN relève
des concepts déjà existants dans le réseau intelligent, tels que l'environnement de création de
service mais aussi de nouveaux concepts, le concept IMS , la convergence fixe/mobile et
introduction des nouveaux protocoles.
est dans ce contexte que décline l objectif de notre projet de fin d étude, proposé dans
le cadre d une collaboration entre l école supérieure des communications de Tunis
(Sup Com) et l opérateur Tunisie Télécom pour l implantation d une plate-forme de service
dans un concept IMS et l offre d une solution de dimensionnement des entités
fonctionnelles de la couche application du réseau IMS.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 1


Introduction Générale

Il s agit dans ce projet, de faire tout d abord une étude des principes sur lesquels sont
basés les NGN et IMS. Ensuite, de présenter la plate forme IN dans le cadre des évolutions
des réseaux NGN vers un nouveau concept IMS en décrivant les différents protocoles mis
en jeu.
Nous proposons par la suite une stratégie de migration de la plate-forme de service
existante de l opérateur Tunisie Télécom vers une plate-forme de service IMS pour finir par
offrir un outil de dimensionnement des entités de cette plate-forme
Le présent rapport est organisé en quatre chapitres :
- Le premier chapitre trace, en premier lieu les principales caractéristiques des réseaux
NGN. En deuxième lieu il est consacré pour l étude du réseau IMS en tant qu un
réseau NGN évolué. Nous nous somme efforcé de décrire les entités fonctionnelles
et les protocoles mis en jeu.
- Le deuxième chapitre est scindé en deux parties : la première donne un aperçu sur le
modèle conceptuel du réseau intelligent tandis que dans la deuxième partie, nous
avons présenté l architecture de la nouvelle plate-forme IN en décrivons les
protocoles mis en jeu.
- Le troisième chapitre traitera la stratégie de migration de la plate-forme de service
existante de l opérateur Tunisie Télécom vers une plate-forme de service dans un
concept IMS.
- Le quatrième chapitre est consacré essentiellement pour détailler le processus du
dimensionnement des entités du plate-forme de services proposée après avoir
modéliser le trafic du réseau puisque nous ne pouvons pas dimensionner des entités
sans caractériser le trafic générer par les abonnées.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 2


Chapitre I

CHAPITRE I

Les réseaux de nouvelle


génération

I.1 Introduction
Vu que notre projet a pour objectif d étudier et de dimensionner une plate forme de
services selon le concept IMS (Réseau intelligent de la nouvelle génération), il est
primordial de commencer par présenter le concept NGN et le NGN multimédia appelé
encore IMS (IP-Multimedia Subsystem). Donc, nous présentons, dans ce chapitre une
description détaillée de l architecture en couche du NGN, les entités fonctionnelles et leurs
rôles ainsi que la famille de protocole du NGN.
La deuxième partie de ce chapitre est consacrée pour la présentation de l IMS en tant
qu un réseau NGN évolué et c est le réseau qui nous intéresse dans notre projet.

I.2 Définition et description d un réseau NGN


Tout d abord, rappelons que l acronyme NGN (Next Generation Network) est un terme
générique qui englobe différentes technologies visant à mettre en place un concept, celui
un réseau convergent multiservices.

I.2.1 Modèle d architecture en couche


Le passage à une architecture de type NGN est notamment caractérisé par la séparation
des fonctions de commutation physique et de contrôle d appel.

architecture NGN introduit un modèle en couches, qui scinde les fonctions et équipements
responsables du transport du trafic et du contrôle. Il est possible de définir un modèle
architectural basé sur cinq couches successives (cf. Figure I.1) :
- La couche d accès, qui regroupe les fonctions et équipements permettant de gérer
accès des équipements utilisateurs au réseau, selon la technologie d accès
(téléphonie commutée, DSL, câble). Cette couche inclut par exemple les
équipements DSLAM fournissant l accès DSL.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 3


Chapitre I

- La couche de transport, qui est responsable de l acheminement du trafic voix ou


données dans le c ur de réseau, selon le protocole utilisé.
équipement important à ce niveau dans une architecture NGN est le MGW (Media
GateWay) responsable de l adaptation des protocoles de transport aux différents
types de réseaux physiques disponibles (RTC, IP, ATM, ).
- La couche de contrôle, qui gère l ensemble des fonctions de contrôle des services
en général, et de contrôle d appel en particulier pour le service voix.
équipement important à ce niveau dans une architecture NGN est le serveur
appel, plus communément appelé « softswitch », qui fournit, dans le cas de
services vocaux, l équivalent de la fonction de commutation dans un réseau NGN
[1].
- La couche d exécution des services, qui regroupe l ensemble des fonctions
permettant la fourniture de services dans un réseau NGN.
En termes d équipements, Cette couche regroupe deux types d équipements : les
serveurs d application (ou application servers) et les « enablers », qui sont des
fonctionnalités, comme la gestion de l information de présence de l utilisateur,
susceptibles d être utilisées par plusieurs applications.
- La couche application, pour les différents services et applications susceptibles
être offerts dans une architecture NGN. Il peut naturellement s agir de services IP,
mais les opérateurs s attacheront aussi à supporter les services vocaux existants de
réseau intelligent (renvoi d appel, etc.) dans le cadre d une migration vers une
architecture NGN. Cette couche applications regroupe aussi l environnement de
création de services, qui peut être ouvert à des fournisseurs de services tiers. Le
développement d applications s appuie sur les serveurs d application de la couche
exécution des services.
Ces couches sont indépendantes et communiquent entre elles via des interfaces
ouvertes. Cette structure en couches permet de garantir une meilleure flexibilité et une
implémentation de nouveaux services plus efficaces.
La mise en place d interfaces ouvertes facilite l intégration de nouveaux services
développés sur un réseau d opérateur mais peut aussi s avérer essentielle pour assurer
interconnexion d un réseau NGN avec d autres réseaux qu ils soient NGN ou
traditionnels.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 4


Chapitre I

Figure I.1 - Architecture en couche du réseau NGN

I.2.2 Rôle des entités fonctionnelles de l architecture NGN


I.2.2.1 Rôle d un softswitch dans une architecture NGN
Dans une infrastructure NGN, un softswitch est un serveur informatique, doté d'un
logiciel de traitement des appels vocaux [2]. Le trafic voix est en général paquetisé par le
media gateway, et pris en charge par les routeurs de paquets du réseau de l opérateur. Un
softswitch va identifier les paquets voix, analyser leur contenu pour détecter le numéro vers
lequel ils sont destinés, confronter ces numéros avec une table de routage (qui indique ce
que le softswitch doit faire en fonction de chaque numéro), puis exécuter une tâche (par
exemple transmettre ou terminer).

I.2.2.2 Rôle des media gateways dans une architecture NGN


Les media gateway constituent le deuxième élément essentiel déployé dans un réseau
NGN. Un media gateway peut se positionner entre le réseau de commutation circuit et le
réseau de commutation de paquets. Dans ce cas, les media gateways transforment le trafic
circuit TDM en paquets, la plupart du temps IP, pour que ce trafic puisse ensuite être géré
par le réseau NGN.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 5


Chapitre I

I.2.2.3 La Signalling Gateway (SG)


La fonction Signalling Gateway est la conversion de la signalisation échangée entre le
réseau de transport et le réseau externe interconnecté selon un format compréhensible par
les équipements chargés de la traiter, mais sans en faire l'interprétation. Elle assure
notamment, l adaptation de la signalisation par rapport au protocole de transport utilisé
(exemple : adaptation TDM/IP).

I.2.3 Les familles de protocoles d un réseau NGN


Le fait d utiliser un réseau paquet pour transporter des flux multimédias, ayant des
contraintes « temps réel », a nécessité l adaptation de la couche contrôle. Il faut noter que
ces réseaux en mode paquet étaient généralement utilisés comme réseaux de transport
uniquement, en ce sens, ils n offraient pas de services permettant la gestion des appels et des
communications multimédia.
Cette évolution a logiquement généré de nouveaux protocoles, principalement
concernant la gestion des flux multimédias, au sein de la couche contrôle. Nous les
classerons en trois grandes familles : les protocoles de contrôle d appel qui regroupent
essentiellement H.323 et SIP, les protocoles de commande de Media Gateway constitués par
MEGACO (MEdia GAteway COntroller) et MGCP (Media Gateway Control Protocol) et
les protocoles de signalisation entre MGC : BICC, SIP-T, SIGTRAN.

I.2.3.1 Les protocoles de commande de Media Gateway


Ces protocoles ont été engendrés par la séparation des couches Transport et Contrôle et
permettent au Softswitch de gérer les Media Gateway. MGCP de l IETF et MEGACO ou
H.248, développés conjointement par l UIT et l IETF, prédominent actuellement [3]. Ces
protocoles représentent le canal de communication utilisé pour coordonner le plan Contrôle
et le plan Transport.
Les principales fonctions de ce canal sont :
- La réservation des ressources de la MG par le MGC nécessaire pour satisfaire les
demandes reçues par les messages de signalisation.
- Le traitement des connexions dans les MG par le MGC ;
- La remontée par les MG des réponses aux actions demandées par le MGC ;
- La notification par le MG d événements survenus au niveau média (détection DTMF
par exemple) ;

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 6


Chapitre I

- Le contrôle du lien MG-MGC (sécurité du lien, basculement vers un autre MGC ou


MG) ;

I.2.3.2 Les protocoles de signalisation entre les Softswitchs


interconnexion des réseaux de données avec les réseaux existants TDM utilisant la
signalisation SS7, a nécessité le développement de protocoles dédiés à l interconnexion des
réseaux et au transport de la signalisation SS7 sur des réseaux en mode paquet.
Ces protocoles permettant la gestion du plan contrôle. Ce sont essentiellement :
- BICC (Bearer Independant Call Control), SIP-T (SIP pour la Téléphonie) et H.323,
au niveau du c ur de réseau ;
- SIGTRAN (SIGnalling TRANsport), à l interconnexion avec les réseaux de
signalisation SS7, généralement via des passerelles de signalisation ou Signalling.

I.2.3.3 Les protocoles de contrôle d appel


Ils permettent l établissement, d une communication entre deux terminaux ou entre un
terminal et un serveur ; les deux principaux protocoles concurrents sont H.323, norme de
UIT et SIP, standard développé à l IETF. Étudions leurs spécifications respectives:

I.2.3.3.1 H.323
La recommandation H.323 décrit les procédures pour les communications audio et vidéo
sur des réseaux en mode paquet sans garantie de service.
Les principales entités nécessaires à la réalisation d un service de communication
multimédia sur des réseaux de données sont :
- Les terminaux H.323 qui sont des systèmes multimédia (téléphone, PC) permettant
de communiquer en « temps réel » ;
- Le Gatekeeper qui gère les terminaux H.323 (identification et traduction d adresses)
et les établissements d appels ;
- La passerelle H.323 ou Gateway H.323 qui permet d interfacer le réseau IP avec le
réseau téléphonique classique.
unité de contrôle MCU (Multipoint Contrôler Unit) qui gère les connexions
multipoints (Exemple : appels de conférence. Il se décompose en un MC (Multipoint
Contrôler), affecté à la signalisation, et un MP (Multipoint Processo ), dédié à la
transmission proprement [4].

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 7


Chapitre I

I.2.3.3.2 SIP
Le protocole SIP (Session Initiation Protocol) de l IETF, est un protocole de
signalisation pour l établissement d appels et de conférences temps réel sur des réseaux IP.
L'architecture de SIP est basée sur des relations client/serveur. Les principales
composantes sont le terminal (User Equipement), le Proxy Server, le Redirect Server et le
Registrar. Les terminaux sont considérés comme clients lorsqu'ils effectuent une requête, et
comme des serveurs lorsqu'ils y répondent. Les terminaux peuvent communiquer
directement entre eux ou par l'intermédiaire d'autres serveurs. Les serveurs SIP
intermédiaires peuvent se comporter comme Proxy Serveur ou Redirect Server.

I.3 Relations entre NGN et IP Multimedia Subsystem (IMS)


Définie dans la spécification 3GPP Release 5 de l'UMTS, l architecture IMS constitue
une couche logique intermédiaire entre, d'un côté, les terminaux mobiles et les réseaux de
transport orientés IP et, de l'autre, les services applicatrices télécoms gérés par des serveurs
opérés par l opérateur ou des fournisseurs tiers.
IMS introduit de nouvelles fonctions logiques devant être intégrées au c ur de réseau de
opérateur mobile. Parmi toutes ces nouvelles fonctions, le CSCF fait plus particulièrement
le lien avec l approche NGN puisqu il est responsable du contrôle des sessions grâce à
utilisation du protocole SIP (défini par l IETF). La notion de commutation disparaît au
profit de la notion de sessions établies avec des serveurs d'applications multiples, un peu à
l'image des serveurs softswitchs qui gèrent la téléphonie sur IP dans les réseaux NGN.

I.4 IP Multimedia Subsystem (IMS)


L introduction de l IMS (IP Multimedia Subsystem) dans les réseaux fixe et mobile
représente un changement fondamental dans les réseaux de télécommunication de type voix.
Les nouvelles capacités des réseaux et des terminaux, le mariage entre l Internet et la voix,
le contenu et la mobilité donnent naissance à des nouveaux modèles de réseaux et surtout
offrent un formidable potentiel pour développer de nouveaux services [5].
Dans cet objectif, l IMS est conçu pour offrir aux utilisateurs la possibilité d établir des
sessions multimédia en utilisant tout accès haut débit et une commutation de paquets IP.
IMS fournit un réseau IP multiservice, multi-accès, sécurisé et fiable :
- Multiservices : tout type de services délivrés par un réseau c ur supportant
- Différents niveaux de QoS pourront être offerts à l usager,

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 8


Chapitre I

- Multi-accès: Tout réseau d accès large bande, fixe et mobile pourra s interfacer à
IMS.
IMS n est pas un unique réseau, mais différents réseaux qui inter opèrent grâce à des
accords de roaming IMS fixe-fixe, fixe-mobile, mobile-mobiles L IMS permet d offrir :
Des services de communication non-temps-reel, pseudo temps-réel et temps réel
suivant une configuration client-server ou entre entités paires.
La mobilité des services / Mobilité de l usager (Nomadisme).
Plusieurs sessions et services simultanément sur la même connexion réseau.

I.4.1 Structuration en couches de l IMS


architecture IMS peut être structurée en couches [6]. Quatre couches importantes sont
identifiées :
- La couche Accès peut représenter tout accès haut débit tel que : UTRAN (UMTS
Terrestrial Radio Access Network), CDMA2000 (technologie d accès large bande
utilisée dans les réseaux mobiles aux Etats-Unis), xDSL, réseau câble, Wireless IP,
WiFi, etc..
- La couche Transport représente un réseau IP ou dérivé. Ce réseau IP pourra
intégrer des mécanismes de QoS avec MPLS, Diffserv, RSVP, etc. La couche
transport consiste donc en des commutateurs / routeurs reliés par un réseau de
transmission.
Différentes piles peuvent être considérées pour le réseau IP: IP/ATM/SDH,
IP/Ethernet, IP/SDH, etc
- La couche Contrôle consiste en des contrôleurs de session responsables du routage
de la signalisation entre usagers et de l invocation des services. Ces n uds
appellent des CSCF (Call State Control Function). IMS Introduit donc un
environnement de contrôle de session sur le domaine paquet.
- La couche Application introduit les applications (services à valeur ajoutée)
proposées aux usagers. L opérateur peut se positionner grâce à sa couche contrôle en
tant qu agrégatif de services offerts par l opérateur lui-même ou par des tiers. La
couche application consiste en des serveurs d application (AS, Application Server)
et serveurs de média IP (IP MS, IP Media Server). L IP Media Server est aussi
appelé MRF(Multimedia Resource Function).

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 9


Chapitre I

Le domaine IMS doit inter fonctionner avec le RTCP/GSM afin de permettre aux
utilisateurs IMS d'établir des appels avec le RTCP/GSM.
La figure I.2 illustre une représentation de l architecture en couche du réseau IMS.

Figure I.2 - Architecture en couche de l IMS

I.4.2 Entités de Réseau IMS


I.4.2.1 Terminal IMS
Il s agit d une application sur un équipement de l usager qui émet et reçoit des requêtes
SIP. Il se matérialise par un logiciel installé sur un PC, sur un téléphone IP ou sur une
station mobile UMTS (UE, User Equipment).

I.4.2.2 Home Subscriber Server (HSS)


entité HSS (Home Subscriber Server) est la principale base de stockage des données
des usagers et des services auxquels ils ont souscrit. Les principales données stockées sont
les identités de l usager, les informations d enregistrement, les paramètres d accès et les
informations permettant l invocation des services de l usager. L entité HSS interagit avec
les entités du réseau à travers le protocole Diameter.

I.4.2.3 Call State Control Function (CSCF)


Le contrôle d'appel initié par un terminal IMS doit être pris en charge dans le réseau
nominal (réseau auquel l usager a souscrit à ses services IMS) car l'usager correspondant
peut souscrire à un grand nombre de services et certains d'entre eux peuvent ne pas être
disponibles ou peuvent fonctionner différemment dans un réseau visité, notamment suite à

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 10


Chapitre I

des problèmes d interaction de service. Cela a induit la définition de trois entités CSCF :
PCSCF (Proxy CSCF), I-CSCF (Interrogating CSCF) et S-CSCF (Serving-CSCF).
Le Proxy-CSCF (P-CSCF) est le premier point de contact dans le domaine IMS. Son
adresse est découverte par le terminal lors de l'activation d'un contexte PDP pour l'échange
de messages de signalisation SIP.
Les fonctions réalisées par l'entité P-CSCF comprennent :
L'acheminement de la méthode SIP REGISTER émise par le terminal à l'entité I-
CSCF à partir du nom du domaine nominal.
L'acheminement des méthodes SIP émises par le terminal au S-CSCF dont le nom
a été obtenu dans la réponse à la procédure d'enregistrement.
Le routage des méthodes SIP ou réponses SIP au terminal.
La génération de CDRs (Call Detailed Record).
La compression / décompression des messages SIP.
L'Interrogating-CSCF (I-CSCF) est le point de contact au sein d'un réseau d'opérateur
pour toutes les sessions destinées à un utilisateur de cet opérateur. Il peut exister plusieurs
ICSCF au sein d'un réseau.
Les fonctions réalisées par l'entité I-CSCF comprennent :
L'assignation d'un S-CSCF à un utilisateur s'enregistrant.
L'acheminement des méthodes SIP reçues depuis un autre réseau, au S-CSCF.
L'obtention de l'adresse du S-CSCF auprès du HSS.
La génération de CDRs.
Le Serving-CSCF (S-CSCF) prend en charge le contrôle de la session. Il maintient
un état de session afin de pouvoir invoquer des services. Dans un réseau d'opérateur,
différents S-CSCF peut présenter des fonctionnalités différentes.
Les fonctions réalisées par le S-CSCF pendant une session comprennent :
L'émulation de la fonction Registrar puisqu'il accepte les méthodes SIP
d'enregistrement et met à jour le HSS.
L'émulation de la fonction Proxy server puisqu'il accepte les méthodes SIP et les
achemine.
L'émulation de la fonction User Agent puisqu'il peut terminer des méthodes SIP par
exemple lorsqu'il exécute des services complémentaires.
L'interaction avec des serveurs d'application après avoir analysé les critères de
déclenchement des services correspondants.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 11


Chapitre I

La génération de CDRs.
Avant de pouvoir utiliser les services du domaine IM, tels qu'établir une session
multimédia ou recevoir une demande de session, un usager doit s'enregistrer au réseau. Que
l'usager soit dans son réseau nominal ou dans un réseau visité, cette procédure fait intervenir
un PCSCF.
Par ailleurs, tous les messages de signalisation émis par le terminal ou à destination du
terminal sont relayés par le P-CSCF ; le terminal n'a jamais la connaissance des adresses des
autres CSCFs (i.e., I-CSCF et S-CSCF).

I.4.2.4 MGCF, IMS-MGW et T-SGW : Inter fonctionnement avec le RTC


Le domaine IMS doit inter fonctionner avec le RTCP afin de permettre aux utilisateurs
IMS d'établir des appels avec le RTCP. L'architecture d'inter fonctionnement présente un
plan de contrôle (signalisation) et un plan d'usager (transport). Dans le plan usager, des
passerelles
(IMS-MGW, IMS - Media Gateway) sont requises afin de convertir des flux RTP en flux
TDM.
Ces passerelles ne traitent que le média. Des entités sont responsables de créer,
maintenir et libérer des connexions dans ces passerelles; il s'agit de contrôleurs de
passerelles (MGCF, Media Gateway Control Function). Par ailleurs, ce même MGC
termine la signalisation ISUP du côté RTC qu'il convertit en signalisation SIP qui est
délivrée au domaine IMS. Les messages ISUP provenant du RTC sont d'abord acheminés
sur SS7 à une passerelle de signalisation (T-SGW, Trunking Signaling Gateway) qui les
relaye au MGC sur un transport SIGTRAN.
L'interfonctionnement entre le domaine IMS et le RTCP est donc assuré par trois entités:
L'IMS-MGW (IP Multimedia Subsystem Media Gateway Function), MGCF (Media
Gateway Control Function) et T-SGW (Trunking Signaling Gateway Function).

I.4.2.4.1 L'IMS-MGW
Reçoit un trafic de parole du RTCP et l'achemine sur un réseau IP. Le trafic audio est
transporté sur RTP/UDP/IP :
Supporte généralement des fonctions de conversion du média et de traitement du
média (annulation d'écho, pont de conférence).
Est contrôlé par le MGCF à travers le protocole MEGACO/H.248.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 12


Chapitre I

I.4.2.4.2 Le MGCF
§ Comme les entités CSCF, n'appartient qu'au plan de contrôle et non au plan média.
§ Contrôle l'IMS-MGW afin d'établir, maintenir et libérer des connexions dans l'IMS-
MGW.
Une connexion correspond par exemple à une association entre une terminaison TDM
(terminaison du côté RTC) et une terminaison RTP/UDP/IP. Un transcodage de la parole
doit aussi avoir lieu au niveau de l'lMS-MGW pour convertir la parole reçue et qui est
encodée à l'aide du codec G.711, en parole encodée en utilisant le codec AMR (UMTS) si le
terminal IMS est un mobile UMTS.
Assure la conversion des messages ISUP (Signalisation RTC) en des messages SIP
(Signalisation IMS).
Sélectionne le CSCF approprié afin de remettre la signalisation SIP qu'il génère, au
sous-système IMS.

I.4.2.4.3 Le T-SGW
Assure la conversion du transport pour l'acheminement de la signalisation ISUP entre le
commutateur téléphonique et le MGCF. La signalisation ISUP est échangée :
Sur SS7 entre le commutateur et le T-SGW
Sur SIGTRAN entre le T-SGW et le MGCF
Par contre, n'analyse pas les messages d'application ISUP.
La figure I.3 représente un appel initié par le RTCP et à destination d'un terminal dans le
sous-système IMS.
Le commutateur du RTC réserve un circuit de parole qu'il partage avec l'IMS-MGW et
émet un message ISUP IAM sur un transport SS7 au T-SGW.
Le TSGW est responsable de la conversion du transport du message ISUP. Ce message
est relayé à l'entité MGCF sur SIGTRAN.
Le MGCF crée un contexte dans l'entité IMS-MGW en utilisant le protocole
MEGACO/H.248. Ce contexte consiste en une association entre une terminaison TDM et
une terminaison
RTP. La terminaison TDM termine le circuit de parole que l'IMS-MGW partage avec le
commutateur téléphonique. La terminaison RTP termine les canaux RTP entre l'IMS-MGW
et le terminal IMS.
L'IMS-MGW retourne une réponse à l'entité MGCF ; cette réponse contient un "local

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 13


Chapitre I

descriptor" qui correspond à la description SDP associée à sa terminaison RTP.


L'entité MGCF génère une méthode SIP INVITE contenant la description SDP retournée
par l'IMS-MGW. Cette méthode est envoyée au sous-système IMS qui se charge de la
délivrer au terminal IMS appelé.

FigureI.3 - Inter fonctionnement entre RTC et IMS

I.4.3 Les Impacts de l IMS


Le principal avantage que doit amener IMS aux opérateurs réside dans sa capacité de
facilitation d implémentation et de lancement de nouveaux services. Sans IMS, la mise en
oeuvre d un nouveau service implique de lourdes contraintes pour un opérateur sur son
système et son réseau : développement et intégration de nouvelles interfaces réseaux, de
nouvelles applications, de nouvelles interfaces de facturation, Autant d écueils que
devrait permettre d éviter IMS grâce à son architecture et l utilisation d interfaces ouvertes
standardisées.
A cela s ajoute les nouvelles capacités liées à l usage du protocole SIP permettant à
opérateur de proposer toute une gamme de services innovants. Au cours des sessions SIP
initiées par IMS, toutes sortes de contenus (voix, images, vidéo et texte) peuvent se coupler
et être échangés entre deux personnes ou avec un groupe d'interlocuteurs.
Aujourd hui, les premiers services IMS se limitent principalement à la téléphonie sur IP
dans le fixe et à push-to-talk ou video sharing dans le mobile. Voici une liste non exhaustive
de services génériques IMS pouvant être proposés :
- Services de messagerie instantanée.
- Services d échanges de contenus (messages, audio, vidéo).

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 14


Chapitre I

- Services de vidéo téléphonie.


- Jeux multi-joueurs.
- Services Push-To-X (push-to-talk, push-to-view, push-to-video, ).
- Services de conférence audio ou vidéo, supportant le partage de fichiers en temps
réel.

I.5 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons tracé les principales caractéristiques du réseau NGN en
terme de protocole, et services. Pour offrir ces services, nous sommes appelés à décrire le
processus d évolution des réseaux NGN vers un concept IMS.
Afin de mettre en uvre une plate-forme de services intelligents dans les réseaux NGN
conformément au concept IMS, des évolutions des protocoles de services du réseau
intelligent sont prévues par les normes.
L'objectif du chapitre suivant est justement l étude d une plate forme de services
intelligents.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 15


Chapitre II

CHAPITRE II

Etude d une plate-forme IN


de la nouvelle génération ( IN NGN)

II.1 Introduction
Le Réseau Intelligent (RI) est un concept architectural de réseau qui vise à faciliter
l'introduction rapide des services de télécommunication [7]. Jusqu'ici, les normalisations et
les activités de recherches sur le RI ne concernent que ses spécifications fonctionnelles et sa
réalisation.
Dans ce chapitre on va présenter le concept de réseau intelligent selon l architecture
définie par l ITU-T.
Nous déterminons tout d abord dans le paragraphe II.2 l objectif du concept du réseau
intelligent puis, nous décrivons dans le paragraphe suivant le modèle conceptuel de IN, ainsi
que son architecture. Dans le paragraphe II.5, nous étudierons l évolution du réseau
intelligent et de la gestion de service. Pour finir par présenter les protocoles INAP, CAMEL
et SIP respectivement dans les paragraphe II.7, II.8 et II.9.

II.2 Objectif du concept du Réseau intelligent


L'introduction du concept RI a pour but de marquer la distinction entre l'aspect logiciel
(les services) et l'aspect matériel (les ressources manipulées) d'un réseau de
télécommunication.
Cette distinction permet ainsi de supporter l'introduction rapide de nouveaux services de
télécommunication sans modifier l'architecture physique existante. Le concept peut être
appliqué à divers types de réseau de télécommunication, comprenant: le réseau téléphonique
public commuté (RTPC), le réseau public de données à commutation de paquets (RPDCP),
les réseaux mobiles et les réseaux numériques à intégration de services à bande étroite et à
large bande (RNIS-BE et RNIS-LB).
Le RI comporte deux types d interface, parfois appelées interface A et interface B.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 16


Chapitre II

Le premier type d interface (interface A) concerne des interfaces de programmation, qui


permettent au réseau de devenir une sorte de plate-forme indépendante des services. Il est
alors possible d introduire des services plus rapidement sans devoir modifier cette plate-
forme. Le deuxième type d interface concerne des interfaces de commande de ressources
(interface B), qui permettent de contrôler les ressources physiques de systèmes des divers
fournisseurs [8].
La figure II.1 représente les deux types des interfaces de réseau intelligent.

Figure II.1 - Interfaces du réseau Intelligent

II.3 Le modèle conceptuel du réseau intelligent


En vue de décrire les différents éléments du réseau intelligent, l ITU-T a introduit un
modèle conceptuel qui doit servir de cadre à la spécification et à la description de cette
architecture.
La figure II.3 décrit les quatre plans du modèle conceptuel du réseau intelligent (INCM,
Intelligent Network Conceptual Model). Chacun de ces plans correspond à une abstraction
différente du réseau. Ce modèle ne doit pas être considéré en soi comme une architecture. Il
agit d un guide de référence conceptuel pour des concepteurs.

II.3.1 Le plan service (SP, Service Plane)


Il décrit une vue qui ne prend en compte que les services. Un service est une offre
commerciale mise à disposition par un fournisseur de service (qui peut être un opérateur)
pour des abonnés pour satisfaire un besoin de télécommunication.
Le service est décrit en langage naturel. Un service consiste en un ou plusieurs éléments
de service (SF, Service Feature) ; Un élément de service étant la plus petite unité utilisée à
ce niveau. Un élément de service est un composant de service correspondant à une partie du
service ou au service lui-même. Cela signifie qu un élément de service peut lui-même être
un service, c'est-à-dire correspondre à une offre commerciale. Généralement, un élément de

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 17


Chapitre II

service est indépendant d un service donné. Cela est le cas par exemple des éléments de
services pour « authentification» ou « mise en file d attente » qui peuvent être réutilisés
pour la création de nombreux services RI.

II.3.2 Le plan fonctionnel global (GFP, Global Functional Plan)


Il modélise un réseau intelligent comme une seule entité. Cette entité est capable
effectuer un certain nombre de fonctions représentées par des blocs de construction
indépendants des services (SIB, Service Independent Building Block).
Un SIB est une capacité normalisée réutilisable, définie indépendamment des services et
de la technologie. Un possède une entrée logique, une ou plusieurs sorties logiques, et
requiert deux types de données :
- Les "données de soutien du service" : (SSD, Service Support Data) constituées de
données fixes, statiques, propres au service, elles permettent la configuration du SIB
(ex : le type de tarification à appliquer).
- Les « données d'instance d'appel » : (CID, Call Instance Data) caractérisent chaque
appel au service et évoluent dynamiquement (exp : le n° de la ligne appelante).

Un SIB particulier représente la fonctionnalité du traitement d appel (BCP, Basic Call


Process). C est à partir de ce SIB que le service est généralement initié.
Un service correspond dans le GFP à un chaînage de SIBs. Ce chaînage commence à un
endroit précis dans le traitement d appel. Ce point de départ est appelé point d initiation
(POI, Point Of Initiation). Dans l exemple du service numéro vert, le POI correspond à la
détection du préfixe « 0800 ».
Après exécution de la séquence de SIBs, le contrôle est à nouveau passé au BCP. Le
point dans le traitement d appel où celui-ci reprend le contrôle est appel point de retour
(POR, Point Of Return).
Une chaîne de SIBs pour un service donné, associé aux points d'initiation et de retour,
constitue une logique globale de service (GSL, Global Service Logic). En terme de

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 18


Chapitre II

programmation, une logique globale de service est assimilable à un script. Le GFP est pris
en charge par le concepteur de service.

II.3.3 Le plan fonctionnel réparti (DFP, Distributed Functional Plane)


Il modélise le réseau intelligent comme un ensemble d entités fonctionnelles réparties
qui exécutent des actions (FEA, Functional Entity Action). Une entité fonctionnelle (FE,
Functional Entity) peut être assimilée à un objet de traitement.
Un SIB est matérialisé dans le DFP par une séquence d actions FEAs exécutées dans les
FEs. Certaines de ces actions FEAs peuvent induire des flux d information (IF, Information
Flow) entre FEs.
Définition des entités fonctionnelles
Est considéré comme une entité fonctionnelle un ensemble de un ensemble de fonctions
réalisant un service; L organisation exécutoire des entités fonctionnelles est réalisée par des
flux d informations (Information Flow) dont la sémantique est commune à toutes les entités.
Les entités fonctionnelles principales sont :
- CCAF (Call Control Agent Function): fournit un accès au réseau à l'utilisateur et
gère l interface entre l utilisateur et le réseau;
- CCF (Call Control Function): se chargent des traitements d'appel et de connexion
(Commutateur standard);
- SCF (Service Control Function): assure le déroulement conforme du module CFF;
- SSF (Service Switching Function): sert d'interface entre le SCF et le CCF.
- Permet au CCF d'être piloté par le SCF. CCF et SSF sont inséparables; un élément
de réseau possédant la fonction SSF doit posséder la fonction CCF. C'est la raison
pour laquelle on retrouve fréquemment la dénomination SSF/CCF;
- SRF (Specialized Resource Function): fournit des ressources spécifiques qui
peuvent être utilisées par d'autres entités du réseau.
La figure II.2 illustre la relation entre les différentes entités fonctionnelles de réseau
intelligent.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 19


Chapitre II

Figure II.2 - Relation entre entités fonctionnelles

II.3.4 Le plan physique (PP, Physical Plane)


Il modélise les aspects physiques du réseau intelligent. Il identifie les différentes entités
physiques (PE, Physical Entity) et protocoles qui existent dans le réseau intelligent réel. Il
spécifie par ailleurs les entités fonctionnelles implantées dans les différentes entités
physiques. Cette implantation doit respecter la règle qu'une entité fonctionnelle ne peut être
répartie sur plusieurs entités physiques. Elle peut par contre être dupliquée dans différentes
entités physiques [9].
Les flux d information (IF) du DFP correspondent habituellement à des protocoles
application. Dans le plan physique, on leur assigne la pile de protocoles sur laquelle ils
vont fonctionner.
Le plan physique est pris en charge par les équipementiers et les opérateurs de réseau.

II.3.5 Relation entre plans


Les éléments de services (SF) définis dans le plan service (SP) sont traduits en logique
globale de service (GSL) dans le plan fonctionnel global (GFP). Une GSL est un
regroupement d un POI, d un chaînage de SIBs et d un POR. Un SIB du GFP est réalisé
dans le plan fonctionnel réparti (DFP) par une séquence d actions d entités fonctionnelles
(FEAs) exécutées dans les entités fonctionnelles (FEs).

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 20


Chapitre II

Les FEs sont traduits en entités physiques (PE) dans le plan physique Des
regroupements de FEs peuvent s opérer avant translation vers un PE donné. La figure ci
dessous récapitule le modèle conceptuel du réseau intelligent.

Figure II.3 - Modèle conceptuel du réseau intelligent

II.4 Architecture du réseau intelligent


est au niveau du plan physique du réseau intelligent que l implantation des entités
fonctionnelles est décrite dans les entités physiques. Cette implantation doit respecter la
règle qu une entité fonctionnelle ne peut être répartie sur plusieurs entités physiques. Elle
peut par contre être dupliquée dans différentes entités physiques. Une entité physique, quant
à elle, peut contenir plusieurs entités fonctionnelles, sous réserve qu elles soient de type
différent. Ainsi à partir de l architecture fonctionnelle et en fonction des choix
implantation, plusieurs schémas d architectures physiques peuvent être obtenus [10]. La
figureII.4 n est donc qu un exemple d architecture physique, qui représente les entités
physiques suivantes :
- Le point commutation de service (SSP, Service Switching Point) est un commutateur
de réseau intelligent, c est à dire qu il implante au minimum les entités SSF et CCF.
Si c est un commutateur de rattachement des abonnées et non un commutateur de
transit, alors il implantera également l entité CCAF. Le SSP, outre sa fonction de

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 21


Chapitre II

transport classique à tout commutateur, est responsable de la détection des appels


contenant une demande de service de réseau intelligent et de déclenchement du dit
service. Il est télécommandable par le SCP.
- Le point commande de service (SCP, Service Control Point) est un serveur
responsable du traitement des services de réseau intelligent. C est une machine
temps réel à très haute disponibilité, qui accède à des données et télécommande les
SSPs. Le SCP est relié au SSPs via le réseau sémaphore. Il implante l entité SCF et
optionnellement l entité SDF.
- Le point de gestion de service (SMP, Service Management Point) est responsable de

la gestion de service et des SCPs associés. Les fonctions réalisées par le SMP sont

par exemple, la gestion de base de données, la surveillance et le test de réseau, ou

encore la gestion de trafic réseau. Le SMP implante l entité SMF et optionnellement

les entités SMFA et SCEF. Il peut accéder à toutes les autres entités physiques.

- Le point d environnement de création de service (SCEP, Service Creation

Environment Point ) est utilisé pour définir, développer, tester un service et l inclure

au SMP. Il implante l entité SCEF.

Figure II.4 - Architecture du Réseau Intelligent

II.5 Exemples de services


Indépendamment du réseau de transport, la plate-forme IN fournit les fonctionnalités
nécessaires au déploiement de nouveaux services d une manière rapide et rentable : création

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 22


Chapitre II

des services, exécution des services et gestion des services. L IN offre une gamme de plus
en plus large de services axés sur les usagers. Cette plate forme inclue la téléphonie sur IP,
la visiophone, le Triple Play (service qui associe téléphonie, Internet et vidéo), le VPN,
etc

II.5.1 Service de téléphone gratuit


Ce service permet aux utilisateurs d appeler gratuitement l abonné au service par le
réseau de téléphone. Les appels sont facturés aux abonnés au service.
Ce service utilise une base de donnée stockée dans le point de commande service (SCP).
Cette base de donnée va permettre de déterminer les différents paramètres pour le traitement
un appel. Cela permet à un appel dirigé vers un abonné au service d être acheminé vers
différentes destinations dépendant de diverses conditions, telles que la situation
géographique de l appelant, l heure et le jour de l appel.

II.5.2 La carte Prépayée (PPC)


Ce service permet à un usager d utiliser une carte prépayée avec un certain montant de
crédit pour l établissement de ses communications. Après l utilisation du crédit ou après
expiration la carte devient inutilisable. L usager numérote un numéro qui lui permet d être
pris en compte par le service. Choisi sa langue de dialogue puis s identifier par son numéro
de carte.

II.5.3 Service du Réseau Privé Virtuel (VPN)


Le service VPN (Virtual Private Network) offre des réseaux publics conçus pour être
complétés par des équipements et des installations de réseaux privés d entreprise. Un VPN
est un service organisé autour d un réseau public permettant d interconnecter des sites de
entreprise (régionaux, nationaux). Le service utilise le réseau public commuté pour offrir
les fonctionnalités et les capacités d un réseau privé telles que le Plan de Numérotation
Privé, Accès privé, Sites multiples et contrôle du client sur l administration réseau.

II.6 Evolution du Réseau Intelligent et de la gestion de service


La fourniture de services de télécommunications à l'usager, que ce soit des services de
type traditionnel comme des facilités de communication ou des services plus élaborés tels
que ceux offerts par Internet, nécessite d'avoir, au niveau des infrastructures de
télécommunications, les moyens de mettre en uvre, contrôler et facturer les services, et

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 23


Chapitre II

ceci dans un environnement hétérogène, aussi bien en ce qui concerne les fournisseurs, que
les technologies et les modes de commercialisation.
Il faut pour cela être capable de définir les architectures réseaux, processus, des objets
génériques composant du service, et interfaces supportant les fonctions suivantes :

- Conception d'objets destinés à la conception modulaire des services,


- Outils de convergence du RI fixe et mobile, le choix de solutions techniques
différentes freine le développement de services de convergence fixe mobile ,
- Prise en compte des ordres de service émanant des systèmes de gestion commerciale,
- Mise en uvre des ressources nécessaires pour fournir le service,
- Supervision et contrôle du service,
- Elaboration des éléments de taxation.

Dans un contexte hétérogène de fournisseurs et de technologies de communication, ces


fonctions doivent pouvoir être mises en uvre à travers toute la chaîne de fourniture du
service, afin de maîtriser aussi bien la vision " grossiste " des fournisseurs d'éléments de
service que la vision de bout en bout nécessaire au fournisseur du service complet, de type
détaillant. Les problématiques qui en découlent sont entre autres :

- Réseau sémaphore n°7 versus IP.


- Développement de TINA C.
- Architectures de commande des réseaux.
- Performances.
- Utilisation de middleware (Corba, JavaBeans, COM/DCOM,...).

II.6.1 Architecture de la plate-forme IN NGN


Classiquement on a une plate forme IN par type de réseau. Dans le cadre du réseau
NGN, une solution complète à été proposée, axée sur les services, pour la création, le
contrôle et la gestion de services d IN sur les réseaux fixes, mobiles et de données.
La figure II.5 illustre l architecture fonctionnelle du réseau intelligent dans un concept
NGN.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 24


Chapitre II

Figure II.5 - Architecture de la plateforme IN NGN


Actuellement, les services de réseaux intelligents ne sont pas limités au RTCP fixe.
Avec l essor des réseaux radio, l IN a progressivement pris en charge une large gamme de
services mobiles et de convergence fixe-mobile (FMC). Cet essor aboutira naturellement à
des services de convergence fixe-mobile-données.
Cas des réseaux mobiles s appuyant sur le protocole CAMEL et les réseaux fixes
appuyant sur le protocole INAP. Son expansion dans l univers du protocole Internet (IP)
amène l IN à adopter des protocoles IP, tels que le protocole d application sans fil (WAP) et
à offrir des services dans les environnements H.323 et SIP (Session Initiation Protocol).

II.6.2 Les plates-formes Unifier de service et interfaces ouvertes


Les réseaux de nouvelle génération sont représentés comme un concept permettant de
définir et déployer des réseaux évolutifs et favorisant pour les fournisseurs de services et les
opérateurs la création et la gestion de services innovants.
Ils existent deux types d architectures pour les plate-formes de convergence et d accès
aux services qui sont :
- architecture du modèle OSA/Parlay.
- architecture de services SIP.

II.6.2.1 Architecture du modèle OSA/PARLAY


Le modèle OSA/PARLAY repose sur une architecture permettant aux applications de
services d'utiliser les ressources du réseau telles que le contrôle d'appel, la gestion de
conférence, les informations de localisation.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 25


Chapitre II

Concrètement, l'interface standardisée OSA/PARLAY:


- Est le lien des plates-formes de services avec la couche contrôle pour la signalisation
(et avec la couche transport pour le trafic) et facilite l'accès au réseau pour les
applications de services.
- Offre des outils nécessaires au bon fonctionnement des services, tels que la gestion
de la sécurité (authentification, autorisation), des utilisateurs (profil, état) et le
contrôle d'appel.
La passerelle OSA/Parlay se compose de différentes fonctions comme l'indiquent la
figure II.6

Figure II.6 - Détail de l'interface OSA/Parlay


a) Le Framework: responsable du contrôle d'accès aux services et de la gestion des
ressources attribuées à ces services. Il est indispensable au bon fonctionnement des services
car il gère:
les fonctions d'authentification des applications pour accéder au réseau.
les fonctions d'autorisation pour les applications à utiliser certains SCF (Service
Capability Features) et données clients, et, pour les clients, à utiliser une
application (vérification d'inscription).
les fonctions de découverte des SCF, permettant aux applications d'obtenir des
informations sur les SCF accessibles.
la gestion d'établissement de services pour les applications qui doivent accepter
en ligne le contrat d'offre de services.
la gestion de l'intégrité des services: gestion de la qualité du service rendu.
la gestion de l'enregistrement des SCF.
b) Les SCS (Service Capability Servers): qui fournissent l'interface vers les applications.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 26


Chapitre II

II.6.2.2 Architecture de service SIP


architecture de service SIP de base est constituée de serveurs d application, de serveurs
de média et de S-CSCF.
Le serveur d'application SIP exécute des services (exp, Push To Talk, Présence, Prépaid,
Instant messaging, etc.) et peuvent influencer le déroulement de la session à la demande du
service. Le serveur d application correspond au SCP du Réseau Intelligent.
Le serveur de média SIP (appelé dans les recommandations le MRF pour Multimedia
Resource Function) établit des conférences multimédias, joue des annonces vocales ou
multimédia et collecte des informations utilisateur. Il s agit de l évolution de l entité SRP
(Specialized Resource Point) dans le monde multimédia.
Le serveur d appel SIP (Proxy server) joue le rôle de point depuis lequel un service peut
être invoqué. Il dispose du profil de service de l abonné qui lui indique les services souscrits
par l abonné et sous quelle condition invoquer ces services. Il correspond au SSP de
architecture Réseau Intelligent.

II.6.2.3 Mises en uvre des services


approche d introduction du service dépend du type de service et de sa complexité.
Ainsi un service peut être mis en uvre sur le terminal SIP, le serveur de média SIP, le
serveur d application ou le Proxy Server.
Certains services requièrent des interactions complexes avec l usager (exp, messagerie
unifiée, IVR, etc.). Pour ces services vocaux une approche centralisée est nécessaire avec les
entités AS SIP contenant la logique d application et serveur de média SIP contenant le script
vocal.
Certains services requièrent une base de données centralisée. Pour ces services de
traduction de numéro (service de numéro abrégé, service prépaid, service VPN), un AS SIP
contenant la logique d application est nécessaire.
Certains services de routage flexible nécessitent un script personnalisé par abonné. Le
langage CPL (Call Processing Language) peut être utilisé pour ce faire. Il est possible de
faire exécuter ce script par un AS SIP ou par le proxy server.
Certains services ne se prêtent pas bien à un traitement centralisé. L'apparition de
terminaux SIP reposant sur une machine Java a offert la possibilité de développer des
services sur les terminaux :

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 27


Chapitre II

- Le service sonnerie différentiée permet de modifier la sonnerie du poste appelé en


fonction de l'identité de l'appelant. Ce service basique est typiquement un service
qu'il faut déployer sur le poste.
- Le service filtrage d'appel est une variante du service précédent dans laquelle
l'identité de l'appelé sert à déterminer si l'appel doit être accepté, renvoyé ou refusé.
- Le service annuaire montre l'intérêt d'une connexion directe du terminal avec un
annuaire d'entreprise : il permet à l'utilisateur de consulter un annuaire LDAP depuis
le téléphone, de sélectionner un numéro parmi les résultats et de lancer un appel vers
ce numéro.

II.7 INAP
II.7.1 Ensemble de capacités
Le développement des recommandations du réseau intelligent est structuré en plusieurs
phases, de façon à prendre en compte les services et technologies existants et future. Chaque
phase correspond à un ensemble de capacités (CS ; Capability Set).
Le CS-1, premier ensemble de capacités, concerne les services à un seul utilisateur qui
sont activés à un seul point et offre des possibilités très limitées pour la mobilité (une
interaction avec l utilisateur ne peut avoir lieu que durant l appel). Les spécifications CS-1
font l hypothèse que le réseau est contrôlé par un seul opérateur et ne permette l inter
fonctionnement de réseau.
architecture RI CS-1 ne peut être déployé que sur le RTCP.
La première évolution est introduite par le CS-2. Cet ensemble contient les capacités
définies dans CS-1 en introduisant en plus des services de télécommunication, des services
de gestion et des services de création. Le CS-2 est applicable aux réseaux RTC, RNIS et
mobile, permet l inter fonctionnement entre réseaux intelligent et l interaction avec
utilisateur hors du contexte d un appel. Dans CS-3, il y a pris en charge du RNIS-LB et de
la portabilité des numéros. Il permet une interaction entre éléments de service. Le CS-4 fait
objet de la convergence IN/Internet pour la migration des fonctionnalités IN vers le monde
IP.

II.7.2 Architecture du protocole INAP


La recommandation Q.1218 spécifie le protocole d application de réseau intelligent

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 28


Chapitre II

(INAP; Intelligent Network Application Protocol) utilisé afin de prendre en charge


ensemble des capacités CS-1. Ce protocole supporte les interactions entre les quatre entités
fonctionnelles SSF, SCF, SRF et SDF.
INAP utilise le protocole de signalisation SS7. En effet, les messages INAP sont
encapsulés dans des messages du protocole TCAP (Transaction Capabilities Application
Part) [Q771]. Ce dernier est structuré selon les principes de la couche application OSI et
inclut notamment le protocole ROSE (Remote Operations Service Element) comme un des
éléments d applications.
architecture du protocole INAP, se décrit de la façon suivante :
Une entité physique peut avoir une interaction unique ou des interactions multiples
coordonnées avec d autres entités physiques. Dans le cas d interaction unique, une fonction
de contrôle d association unique (SACF ; Single Association Control Function) coordonne
utilisation de l ensemble des ASEs. Dans le cas d interactions multiples coordonnées, une
fonction de contrôle d association multiple (MACF ; Multiple Association Control
Function) assure la fonction de coordination de plusieurs objets d association unique (SAO ;
Single Association Objects). Un SAO est un ensemble d ASEs avec leur SACF. Ainsi
TCAP est un ASE d un SAO. TCAP utilise les services sans connexion du sous-système de
connexion de signalisation (SCCP ; Signaling Connection Control Part).

II.8 CAMEL
objet de CAMEL, est de permettre à un usager d accéder aux services spécifiques
offerts par son opérateur même lorsqu il est accueilli sur un réseau tiers.
Le service CAMEL, accessible à travers le protocole CAP (CAMEL Application Part), a
pour objet de spécifier une architecture et des mécanismes entièrement basés sur les IN.
Dans le cadre de CAMEL, le SCP est appelé CSE (CAMEL Service Environment). Il
peut y avoir plusieurs CSE dans le réseau. Chaque abonné qui a accès à un service
spécifique dispose, dans son profil, d un CSI (CAMEL Subscription Information), qui
identifie le service ainsi que l appellation globale du CSE concerné. Il peut y avoir un CSI
pour l appel départ et un autre CSI pour l appel arrivée [11].

II.8.1 CAMEL phase1


CAMEL phase1 à part les fonctions décrites au dessus, il permet de lever pour les
services spécifiques opérateurs les problèmes d inter fonctionnement entre réseaux mobiles.
Les mécanismes réseau CAMEL phase 1 portent sur :

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 29


Chapitre II

- Le traitement des appels départ (à l exclusion des appels d urgence GSM) ;


- Le traitement des appels arrivés ;
- Le traitement des appels renvoyés ;
- L interrogation à tout moment du HLR du réseau nominal ;
La mise en uvre de CAMEL phase 1 repose sur un principe fondateur, l extermination
de la commande du traitement d appel des commutateurs mobiles, permettant
homogénéiser les services spécifiques opérateur offerts aux abonnés mobiles, notamment
lorsque ceux-ci se retrouvent en situation de roaming international. C est pour réaliser cela
qu un serveur CAMEL (CAMEL SERVer ; CSERV ou gsmSCF) a été défini.

Figure II.7 - Architecture de la fonction CAMEL


Le serveur CAMEL interagit avec la fonction commutateur d accès aux services GSM
(gsmSSF) en utilisant le jeu d instructions défini par le protocole CAP.

II.8.2 CAMEL phase2


La phase 2 de CAMEL, constitue une extension de CAMEL phase 1. Cette étape prévoit,
entre autres :
- Introduction et commande d un périphérique intelligent ;
- De rajouter de nouveaux point de déclenchement (DP) ;
- D introduire des critères de déclenchement conditionnels, pour ne faire appel au
serveur CAMEL que si certaines séquences de numéro sont composées;
- Contrôle de taxation.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 30


Chapitre II

II.8.3 CAMEL phase3


CAMEL phase 3, intégré à l UMTS, constitue une extension de la phase 2. La partie voix
est sensiblement la même. La partie donnée s appuie sur la notion de session qui se
modélise par 2 modèles d état sur lesquels sont développés les mécanismes RI :
- Le modèle d état GPRS attach/detach,
- Le modèle d état des contextes PDP individuels.
introduction de l IMS dans le réseau NGN, la gestion des sessions multimédia, aussi
bien des conférences que des appels téléphoniques sur des réseaux mode paquets fait
apparaître un nouveau protocole nommé SIP dédié à ces tâches.

II.9 SIP
Le protocole d'initiation de session (SIP) est un protocole de signalisation appartenant à
la couche application du modèle OSI. Son rôle est d'ouvrir, modifier et libérer les sessions
ou appels ouverts entre un ou plusieurs utilisateurs. L'ouverture de ces sessions permet de
réaliser de l'audio ou vidéoconférence, de l'enseignement à distance, de la voix et de la
diffusion multimédia sur IP essentiellement. Pour ouvrir une session, l'utilisateur émet une
invitation transportant un descripteur de session permettant aux utilisateurs souhaitant
communiquer de s'accorder sur la compatibilité de leur média. Ainsi SIP peut relier des
stations mobiles en transmettant ou redirigeant les requêtes vers la position courante de la
station appelée.
SIP possède l'avantage de ne pas être attaché à un médium particulier et est sensé être
indépendant du protocole de transport des couches basses. De plus il peut être étendu et
s'adapter aux évolutions futures.

II.9.1 Architecture du protocole SIP


Le protocole est bâti sur une architecture Client/Serveur et utilise des messages textuels.
Les messages sont transportés par les protocoles de transport réseaux TCP ou UDP. Le
message possède un en-tête et un corps. L'en-tête définit les paramètres nécessaires au
routage du message et à l'établissement de la session. Le corps définit les caractéristiques de
la session à l'aide d'un protocole de description de session. Les parties établissement de
session et description de session sont séparées (mais coopèrent).
La figure II.7 illustre l'architecture du protocole SIP[12].

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 31


Chapitre II

Figure II.8 - Architecture du protocole SIP


- RSVP: réservation des ressources réseaux,
- RTP (Real-time Transfert Protocol) : transport des informations en temps réel,
- RTCP (Real-Time Control Protocol) : assure le contrôle de flux de données
multimédia,
- SDP (Session Description Protocol) : décrit les sessions multimédia.

II.10 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons étudié l architecture de la plate forme IN de la nouvelle
génération. Nous avons, de plus, présenté ses services et ses protocoles (cas des réseaux
fixes s appuyant sur le protocole INAP et les réseaux mobiles s appuyant sur le protocole
CAP issu des spécifications CAMEL). Dans cette plate forme, le protocole SIP est mis en
évidence pour les services multimédias du réseau intelligent.
De même, nous avons essayé de donner les caractéristiques des protocoles INAP,
CAMEL et SIP.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 32


Chapitre III

CHAPITRE III

Stratégie de migration de la plate-


forme de services existante de
TUNISIE TéLéCOM vers une plate-
forme de concept IMS

III.1 Introduction
Nous nous intéressons dans ce chapitre à l évolution de la plate-forme existante de
services vers une plate-forme convergente de services IMS
Le présent chapitre sera structuré comme suit : nous étudions ,tout d abord, dans le
paragraphe III.2 l objectif de la migration vers une plate-forme de services IMS puis, nous
présenterons dans le paragraphe III.3 notre stratégie de migration de services du réseau
Tunisie Télécom que nous avons proposé .

III.2 Objectifs de Tunisie Télécom


La migration vers un réseau IMS apparaît aujourd hui comme un processus inévitable du
fait de la convergence voix / données / images d un côté et fixe / mobile d un autre côté.
Aujourd hui, Tunisie Télécom opte vers une migration de son réseau classique vers un
réseau multiservices de nouvelle génération. Elle souhaite assurer une migration de son
réseau vers la nouvelle génération, tout en protégeant son investissement en lui permettant
une exploitation optimale des ressources et ce par l allocation dynamique de la bande
passante par le biais de la technologie de commutation des paquets.
La figure III.1 récapitule les objectifs de la migration des services classiques vers les
services IMS que l opérateur Tunisie Télécom désire l atteindre.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 33


Chapitre III

Figure III.1 - Objectif de la migration vers les services IMS

III.3 Intégration d une plate-forme IN/IMS dans


environnement existant de l opérateur Tunisie Télécom
évolution des applications pour fournir de nouveaux services de données et de
multimédia est considérée comme un objectif absolu pour permettre à l opérateur Tunisie
Télécom, de générer des nouveaux revenu.
De ce fait, Tunisie Télécom a toujours opté pour des choix stratégiques concernant la
modernisation de son réseau afin de permettre de le faire évoluer rapidement vers le monde
de nouvelle génération des télécommunications et d anticiper les nouveaux besoins de ses
abonnés tout en leur proposant les meilleurs services.
Nous allons, dans cette partie du projet, présenter notre stratégie de migration qui a
comme objectif d offrir une plate-forme de service sur laquelle les services de téléphonie
traditionnelle ainsi que les nouveaux services multimédia cohabitent.
Avant de détailler cette stratégie il est utile d avoir une idée sur le réseau actuel de
Tunisie Télécom. Actuellement, les services sont dédiés par type de réseau : services Réseau
Intelligent sur le réseau téléphonique pour les terminaux téléphoniques (fixes ou mobiles) et
services mail, web, news, sur les réseau IP. L opérateur Tunisie Télécom dispose de deux
réseaux : PSTN et GSM (voir figure III.2 et III.3) possédant chacun un réseau intelligent qui

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 34


Chapitre III

se voulait un outil permettant une création de services simple et une interopérabilité forte de
ces services entre réseaux.

Figure III.2 - Plate-forme de service de réseau PSTN

Figure III.3 - Plate-forme de services GSM


Notre stratégie de migration s effectue en deux phases comme présente l organigramme
suivant :

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 35


Chapitre III

Figure III.4 - Stratégie de TT de migration vers une plate-forme de services IMS

III.3.1 Phase1 : Coexistence des réseaux existants avec le réseau NGN


Cette phase de la stratégie de migration vers une plate-forme de service IMS s effectue
en deux étapes.

III.3.1.1 Etape1 : Migration vers le NGN


En parallèle au développement du réseau NGN, une évolution vers NGN des réseaux
GSM et PSTN est nécessaire afin d assurer la migration vers le NGN.
Dans une architecture NGN les applications et le réseau vont communiquer via des API.
Ainsi le développement massif de nouvelles applications innovatrices est rendu possible
par la disponibilité de serveurs d application et de terminaux multimédia ainsi que des outils
de développement facile à utiliser.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 36


Chapitre III

La nécessité d offrir des services multi-réseaux et multi-terminaux est à l origine du


déploiement de nouveaux protocoles et de nouvelles architectures qui feront le lien entre les
plates-formes de services et les utilisateurs connectés aux réseaux NGN. Ces nouveaux
outils (architecture et protocoles) doivent être utilisables dans des contextes très divers et
seront donc des outils ouverts et convergents permettant de simplifier les communications
entre terminaux et entre terminaux et serveurs d applications.
Dans le cadre de l évolution du réseau GSM vers NGN, on opère de façon à séparer les
deux plans : plan contrôle et plan connectivité. Le MSC traditionnel serait éclaté en deux
entités : MSC Server (plan contrôle) et MediaGateWay (MGW pour la connectivité) comme
montre la figure III.5

CAMEL

Figure III.5 - Evolution du réseau GSM vers le réseau de concept NGN


autre part, pour assurer l évolution de réseau PSTN vers le concept NGN, on opère de
façon à interconnecter le réseau existant avec le réseau NGN par l implémentation des
SG(Signalling Gateway) qui assure la conversion du transport pour l acheminement de la
signalisation ISUP entre les commutateurs téléphoniques et le softswitch.
Cette évolution des réseaux existants doit garantir la cohabitation des services de la
téléphonie traditionnelle avec les nouveaux services de concept NGN. En tenant compte de
cette nécessité, nous allons, dans cette étape de la stratégie effectuer les interconnexions
suivantes :

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 37


Chapitre III

- Interconnecter le Softswitch du réseau NGN avec le SCP du réseau PSTN par


intermédiaire du protocole INAP.
- Interconnecter le MSC server avec le SCP du réseau GSM par l intermédiaire du
protocole CAMEL. Dans ce cadre le SCP du réseau GSM est appelé CSE (CAMEL
Service Environnement).
Les figures III.6 représentent respectivement l interconnexion du réseau PSTN et le
réseau de concept NGN. L évolution du réseau GSM vers le concept NGN est déjà présenté
par la figure III.5.

INAP

Figure III.6 - Interconnexion du réseau PSTN avec le réseau NGN


Cette interconnexion du SCP du réseau PSTN/GSM et le softswitch/MSC server peut se
faire selon deux scénarios :

Scénario 1
Dans ce scénario (voir figure III.7) on suppose la réutilisation de services IN existants
dans NGN par l implémentation des SSF dans le SS/MSC server. Dans ce cas les SS/MSC
server vont jouer le rôle d un SSP du réseau intelligent. On aura donc comme résultat la
coexistence des services de réseaux classiques et les nouveaux services du réseau NGN
comme première étape de l évolution vers les services IMS.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 38


Chapitre III

Figure III.7 - Réalisation du premier scénario


Scénario 2
Dans ce scénario un IVR est employé pour traiter le signal DTMF afin de fournir un
certain service intelligent dans PSTN/GSM. (cf. Figure III.8).

Figure III.8 - Réalisation du deuxième scénario


Dans notre stratégie, nous allons adopté le premier scénario parce que l infrastructure
existante de Tunisie Télécom n emploi pas un IVR.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 39


Chapitre III

Suite à cette étape de la stratégie, le réseau de Tunisie Télécom aura l architecture


présentée par la figure suivante.

Figure III.9 - Première étape de la première phase


En autre et toujours dans la première étape de la stratégie et dans le cadre de l évolution
graduelle vers le réseau IMS, nous proposons d introduire une entité équivalente au HLR du
réseau mobile et au SDP du réseau fixe dans laquelle, les profits des utilisateurs fixes et
mobiles seront intégrés. Dans ce qui suit, nous allons nommer cette entité, Profiles Register
(PR) (cf. figure III.10).

Figure III.10 - Evolution du PR

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 40


Chapitre III

organigramme présenté dans la figure III.11 résume la première étape de la stratégie de


migration vers une plate-forme de services IMS qu adoptera l opérateur Tunisie Télécom

Figure III.11 - Etape 1 : Migration vers NGN


A l issue de la première étape de cette stratégie de migration vers les services de
concept IMS, Tunisie Télécom va avoir une convergence des bases de données fixe et
mobile. En effet, l entité PR regroupe aussi bien les profits des abonnés du réseau fixe que
les profits les abonnés du réseau mobiles.
La Figure III.12 illustre cette convergence des bases de données fixe-mobile.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 41


Chapitre III

Figure III.12 - Convergence des bases de données fixe-mobile

III.3.1.2 Etape2 : évolution graduelle vers l IMS


Cette étape de la stratégie se manifeste par le début de l introduction de l IMS ; deux
scénarios sont possibles :
- Scénario 1 : Commencer l introduction du concept IMS, par le réseau GSM.
- Scénario 2 : Commencer l introduction du concept IMS par le réseau PSTN.
Vue que l opérateur Tunisie Télécom détient monopole dans le domaine de la téléphonie
fixe et pour des raisons de concurrence nous allons adopter le premier scénario dans cette
étape.
Cette introduction du concept IMS dans le réseau GSM se traduit par :
- Evolution du PR vers un HSS
- Implémentation des entités de la couche contrôle du concept IMS dans le réseau
GSM de l opérateur Tunisie Télécom.
Afin d assurer la cohabitation des services classiques et les nouveaux services, ces entités
implémentées seront interconnectées avec les entités existantes de la manière suivante :
- Interconnecter le MSC server avec le CSCF par l intermédiaire du protocole SIP.
- Interconnecter le SCP du réseau GSM avec le MGCF par l intermédiaire du
protocole CAMEL.
- Interconnecter le Softswitch du réseau PSTN avec le CSCF par l intermédiaire du
protocole SIP.
- Interconnecter le SCP du réseau PSTN avec le MGCF par l intermédiaire du
protocole INAP.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 42


Chapitre III

- Interconnecter le MGCF avec les SG par l intermédiaire du protocole SIGTRAN.


organigramme présenté par la figure III.13 résume la deuxième étape de la première
phase de la stratégie de Tunisie Télécom de migration vers une plate-forme de services IMS.

Figure III.13 - Etape2 : Evolution graduelle vers l IMS


La figure ci dessous présente l architecture de réseau Tunisie Télécom suite aux
modifications intégrées dans la deuxième étape de la stratégie de migration.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 43


Chapitre III

Figure III.14 Deuxième étape de la première phase


Procéder à la deuxième étape de la stratégie de migration, l opérateur Tunisie Télécom
va avoir une convergence de la couche contrôle, en effet, les mêmes fonctionnalités de
contrôle de service sont assurées par différentes entités pour supporter aussi bien les
applications du réseau fixe que les applications du réseau GSM.
La figure III.15 illustre la convergence de couche contrôle.

Figure III.15 -Convergence de couche contrôle

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 44


Chapitre III

III.3.2 Phase2 : Réseau IMS disposant de la totalité de service


Dans cette phase le réseau de Tunisie Télécom arrive à sa maturité suite à une évolution
du software du softswitch vers des entités fonctionnelles IMS. On parle, dans ce cas, d une
migration du softswitch vers les entités IMS (voir figure III.16).

Figure III.16 - Migration du Softswitch


Après avoir implémenter le SSF du réseau IN dans la couche contrôle, le point de
commande de service (SCP) sera intégré au serveur d'application et devient une partie du
serveur d'application. Ainsi, les services crées par l'environnement de création de service
(SCE) peuvent être directement chargés au module de SCP du serveur de nouvelle
application. La figure III.17 représente l intégration du SCP du réseau intelligent dans un
serveur d application.

Figure III.17 - Intégration du SCP dans un serveur d application

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 45


Chapitre III

Tous les services à valeur ajoutée seront, fournis par des serveurs d application et
opérateur arrive donc à réaliser son objectif d avoir un seul réseau disposant de la totalité
des services.
organigramme dans la figure III.18 décrit la deuxième phase de notre stratégie de
migration vers une plate-forme de services du concept IMS.

Figure III.18 - Phase II : Réseau IMS disposant de la totalité de services


Cette migration vers un réseau de concept IMS permet à Tunisie Télécom de réagir
envers la croissance continu de la demande de service multimédia pour les réseaux mobiles
une part et faire face à la concurrence d autre part.
La figure III.19 récapitule les étapes de la deuxième phase de la stratégie de migration
vers les services IMS qu adoptera l opérateur Tunisie Télécom.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 46


Chapitre III

Figure III.19 - PhaseII de la stratégie de migration

III.4 Conclusion
Au cours de ce chapitre, on a détaillé la stratégie qu on a proposé pour assurer la
migration de la plate-forme existante de services Tunisie Télécom vers une plate-forme de
service IMS.
Dans la suite de ce rapport, nous essayerons de présenter les résultats de
dimensionnement des entités de la plate-forme de services IMS qu on a proposé pour
opérateur Tunisie Télécom tout en proposant un outil de dimensionnement.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 47


Chapitre IV

CHAPITRE IV
Analyse de trafic et dimensionnement
des entités de la plate-forme de services
IMS

IV.1 Introduction
Après la présentation de la stratégie de migration des services courant de Tunisie
Télécom vers une plate-forme de services IMS, nous allons dimensionner les entités
fonctionnelles de cette plate-forme.
La première partie de ce chapitre sera consacrée à la présentation des différents modèles
de trafic, vue qu on ne peut pas dimensionner ces derniers sans connaître le trafic du réseau
accès.
étape de dimensionnement est une étape très importante puisqu elle nous permet
évaluer le coût de l infrastructure à déployer, de ce fait on va s intéresser dans la
deuxième partie de ce chapitre au dimensionnement des différentes entités de la plate-forme
des services du réseau IMS à développer. Puis, dans la troisième partie de ce chapitre nous
présenterons un outil de dimensionnement de ces entités qu on l appliquera pour l étude de
cas de Tunisie Télécom. A la lumière des résultats obtenus, nous proposons une liste de
recommandations à prendre en considération lors de la mise en place de la nouvelle plate-
forme de services.

IV.2 Modèle de trafic du réseau d accès


Le dimensionnement du réseau c ur nécessite l étude et l évaluation du trafic du réseau
accès. Afin d accomplir cette phase, il faut définir un modèle pour chaque classe de
service.
Dans ce qui suit, nous allons définir un modèle de trafic pour chaque classe qui serait
utilisée pour le dimensionnement, vue que les modèles traditionnels ne sont plus valables.

IV.2.1 Les différentes classes de qualité de service


La QoS est généralement assimilée à la discrimination des services, autrement dit à la
définition de classes différenciés de services. Le groupe 3GPP prévoit différents services

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 48


Chapitre IV

dans les futurs systèmes de troisième génération susceptibles d être classés suivant quatre
catégories présentés dans le tableau IV.1 et qui sont : la classe Conversationnelle, la classe
Streaming, la classe Interactive et la classe Background. La différence entre ces classes de
services vient de la sensibilité de chacune par rapport au délai : la classe conversationnelle
englobe les applications très sensibles au délai tandis que la classe Background englobe les
applications les moins sensibles au délai. Ainsi les classes conversationnelles et Streaming
regroupent les applications avec des contraintes temps réel, la différence entre ces deux
classes vient uniquement de leur degré de sensibilité au délai.
Les classes interactives et Background regroupent les applications traditionnelles de
Internet comme la navigation sur le Web, le courrier électronique, le transfert de fichiers.
Ces applications sont beaucoup moins sensibles au délai que les classes conversationnelles
et Streaming mais sont en revanche beaucoup plus sensibles aux erreurs de transfert. La
principale différence entre les classes interactive et Background est que les applications de
type interactif sont des applications qui nécessitent une interaction, comme le cas du
courrier électronique interactif ou de la navigation interactive sur l Internet, tandis que les
applications de Background sont des applications comme le téléchargement de courriers ou
le téléchargement de fichiers [13].

IV.2.1.1 La classe conversationnelle (conversational)


Les applications de cette classe nécessitent un service bidirectionnel en temps réel
impliquant deux utilisateurs humains ou plus. Les contraintes dépendent donc de la
perception humaine : la limite sur le délai maximum toléré est une limite stricte car toute
dégradation sur le délai induirait une perte de qualité notable dans la perception humaine du
signal. Les exemples de ce type d applications sont la téléphonie, la vidéophonie, la voix sur
IP, les jeux interactifs.

IV.2.1.2 La classe Streaming


Les applications de cette classe impliquent un utilisateur humain et un serveur de
données.
Ce sont des applications temps réel asymétriques où les données sont transférées du réseau
vers les mobiles. Le manque d interactivité entre l utilisateur et la source de données
autorise des délais un peu plus importants que dans les cas des applications de type
conversationnel, et ce sans perturber la QoS. Les exemples d applications de type Streaming

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 49


Chapitre IV

sont les nouvelles applications issues de l Internet, telles que les applications audio ou vidéo
sur demande.

IV.2.1.3 La classe Interactive


Les applications de cette classe impliquent un utilisateur (machine ou humain) dialoguant
avec un serveur de données ou d applications. Contrairement aux deux classes précédentes,
les performances temps réel ne sont pas nécessaires, il s agit seulement d attendre un certain
temps pour répondre aux requêtes. Par contre les informations ne doivent pas être altérées.
Les exemples d applications de type interactif sont la navigation sur l Internet, l accès aux
bases de données ainsi qu aux serveurs d applications.

IV.2.1.4 La classe background


Les applications de cette classe impliquent un utilisateur, le plus souvent un équipement
terminal, réalisant l envoi et la réception de données en tache de fond. L absence
interactivité pour ces applications fait que l utilisateur à l origine de la requête n est pas
en attente d une réponse dans une limite de temps fixée. Ce sont donc les applications les
moins sensibles au délai, mais sont très sensibles aux erreurs sur l information transférées.
Les exemples d applications sont le mail, le transfert de messages courts (SMS pour Short
Messages Services), le téléchargement de données ou de fichiers.
Le tableau IV.1 illustre les différents classes de qualité de services.

Exemple Tolérance des


Service Délai Débit
application erreurs

Visiophonie 32-384 kbps oui


Conversationnel
<< 1s
Jeux interactifs 1 kbps non

Audio haute qualité 32-128 kbps oui


Streaming
< 10s
Images fixes Non garantie non
Commerce
électronique, Non garantie non
Interactif Environ 1s
Navigation sur Internet
Fax Non garantie oui
Back ground
> 10s E-mail(avec
Non garantie non
acquittement)
Tableau IV.1 - Tableau des différents classes de qualité de service

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 50


Chapitre IV

IV.2.2 Modèle de trafic de la classe conversationnelle


Le service de base de cette classe est la téléphonie. Le processus de poisson permet de
modéliser cette classe. Le comportement de l abonné de ce service suit la loi markovienne
de type ON-OFF. Les caractéristiques de ce modèle sont :
- Occurrence des appels téléphoniques est modélisée par un processus de poisson avec
un taux moyen d appel 0.8 appels/heure.On rappelle que la loi de poisson de
paramètre est une variable aléatoire discrète X à valeurs positives définie par ses
probabilités d état :

P[ X =n ]= λ pour n=0,1,2,
n

(IV.1)
n!
- Un processus exponentiel caractérise la durée d un appel de moyenne typique tels
que 1/ =150s.Une variable aléatoire "X" qui suit une loi exponentielle est définie comme
suit:

µ ⋅e− µ⋅x ; si x≥0 1−e− µ⋅ x ; si x≥0


f(x)= ; F(x)=
0 ; si non 0 ; si non
(IV.2)
Où f(x) et F(x) sont respectivement la densité de probabilité et la fonction de répartition de
la variable "X" qui suit la loi exponentielle. \i est la valeur moyenne.
- La répartition des périodes d activité et de silence suit chacune une distribution
exponentielle avec un taux d activité de source de 0.5.

IV.2.3 Modèle de trafic de la classe Streaming


On va considérer le modèle relatif au téléchargement d une séquence vidéo. Or le flux
vidéo correspond à une série de trames de données ayant même durée (25 trames par
secondes). Les caractéristiques du modèle sont :
- Occurrence des sessions 0.17 appels/heure.
- Durée d une session 120 s.
- Taux d activité de source 0.58

IV.2.4 Modèle de trafic de la classe Interactive


Le service de base de cette classe est la navigation sur le Web. On décompose le flux de
données en un ensemble de sessions. Pour chaque session, l utilisateur consulte plusieurs
pages HTML. Le téléchargement de ses pages correspond à la transmission de plusieurs

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 51


Chapitre IV

datagrammes de taille variable. Un temps de lecture est nécessaire avant de télécharger les
pages suivantes.
Les caractéristiques du modèle sont :
- Occurrence de sessions est un processus de poisson de valeur typique 0.17
appels/heure pour chaque session.
- Le nombre d appels de pages HTML suit une distribution géométrique de moyenne
5 appels/session. Une loi géométrique est définie comme suit:

p⋅ (1 − p ) x
; si x∈{0,1,...} 1− (1 − p ) x +1
; si
x ≥0
p( x )= ;F (x )=
0 ; si non 0 ; si non

1− p
µ= σ
2 1− p
= 2 ; avec p ∈ (0 , 1 )
p ; (IV.3)
p
2
Où F(x) est la fonction de distribution et p(x) est la fonction de masse, et sont
respectivement la moyenne et la variance.
- Le temps de lecture suit une distribution exponentielle de moyenne tels que 1/ =
4 à12s.
- Le nombre de datagrammes par appel suit une distribution géométrique de moyenne
typique 10 datagrammes/appel.
- La durée d inter arrivée de datagrammes suit une distribution exponentielle dont la
valeur moyenne varie en fonction du débit.
- La taille de datagrammes suit une distribution de Pareto. Une variable aléatoire "X"
qui suit une loi de Pareto normale est définie de la manière suivante :

α ⋅k α
f X
(x )= α + 1 ; ∀ x ≥ k
x
F (x )=
X 1− (kx ) α
; ∀x≥ k

µ = k ⋅α ; α >1
α −1
⋅α
2
2
= k
σ (α −2)(α −1) ; α >2 (IV.4)

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 52


Chapitre IV

Où Fx et fx représentent respectivement la fonction de répartition et la densité de


probabilité de la variable aléatoire qui suit la loi de Pareto normale, est le facteur de Fano.
2
et représentent respectivement la moyenne et la variance de la distribution de Pareto. k
représente la valeur minimale de la variable "X".

IV.2.5 Modèle de trafic de la classe Background


Les services de cette classe sont insensibles au délai, ils sont considérés de type Best
Effort. Ils sont transmis en dehors des périodes chargées du réseau coeur, c est-à-dire au
cours des périodes d inactivités des autres classes de services. D une autre manière, ces
services ne contribuent pas à la charge du réseau.

IV.3 Dimensionnement des entités du plate-forme de services


IMS
Dans ce qui suit, on va s intéresser au dimensionnement des différents entités suivantes :
- La couche contrôle : MGCF et le CSCF.
- La couche application : les serveurs d application.
Pour pouvoir dimensionner les entités de la couche application, il faut repartir les
services, selon leurs besoins en bande passante, en services à bande étroite et services large
bande comme montre la figure IV.1.

Figure IV.1 - Répartition des services


Les services large bande englobent des services gourmands en bande passante tel que les
services de classe Streaming et dont le trafic sont supportés par les entités CSCF de la
couche contrôle.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 53


Chapitre IV

Les services à bande étroite sont notamment les services du réseau intelligent dont le
trafic est véhiculé par le MGCF et le MCS server, dans notre cas nous allons considérer
uniquement le MGCF.

IV.3.1 Dimensionnement MGCF


Le MGCF est une passerelle (Gateway) qui assure les communications entre l IMS et les
usagers du domaine circuit (CS), dans notre cas les usagers de la téléphonie classique fixe
(POTS ; Plain Old Telephone Service) et GSM. Tout trafic de signalisation (contrôle
appel ou session) généré par les utilisateurs du domaine circuit vers l IMS passe par le
MGCF. D autre part le MGCF joue le rôle d un SSP qui assure le routage vers les services à
bande étroite, généralement les services du réseau intelligent.

Accès aux services du réseau intelligent

MGCF/ SSP

Trafic entrant de Trafic entrant de


signalisation signalisation
(GSM/POTS)

Figure IV.2 - Les trafics a travers MGCF


Dimensionner cet équipement, qui représente la couche contrôle, revient à déterminer la
capacité de traitement de son processeur, c est à dire déterminer le nombre des appels traités
par seconde (cps : call per second) ou par heure ( BHCA : Beasy Hour Call Attemps). Pour
évaluer cette capacité, il faut calculer le nombre de communications à véhiculer.

Capacité _ de _ traitement _ MGCF (cps)=


Sub _ Nbre _ I × SAU _ R _ I × SMT _ I

{
I∈ GSM , POTS , Service _ IN } MHT _ I

(IV.5)
Pour pouvoir déterminer la capacité de traitement par heur, on applique la formule (IV.6)

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 54


Chapitre IV

Capacité _ de _ traitement _ MGCF(BHCA)=


Capacité _ de _ traitement _ MGCF ( cps )× 3600
(IV.6)
Avec :
- Sub_Nbr : Subscriber Number,
- SAU_R : Simultaneously Attached User Rate,
- SMT : Subscriber Mean Traffic ,
- MHT : Mean Time Hondling

IV.3.2 Dimensionnement du CSCF


Tout le trafic de signalisation SIP issue ou vers le mobile passe à travers cet élément.
Cette entité assure donc le routage vers les services large bande (Broad Band Service ;
BBS), de plus le CSCF supporte le trafic interne, défini comme étant le trafic paquet qui
englobe les communications UMTS/UMTS et EDGE/UMTS, c est à dire trafic interne à
IMS, donc c est un trafic supporté par les M-MGWs.
Il supporte aussi le trafic externe destiné vers le monde circuit.

Accès aux services large bande

CSCF

Trafic entrant de
signalisation Trafic entrant de
(Tout type de trafic signalisation
d’accès)

Figure IV.3 - Les trafics à travers CSCF


Dimensionner les CSCF revient à déterminer la capacité de traitement de son processeur,
ce ci dépend de divers paramètres dont certain sont déduit du modèle de trafic que nous les
avons détaillé dans le paragraphe précédent.
Ainsi la formule (IV.7) détermine la capacité de traitement du CSCF en (cps)

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 55


Chapitre IV

Sub_ Nbr_ I ×SAU_ R_ I ×SMT_ I


Capacité_de_traitement_CSCF(cps)= ∑
I∈{GSM,POTS } MHT_ I
+

Sub _ Nbr _ J ×SAU _ R _ J ×CR _ J



J ∈{EDGE ,UMTS , ASL, BBS } 3600

(IV.7)

IV.3.3 Dimensionnement des serveurs d application


Un serveur d application fournit un environnement d exécution pour des applications, il
accueille et exécute les services.
Le dimensionnement d un serveur d application dépend du nombre d abonnés
simultanément attachés et le taux d appels qui correspond au nombre d appel par abonnées
par seconde. Ainsi la capacité de traitement d un serveur d application en (cps) est donnée
par la formule (IV.8)

Sub _ Nbr ×SAU _ R×CR


Capacité _ de _ traitement _ SA(cps )=
3600
Capacité_ de_traitement_ SA(BHCA)
=
3600
(IV.8)

IV.4 Spécification et présentation de l outil IMS-


Plateforme_Entities-Dimensioning
Notre objectif, une fois on a détailler les règles de dimensionnement des entités des
couches application et contrôle du réseau IMS, est la conception et la réalisation d un outil
de dimensionnement. Nous avons opté pour JAVA comme un langage de programmation
.Ce choix est motivé par sa simplicité et sa souplesse de manipulation.

IV.4.1 La conception de l outil de dimensionnement


Dans la conception de cet outil, l utilisateur contribue de manière flexible au choix des
paramètres d entrées ; ceci a pour objectif de les rapprocher de ses besoins et pouvoir ainsi
obtenir des résultats appliqués directement au processus de dimensionnement.
La conception de l outil de dimensionnement de la plate-forme de service IMS est
représenté par une succession d étapes, en effet, chaque entités à dimensionner sera
modélisé par une fenêtre dans laquelle l utilisateur introduit ses données spécifiques.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 56


Chapitre IV

Les étapes de dimensionnement seront faciles à mettre en uvre dès la première


utilisation de notre outil de dimensionnement que nous avons essayé d y maintenir un
couplage entre l efficacité et la simplicité.
utilisation sera donc guidée dès le début de l utilisation de l outil jusqu'à la fin et
obtention des résultats.

Figure IV.4 - Diagramme de concept de l outil de dimensionnement

IV.4.2 Utilisation de l outil


Une fois l utilisateur est en face de la fenêtre de choix des entités à dimensionner telle
que celle présentée par la figure IV.5, il doit spécifier l entité a dimensionner.
utilisateurs a donc le choix entre trois entités : MGCF, CSCF ou les serveurs
application.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 57


Chapitre IV

Figure IV.5 - Fenêtre d choix de l entité à dimensionner


Une fois on a déterminé l entité, on passe à la fixation des paramètres du
dimensionnement, l utilisateur saisi le nombre des abonnés, le taux de simultanéité, le trafic
moyen par abonné et la durée moyenne par appel.

Figure IV.6 - Fenêtre de dimensionnement de MGCF

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 58


Chapitre IV

Une fois ceci est fait, et en cliquant sur l un des deux boutons « cps capacity » ou
« BHCA capacity », les résultats des calculs s affichent.
La figureIV.7 représente l interface permettant le dimensionnement du CSCF, ainsi
utilisateur saisi les paramètres d entré et pourra donc, déterminer la capacité de traitement
du CSCF.

Figure IV.7 Fenêtre de dimensionnement de CSCF


En cliquant sur le bouton « SA » de l interface de choix des entités, une autre interface de
forme « tabbedPane », renfermant l ensemble des services à dimensionner, apparaît et aura
la forme présentée par la figureIV.8.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 59


Chapitre IV

Figure IV.8 - Fenêtre de dimensionnement des serveurs d application


Suite au choix du service que l utilisateur désire dimensionner son serveur
correspondant, il sera invité à saisir les paramètres d entrer.
Une fois, les paramètres sont saisis, il pourra déterminer la capacité de traitement.

IV.5 Etude de cas : dimensionnement des entités de la plate-


forme de services IMS de réseau Tunisie Télécom
Après la présentation et l implémentation de l outil de dimensionnement, nous allons
exploiter pour dimensionner la future plat-forme de services de l opérateur Tunisie
Télécom.
opérateur historique Tunisien, voulant introduire l IMS tout en cherchant à rentabiliser
cet investissement. Par ailleurs, une architecture qui offre de nouveaux services de données
et de multimédia est la cible de cet opérateur.

IV.5.1 Paramètres de dimensionnement


IV.5.1.1 Les paramètres généraux de dimensionnement
Vue que Tunisie Télécom a tendance à étendre son réseau GSM, on a fixé le nombre
abonnés GSM à 4 000 000 bien que le nombre actuel est déjà inférieur. En effet, en
parallèle au déploiement et l offre des services multimédia, le nombre d abonnés utilisant
UMTS et EDGE augmentent. La création de nouveaux services génère une augmentation du
nombre des abonnés UMTS. De plus, le débit important offert par la technologie sans fils et
la mobilité attire de plus en plus des nouveaux abonnés. Les paramètres suivant sont
utilisés :
- Un nombre d abonnés GSM : 3 128 000.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 60


Chapitre IV

- Un nombre d abonnés UMTS : 320 000.


- Un nombre d abonnés EDGE : 552 000.
En plus, du réseau GSM, Tunisie Télécom dispose d un réseau de téléphonie fixe classique
POTS et d un réseau haut débit ADSL. Nous allons utiliser les paramètres suivants pour le
dimensionnement :
- Un nombre d abonnés POTS : 2 500 000
- Un nombre d abonnés ADSL : 1 000 000

IV.5.1.2 Modèle de trafic


Pour modéliser le trafic durant la phase de lancement des services multimédia, on utilise
les paramètres du tableau IV.2.

Service Service Service


Conversationnel Streaming Interactif

Taux appel/H 0.7 0.2 0.75

Durée d appel(s) 150 120 6

Activité Source 0.5 0.58 0.48

Tableau IV.2 - Modèle de trafic

IV.5.1.3 Répartition des abonnés par services


Tunisie Télécom dispose de services dédiés à un type de réseau : services Réseau
Intelligent sur le réseau téléphonique pour les terminaux téléphoniques ( fixes ou mobiles ).
Ces services sont illustrés dans le tableau IV.3

Nombre Taux de Trafic moyen


Durée moyen
abonnés simultanéité (Erlang) un appel(s)

Ligne prépayée 1 000 000 0.5 0.11 147


Ligne post payée 350 000 0.52 0.12 150
Numéro préférée 500 0.46 0.08 145
Télévote 500 0.48 0.09 142
Filtrage d appel 500 0.48 0.085 139
Partage de charge 500 0.46 0.09 142
Multi-abonné 500 0.47 0.10 148
Tableau IV.3- Services du réseau intelligent

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 61


Chapitre IV

En plus de ces services actuels présentés dans le tableau précédent, l opérateur Tunisie
Télécom est toujours à la quête de l amélioration et du développement de ses services, à
travers l intégration de nouveaux services avancés technologiquement. Le tableau IV.4
illustre l ensemble de services de concept IMS que Tunisie Télécom désir offrir à sa
clientèle.

Nombre d appel Taux d appel/H Taux de simultaniété

Com d entreprise 10 000 0.7 0.48

VPN 500 0.69 0.42

VoIP 20 000 0.75 0.5

Géolocalisation 15 000 0.72 0.49

Méssagérie Unifiée 300 000 0.79 0.58

Msg Instantanée 150 000 0.8 0.51

Diffusion de Contenu 20 000 0.25 0.52

IP Centrex 20 000 0.7 0.52

Tableau IV.4 - Les future Services de Tunisie Télécom


Il est a noté que le nombre de SAU va certainement suivre l évolution du nombre
abonnés. En effet plus on a d abonnements, plus est important la probabilité d avoir des
attachements. La politique de l opérateur est un élément essentiel et décisif au niveau de ce
point. En effet, l attachement peut être lié à la facturation.

IV.6 Résultats du dimensionnement


Selon les données citées dans le paragraphe précédent, nous pouvons déterminer, en
utilisant l outil IMS-Plateforme_Entities_Dimensionning, les capacités de traitement des
différentes entités de la nouvelle plate-forme de services de concept IMS.
La figure IV.9 et IV.10 illustrent les résultats de dimensionnement des MGCF et CSCF

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 62


Chapitre IV

Figure IV.9 - Résultat de dimensionnement de MGCF

Figure IV.10 - Résultat de dimensionnement du CSCF

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 63


Chapitre IV

A l issue de ces résultats de dimensionnement, nous remarquons que les entités de la


couche contrôle possèdent des capacités de traitement très importantes suite à la séparation
des couches connectivité et contrôle, ce qui insiste sur l importance du concept IMS.
Suite à l utilisation de l outil IMS-Plateforme_Entities_Dimensionning pour le
dimensionnement des serveurs d application, nous obtenons les résultats fournis par le
tableau IV.5

Capacité de Capacité de
traitement(cps traitement (BHCA)

Com d entreprise 0.93 3 360

VPN 0.04 144.9

VoIP 2.083 7 500

Géolocalisation 1.47 5 292

Méssagérie Unifiée 38.18 137 460

Msg Instantanée 17 61 200

Diffusion de Contenu 0.722 2 600

IP Centrex 2.022 7 280

Tableau IV.5 Résultats de dimensionnement des serveurs d application


Le serveur de messagerie unifiées possède la capacité de traitement la plus importante
parmis tous les services IMS figurés dans le tableau précédent. En effet le service de
messagerie unifiée appartient a la classe de service Interactif qui se caractérise par l absence
de stockage de données et de sa courte délai.
Pour les services de même type : Conversationnel, Interactif ou Streaming, on remarque
que la capacité de traitement des serveurs correspondants suit l évolution du nombre
abonnés.

IV.7 Liste de recommandations


Sous les hypothèses faites et selon les résultats obtenus, pour migrer vers une plate-forme
de services dans un concept IMS offrant des services multimédia, Tunisie Télécom peut
procéder ainsi :
- Installer des serveurs d application et le HSS de l IMS dans les zones les plus dense
en terme de population et dans les zones les plus active.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 64


Chapitre IV

- Offrir à la clientèle les services de télécommunications les plus évolués : Services


mobiles, transmission de données haut débit, Internet haut débit et favoriser leur
utilisation dans les activités socio-économiques.
- Pour se préparer pour le NGN et tirer des recettes supplémentaires des nouveaux
services, Tunisie Télécom peut mettre en place des passerelles d application
(ApGW) avec des interfaces ouvertes (exp, OSA/Parlay) vers les serveurs
application (de tiers).
- opérateur historique est invité à intégrer le service Triple Parlay dans la future
plate-forme de services dans le concept IMS. Il s agit d un abonnement haut débit
comprenant : accès Internet, offre de téléphonies sur IP, offre de flux vidéo. Ce
service aura, pour Tunisie Télécom, les avantages suivants :
§ Convergence de trois services en un seul offre.
§ Acquérir une nouvelle clientèle de fournisseur de services.
§ Stimuler la demande pour l accès haut débit.

IV.8 Conclusion
Dans ce chapitre, on a présenté les différents modèles de trafic pour chaque classe de la
qualité de service ainsi que les règles de dimensionnement de différentes entités de la plate-
forme de service IMS. Ensuite, nous avons automatisé ce processus de dimensionnement à
travers le développement de l outil IMS-Application_Level_Dimensionning.
Enfin, nous avons fait une étude de cas pour Tunisie Télécom pour valider l outil et le
processus de dimensionnement.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 65


Conclusion générale

Conclusion générale

objectif de ce projet est d étudier et de dimensionner une plate-forme de service selon


le concept IMS (Réseau intelligent de la nouvelle génération), tout en proposant une
solution d interopérabilité de cette plate-forme avec les plate-formes IN classique.
Dans ce but, nous avons tout d abord accordé un intérêt à l étude des réseaux NGN ainsi
que les réseaux du concept IMS. Cette évolution amène les réseaux intelligents à offrir des
services dans l environnement SIP. En effet, nous nous sommes intéressé à présenter la
plate-forme de services intelligents et les protocoles mis à jour à savoir les protocoles INAP,
CAMEL et SIP.
Dans l étape suivante, nous avons proposé une stratégie de migration de la plate-forme
existante de services de l opérateur Tunisie Télécom vers une plate-forme de service du
concept IMS.
Ensuite, nous avons réalisé un outil de dimensionnement des différentes entités de la
nouvelle plate-forme de service du concept IMS.
A l issue de ce travail, nous voulons insister sur l importance des concepts IMS et NGN.
apport de ces concepts est clair à travers la capacité importante de traitement suite à la
séparation des couches connectivité et contrôle.
De plus le passage par ces deux concepts est une étape essentielle pour la convergence
des réseaux (fixe et mobile).
Dans la dernière étape, nous avons appliqué notre outil en se basant sur une étude de cas
de futur réseau du concept IMS de Tunisie Télécom.
Comme perspective de ce travail, nous pouvons étendre notre outil par des fonctions
assurant le dimensionnement du c ur du réseau, nous pouvons aussi l étendre par des
fonctions assurant le dimensionnement de la capacité de stockage des serveurs
application.
Ce projet m a permis d acquérir des connaissances dans le domaine des réseaux de
nouvelle génération en maîtrisant les règles d ingénierie surtout celles nécessaire pour le
dimensionnement.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 66


Bibliographie

Bibliographie

[1]: Simon ZNATY et Jean-Louis DAUPHINEFORT http://www.efort.com, « Architecture


NGN », 2000..

[2]: International Softswitch Consortium , Reference Architecture, June 2002.

www.softswitch.org.

[3]: ALCATEL, 5020 Media Gateway Controller , Release 2.0, 06/01/2005.

[4]: R. Uebele, M., Stratégie de migration des réseaux téléphoniques vers l architecture

de la prochaine génération , Revue des Télécommunications d'Alcatel 2002.

[5] : 3GPP, Documentation de normalisation de l UMTS TS

[6] : Gonzalo Camarillo and Miguel a. Garcia-Martin The 3G IP Multimedia Subsystem,

Merging the Internet and the cellular worlds (2004).

[7] : R. Uebele, M., Stratégie de migration des réseaux téléphoniques vers l architecture

de la prochaine génération , Revue des Télécommunications d'Alcatel - 2002

[8]: N. DIENG, Le réseau Inteligent , Sonatel 2003.

[9]: STEPHANE N., Network convergence for the provision of in services in the

Internet , Faculté Notre Dame de la Paix, Namur, 2001.

[10] : SIMON ZNATY & MARIE PIERRE GERVAIS., Les réseaux intelligents,

ingénierie des services de télécommunication , 1999.

[11]: S. TABBANE, réseaux GSM DSC , HERMES, 1999.

[12]: Z. NOUIR, SIP et architecture de services , INT, 04-2003.

[13] : MIGEON F.-D. Congestion d heure de pointe sur des axes concurrents de différents

niveaux de service . Mémoire de DEA de l EHESS, 1994.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 B1


Glossaire

Glossaire

3GPP 3rd Generation Partnership Project.

A
ADSL Asymmetric Digital Subscriber Line.
API Application Programming Interface.
ARP Address Resolution Protocol.
AS Application Server.

B
BE Best Effort.

C
CAMEL Customiser Application Mobile Enhanced Logic.
CAP Camel Application Part.
CCAF Call Control Agent Function.
CCF Call Control Function
CDR Call Detailed Record
CID Call Instance Data
CLP Call Processing Language
COPS Common Open Policy Service.
CS Capacity Set
CSCF Call Session Control Function
CSE CAMEL Service Environment
CSI CAMEL Subscription Information

D
DFP Distributed Functional Plane
DSL Digital Subscriber Line.

E
ETSI European Telecommunications Standards Institute

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 G1


Glossaire

F
FE Functional Entity
FEA Functional Entity Action
FTP File Transfer Protocol.

G
GFP Global Functional Plane
GPRS General Packet Radio System.
GSL Global Service Logic
GSM Global System for Mobile.
GW Gateway.

H
HLR Home Location Register
HSS Home Subscriber Server
HTTP Hyper Text Transfer Protocol.

I
ICSCF Interrogating CSCF
IF Information Flow
IMS IP Multimedia SubSytem.
IN Interactive Network.
INAP Interactive Network Access Provider.
INCM Intelligent Network Conceptual Model
IP Internet Protocol.
ISDN Integrated Services Digital Network.
ISUP ISDN User Part.
ITU International Telecommunications Union.

M
MEGACO MEdia GAteway COntrol
MG Media Gateway.
MGC Media Gateway Control.
MGCF Media Gateway Control Function.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 G2


Glossaire

MGCP Media Gateway Control Protocol.


MGF Media Gateway Function.
MRF Multimedia Resource Function
MSC Mobile Switching Center
N
NGN Next Generation Network.

O
OSA Open Service Access.

P
PCSCF Proxy CSCF

PDP Policy Decision Point.

PDU Protocol Data Unit.


PE Physical Entity
POI Point Of Initiation
POR Point Of Return
PP Physical Plane
PR Profile Register
PSTN Public Switched Telephonic Network.

QoS Quality of Service.

R
RI Réseau Intelligent
ROSE Remote Operations Service Element
RT Real Time.
RTC Réseau Téléphonique Commuté.
RTP Real-time Transfert Protocol

S
SACF Single Association Objects

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 G3


Glossaire

SAO Single Association Objects


SCCP Signaling Connection Control Part
SDP Session Description Protocol
SCE Service Creation Environnement.
SCEF Service Creation Environnement Function.
SCEP Service Creation Environment Point
SCF Service Control Function.
SCP Service Control Point.
SCS Service Capability Server.
SCSCF Serving CSCF
SCTP Signalling Control Transport Protocol.
SDF Service Data Function.
SDP Service Data Point
SF service Feature.
SG Signalling Gateway.
SI Service Information.
SIB Service Independent Building Block
SIGTRAN SIGnalling TRANsport
SIP Session Initiation Protocol.
SLEE Service Logic Execution Manager.
SMAF Service Management Agent Function;
SMAP Service Management Access Point
SMF Service Management Function
SMP Service Management Point
SNP Service Node Point
SP Service Plane
SRF Specialized Resource Function
SS7 Signalling System number 7.
SSD Service Support Data.
SSF Service Switching Function
SSP Service Switching Point.

Projet de Fin d Etude Ben Ammar Rajaa- 2006 G4


Glossaire

TCAP Transaction Capabilities Application Part


TCP Transmission Control Protocol.
T-SGW Trunking Signaling GateWay

U
UA User Agent.
UAS User Agent Server.
UE User Equipement
UMTS Universal Mobile Telephone Service.
UTRAN UMTS Terrestrial Radio Access Network

V
VoIP Voice over IP.
VPN Virtual Private Network.

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