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IUT Victor Fotso de Bandjoun

Architecture des Réseaux et Câblage (1/6)

GENERALITES SUR LES RESEAUX INFORMATIQUES

LES RESEAUX NUMERIQUES

Les réseaux numériques peuvent se classer en trois grandes catégories selon le


secteur industriel concerné :
• L’informatique
• Les télécommunications
• Les câblo-opérateurs

A l’origine, chacun faisait appel à un type de réseau distinct, propre à ses besoins :
l’informatique pour transporter des fichiers d’un ordinateur à un autre, les industriels des
télécommunications pour acheminer des voies téléphoniques et les câblo-opérateurs pour
distribuer des canaux de télévision, d’où des compétences de base et des réseaux associés
différents.

La question qui se pose désormais et de faire converger l’ensemble des techniques qui ont
été développés dans chacun de ces secteurs pour pouvoir les réunir en un réseau cohérent
et efficace.

LES RESEAUX INFORMATIQUES

Les réseaux informatiques sont nés du besoin de relier des terminaux distants à un
site central, puis des ordinateurs entre eux, et enfin des machines terminales, telles que des
stations de travail, à leur serveur. Dans un premier temps, ces communications étaient
destinées au transport de données informatiques. Aujourd’hui, les réseaux tendent à intégrer
également la parole et la vidéo.

On compte généralement cinq catégories de réseaux informatiques, différenciées par la


distance maximale entre les deux points les plus éloignés.

LAN MAN WAN


Structures Réseaux Réseaux
Bus Réseaux métropolitains
d’interconnexion étendues
locaux

1m 10 m 100 m 1km 10 km 100 km

Les différentes catégories de réseaux informatiques

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Architectures Réseaux & Câblage
Auteur : Thomas BEGRAND
Dans les réseaux de petites tailles, on trouve les bus qui interconnectent les processeurs, les
mémoires, les entrées sorties d’un calculateur ou d’un multiprocesseur. La distance
maximale entre les points de connexion les plus éloignés est en général inférieure à un
mètre.

Les structures d’interconnexion permettent de relier plusieurs calculateurs dans une même
pièce ou, à de petites distances. On trouve dans cette catégorie les pré et post-processeurs
d’ordinateurs vectoriels. Ce sont des réseaux relativement fermés qui ont des débits de
plusieurs centaines de Mbits/s. La distance maximale entre deux points est faible pour
permettre ces hauts débits.

On trouve également les PAN (Personal Area Network), qui interconnectent sur quelques
mètres les équipements personnels GSM, portables, organiseurs, etc.

Les réseaux locaux, également appelés LAN (Local Area Network), sont les réseaux intra-
entreprise, qui permettent le transport de toutes les informations numériques de l’entreprise.
En général, les bâtiments à câbler s’étendent sur plusieurs centaines de mètres. Les débits
sont aujourd’hui de l’ordre de quelques Mbit/s à quelques centaines de Mbit/s.

Les réseaux métropolitains ou MAN (Metropolitan Area Network) effectuent l’interconnexion


de plusieurs sites d’une même ville. Ils doivent être capables d’interconnecter les réseaux
locaux des différents bâtiments et de prendre en charge les machines communes à
l’ensemble de la gestion du site distribué.

Enfin, les réseaux étendus ou WAN (Wide Area Network) sont destinés, comme leur nom
l’indique, à transporter des données numériques sur des distances à l’échelle d’un pays. Le
réseau est soit terrestre et utilise des infrastructures au niveau du sol, soit satellite, et il
requiert alors une mise en orbite de satellites portant des répondeurs qui retransmettront les
signaux vers la terre. Lorsque le satellite est géostationnaire, une distance de 36 000 km
entre la terre et le satellite implique un temps de propagation du signal hertzien d’une demi-
seconde avant confirmation de la bonne réception du bloc d’informations. Ce délai de
propagation particulièrement long pouvant constituer un obstacle, les nouvelles générations
utilisent des satellites à basse orbite, pour revenir à des temps de réponse de quelques
millisecondes.

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Auteur : Thomas BEGRAND
LE CONCEPT DE TRANSFERT DE PAQUETS

La technique de transport des données sous forme numérique s’appelle le transfert


de paquets : toutes les informations sont découpées en fragments que l’on appelle des
paquets et ces paquets sont transportés à l’autre extrémité du réseau.

Pour arriver à définir correctement tous les composants nécessaires à la marche d’un réseau
à transfert de paquets, les normalisateurs de l’ISO et de l’UIT-T (Union Internationale des
Télécommunications – standardisation du secteur de télécommunications) ont proposé un
modèle de référence comportant une partition de l’architecture en sept niveaux
indispensables pour disposer de toutes les fonctions nécessaires au transport et à la gestion
des données à envoyer à un autre utilisateur. Ces sept couches de protocoles ne sont pas
obligatoires pour des réseaux qui ne veulent pas être généraux. Chaque couche doit offrir un
service à la couche supérieure et utiliser les services de la couche inférieure. Pour offrir un
service, une couche dispose d’un protocole qui effectue les algorithmes nécessaires à la
bonne marche des opérations.

Cette architecture s’appelle encore « interconnexion des systèmes ouverts », ou « Open


Systems Interconnexion » (OSI). La structure en couches permet de simplifier
considérablement la compréhension globale du système et facilite sa mise en œuvre. On
doit pouvoir remplacer une couche par une couche de même niveau, sans avoir à changer
les autres niveaux. Les interfaces entre couches doivent être respectées pour sauvegarder
la simplification de l’édifice.

Cependant, cette architecture est très complexe car elle prend en charge tous les problèmes
d’hétérogénéité qui peuvent se présenter. Elle est très fortement concurrencée par une
architecture provenant d’une norme « de fait », que presque tous les constructeurs utilisent :
il s’agit de l’architecture TCP/IP développée par le ministère américain de la Défense. Son
but premier étant d’uniformiser la vision externe des différents réseaux utilisés dans ce
département d’Etat pour les interconnecter facilement.

Ces deux architectures ont été conçues pour des réseaux d’ordinateurs. Seul le monde
informatique est concerné par ces protocoles. Or, l’avenir est au multimédia et de nouvelles
architectures sont en train de se créer : la principale est l’architecture de l’organisme
international pour les télécommunications, l’UIT-T, qui vise les applications utilisant à la fois
les données, le téléphone et les images.

Les industriels de l’informatique sont aussi très impliqués dans les autoroutes de
l’information en ce qui concerne l’acheminement des données et leur traitement aux
extrémités du réseau. L’informatique a lancé ses propres réseaux au début des années
1970 pour interconnecter des ordinateurs, puis des stations de travail aux sites centraux et
aux serveurs. Ces infrastructures sont devenues plus complexes et ont pris des directions
très diverses. La base est toujours la même : le transfert de paquets qui consiste à mettre
l’information dans des blocs de format prédéfini et à les envoyer de nœud en nœud jusqu’au
destinataire, qui « dépaquétise » l’information pour la livrer à l’utilisateur final.

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