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STRATEGIE CAMEROUNAISE
DE NORMALISATION 2008
2015
Ministère de l’Industrie, des Mines et du
Développement Technologique (MINIMIDT)
Aout 2008
Yaoundé cameroun
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
PREAMBULE
Sur un autre plan, la signature des accords de l’OMC sur la libéralisation du commerce et la
ratification de ceux-ci par le Cameroun notamment, consacrent l’ouverture du marché au
commerce international. Cette ouverture va s’accompagner progressivement de la levée des
barrières tarifaires et des obstacles techniques au commerce. De ce point de vue, les aspects
non tarifaires avec les normes en première ligne, prendront le dessus sur les aspects tarifaires
au niveau des échanges commerciaux.
La démarche utilisée a consisté à prendre en compte les expériences des différents acteurs et
des partenaires, de même que les exigences de la mondialisation, avec notamment l’ouverture
des frontières au commerce international, les préoccupations relatives à la protection de
l’environnement et la nécessité de se positionner dans les marchés sous régionaux et
internationaux.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
atelier final auquel seront associés non seulement les acteurs nationaux, mais également les
partenaires au développement, permettra d’adopter de façon concertée le document final.
La Stratégie Nationale de Normalisation est destinée à tous les acteurs de la vie économique
camerounaise afin qu’ils puissent s’impliquer dans les activités de normalisation et
promouvoir la compétitivité des produits nationaux ainsi que la protection des consommateurs
et de l’environnement.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
SOMMAIRE
PREAMBULE............................................................................................................................ii
LISTE DES TABLEAUX.......................................................................................................v
LISTE DES GRAPHIQUES ET FIGURES..........................................................................vi
INTRODUCTION......................................................................................................................1
CONTEXTE............................................................................................................................1
METHODOLOGIE.................................................................................................................2
JUSTIFICATION DE LA STRATEGIE................................................................................2
1- Normalisation comme atout majeur pour la relance de la croissance.................................2
2- Document de stratégie comme outil de planification : ......................................................4
I- ENVIRONNEMENT GLOBAL DE DEVELOPPEMENT DES NORMES.........................5
I-1 Environnement international.............................................................................................5
I-2 Environnement national: Présentation du Cameroun........................................................6
I-2-1 Atouts géographiques et géologiques........................................................................6
I-2-2 Performances économiques récentes.........................................................................8
II- ETAT DES LIEUX DE LA NORMALISATION AU CAMEROUN................................14
II-1 Définition des principaux concepts et Délimitation du domaine...................................14
II-1-1 Définition et caractérisation des concepts..............................................................14
II-1-2 Délimitation du domaine........................................................................................17
II-2 Etat des lieux de la normalisation au Cameroun............................................................18
II-2-1 Etat des lieux du cadre légal et réglementaire........................................................18
II-2-3 Description de l’activité de normalisation..............................................................30
III - DIAGNOSTIC DU SYSTEME CAMEROUNAIS DE NORMALISATION..................39
III-1 Diagnostic du cadre légal et réglementaire...................................................................40
III-2 Diagnostic du cadre institutionnel................................................................................43
Graphique 5: Schéma organisationnel de la normalisation et de la qualité a l’échelle sous
régionale............................................................................................................................46
III-3-2 Diagnostic de l’évaluation et de la Certification de la Conformité au Cameroun.51
III-3-3 Diagnostic de la Promotion, de la Vulgarisation de la Normalisation et de
l’Assurance Qualité au Cameroun....................................................................................54
III-3-4 Diagnostic des ressources mise à la disposition des activités de normalisation et
de la qualité.......................................................................................................................55
III-3-5 Diagnostic du système d’information et de communication.................................56
IV- FORMULATION DES CHOIX STRATEGIQUES..........................................................57
IV-1 VISION DE DEVELOPPEMENT...............................................................................57
IV-1-1 Vision nationale de développement......................................................................57
IV-1-2 Vision de développement de la normalisation......................................................59
IV-2- AXES, OBJECTIFS STRATEGIQUES ET PLANS D’ACTIONS...........................60
IV- CADRE OPERATIONNEL DE LA STRATEGIE............................................................74
IV-1 PLANS D’ACTIONS SUR LA PERIODE 2008-2015................................................74
VI- DISPOSITIF DE MISE EN ŒUVRE ET DE SUIVI - EVALUATION...........................80
VI-1 Dispositif de mise en oeuvre........................................................................................80
VI-2 Dispositif de suivi et d’évaluation de la stratégie.........................................................81
CONCLUSION.........................................................................................................................84
BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................85
QUELQUES DEFINITIONS DE CONCEPTS USUELS EN MATIERE DE
NORMALISATION.................................................................................................................86
EQUIPE DE REDACTION DE LA STRATEGIE...................................................................90
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INTRODUCTION
CONTEXTE
L’ambition du Cameroun de devenir un pays émergent à l’horizon 2030 – 2035 à travers une
bonne intégration commerciale et financière, implique un volume croissant des échanges avec
l’extérieur. De plus, la stratégie de relance de la croissance à des taux de 7-8%, de la création
d’emplois et de redistribution des fruits de la croissance repose principalement sur les
exportations compte tenu de la timidité des investissements et de la rigidité du pouvoir
d’achat qui stabilisent la contribution de la demande intérieure, jusqu’alors le moteur de la
croissance.
Par ailleurs, les mesures prises pour la libéralisation de l'économie vont très largement
contribuer à la valorisation des activités exportatrices. Ces mesures auront aussi un impact
favorable sur la compétitivité des entreprises camerounaises qui, exposées à la concurrence,
seront amenées à améliorer leur efficacité et la qualité de leurs productions. La mondialisation
des économies et la stratégie d'ouverture du marché camerounais sur l'extérieur nécessitent
impérativement la mise en place d'une politique en faveur de la compétitivité de l’économie.
Le contexte actuel accroît et modifie les attentes des différents partenaires, aussi bien au
niveau de l’élaboration de normes qu’au niveau des activités aval comme la diffusion de la
documentation normative, la formation sur les techniques véhiculées par les normes,
notamment en ce qui concerne les systèmes de management, et la certification de la
conformité aux normes.
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METHODOLOGIE
JUSTIFICATION DE LA STRATEGIE
Au-delà des enjeux contextuels, ce chantier trouve sa justification dans l’essence même de la
normalisation et de manière générale dans l’importance du processus de planification pour le
développement.
1- Normalisation comme atout majeur pour la relance de la croissance
Pourquoi une stratégie camerounaise de normalisation ?
La maîtrise des normes représente un enjeu économique considérable. Une étude britannique
récente chiffre à 3,6 milliards d’euros la contribution annuelle des normes à l’économie du
Royaume-Uni. Dans ce pays, 13 % de la croissance de la productivité du travail est attribuable
aux normes.
Une autre étude allemande évalue les bénéfices de la normalisation à l’équivalent de 1 % de
croissance.
Par ailleurs, des études internationales ont démontré que les coûts supplémentaires dus à la
non-conformité des industriels aux normes de qualité peuvent atteindre 30 % du total des
coûts. Le respect des normes de qualité au niveau de la production et de la gestion a un impact
positif direct sur la baisse des coûts de production à travers le règlement des causes qui sont à
l’origine du grippage sur le double plan interne et externe de l’opération d’industrialisation
des produits.
Ces études insistent sur l’importance de l’adoption par les opérateurs économiques du label
d’excellence afin de pouvoir arriver à une production sans défaut qui réponde aux besoins de
la clientèle locale et internationale.
Le rythme très rapide des évolutions économiques, techniques et des rapports de force entre
acteurs nécessite des ajustements périodiques. Certains opérateurs ressentent un sentiment
d’avalanche de contraintes, d’initiatives venues d’ailleurs : des orientations stratégiques
claires, connues et partagées peuvent aider à y faire face et à les transformer en opportunités.
Si la normalisation, comme tant d’autres activités, est mondiale, ses acteurs ont une assise
nationale, il y a une stratégie française, américaine, allemande, japonaise, marocaine, et
maintenant chinoise, lisible, cohérente, connue et appliquée par les acteurs de ces pays.
Vu sous cet angle, la stratégie de normalisation devra contribuer de manière déterminante à
trouver des solutions aux entraves du développement économique et social dans son
ensemble, dont les éléments pertinents ont été identifiés et classés selon les cinq critères
suivants :
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Le Cameroun est signataire des accords de Marrakech qui l’engagent ainsi au respect des
dispositions de l’OMC, fondées sur le libre échange, la transparence et la non discrimination.
De même la signature récente des Accords Intérimaires de Partenariat Economique avec
l’Union Européenne entraîne un démantèlement progressif des barrières commerciales avec
l’Union Européenne.
Cette ouverture de l’économie nationale au monde extérieur a pour conséquence d’exposer la
grande majorité des entreprises locales à une compétition déséquilibrée, compte tenu du faible
niveau de compétitivité de l’économie camerounaise.
• Problèmes relatifs à l’accès aux financements internationaux
Les financements des banques locales sont beaucoup moins compétitifs que les financements
des Banques Internationales. L’accès à celles-ci est de plus en plus conditionné par le respect
des exigences de développement durable, à savoir :
• Sécurité des opérations ;
• Protection de l’environnement ;
• Assurance de la qualité du produit ;
• Citoyenneté.
• Aspects relatifs à la bonne gouvernance
L’absence d’un système de management crédible des services publics administratifs et privés,
constitue aujourd’hui un obstacle presque insurmontable à une relance économique fiable. En
effet, le manque de planification, la non utilisation des outils de contrôle de suivi et
d’évaluation, induisent divers problèmes de gouvernance, allant de l’inertie à la corruption.
La stratégie s’adresse à tous les acteurs, pour que ces derniers s’impliquent dans une
normalisation qui est la leur. Il s’agit notamment des:
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I- ENVIRONNEMENT GLOBAL DE
DEVELOPPEMENT DES NORMES
I-1 Environnement international
L'environnement commercial international a considérablement évolué depuis la mutation du
GATT vers la création de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Les accords qui en
ont résulté ont introduit une certaine discipline dans les échanges internationaux, avec un
accent tout particulier sur la maîtrise de la qualité des produits et services.
S’inscrivant dans cette évolution du contexte mondial, les états membres de la CEMAC 1 ont
décidé de faire du commerce l’un des éléments moteurs de leur croissance économique et ont
entrepris à cet effet, d'intégrer les échanges commerciaux dans leur politique et stratégies de
développement.
Le développement des exportations vers les marchés extérieurs s'inscrivant dans leurs
différentes stratégies de lutte contre la pauvreté, ces Etats voudraient se donner tous les
moyens de développer les activités de production et s’assurer à travers la promotion de la
qualité, une reconnaissance internationale de leurs produits et services.
Les orientations prises par ces Etats, s’appuient sur le fait que l’approfondissement de
l’intégration économique sous régionale, tout comme l’expansion du commerce entre les
états membres et le reste du monde seront conditionnés par la capacité des pays à offrir des
produits de qualité concurrentielle dans un marché de plus en plus ouvert.
Or, du fait des entraves techniques persistantes conséquentes à leur non-conformité par
rapport aux normes internationales, les produits et services issus de la CEMAC ne disposent
pas à ce jour des performances en matière de qualité susceptibles de leur permettre de
participer activement, efficacement et de manière profitable aux échanges commerciaux
internationaux.
Il apparaît donc nécessaire à cet égard, pour chaque état membre de mettre sur pied une
stratégie nationale de normalisation, d'assurance qualité d’une part, et renforcer les
infrastructures nationales de contrôle, (d’équiper les laboratoires, former leur personnel,
renforcer la coordination avec les consommateurs, les négociants et l'industrie) d’autre part.
Au Cameroun, les actions engagées dans ce sens depuis plus d’une décennie, ont permis de
jeter les bases d’un système de normalisation en construction dont les atouts portent
notamment sur les éléments ci-après :
un cadre institutionnel portant sur la mise en place effective d’une Agence
Nationale des Normes et de la Qualité, la disponibilité de vingt Comités Techniques de
normalisation et les perspectives de création d’un Conseil National de la normalisation ;
un cadre légal et réglementaire portant sur l’élaboration d’une Loi relative à la
normalisation et de nombreux textes réglementaires qui garantissent le champ de
fonctionnement et d’exécution des activités de normalisation ;
des ressources humaines bien que limitées en nombre, mais suffisamment
qualifiées pour conduire le processus ;
la disponibilité du secteur privé à accompagner le processus dans le cadre
d’une synergie gagnante entre ledit secteur, l’administration et la société civile.
La mondialisation
Les Accords de Partenariat Economiques (APE).
1
Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad
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Du sud au nord, le territoire camerounais s'étire sur quelques 1 250 Kms jusqu'au lac Tchad.
La forêt du sud cède progressivement la place à une zone dite soudanienne, couverte de
hautes herbes, mais boisée au niveau des hauts plateaux de l'Adamaoua, de l'Ouest et du
Nord-Ouest. La forêt et les savanes boisées couvrent ainsi 75 % du territoire.
Quoique peu ouvert sur la mer, avec seulement 380 km de côtes, le Cameroun occupe
cependant une position géoéconomique remarquable, en raison de l'enclavement de ses
voisins tels que le Tchad et la République Centrafricaine.
Prenant naissance dans les hauts plateaux du pays, une multitude de fleuves et de cours d'eau
se dirigent, soit vers la côte atlantique en formant des chutes et cascades qui fondent le
potentiel hydroélectrique du pays, soit vers le bassin du Congo en pente douce à l'instar de la
Ngoko, fleuve qui, via la Sangha, l'Oubangui et le Congo, permet de relier Brazzaville à partir
de Moloundou, plaque tournante de l'exploitation forestière, située au sud-est du Cameroun.
Les fleuves qui coulent sur le versant Nord, alimentent soit le bassin du Lac Tchad, soit le
bassin du Niger, permettant même de relier par voie fluviale le Nord du Cameroun au Nigeria,
jusqu’à l’océan Atlantique. Toutefois, contrastant avec l'aridité ambiante de la région
sahélienne, les abords du Lac Tchad sont inondables.
Doté d'une végétation et d'une pluviométrie aussi variées, le territoire camerounais offre
presque partout des sols aptes à la culture, tant pour les cultures pérennes d'arbres, d'arbustes,
que pour les céréales, les cultures maraîchères et des tubercules. Des sols plus riches
s'étendent à proximité d'anciens volcans.
Sur le plan géologique, le Sous-sol camerounais est abondamment riche. On ne peut pas
encore parler de scandale géologique, mais on y trouve un peu de tout. Sans être une grande
puissance minière de dimension mondiale, le Cameroun recèle toutefois dans son sous-sol,
d’une gamme relativement importante de ressources dont l’exploitation stimulerait
l’économie. On peut citer entre autres :
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A) Croissance économique
A la suite de différentes réformes économiques et sectorielles entreprises dans les années 80
et 90 suite à la crise économique qui a secoué le pays, l’économie camerounaise a connu à
partir de 1994, une dizaine d’années de croissance au taux moyen d’environ 4,5% par an.
Cette croissance a connu un ralentissement entre 2003 et 2005, passant de 4,03% à 2,3%. Ce
fléchissement de l’économie est dû à la baisse de la consommation intérieure, moteur de
croissance de l’économie. Le mouvement de reprise observé en 2006 est tributaire à la reprise
de la consommation finale accentuée par l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE
en avril 2006.
Source : DAE
Le niveau du taux de croissance est encore insuffisant pour lutter efficacement contre la
pauvreté au Cameroun, conformément aux OMD. Le niveau souhaitable, d’après les
estimations du MINEPAT dans le cadre du DSRP et au regard des inégalités accentuées
devrait se situer entre 7 et 8%.
La croissance au Cameroun est principalement tirée par la consommation intérieure. Sur les
3,03% de taux de croissance en 2006, la consommation représente 2,89 points, les
investissements 0.34 points et les exportations nettes – 0,20 points. Ainsi, la consommation
aurait contribué à la croissance en 2006 pour 95,4% alors que les contributions respectives de
l’investissement et des exportations sont de 11,2% et de moins 6,6%.
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B) PIB et emplois
C) Structure du PIB
Tableau 2: Répartition sectorielle et emploi du PIB (en%)
Répartition sectorielle 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Secteur primaire 19,0 19,3 19,8 18,8 19,0 17,5
Secteur secondaire 29,6 30,6 30,0 29,2 28,1 29,0
Dont pétrole 8,4 10,2 9,6 9,9 8,8 10,9
Secteur tertiaire 43,8 42,1 42,7 44,4 45,3 45,9
Impôts et taxes moins subventions 7,6 7,9 7,6 7,6 7,6 7,6
Source : INS
Le secteur primaire a eu une croissance réelle de 5,9% en 2007, avec une contribution de
1,2% à la croissance du PIB. C’est la meilleure performance durant les huit dernières années
et elle est soutenue dans sa plus grande partie par la sylviculture, l’agriculture vivrière,
l’élevage et la pêche. Ce secteur emploi environ 49% de la population active.
Le secteur secondaire représente environ 28% du PIB en 2007. Sa contribution à la croissance
du PIB qui était de 0,5% en 2006 est passée à -0,2% en 2007 du fait de son repli en volume.
Quant au sous-secteur manufacturier qui fait partie du secteur secondaire, sa contribution au
PIB stagne depuis des années autour de 11%, reflétant les difficultés que ce sous-secteur
éprouve à s’adapter aux exigences de la politique d’ouverture.
Le secteur tertiaire a représente 42,7% du PIB en 2007, incluant le commerce et les services.
Le sous secteur télécommunication est le moteur de croissance du secteur tertiaire notamment
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E) Monnaie et crédit
Tableau3 : Variations annuelles de la situation monétaire ente 2004 et 2008 (en%)
Rubrique 2004 2005 2006 2007 2008*
Avoirs extérieurs nets 37,8 40,2 107,4 46,6 31,7
Crédit intérieur net 0,0 -3,5 -28,5 -22,8 -49,3
Créances nettes sur l’Etat 0,8 -34,6 -166,7 -191,7 -95,9
Crédits à l’économie -0,3 8,0 2,3 8,4 7,3
Masse monétaire 6,4 5,2 9,1 15,2 8,1
Source : BEAC * = estimation
L’analyse du tableau ci – dessus fait ressortir la situation monétaire du Cameroun ainsi qu’il
suit :
- une hausse des avoirs extérieurs nets (AEN) de 1.034 milliards de Fcfa en 2006 à
1.513 milliards de Fcfa en 2007, soit une augmentation de 46,5% ;
- une baisse de 24,6% du crédit intérieur net, passant de 791,9 milliards de Fcfa en 2006
à 597,2 milliards de Fcfa en 2007 ;
- un accroissement de 5,2% de la masse monétaire (M2) qui atteint 1.723,7 milliards de
Fcfa en 2007 contre 1.638,7 milliards de Fcfa en 2006.
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Evolution
Après la forte envolée observée en 2006, les prix à la consommation ont connu une
décélération en 2007. Le taux d’inflation est passé de 5.5% en 2006 à 1,1% en 2007, soit 4.4
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H) Finances publiques
Les recettes budgétaires hors dons sont passées de 1.267 milliards de Fcfa à 1.866 milliards de
Fcfa entre 2004 et 2007, soit une hausse de 43%. Les recettes pétrolières connaissent une
embellie en 2007, du fait de la hausse des cours mondiaux et en dépit de la baisse continue du
dollar par rapport au dollar. Les recettes pétrolières en 2007 se chiffrent à 631 milliards Fcfa,
pratiquement le double de celles enregistrées en 2004.
Les dépenses budgétaires enregistrées au Cameroun en 2007 s’élèvent à 1.537 milliards et
connaissent une augmentation de 378 milliards de Fcfa par rapport au niveau de 2004. La
structure des dépenses se présente de la manière suivante :
- Dépenses capital : + 203 milliards de Fcfa ;
- Biens et services : + 194 milliards de Fcfa ;
- Transferts et subventions : + 112 milliards de Fcfa
- Salaires : - 15 milliards de Fcfa ;
- Service de la dette : - 32 milliards de Fcfa.
I- Reformes économiques
En raison d’une conjonction de facteurs d’origine interne et externe, le Cameroun est rentré de
plein pieds depuis 1987 dans une profonde crise économique qui a duré deux
décennies. La chute de la croissance enregistrée du fait de celle-ci, a occasionné
une désorganisation du tissu social, engendrant de nombreux déficits notamment en
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Pour y faire face, le Gouvernement a engagé un certain nombre de reformes visant à remettre
le pays dans la voie du progrès économique et social. Les stratégies adoptées dans
le cadre de ces reformes ont identifié entre autres, les secteurs agricole et industriel
comme piliers pour la relance de la croissance.
En effet, il est prévu que ce sont ces secteurs qui assureront la génération des ressources
nécessaires, devant permettre au pays de retrouver un niveau de croissance
susceptible de promouvoir les investissements et par delà, le développement
économique et social.
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L’activité de normalisation utilise un certain nombre de concepts dont il est important d’avoir
une bonne maîtrise des contours. Dans cette partie, seront définis et caractérisés les
principaux concepts que sont : normalisation, normes, évaluation et certification de la
conformité et assurance qualité.
A) La Normalisation
Les notions de normalisation et de qualité sont indissociables sur le plan socio-historique, car
en réalité, la normalisation est l’outil de la qualité. La normalisation peut être définie comme
« la recherche collective, entre partenaires ayant des activités liées, des bases techniques
harmonisées pour établir et améliorer leurs relations ». Les normes constituent alors les
accords librement consentis, représentant un équilibre entre les exigences des utilisateurs
(usagers industriels et consommateurs), les possibilités techniques des producteurs, les
souhaits de la distribution, les contraintes économiques des uns et des autres et l’intérêt
général représenté par les pouvoirs publics.
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La normalisation permet de simplifier la vie de tous les jours et permet aussi aux gens
ordinaires d’avoir accès à une qualité acceptable à un prix raisonnable. Les avantages sont
nombreux et ne peuvent être énumérés exhaustivement. L’on peut citer :
• la rationalité et la réduction des variétés ;
• l’interchangeabilité : cas des largeurs des voies ferrées en Amérique au 19ème siècle et
du matériel électrique dans le monde moderne ;
• les achats publics des gouvernements ;
• l’amélioration de la compétitivité et de la productivité grâce à la gestion de la qualité
(nous le verrons par la suite) ;
• l’amélioration des revenus d’exportation et des investissements nationaux, la création
des emplois et la lutte contre la pauvreté ;
• la lutte contre le commerce illicite et la concurrence sauvage ;
• la sécurité, la protection de la santé des consommateurs, de l’environnement et de
l’économie nationale ;
• l’échange d’information ;
• la réalisation d’économie optimum.
B) Les normes
La norme est un document de référence sur un sujet donné, dont il reflète l'état de l'art, de la
technique, et du savoir-faire.
La normalisation peut s'entendre, d’une part comme l'ensemble des documents qui ont pour
objet de définir les produits, d'autre part comme l'ensemble des techniques et méthodes de
fabrication, d'analyse ou d'essais de ces mêmes produits.
Cette définition ne serait pas complète si elle passait sous silence deux éléments
fondamentaux qui permettent de reconnaître que l'on a bien affaire à une norme :
• son contenu fait l'objet d'une reconnaissance par tous,
• les méthodes décrites ou les moyens préconisés sont reproductibles dans les
conditions que la norme décrit.
La norme est donc le fruit du consensus de l'ensemble des acteurs et, aussi, le résultat d'un
transfert de la connaissance et du savoir-faire de ces acteurs.
Elle ressort, sauf cas exceptionnel, d'une démarche volontaire de leur part. Car ce sont eux qui
en fixent le contenu, le type, qui recherchent les partenaires à impliquer, qui en assurent le
financement et qui maîtrisent le calendrier des travaux
Enfin, dans la conception sous-régionale, ce document émane des organismes officiels de
normalisation.
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L’existence d’un certificat qualité dans un secteur incite à la performance. Même lorsque la
certification n’est pas obligatoire dans le secteur, il y a au début assez peu de produits
certifiés ; puis, au fur et à mesure que les produits non certifiés se retrouvent en concurrence
avec les produits certifiés, l’impact de la certification augmente dans le secteur. Elle se diffuse
ensuite rapidement de proche en proche, verticalement et horizontalement.
D) L’Assurance de la Qualité
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L’Assurance Qualité est définie comme "l’ensemble des actions préétablies et systématiques
nécessaires pour donner la confiance appropriée en ce qu’un produit ou service satisfera aux
exigences données relatives à la Qualité" en général définies dans une norme. C’est donc le
dispositif, l’ensemble des activités (le système) que l’entreprise met en œuvre pour démontrer
et convaincre un auditeur externe que la qualité visée est atteinte et maintenue. La démarche
normalisée pour satisfaire aujourd’hui à ce besoin d’assurance de la qualité est définie dans la
norme ISO 9001/2000 et complétée par le HACCP dans le secteur agroalimentaire.
1- Composantes techniques :
• la normalisation ;
• évaluation et certification de la conformité ;
• assurance qualité ;
• promotion des normes, de l’assurance qualité et de la certification.
2- Composantes transversales
• Cadre juridique et réglementaire ;
• Cadre institutionnel ;
• Mise à niveau des ressources humaines et des entreprises.
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Évaluation et certification
de la conformité
Cadre
institutionnel
Assurance qualité
Renforcement des
Promotion des normes, de capacités
l’assurance qualité et de la
certification
A- Accords Internationaux
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Les obligations des parties contractantes exportatrices à l'égard des utilisateurs de l'inspection
avant expédition sont la non-discrimination dans l'application des lois et réglementations
nationales, la publication dans les moindres délais de toutes les lois et réglementations
applicables en la matière et l'apport d'une assistance technique si demande leur en est faite.
L'accord établit des procédures d'examen indépendant — administrées conjointement par une
organisation représentant les entités d'inspection avant expédition et une organisation
représentant les exportateurs — pour résoudre les différends entre exportateurs et entités
d'inspection avant expédition.
4. Les Accords intérimaires de Partenariat Economique (APE) avec l’Union Européenne
(EU).
Les accords de partenariat économique ou APE sont des accords commerciaux visant à
développer le libre échange entre l’Union européenne et les pays dits ACP (Afrique, Caraïbes,
Pacifique).
Ces accords, dans leur état actuel, prévoiraient la suppression immédiate des droits de douane
sur les produits originaires des pays signataires entrant dans l'Union européenne, et la
suppression progressive des droits de douanes sur les produits originaires de l'Union
européenne lors de leur entrée dans les pays signataires. Pour la CEMAC, la suppression des
droits de douane serait à horizon 2021. Les accords prévoiraient également un volet d'aide au
développement par le déblocage de financement dans les domaines suivants : infrastructures,
secteur agroalimentaire, industrie et juridique. Des structures régionales ad-hoc devraient être
créées pour recueillir ces financements.
Ces accords prévoiraient également :
• l'interdiction de l'augmentation ou de la création de droits de douanes à l'exportation ;
• l'interdiction de quotas d'importation ou d'exportation ;
• la suppression progressive des subventions à l'exportation des produits agricoles issus de
l'Union européenne ;
• d'interdire les pratiques commerciales déloyales ;
• de permettre la mise en place de mesures de sauvegarde multilatérales temporaires.
La Charte des Investissements de la CEMAC qui a été adoptée en 1998 par les différents pays
membres de la CEMAC, constitue aujourd’hui un cadre général commun regroupant
l’ensemble des dispositions destinées à améliorer l’environnement institutionnel, fiscal et
financier des entreprises dans le but de favoriser la croissance et la diversification des
économies des pays membres.
• Dans son article 10, elle prévoit la mise en œuvre d’une réglementation
communautaire sur la concurrence et la protection des consommateurs, pour assurer le
libre jeu de la concurrence, comme moyen d’accroître la productivité et garantir aux
consommateurs un meilleur rapport qualité/prix ;
• Dans son article 13, elle prévoit la mise en place d’un système régional et de systèmes
nationaux de normalisation, de métrologie et de certification, en phase avec le système
international notamment l’ISO et l’ORAN ;
• Dans l’article 36, elle engage les états membres à mettre en œuvre toutes ces
dispositions dans le délai le plus court et, au plus tard dans les cinq ans ;
• Dans son préambule, il est prévu que celle-ci peut être complétée en tant que de besoin
par des textes spécifiques pour préciser les conditions techniques, fiscales et
financières de l’investissement et de l’exploitation dans certains secteurs spécifiques.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Cette Charte constitue donc le mécanisme de facilitation pour l’élaboration d’un code
CEMAC de la normalisation et de la qualité qui pourra prévoir les dispositions pour la
création d’une Agence CEMAC de Normalisation et de la Qualité ;
Il faut aussi noter que les différents accords internationaux ci-dessus cités ne sont pas pris en
compte dans cette loi qui nécessite aujourd’hui, une mise à jour.
Cette loi a des implications sur la mise en œuvre du système national de normalisation et de la
qualité, en ce qui concerne :
• la gestion des étalons nationaux ;
• le contrôle métrologique légal des instruments de mesure ;
Marquage de vérification ;
Agrément des organismes et accréditation des laboratoires habilités à fournir des
prestations métrologiques.
Les textes prioritaires qu’il sera nécessaire d’élaborer à cet effet sont les suivants :
• le texte fixant les modalités de conservation, d’étalonnage, de certification et
d’utilisation des étalons nationaux par les laboratoires nationaux de métrologie légale,
scientifique ;
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
• le texte fixant les conditions d’accréditation des laboratoires habilités à fournir des
prestations métrologiques d’étalonnage.
3- Lois et règlements relatifs au Commerce et à la Protection des Consommateurs
L’activité commerciale au Cameroun est régie par la loi n°90/031 du 10 Août 1990. Cette loi
nécessite aujourd’hui d’être réactualisée pour prendre en compte le nouvel environnement
mondial en matière de commerce, en matière de normalisation et de contrôle de la qualité. Il
convient de noter qu’un projet d’élaboration d’une législation sur la protection des
consommateurs est en cours au Ministère du Commerce. Ceci contribuera certainement à
améliorer le cadre réglementaire en matière de normalisation.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
La Division est en outre chargée de la mise en application de la loi 96/11 du 5 Août 1996
relative à la normalisation. Ses domaines d'activités concernent :
- l’élaboration des normes, la certification de conformité aux normes nationales et la
promotion de la marque nationale de qualité ;
- l’agrément des laboratoires d'analyse et d'essai, des organismes de contrôle ou de
promotion de la qualité ainsi que des bureaux et organismes de normalisation. ;
- l’information et la documentation en matière de normalisation ;
- la promotion de l’assurance de la qualité, et la certification des systèmes.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Vingt comités techniques et 60 sous-comités d’élaboration des normes ont été mis en place
par la Division de la Normalisation et de la Qualité. A ce jour, celle-ci a élaboré environ 300
normes par le biais des comités techniques qui sont composés du secteur public, du secteur
privé et de la société civile. Une Trentaine de ces normes ont été rendues obligatoires.
La déclaration de la conformité est aussi souvent fondée sur les essais effectués par des
laboratoires d’étalonnage et d’essais. Il s’agit donc d’établir un mécanisme qui a pour objectif
de promouvoir la confiance dans les laboratoires d’essais et d’étalonnage capables de
démontrer qu’ils fonctionnent conformément à des prescriptions communes. L’acceptation
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
mutuelle, entre pays, des données de sortie de ces laboratoires, permet d’éliminer les obstacles
non tarifaires au commerce (OTC).
C) Rapport d’Inspection
Dans ce cas, c’est un organisme d’inspection qui va évaluer la conformité d’un produit, d’un
service ou d’un processus, voire d’une usine ou d’un système, à des règlements, normes ou
spécifications. Il s’agit donc de mettre en œuvre un dispositif dans le but de promouvoir la
confiance à accorder aux rapports ou certificats d’inspection réalisés par les organismes
d’inspection.
Les paramètres d’inspection peuvent inclure des éléments relatifs aux quantités, à la qualité, à
la sécurité, à l’aptitude à l’utilisation et au maintien de la sécurité de fonctionnement.
En ce qui concerne la pratique locale en matière d’inspection, notamment les acteurs, ce qu’il
faut relever c’est qu’en plus des cabinets d’expertise technique regroupés au Sein de la
Chambre Nationale des Experts Techniques, les prestations d’inspections sont aussi assurées
par des filiales de multinationales tels que :
• SGS Cameroun ;
• Bureau Véritas ;
• ADRH APAVE.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
La certification des produits s’intéresse aux caractéristiques techniques des produits (sécurité,
aptitude à l’usage, impact sur l’environnement, services associés, etc.), qui sont différentes
d’une catégorie de produits à l’autre.
Ce qui fait surtout la valeur ajoutée d’une certification produit, c’est la surveillance qu’exerce
l’organisme certificateur. Cette surveillance peut prendre différentes formes telles que :
• Prélèvement dans le commerce ou chez les négociants pour contrôler les
caractéristiques du produit certifié ;
• Visites d’inspection et audits des sites de production ;
• Prélèvement sur les chaînes de production ou dans les stocks ;
• Audits des systèmes de management de la qualité.
Sur le plan réglementaire, bien que prévu par la loi n°96/11, le texte définissant les
modalités d’agrément des organismes de certification de la conformité n’a pas encore été
adopté à ce jour. Ceci sera une priorité pour le bon fonctionnement du Système National de
Certification de la Conformité, et devra prendre en compte les normes internationales
d’accréditation des organismes de certification des produits et services.
Sur le plan normatif, les référentiels (normes) de certification sont variables d’un secteur
d’activité à un autre et d’un pays à l’autre.
En général, la certification de produit repose sur des essais ou des mesures réalisés par les
laboratoires indépendants ou habilités et dûment accrédités, ainsi que sur les dispositions de
management de la qualité ISO 9001/2000, certifiées ou non.
Quant à l’accréditation des organismes de certification, la procédure est définie dans la norme
ISO/CEI 61 "Exigences Générales pour l’Evaluation et l’Accréditation d’Organismes de
Certification/Enregistrement".
Il n’existe pas à ce jour au Cameroun, de normes homologuées relatives à la certification
qualité des produits ou services.
Il n’existe pas non plus une norme homologuée pour l’accréditation des organismes de
certification.
S’agissant de Pratiques locales en matière de certification des produits et des systèmes, l’on
peut noter ce qui suit :
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Bien que bénéficiant d’une reconnaissance internationale, les activités de certification de ces
structures échappent au système national de normalisation, et par la même occasion au
processus de promotion de la marque nationale de qualité.
Sur le marché local, la certification produit concerne à ce jour uniquement les produits soumis
aux normes obligatoires. Cette activité de certification produit est uniquement assurée à ce
jour par la Division de Normalisation et de la Qualité du MINIMIDT, avec de plus en plus
l’assistance des Cabinets d’Audits agréés. Le bilan à ce jour est le suivant :
• 45 certificats des étiquettes délivrés entre 2000 et 2005 ;
• 180 certificats de produits délivrés entre 2000 et 2005, repartis comme suit :
Tableau 7: Répartition des certificats de produits délivrés entre 2000 et 2005 suivant les
produits
Produits Nombre %
Lait 114 63
Pâtes alimentaires 18 10
Tôles 20 11
Farine 9 5
Sacs en jute 4 2
Yaourt 9 5
Bouteilles de gaz 3 2
Eau minérale 1 1
Concentré de Tomate 1 1
Café 1 1
TOTAL 180 100
Source : DNQ
D’après le tableau ci – dessus, trois certificats de produits sur cinq ont été délivrés pour le lait
entre 2000 et 2005. Le café, le concentré de tomates, l’eau minérale et les bouteilles de gaz
ont très peu fait l’objet de certification sur cette période. A peine 5% des certificats délivrés
portent sur ces produits.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Graphique 4: Répartition des certificats de produits délivrés entre 2000 et 2005 suivant les
produits
9
Repartition des certific
4
• Certification du Personnel
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Quelques organismes comme L’AFAQ, SGS, VERITAS, DNV, proposent des prestations de
certification système suivant les référentiels ci dessous :
• ISO 9001/2000
• ISO 14001.
• HACCP ;
• BRC ;
• Etc.
Il faut noter qu’il existe aussi localement des compétences dans le domaine de l’audit des
systèmes de management qui pourraient bénéficier de la mise en place d’un système national
d’accréditation des organismes de certification de la conformité pour se développer.
Les principaux outils susceptibles d’assurer une promotion efficace de l’assurance de la Qualité
dans un pays sont en général les suivants :
1. L’Agence (Association) de Normes et de la Qualité ;
2. Les Marchés publics ;
3. La Sécurité des Aliments ;
4. La Protection de l’Environnement, la Sécurité des Méthodes et des équipements ;
5. L’Incitation à la Mise à Niveau Technologique (Transfert de technologie) ;
Au niveau national, bien que ceci reste largement insuffisant, les quelques actions suivantes
menées par la Division de la Normalisation et de la Qualité ont pu contribuer dans une
certaine mesure à la promotion de la normalisation et de l’Assurance Qualité :
Soutien à plusieurs séminaires de sensibilisation sur la qualité ;
Organisation d’une semaine nationale de la qualité avec journées
portes ouvertes et espaces qualité, en marge de la Journée Mondiale de la
Normalisation qui se tient tous les 14 Octobre ;
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
La loi sur la normalisation prévoit l’organisation d’un Prix National de la Qualité. Cet
excellent outil de promotion de l’assurance qualité n’est pas à ce jour opérationnel. Son
lancement officiel est prévu pour l’année 2008.
Dans tous les pays industrialisés, la référence aux normes homologuées est obligatoire dans la
passation des marchés publics. Il est généralement fait référence aux normes nationales, et
quand elles n’existent pas, aux normes internationales. Ceci contribue considérablement à la
vulgarisation des normes nationales et internationales auprès des fournisseurs et à la
promotion de l’Assurance Qualité.
D’une manière générale, la normalisation intervient dans les différentes étapes de la mise en
œuvre d’un marché public :
• L’élaboration du projet technique ;
• L’élaboration du dossier de consultation des entreprises ;
• Le jugement des offres ;
• L’exécution des marchés.
Ces dispositions ne sont pas à ce jour obligatoires au Cameroun. Il sera donc nécessaire que
l’Agence ou l’administration des Normes et de la Qualité développe des relations de
partenariat avec les principaux donneurs d’ordres publics, dans le souci de les sensibiliser sur
leurs responsabilités en matière de normalisation et de promotion de l’assurance qualité.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
En général dans les pays industrialisés, des mesures incitatives sont mises en place pour
encourager la mise à niveau technologique des entreprises, et plus particulièrement des PME.
La contribution de l’Agence ou de l’Administration chargée de la normalisation consiste à ce
sujet à :
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
L’on note que ce n’est que depuis quelques temps que le Cameroun commence à être présent
dans les instances internationales de normalisation. Mais cette présence est loin d’être
efficace, puisque ne reflétant pas le partenariat public-privé qui permettrait d’influencer les
travaux ou de restituer efficacement les résolutions issues de ceux-ci.
L’on note aussi qu’a ce jour, bien que préconisé par la loi cadre sur la normalisation et par la
charte des investissements, aucune disposition règlementaire incitant à la normalisation et à
l’assurance de la qualité n’existe de façon formelle dans aucun secteur d’activité.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Par ailleurs, 17% de textes sont en projet ou en cours d’adoption et ne peuvent par conséquent
pas faire l’objet d’une éventuelle mise en œuvre. C’est le cas précisément du code CEMAC
de la normalisation et de la qualité et du code CEMAC de la concurrence et la protection des
consommateurs.
L’évaluation globale du niveau de mise en œuvre de ces instruments est présentée dans le
tableau ci – dessous :
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Source : MINIMIDT/DNQ
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Dans l’ensemble, les textes régissant l’activité de normalisation au Cameroun ne sont pas
suffisamment actuels et restent par conséquent en inadéquation avec les accords et
conventions internationaux récemment signés par le Cameroun en matière de normalisation.
La loi n°96/11 du 05/08/1996 nécessite une mise à jour pour une meilleure prise en compte de
ces accords internationaux.
III-2 Diagnostic du cadre institutionnel
A la phase actuelle du processus, les grandes lignes de cette politique seraient par exemple les
suivantes :
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Cette agence anime un réseau de bureaux de normalisation qui sont des organismes dotés de
la personnalité juridique, justifiant d’une capacité technique avérée pour animer les travaux de
comités et/ou de sous comités (commissions) de normalisation dans des secteurs donnés,
agréés comme Bureaux de Normalisation par l’administration en charge de la normalisation,
en coordination avec les autres administrations concernées.
Le champ de compétence des bureaux de normalisation est en général fixé par décision du
Ministre en charge de la normalisation, qui peut aussi retirer cet agrément dans le cas où :
• le bureau de normalisation ne respecte pas les dispositions de la réglementation qui régit
le système de normalisation ;
• le bureau ne normalisation n’est plus en mesure d’exécuter les travaux qui lui
incombent ;
• l’existence du bureau de normalisation ne répond plus à un besoin technique ou
économique.
L’on peut aussi noter qu’au GICAM (Groupement Inter patronal du Cameroun), une Cellule
Technique Environnement (CTE) a été mise en place pour la promotion des normes et des
bonnes pratiques en matière de Management Environnemental en milieu Industriel et
Commercial.
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DONNEES
CLIENTS D’ENTREES ACTIVITES CLIENTS
PRODUITS
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ii
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légende : 0= non opérationnel, 1 = opérationnel mais résultats médiocres / 2 = capable de s’adapter au changement / 3 =
apte à satisfaire la demande / 4 = prestations déjà conformes au standard international / 5 = performances reconnus
Source : DNQ
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Jusqu’à ce jour, peu de normes à caractère national ont été homologuées par les
administrations publiques Camerounaises. Elles ont aujourd’hui essentiellement recours aux
normes étrangères et internationales.
En plus, dans la plupart des cas, les références normatives sont intégrées dans les textes
réglementaires. Il en résulte que celles-ci s’adaptent mal au temps et deviennent assez
rapidement obsolètes par rapport à l’évolution technologique. Quant on ajoute à cela la
lourdeur dans les procédures d’élaboration et d’actualisation des textes réglementaires, on
comprend les insuffisances du cadre juridique Camerounais.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Graphique 6: Comparaison de l’état d’élaboration des normes entre le Cameroun, les pays
développés et émergents
30000
25000
Par rapport aux besoins en normes nécessaires à la régulation de l’activité économique dans le
20000
pays, les normes déjà adoptées restent insignifiantes, de même que le niveau d’application de
Nombre de normes
celles-ci sur le terrain. Au Cameroun, seules 300 normes ont jusqu’à l’heure font l’objet d’une
adoption alors que l’Allemagne à travers son agence des normes (DIN) a déjà élaboré 25000
normes, soit quatre vingt fois de plus que le nombre de normes élaborés au Cameroun. Quant
à la France, à travers l’Agence Française des normes (AFNOR), 20000 normes ont été
élaborées représentant soixante six fois l’effectif du Cameroun. En ce qui concerne le
Royaume Uni et la Tunisie, les effectifs des normes représentent respectivement quarante
15000
trois fois et vingt six fois celui du Cameroun.
Ceci conduit à conclure que malgré de très gros efforts consentis ces dernières années par la
Division de Normalisation et de la Qualité, celle-ci ne peut aujourd’hui, avec son organisation
et ses ressources actuelles, assurer avec efficacité les besoins du Cameroun en élaboration,
adoption et vulgarisation de normes nationales
10000
5000
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0
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Bien que prévu par la loi n°96/11 du 05 août 96, le texte définissant les modalités d’agrément
des organismes de certification de la conformité n’a pas encore été adopté à ce jour. Ceci sera
une priorité pour le bon fonctionnement du Système National de Certification de la
conformité, et devra prendre en compte les normes internationales d’accréditation des
laboratoires d’étalonnage et d’essais.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
L’autre limite de cette pratique porte sur le non raccordement de ces étalonnages avec le
système international de métrologie.
• Rapport d’Inspection
Sur le plan réglementaire, et bien que prévu par la loi n°96/11 du 05 août 96, le texte
définissant les modalités d’agrément des organismes de contrôle de la conformité n’a pas
encore été adopté à ce jour. Ceci devra prendre en compte les normes internationales
d’accréditation des organismes d’inspection.
Tout comme précédemment, il n’existe localement aucune norme relative à l’accréditation des
organismes d’inspection. Au niveau international, ceci est défini dans la Norme ISO CEI 61
"Critères généraux pour le fonctionnement de différents types d’organismes procédant à
l’inspection". Une fois de plus, ceci s’appuie principalement sur la maturité du système de
management de la qualité de l’organisme.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Tableau 12: Etat des lieux des activités des laboratoires de contrôle qualité au Cameroun
Domaine Disponibilité des Laboratoires Satisfaction des besoins Reconnaissance internationale
Quelques laboratoires proposent ce type de Ces laboratoires ne sont pas en mesure de
prestations : satisfaire à ce jour, tous les besoins essentiels
en matière de contrôle qualité de la Aucun de ces laboratoires ne dispose d’une
Contrôle qualité des produits Institut Pasteur ; consommation. accréditation permettant la reconnaissance
alimentaires et HYDRAC ; Aucun de ces laboratoires n’est suffisamment internationale de ses compétences dans ce domaine.
pharmaceutiques SGS spécialisé dans ce domaine.
Ect ; A titre d’exemple, aucun de ces laboratoires ne
propose la détermination du LMR
Quelques laboratoires proposent ce type de
prestations : Ces laboratoires ne sont pas en mesure de Aucun de ces laboratoires ne dispose d’une
Contrôle de la pollution satisfaire à ce jour, tous les besoins essentiels accréditation permettant la reconnaissance
• HYDRAC ; en matière de contrôle de la pollution. internationale de ses compétences dans ce domaine.
• GEOFOR ;
• Laboratoire du MINIMIDT
Quelques laboratoires proposent ce type de Le LABOGENIE a développé une démarche de
prestations : reconnaissance sous régionale de ses compétences.
Contrôle de la qualité et de la • LABOGENIE Le LABOGENIE semble assez outillé pour Une démarche standard d’accréditation sera
sécurité des matériaux de • Laboratoire de l’Ecole Polytechnique ; satisfaire efficacement aux besoins courants nécessaire à terme pour les besoins du système
construction • Laboratoire MIPROMALO ; dans ce domaine national de normalisation.
• Etc.
Contrôle de la qualité et de la
sécurité des équipements Aucun laboratoire installé ne propose ce type
électrotechniques de prestation
Contrôle de la Qualité et de la Des centres de contrôle technique ont été Une reconnaissance sous régionale de la qualité des
Sécurité des Equipements de récemment agrées par le Ministère des Ces centres ne sont encore que dans une phase prestations de ces centres sera nécessaire
Transport Terrestre Transports de mise en place
Quelques laboratoires proposent ce type de Le Laboratoire SONARA a obtenu une accréditation
prestations : COFRAC pour les essais sur le JET A1,
Contrôle qualité des produits • HYDRAC Le laboratoire de la SCEFL a obtenu une accréditation
pétroliers et miniers • Laboratoire SONARA A ce jour, le besoin semble à peu près satisfait. pour les essais sur les lubrifiants.
• GEOFOR ; HYDRAC est depuis quelques temps engagé dans une
• Laboratoire du MINIMIDT démarche qualité
Quelques laboratoires comme ceux de SGS A ce jour, le besoin semble à peu près satisfait SGS Cameroun fait parti d’une multinationale
Contrôle qualité du bois Cameroun proposent ce type de prestation spécialisée dans le contrôle.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Dans le souci d’avoir une meilleure photographie de la culture des normes et de l’assurance
de la qualité dans les entreprises au Cameroun, une enquête a été ménée sur un échantillon 20
entreprises parmi lesquelles 14 PME. Le résultat obtenu est récapitulé dans le tableau 6
suivant, et démontre bien la faible culture d’assurance qualité des entreprises de la sous
région. Ceci illustre bien le handicap de la majorité des PME qui constituent une part
importante du tissu industriel et commercial de l’économie sous régionale, face à la
concurrence internationale et la mondialisation.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Malgré ce retard en matière d’Assurance Qualité, il est intéressant de noter qu’une quinzaine
d’entreprises, en général filiales de multinationales, sont aujourd’hui certifiées ISO 9001:2000 ou
ISO 14001.
1- Financement de la normalisation
L’on peut distinguer en matière de normalisation, le financement des administrations du
financement des institutions et du secteur privé. Le financement reste encore problématique,
en raison principalement de :
- l’insuffisance des ressources ;
- l’inefficacité des approches de mobilisation des ressources et financements du secteur
privé ;
- l’inefficacité des approches de mobilisation des aides auprès des différents bailleurs de
fonds et organismes d’appui au développement.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
1- Eradiquer la pauvreté : Les derniers résultats de l’ECAM III indiquent que le taux de
pauvreté monétaire n’a pas significativement changé entre 2001 et 2007. De 40,2% en 2001, il
se situe autour de 39,9% en 2007. Dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD), la réduction de l’incidence de la pauvreté de moitié à l’horizon 2015, signifiait qu’il
soit ramené dans la fourchette 20% - 25% à cet horizon. Les résultats de l’ECAM III donne
une idée du chemin à parcourir pour atteindre cet objectif.
Eradiquer ainsi la pauvreté consistera à la ramener à un niveau résiduel. De manière
spécifique, il s’agit d’intensifier et de généraliser la disponibilité et la qualité des services de
santé, d’éducation, de formation et des autres infrastructures (énergie, routes, eau potable,
etc.). Ceci nécessite une croissance à deux chiffres et mieux distribuée.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Les objectifs de la vision nous interpellent davantage sur le plan économique. En effet,
l’émergence signifie que le Cameroun sera parfaitement intégré à l’économie mondiale aussi
bien sur le plan commercial que financier. Cela signifie également que le pays rentre dans une
ère de développement économique et social durable avec une économie forte, diversifiée et
compétitive, caractérisée par une industrie manufacturière prédominante (ce qui impliquerait
que la part de la production manufacturière dans le PIB soit de l’ordre de 23 à 24 %, et, que
l’exportation de produits manufacturés prennent une place plus importante dans la structure
des échanges extérieurs au détriment des produits primaires) ; une intégration effective à
l’économie mondiale, un niveau de pauvreté résiduel et un revenu par tête qui le classe parmi
les pays à revenus intermédiaires.
A ces objectifs sont assignés des cibles quantitatives que nous énumérons ci-après :
L’atteinte de telles cibles correspond à des taux de croissance du PIB per capita de l’ordre
de 3,5% jusqu’en 2015 et de près de 6% sur la période 2015-2035
Structure de la production
Passer progressivement d’une phase d’industrialisation primaire à une phase de deuxième
import - substitution correspondant à une structure du PIB où :
3
Selon la classification de la Banque Mondiale, les pays à revenus intermédiaires sont les pays dont le revenu par
tête est compris entre 2936 $ et 9075 $ US.
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Taux d’investissement
Passage d’un taux d’investissement de 17-18% à plus de 30% en 2035 soit un taux de
croissance moyen annuel de l’investissement de 1,3% ;
Taux de croissance
La réalisation de ces objectifs nécessiterait une croissance moyenne annuelle de l’ordre de 7 à
8% sur la période considérée.
Il est attendu que le Système National des Normes et de la Qualité contribue à développer
auprès des agents économiques et du grand public, une culture de normalisation apte à
conduire le pays de façon progressive et assurée dans la mondialisation. Pour ce faire celui-ci
s’activera à accompagner les parties prenantes publiques et privées à travers :
• la mise à niveau de leurs outils et méthodes de production ;
• une meilleure valorisation des ressources productives nationales ;
• le développement des pratiques commerciales saines et équitables ;
• l’ouverture aux partenariats financiers et aux marchés internationaux ;
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
Trois principaux objectifs stratégiques sont poursuivis dans cet axe, à savoir :
- Mettre en œuvre un système national efficace de normalisation et de qualité
- Elaborer une politique nationale de normalisation
- Développer des synergies entre les différents acteurs de développement et de promotion de
la norme et qualité
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STRATEGIE CAMEROUNAISE DE NORMALISATION 2008 2015
4. Gestion. Le dernier pilier consiste à mettre l'accent sur la mise en place des structures
d’animation et de gestion des activités de normalisation. L’idée est de procéder à la
création d’un organe suprême d’orientation et de suivi prenant la forme d’un Conseil
National de la Normalisation et de la mise en place d’une structure autonome de
coordination et de pilotage, notamment l’Agence des Normes et de la Qualité
(CAMNORME).
Le développement des synergies portera également sur la mise en réseau des opportunités de
financement ainsi que sur la mise en réseau des compétences techniques et expériences par
filière.
En ce qui concerne les opportunités de financement, il existe aujourd’hui au Cameroun, un
certain nombre de Fonds qui sont susceptibles d’apporter une contribution importante dans les
activités de normalisation et de mise à niveau dans leurs secteurs respectifs :
• Fonds National de l’Emploi ;
• Fonds Routiers ;
• Fonds National de l’Environnement et du Développement Durable ;
• FEICOM ;
• Fonds PPTE ;
• Etc.
La mise en réseau des ressources susceptibles d’être allouées par ces fonds à la mise à niveau
peut être faite au moyen du Fonds National de Promotion de la Normalisation qu’il faudra
créer.
Pour ce qui est de la mise en réseau des compétences techniques et expériences par
filière, elle se fera dans le cadre des Comités Techniques et Sous Comités Techniques de
Normalisation, pilotés par le secteur privé, suivi par l’administration chargée de la
normalisation.
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Pour terminer, la synergie se fera à travers des organismes de relais. Les organismes qui
assureront le relais des activités de normalisation entre le secteur public et le secteur privé
sont les suivants :
1. Le Conseil National de la Normalisation ;
2. Les Comités et les Sous Comités Techniques de Normalisation
3. L’Agence Nationale des Normes (CAMNORMES).
Les organismes qui assureront le relais entre les différents acteurs de chaque filière d’activités
seront les suivants :
1. Les associations professionnelles ;
2. Les Chambres Consulaires.
Il s’agit de :
1. Veiller à ce que la loi relative à la normalisation définisse le rôle de cet organe ;
2. Développer le consensus autour du projet de création de cet organe ;
3. Elaborer et faire adopter les textes de création de cet organe d’orientation, de
facilitation et de suivi évaluation de la mise en œuvre du Plan Stratégique National de
Normalisation ;
4. De mettre en place et rendre opérationnelle la structure de pilotage et le déploiement
géographique de cet organe (Secrétariat Exécutif ou Technique)
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Dans cette perspective, la démarche s’appuiera sur : la redynamisation des comités techniques
nationaux de normalisation, le développement d’un système cohérent d’agrément et
d’accréditation, et la promotion du partenariat public/privé.
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Il s’agit d’amener le secteur privé à prendre le pilotage effectif des Comités Techniques de
Normalisation, et d’en faire un outil pour l’assainissement de leurs filières d’activité
respectives. Le travail à effectuer consistera à :
1. Elaborer et faire signer des arrêtés ministériels (un arrêté par filière) donnant plus de
détails et de précisions sur les missions, l’organisation, le fonctionnement, le
financement des activités des Comités Techniques et Sous Comités Techniques de
Normalisation ;
2. Organiser des séminaires de sensibilisation des chefs d’entreprises sur les opportunités
offertes par les Comités Techniques de Normalisation, pour la lutte contre les
pratiques déloyales ;
3. Encadrer le renforcement des capacités des différents comités et sous comités
techniques de normalisation.
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2. D’élaborer en conséquence et de faire signer des arrêtés ministériels (un arrêté par
norme d’application obligatoire) définissant l’organisation mise en place pour assurer
la surveillance du respect de chaque norme d’application obligatoire.
Ceci implique :
• La mise en place de "Budgets Normalisation" au niveau du Ministère chargé de
l’Industrie et des autres administrations développant des activités de
normalisation, ainsi que la mise au point d’un système fiable de financement des
activités des différentes institutions contribuant à la normalisation ;
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Bien qu’il existe déjà quelques compétences locales dans les différents domaines (SGS
Cameroun, BUREAU VERITAS, CAPI CAM, DIGITAL, Centre Pasteur, HYDRAC, ADRH
APAVE, CONFORME AQ, etc.) pour amorcer facilement le processus, il se dégage un
énorme besoin de mise à niveau du personnel des administrations et des entreprises.
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Il est attendu de ces projets qu’ils contribuent au développement des compétences locales en
matière de normalisation.
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performance dans chaque filière, il s’agit de développer des partenariats avec le secteur privé,
dans la mesure du possible les associations professionnelles, pour la création de Centres
Techniques Professionnels des Métiers, qui sont des centres de référence, proposant aux
opérateurs d’une filière donnée :
1. Les normes de qualité de la filière ;
2. Une documentation spécialisée ;
3. Des prototypes de produits normalisés ;
4. Un réseau d’experts spécialisés ;
5. Des conseils techniques ;
6. Un cadre d’échange d’expériences,
7. Eventuellement un Laboratoire d’essais.
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Compte tenu des principes qui précèdent, il est proposé un dispositif de pilotage et de suivi de
la mise en œuvre de la stratégie nationale de normalisation à trois niveaux – opérationnel,
stratégique et politique tel qu’illustré dans le diagramme ci-après.
Au niveau politique, le suivi de la mise en œuvre et l’évaluation de la stratégie sont assurés
par le Conseil National de la normalisation. Le Conseil est chargé notamment d’établir des
orientations relatives à la normalisation, la certification, l’accréditation et la promotion de la
qualité. Il sera composé des représentants des départements concernés et des représentants du
secteur privé, des consommateurs, des laboratoires et des cabinets de conseil en qualité et
d’audit et des organismes de certification, de vérification et de contrôle.
Son rôle consistera également à assurer la facilitation et le développement des synergies pour
la mise en œuvre de la stratégie de la stratégie, à travers notamment :
- la définition des orientations pour la mise en oeuvre, le suivi et l’évaluation de la
stratégie et plans d’actions
- Faire des arbitrages sur des questions soumises à son examen,
- Prendre des décisions exécutoires par le comité de pilotage.
Au niveau opérationnel, la mise en œuvre et l’évaluation de la stratégie sera assurée par une
cellule technique partenariale, coordonnée par le Chef de Division de la norme et de la
qualité et composée des directeurs du MINIMIDT et des principaux acteurs impliqués dans
l’activité de normalisation. La cellule technique sera appuyée par des groupes de travail et
d’un secrétariat permanent.
Le Secrétariat Permanent n’est pas une quatrième instance, mais plutôt un dispositif de
facilitation pour les deux paliers. A ce titre, il coordonne, organise, suit les travaux ; il sert de
lien entre le Comité de pilotage et les Groupes de travail ; il les assiste dans l’élaboration des
plans de travail, la préparation et l’organisation des réunions, la diligence des travaux.
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Les Groupes de travail sont formés par composantes identifiées dans la stratégie. Ils
regroupent l’ensemble des acteurs qui sont partie prenante au développement d’une
composante : (Bureau de normalisation, comités et sous-comité technique, laboratoires
d’analyses, experts accrédités, etc.).
Ils se réunissent régulièrement pour suivre la mise en œuvre des plans d’actions, étudier en
profondeur les problèmes posés et proposer des solutions pour le développement d’une
composante, incluant les stratégies et les plans d’actions, mais aussi des recommandations,
des corrections d’actions engagées ou des contributions à la préparation des textes légaux et
réglementaires, susceptibles d’apporter des solutions aux problématiques posées. Les Groupes
de travail nourrissent les travaux du Cellule Technique et du Comité de Pilotage.
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Conseil national de la Comité de Pilotage de la Cellule Technique de la
normalisation Stratégie de normalisation stratégie de normalisation
Secrétariat Permanent
GROUPES DE TRAVAIL
G.T
G.T G.T
cadre
cadre G.T promotio
légal et
institutio Normes n des
réglemen
nnel normes
taire
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CONCLUSION
L’état des lieux, le diagnostic, les stratégies et plans d’actions qui viennent d’être développés
permettent d’affirmer avec assurance qu’aborder les normes en usant de plus de stratégie
permettra au Cameroun de se faire plus compétitif dans le contexte de l’économie mondiale,
tout en améliorant les aspects sociaux et environnementaux.
Compte tenu de la tendance croissante à la mondialisation des normes volontaires, le
Cameroun doit, s’il ne veut pas risquer de se faire oublier au sein de l’économie sous-
régionale et mondiale, être prêt à s’assurer un leadership encore plus grand dans l’élaboration
et l’application des normes. Les normes sont de nos jours le pilier du système commercial
mondial, et le Cameroun se doit d’être une des parties prenantes. En effet, au sein de
l’économie mondiale actuelle, les exportateurs doivent de plus en plus se conformer aux
normes internationales sur la conception, la performance et les systèmes qualité et
environnementaux s’ils veulent avoir accès à d’autres marchés.
L’ambition de devenir un pays émergent à l’horizon 2030-2035, et la stratégie de
développement actuelle essentiellement basée sur la relance de la croissance, la création des
emplois et une meilleure redistribution des richesses, oblige le Cameroun à jouer un rôle réel
dans l’élaboration et l’harmonisation des normes pour étendre le commerce et développer la
confiance des consommateurs ainsi que la capacité concurrentielle du Cameroun. La survie de
l’économie camerounaise en dépend.
Par ailleurs, les normes jouent un plus grand rôle dans les questions sociales et
environnementales. En effet, elles améliorent la qualité de vie dans les domaines de la
protection de la vie privée, des communications, de la santé et de la sécurité, de la protection
du consommateur et autres domaines intéressant le social. Elles assurent pour
l’environnement un développement durable dans la responsabilité.
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BIBLIOGRAPHIE
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TERME DÉFINITION
Accord de l'OMC sur L’Accord de l’OMC sur les obstacles techniques au commerce,
les obstacles techniques comme partie intégrante de l’Accord sur l’Organisation mondiale
au commerce (Accord du commerce, essaie d’assurer que les règlements techniques, les
OTC) normes, les procédures d’essai et de certification ne créent pas
d’obstacles inutiles au commerce, tout en reconnaissant le droit
des pays d’adopter des normes nécessaires pour atteindre un
certain niveau de protection de leurs objectifs légitimes.
Accord de Un accord de reconnaissance mutuelle est un accord formel entre
reconnaissance mutuelle deux pays qui prévoit une confiance mutuelle dans les facettes des
systèmes réglementaires de l’un et de l’autre, dans une mesure
spécifiée dans l’accord.
Accréditation Accréditation, telle que définie dans ISO/IEC Guide 2:1996, est la
« procédure par laquelle une entité pleinement habilitée accorde
une reconnaissance formelle qu’une entité ou une personne est
compétente pour exécuter des tâches spécifiques. » Il s’agit là d’un
moyen de déterminer la compétence d’entités ou de personnes
d’exécuter des types spécifiques d’essais, de mesure et de
calibrage, tout en fournissant une reconnaissance formelle aux
entités et personnes compétentes, et en confirmant la confiance
que le client aura accès à des services d’essai et de calibrage
fiables.
Calibrage Le calibrage est la détermination, par la mesure ou la comparaison
avec une norme, de la valeur correcte d’une lecture d’échelle sur
un instrument de mesure.
Certificat de conformité Un certificat de conformité est un document, étiquette ou plaque
signalétique, fournie à l’acheteur au moment de la livraison et qui
atteste de la conformité du produit aux normes ou règlements
techniques.
Certification Certification, telle que définie dans ISO/IEC Guide 2:1996, est «
une procédure par laquelle une tierce partie donne l’assurance
écrite qu’un produit, processus ou service est conforme aux
exigences spécifiées. »
Code de pratique Le Code de pratique, Annexe 3 de l’Accord de l’OMC sur les
OTC, prévoit des disciplines, y compris celles qui sont liées à la
transparence, pour la préparation, l’adoption et l’application de
normes par des organes de normalisation. L’acceptation du Code
est volontaire et ouverte à tout organe de normalisation, que ce soit
le gouvernement central, le gouvernement local ou des entités de
normalisation non gouvernementales et régionales.
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Comité de l'OMC sur Le Comité de l’OMC sur les obstacles techniques au commerce,
les obstacles techniques créé par l’Accord OTC de l’OMC, a comme objectif de permettre
au commerce aux pays membres de se consulter périodiquement sur toute
question liée au fonctionnement de l’Accord OTC de l’OMC ou la
poursuite de ses objectifs.
Déclaration de Appelée également « autocertification », la déclaration de
conformité du conformité du fournisseur ou du fabricant est un processus par
fournisseur/ Déclaration lequel un fournisseur ou fabricant déclare que ses biens ou services
de conformité du satisfont aux exigences spécifiées. Les fournisseurs et fabricants
fabricant basent cette déclaration sur leur confiance dans leur système de
contrôle de la qualité de production, ou sur les résultats d’essais et
d’inspections.
Équivalence L’équivalence signifie l’acceptation du règlement technique ou de
la procédure d’évaluation de la conformité d’une autre partie
comme la réalisation des mêmes objectifs légitimes qui se
dégagent des propres règlements techniques ou procédures
d’évaluation de la conformité, même si cette réalisation est
concrétisée par des moyens différents.
Mesures de facilitation Les mesures de facilitation du commerce sont des actions prises
du commerce dans le but de faciliter l’accès au marché de biens et services
échangés dans des domaines que l’on retrouve au sein de l’accord
commercial. Ces actions peuvent inclure, entre autres, des
dispositions sur l’accélération et la simplification des procédures
d’évaluation de la conformité, la certification ou l’accréditation
des laboratoires.
Métrologie La métrologie est la science des poids et mesures. Dans le domaine
du commerce, la métrologie inclut toutes les procédures techniques
touchant le maintien de la précision et la reproductibilité
internationale des instruments de mesure et avec toutes les
procédures mises en œuvre afin de spécifier et de veiller à la
qualité et à la crédibilité appropriée des mesures par rapport aux
contrôles officiels, au commerce, à la santé, à la sécurité et à
l’environnement.
Métrologie industrielle La métrologie industrielle est le domaine de la métrologie qui
veille à l’exactitude des instruments utilisés et des mesures prises.
Métrologie légale La métrologie légale est ce domaine de la métrologie qui traite de
la réglementation des instruments de pesée et de mesure utilisés
dans les transactions commerciales.
Métrologie scientifique La métrologie scientifique est l domaine de la métrologie qui traite
de l’organisation et de l’élaboration de normes de mesures ainsi
que de leur maintien.
Norme Une norme est un document approuvé par une entité reconnue qui
fournit, à des fins d’usage répété et courant, des règles, des lignes
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