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Université de Paris Dauphine

DIAGNOSTIC ECONOMIQUE ET

FINANCIER

Nicolas Becker sous la tutelle de Pascal Quiry Octobre / Décembre 2005

1
DIAGNOSTIC ECONOMIQUE ET FINANCIER

Ce cours a pour objectif de vous faire porter un diagnostic économique et financier sur une
entreprise tel qu’il pourrait vous être demandé dans une activité professionnelle future telle :

- Direction d’entreprises industrielles ou commerciales ;


- Banque d’affaires (évaluation, rapprochement de sociétés, prise de participation…) ;
- Banque de dépôt (analyse et montage de crédits) ;
- Sociétés d’expertise ou d’audit ;
- Cabinet de conseil.

Ce serait une profonde erreur que de croire qu’un tel diagnostic peut être porté à partir de l’analyse
exclusive des comptes de sociétés. Non, ceux-ci ne font, comme vous le savez, que traduire une
réalité économique qu’il faut retrouver. Dès lors il est indispensable de comprendre le
fonctionnement d’un secteur économique, de comprendre comment et à quel niveau se forme la
rentabilité, quels sont les risques qui pèsent sur le secteur, et de mesurer et d’évaluer la place qu’y
occupe l’entreprise étudiée.

Ceci doit être votre préoccupation constante, et c’est à cette lumière que vous devez lire les
comptes de l’entreprise.

Le cours reposera sur des exposés de ma part, sur des lectures préalables que vous aurez à faire, et
sur le diagnostic économique d’une société que vous aurez à réaliser en trinôme.

Celui-ci s’articulera autour de la remise d’un rapport constitué de quatre parties sur le groupe que
vous étudiez. La note attribuée à l’issue de ce cours correspondra à celle du rapport, éventuellement
majorée en fonction d’une participation de qualité.

La bibliographie conseillée comprend l’ouvrage de Pierre VERNIMMEN : Finance d’entreprise


(Dalloz 2005 – 6ème édition). Vous pouvez consulter le site www.vernimmen.net.

Vous trouverez ci-après le plan de cours détaillé, des éléments concernant la rédaction de votre
rapport, les cas et exercices qui seront traités dans ce cours et la liste des sociétés proposées.

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PLAN DE COURS 2005

Date Thème de la Travail de Travail à


séance préparation rendre
Présentation du
Mardi 18/10 cours
1 Introduction à
08 : 30 – 11 :30
l’Analyse Financière

Mardi 25/10 Analyse des Lecture du cas


08 : 30 – 11 :30 marges et des Ouragan et du
2 investissements chapitre 9-10 et 11
du PV 2005

Mardi 08/11 Analyse des Lecture du Cas


08 : 30 – 11 :30 financements et des Gremlin plc et des
3 rentabilités (1) chapitres 5, 11, 12,
13 et 14 du PV 2005

Mardi 15/11 Analyse des Lecture du cas A70-


08 : 30 – 11 :30 financements et des B80-C90 et du
4 rentabilités (2) chapitre 15 du PV
2005

Mardi 23/11 Politique financière Lecture du cas Libro


08 : 30 – 11 :30 (1) del Mes et chapitres
5 39, 40 et 42 du PV
2005

Mardi 29/11 Politique financière Lecture du cas


08 : 30 – 11 :30 (2) Metaleurop et des
6 chap. 34, 35, 36 et
37 du PV 2005

Mardi 06/12 Evaluation Lecture du cas EDF


7 08 : 30 – 11 :30 d’entreprise (1) et du chap. 44 du PV
2005

Mardi 13/12 Evaluation Lecture du cas SFR


8 08 : 30 – 11 :30 d’entreprise (2)

Mardi 20/12 Rapport


9 08 : 30 – 11 :30 Final

PV 2005: Finance d’entreprise de Pierre Vernimmen, 6ème édition, Dalloz 2005

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ANALYSE ECONOMIQUE DU SECTEUR

Ce premier thème a pour objectif de mettre en évidence les grandes caractéristiques du secteur de
votre entreprise dont les impacts, aux niveaux financiers et stratégiques seront formalisés, et le cas
échéant chiffrés, à l’occasion du troisième thème de ce diagnostic approfondi d’entreprise.

La réflexion nécessaire s’oriente autour des questions suivantes qui ne prétendent nullement à
l’exhaustivité tant est grande la diversité des activités et des situations, et dont l’agencement ne
présume en aucune façon de votre rapport.

1. DEFINITION DE L’ACTIVITE DE BASE DE L’ENTREPRISE

Il importe, tout d’abord, de cerner l’activité de base de l’entreprise et à ce sujet il est


vraisemblable que la notion de secteur telle qu’elle apparaît à travers les nomenclatures de
l’I.N.S.E.E. soit peu pertinente. Mieux vaudra sans doute axer sa réflexion sur la définition
d’ou ou plusieurs couples produits-marchés ou encore sur le besoin auquel répond l’entreprise
(besoin de transport, de loisir, etc…). On s’efforcera ainsi de répondre aux questions
suivantes :

⋅ Quelle est l’activité de base de l’entreprise ?


⋅ A quel(s) besoin(s) répond-elle ?
⋅ Cette activité correspond-elle à un marché ou à plusieurs ?
⋅ Quelles sont les caractéristiques de ce(s) marché(s) selon les critères suivants :
- Nature du (des) produit(s) : biens d’équipement, biens de consommation, biens
intermédiaires (problème de la sous-traitance) ;
- Profondeur du (des) marchés(s) : marché de la première monte, marché de pièces
détachées, marché du remplacement ou du renouvellement ;
- Etendue du (des) marché(s) : marché régional, national, européen, mondial,
etc…
- Potentiel du (des) marché(s) : taux de croissance passé, taux de croissance futur
estimé, sensibilité à la conjoncture générale ou à celle de tel ou tel autre secteur
d’activité (facteurs d’évolution de la demande).

2. FACTEURS DE COMPETITIVITE

Par facteur de compétitivité, on entend ici la capacité de l’entreprise à saisir et à conserver son
(ses) marché(s). Il s’agit en fait d’identifier les éléments sur lesquels s’exerce la concurrence et
de mesurer leur importance relative. On peut relever les facteurs suivants :

⋅ Prix,
⋅ Qualité du produits,
⋅ Etendue de la gamme offerte,
⋅ Disponibilité du produit (délais de production, de livraison),
⋅ Réseau de distribution (rôle des prescripteurs : qui fait vendre le produit ?),
⋅ Service après-vente,
⋅ Publicité, image de marque, notoriété, fidélisation de la clientèle.

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3. ANALYSE DE LA CONCURRENCE ET FACTEURS D’EVOLUTION

La structure de la concurrence dépend pour une large part des caractéristiques du marché sur
lequel elle s’exerce et tout particulièrement de l’existence ou de l’absence de « barrières à
l’entrée », c’est-à-dire de facteurs interdisant ou limitant l’accès d’autres entreprises sur le
marché.

Structure de la concurrence (monopole, oligopole, multiplicité d’entreprise)

⋅ Existe-t-il un leader sur le(s) marché(s) ?


⋅ Quel est le taux de concentration ? Part de marché de la première entreprise, des deux
premières, des trois premières, etc…
⋅ Comment se situe la concurrence étrangère ? Montant des importations et des exportations.

Barrières à l’entrée du secteur

⋅ Barrières de nature institutionnelle : contraintes réglementaires, obtention d’un agrément


des Pouvoirs Publics, législation nationale, communautaire, etc… (par exemple
l’encadrement du crédit constitue une barrière à l’entrée efficace en ce qui concerne le
secteur bancaire).

⋅ Barrières de nature technologique : quel est le niveau technologique requis pour la


fabrication du (des) produit(s) concerné(s) ? Existe-t-il des brevets ? A-t-on besoin d’une
main-d’œuvre extrêmement qualifiée ? Quelle est l’importance de la recherche et de
l’innovation ? Quelle est la durée de vie d’un produit ? etc…

⋅ Barrières de nature financière : importance des investissements nécessaires à l’exploitation


(en équipements et en besoin en fonds de roulement).

⋅ Barrières de nature commerciale : quelle est la part de marché minimum à atteindre pour
assurer la rentabilité de l’exploitation (concept de point mort) ? Quelle est l’importance du
budget publicitaire à réaliser ou encore du réseau de distribution à mettre en place pour
atteindre le seuil de rentabilité, etc…

4. ETUDE DE L’ENVIRONNEMENT

A titre d’exemple, on notera les aspects environnementaux suivants :

⋅ Rôle des Pouvoirs Publics :


- Réglementations diverses (prix, fiscalité, etc…),
- Aides et subvention,
- Degré de contrôle (exemple des secteurs dits « stratégiques »),
- Politique régionale.

⋅ Rôle et importance des syndicats.

5
⋅ Problèmes de personnel (degré de qualification, formation, turnorver, etc…).

⋅ Problèmes des matières premières.

⋅ Consommation d’énergie.

⋅ Etc…

La liste des thèmes précédents pourra certainement être complétée par vos soins en fonction
des aspects spécifiques des marchés où s’exerce l’activité de votre entreprise. Il importe que
vous apportiez le plus grand soin à la rédaction de cette partie, car une bonne analyse pratique
et très concrète des produits, des marchés et secteurs de votre entreprise conditionnera sans
aucun doute la pertinence du jugement que vous serez amené à porter sur la politique mise en
œuvre par celle-ci et sur ses perspectives de développement.

6
ANALYSE FINANCIERE CLASSIQUE DE LA SOCIETE ETUDIEE :

PRESENTATION DES COMPTES

Ce second thème a pour objet de vous faire porter un diagnostic approfondi sur la nature de
l’équilibre financier de « votre entreprise ».

Vous ferez d’abord un commentaire sur les principes comptables et le rapport des commissaires
aux comptes qui peut être très court si rien ne vous choque ou vous paraît anormal, et plus long
dans le cas inverse. Il est en effet peu utile d’analyser les compte d’une société si vous n’avez pas
au préalable compris la façon dont ils ont établi et retraduisent en chiffres la réalité économique.

En d’autres termes, il s’agira de répondre aux questions suivantes :

1. L’existence d’une entreprise ne peut théoriquement et pratiquement se justifier que si elle


réalise une marge contrepartie du produit ou du service qu’elle délivre. Quelles ont été les
marges réalisées par votre entreprise sur la période étudiée, comment ont-elles évoluées sachant
qu’à ce niveau, les deux principaux concepts sont l’effet ciseaux et la position par rapport au
point mort.

Comment ? Pourquoi ?

2. La réalisation de marges nécessite des investissements qui prennent deux formes :

- Acquisition d’immobilisations incorporelles, corporelles ou financières,


- Constitution et augmentation du besoin en fonds de roulement.

Le premier élément renvoie à l’intensité capitalistique du secteur (plus ou moins consommateur


d’investissements pour un niveau donné d’activité), à la politique d’intégration de l’entreprise
dans sa filière. Il doit être étudié par rapport aux immobilisations déjà existantes
(investissements de maintien ou de capacité) et par rapport à la CAF dégagée afin d’étudier leur
rentabilité.

Le second élément qui renvoie aussi à la politique d’intégration de la société (car il est évident
que plus la valeur ajoutée est élevée, plus le BFR sera important à même niveau d’activité) doit
aussi être apprécié en fonction de la politique commerciale de la société, voulue ou subie.

Comment ? Pourquoi ?

3. Les investissements étudiés précédemment nécessitent des moyens financiers pour les mettre en
place, et c’est l’objet de ce troisième point que d’étudier comment l’entreprise a financé ses
différents besoins au cours du temps. Vous retrouverez à ce niveau deux concepts : celui du
fonds de roulement à partir du tableau de financement qui indique dans quelle mesure
l’entreprise prend un risque de transformation, et celui du tableau du flux de trésorerie qui doit
vous permettre de porter un jugement plus global sur la politique de financement.

Comment ? Pourquoi ?

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4. La combinaison de l’étude des marges, des investissements nécessaires pour réaliser ces
marges, et des moyens de financement mis en œuvre pour réaliser ces investissements doit vous
permettre de porter un diagnostic sur le niveau de rentabilité atteint par l’entreprise. Comment
est-il atteint (rentabilité économique –produit d’une marge et d’un taux de rotation-, effet de
levier), est-il suffisant ou pas ? (vous préparez déjà votre dernier rapport).

Comment ? Pourquoi ?

Cette analyse n’a de sens que si vous travaillez sur les comptes consolidés sur au moins les trois
derniers exercices. Pour vous aider vous remplirez utilement les tableaux suivants.

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COMPTE DE RESULTAT FONCTIONNEL

Périodes
Production vendue de biens
Production vendue de services
Ventes de marchandises
CHIFFRE D’AFFAIRES (CA)
Production stockée
Production immobilisée
PRODUCTION
Consommation de matières
Coût d’achat des marchandises vendues
Marge sur consommation de matières / marchandises
Autres consommations externes (corrigées)
VALEUR AJOUTEE (corrigée)
Frais de personnel (dont participation et intéressement des salariés)
Impôts et taxes
Subventions d’exploitation
Variation des provisions d’exploitation1
Autres produits et charges d’exploitation (reclassement)
EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION
Dotation aux amortissements
Variation des provisions sur actifs immobilisés
Part des amortissements dans les loyers de crédit-bail
RESULTAT D’EXPLOITATION (A) (RE)
Charges financières (après reclassement)
Part des charges financières dans les loyers de crédit-bail
Produits financiers (après reclassement)
Solde + ou - values sur cessions de titres de placement
Variation des provisions financières
RESULTAT FINANCIER (B)
(A)-(B) = RESULTAT COURANT (avant impôt) (RC)
Produits (charges) sur opérations exceptionnelles
Résultat des sociétés mises en équivalence
Amortissement de la survaleur
Plus values (moins values) nettes de cession
Impôt sur les bénéfices
RESULTAT NET DE L’EXERCICE
Résultat revenant aux intérêts minoritaires
RESULTAT NET PART DU GROUPE

1
Provision pour dépréciation d’actifs circulants et pour risques et charges d’exploitation

9
BILAN

date
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations en crédit-bail
Immobilisations financières
ACTIF IMMOBILISE (Im)
Stock de marchandises
Stock de matières et approvisionnements
Stock de produits finis et encours
Encours clients2
Autres créances d’exploitation courante
EMPLOIS DU CYCLE D’EXPLOITATION (1)
Encours fournisseurs d’exploitation
Autres dettes d’exploitation courante
RESSOURCES DU CYCLE D’EXPLOITATION (2)
BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT D’EXPLOITATION (3) = (1-2)
Créances hors exploitation courante
Dettes hors exploitation courante
BFR HORS EXPLOITATION (4)
BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT (4 + 3) = (BFR)
ACTIF ECONOMIQUE (Im + BFR) = (AE)
Capital social
Réserves et report à nouveau
Résultat de l’exercice
dont dividendes à verser
Ecarts de réévaluation et de consolidation
Provisions à caractère de réserves
Subventions d’investissement
Autres capitaux propres (comptes courants d’associés, ORA, ...)
CAPITAUX PROPRES PART DU GROUPE (1)
intérêts minoritaires (2)
CAPITAUX PROPRES TOTAUX (1 + 2) = (CP)
PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES (PRC)
Dettes de nature subordonnée (obligations convertibles, prêts participatifs, ...)
Dettes bancaires et financières LMT
Engagements de crédit-bail
Concours bancaires courants
Placements financiers
Disponible
ENDETTEMENT NET (D)
CAPITAUX INVESTIS DANS L’EXPLOITATION = (CP + PRC + D) = ACTIF
ECONOMIQUE

2
y compris effets escomptés non échus

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TABLEAU DE TRESORERIE

Périodes
OPERATIONS D’EXPLOITATION
Résultat net
+Dotations aux amortissements et aux provisions pour dépréciation d’actifs
immobilisés nettes des reprises
-Plus-values (+ moins-values) de cession
=Capacité d’autofinancement
-Variation du besoin en fonds de roulement
= FLUX DE TRESORERIE PROVENANT DE L’EXPLOITATION (A)
OPERATIONS D’INVESTISSEMENT
Acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles
-Cessions d’immobilisations corporelles et incorporelles
+/- Variation des immobilisations financières
= FLUX D’INVESTISSEMENT(B)
OPERATIONS DE FINANCEMENT
Augmentations de capital (C)
Dividendes versés (D)
Effets des variations de taux de change et de périmètre (E)
- A + B - C + D - E = VARIATION DE L’ENDETTEMENT NET

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ANALYSE STRATEGIQUE

De l’analyse des principaux éléments environnementaux et des grandes composantes financières de


l’entreprise, il vous appartient de dégager les orientations essentielles de la stratégie globale de
l’entreprise :

⋅ Politique de l’entreprise sur un marché,

⋅ Orientations stratégiques :
Croissance interne,
Croissance externe
- Par intégration verticale ou horizontale,
- Par diversification

et d’apprécier –en fonction de vos propres conclusions- les principales composantes de politique
générale des sociétés concernées.

Cette synthèse ne doit donc pas constituer une simple compilation des analyses précédentes mais
s’efforcer d’expliquer -ou de suggérer- une stratégie cohérente d’entreprise.

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ANALYSE BOURSIERE

Quelle meilleure synthèse pour votre diagnostic économique et financier que l’évaluation de
l’entreprise ou du groupe que vous avez choisi ?

Vous pouvez diviser votre étude en trois parties :


- Le tableau de bord boursier,
- Une évaluation de l’action,
- L’étude de l’actionnariat.

1. LE TABLEAU DE BORD BOURSIER

Celui-ci a pour objectif de traduire en un seul document les paramètres pertinents lors de
l’évaluation de toute action cotée en bourse.
Il est composé de 5 blocs :

1) L’évaluation à partir du PER

Il vous est rappelé qu’un PER ne s’apprécie pas en tant que tel mais par rapport à un marché
et que son niveau dépend fondamentalement du taux de croissance des BPA et du risque de
l’entreprise que vous avez pu analyser lors des précédents rapports.

2) La politique de distribution

Il vous est rappelé que la politique de distribution (appréciée à partir du taux de distribution)
se juge en fonction du taux de rentabilité des fonds réinvestis. Tout franc réinvesti doit se
traduire par une progression de la valeur de l’action d’au moins le même montant sinon il y
a gaspillage des fonds et appauvrissement des actionnaires.

3) Taux de rentabilité théorique et aux de rentabilité réalisée

La théorie nous enseigne que sur le moyen terme, l’action doit offrir un taux de rentabilité
qui soit fonction de son risque de marché. Ce taux de rentabilité est obtenu par l’actionnaire
à la fois sous forme de dividendes (taux de rendement) et sous forme de plus values (taux de
croissance du cours). Enfin à l’équilibre, ces deux taux doivent être égaux et égaux à un
troisième, celui de la rentabilité financière que vous avez calculé lors du second rapport.

4) Actif net et capitalisation boursière

Synthèse finale de la comparaison actif net / capitalisation boursière indique si la société


dégage une rentabilité inférieure, égale ou supérieure à celle qu’exige l’actionnaire.

5) La liquidité du marché de l’action

Si elle est forte, vos conclusions précédentes sont d’autant plus pertinentes, sinon
attention…

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2. UNE EVALUATION DE L’ACTION

A partir du PER, de l’actif net avec une décote, de la projection des dividendes au taux de
rentabilité demandé par l’actionnaire, selon vos goûts et le cas particulier de votre entreprise.

Mais à l’issue de votre calcul, ne concluez pas trop vite à la sous-évaluation ou à la


surévaluation de votre action car tous les jours il y a des achats et des ventes à ce prix en
bourse. Cela dit les imperfections ponctuelles des marchés peuvent vous laisser des espoirs…

3. L’ETUDE DE L’ACTIONNARIAT

Qui sont vos actionnaires et que veulent-ils ? La politique suivie par la société en matière de
distribution est-elle en adéquation avec leurs attentes, sinon quelle en est la conséquence ?
Revoir sur ces points l’introduction en cours.
Quels sont leurs rôles ?
La situation peut-elle évoluer ? Dans quel sens ? Votre société est-elle opérable ? Si oui,
pourquoi est-elle encore indépendante ?
Voici une liste non exhaustive des questions à poser.

Il serait utile de joindre à votre travail une courbe des cours de bourse sur 3 – 5 ans.

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TABLEAU DE BORD BOURSIER

2002 2003 2004(e) 2005(e) 2006(e)

Cours le plus haut


Cours le plus bas
Cours moyen (0)
BPA
PER (1)

Dividende versé
Taux de rendement(1)
Taux de distribution

Taux de rentabilité financière théorique


r = rf + β (rm-rf)
Taux de rentabilité financière observé
Taux de croissance du cours + taux de
rendement

Nombre d’actions
Capitalisation boursière(1)
Actif net part du groupe

Flottant en %
Transactions annuelles en % du capital

(0)
dernier cours connu pour 2004
(1)
calculé sur le cours moyen

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LEXIQUE DES TERMES FINANCIERS

Français Symboles Anglais/américain


Ventes, chiffres d'affaires CA Turnover, net sales, net revenues
Earning before depreciation interests and taxes
Excédent brut d'exploitation (EBE) EBE (EBDIT), Earnings before interests, taxes, depreciation
and amortization (EBITDA)
Amortissements et provisions pour dépréciation d'actifs Depreciation and write down of assets
Résultat d'exploitation, résultat opérationnel, résultat Operating profit, Earnings before interest and taxes
économique (EBIT)
Résultat courant (avant impôt) Profit, Earnings before tax
Amortissement de la survaleur Goodwill depreciation,amortization of goodwill
Résultat net, bénéfice net Net income, net profit, net earnings
Capacité d'autofinancement ( CAF) CAF Cash flow
Capitaux propres, Fonds propres, Situation nette, Actif net CP (Shareholders, stockholders equity
Dettes financières nettes, Endettement net D Net (financial) debt
Actif économique AE Operating assets, capital employed, invested capital
= =
Immobilisations (incorporelles, corporelles et financières) Fixed assets (tangible, Properties plants & equipments ,
+ intangible, investments) +
Besoins en fonds de roulement (stocks + clients - Working capital (inventories + trade creditors - trade
fournisseurs) debtors)
Survaleur, écart d'évaluation, goodwill Goodwill
Rentabilité économique, ou
Re Return on capital employed (ROCE), Return on invested
rentabilité opérationnelle
capital (ROIC)
=
=
Résultat d'exploitation x (1 - taux IS) Operating income or EBIT x (1 - taxe rate)
Actif économique Capital Employed or Invested capital
Résultat net Rcp Net income, net earnings
Rentabilité des capitaux propres = Return on equity (ROE) =
Capitaux propres Shareholders' equity
Levier financier = Gearing , (Financial) leverage =
Dettes financières nettes ou endettement net Net (financial) debts
Capitaux propres Shareholders equity
Action Share, Stock
Obligation Bond, debenture
Option d'achat Call (option)
Option de vente Put (option)
Capitalisation boursière VCP (Equity) market capitalisation, market cap.
Valeur de l'actif économique V Entreprise value (EV), firm value
Cours de l'action Stock price
PER = P/E =
Bénéfice par action (BPA) Earning per share (EPS)
Capitalisation boursière Equity market capitalisation
= Bénéfice net
= Net income
Bénéfice par action (BPA) BPA Earnings per share (EPS)
Dividende Par Action (DPA) DPA Dividend Per Share (DPS)
Taux de rendement = DPA / Cours de l'action Dividend yield = DPS/ Share, stock price
Taux de distribution = DPA / BPA d Pay out ratio = DPS / EPS
Valeur Actuelle Nette (VAN) Net Present Value (NPV)
Taux de Rentabilité Interne (TRI) Internal Rate of Return (IRR)
Taux d'actualisation t, k Discount rate
Taux (de l'argent) sans risque rF Risk free rate
Prime de risque rM-rF Market Risk premium
Weighted average cost of capital (WACC), cost of
Coût moyen pondéré du capital (CMPC), coût du capital k
capital
Coût des capitaux propres kCP Cost of equity
Coût de la dette, de l'endettement net kD Cost of debt
Flux de trésorerie disponible (FTD) = Free cash flows =
Excédent brut d'exploitation EBITDA
- Impôts sur le résultat d'exploitation FTD - Corporate tax on operating profit, EBIT
- Variation du BFR - Charge in working capital
- Investissements - Capital expenditures (CAPEX)

16
Note technique : Comment conduire une analyse financière

Nicolas Becker Octobre 2005

17
COMMENT CONDUIRE UNE ANALYSE FINANCIERE

D ’ABORD BIEN COMPRENDRE L ’ACTIVITE...

… ET LES CHOIX COMPTABLES


EFFECTUES PAR L ’ENTREPRISE

LA CREATION DE RICHESSE...

…NECESSITE DES INVESTISSEMENTS

…QUI DOIVENT ETRE FINANCES

…ET ETRE SUFFISAMMENT RENTABLES.

18
COMMENT CONDUIRE UNE ANALYSE FINANCIERE

D ’ABORD BIEN COMPRENDRE L ’ACTIVITE...

„ Le(s) marché(s).
„ Le(s) produit(s).
„ Le processus de fabrication.
„ Le réseau de distribution.
„ Les hommes.

… ET LES CHOIX COMPTABLES


EFFECTUES PAR L ’ENTREPRISE.

LA CREATION DE RICHESSE...

…NECESSITE DES INVESTISSEMENTS...

…QUI DOIVENT ETRE FINANCES...

…ET ETRE SUFFISAMMENT RENTABLES.

19
COMMENT CONDUIRE UNE ANALYSE FINANCIERE

D ’ABORD BIEN COMPRENDRE L ’ACTIVITE...

… ET LES CHOIX COMPTABLES


EFFECTUES PAR L ’ENTREPRISE

Rapports des commissaires aux comptes et des auditeurs.


„ Principes comptables.
„ Techniques de consolidation.
„ Survaleur, marques…
„ Provisions.
„ Stocks.
„ Crédit-bail.
„ ...

LA CREATION DE RICHESSE...

…NECESSITE DES INVESTISSEMENTS

…QUI DOIVENT ETRE FINANCES

…ET ETRE SUFFISAMMENT RENTABLES.

20
COMMENT CONDUIRE UNE ANALYSE FINANCIERE

D ’ABORD BIEN COMPRENDRE L ’ACTIVITE...

… ET LES CHOIX COMPTABLES


EFFECTUES PAR L ’ENTREPRISE.

LA CREATION DE RICHESSE...

„ L ’analyse des marges :

- des effets de ciseau.

- des effets point mort.

…NECESSITE DES INVESTISSEMENTS...

…QUI DOIVENT ETRE FINANCES...

…ET ETRE SUFFISAMMENT RENTABLES.

P. QUIRY

21
COMMENT CONDUIRE UNE ANALYSE FINANCIERE

D ’ABORD BIEN COMPRENDRE L ’ACTIVITE...

… ET LES CHOIX COMPTABLES


EFFECTUES PAR L ’ENTREPRISE.

LA CREATION DE RICHESSE...

…NECESSITE DES INVESTISSEMENTS...

„ Besoin en Fonds de Roulement.

„ Actifs immobilisés.

…QUI DOIVENT ETRE FINANCES...

…ET ETRE SUFFISAMMENT RENTABLES.

22
COMMENT CONDUIRE UNE ANALYSE FINANCIERE

D ’ABORD BIEN COMPRENDRE L ’ACTIVITE...

… ET LES CHOIX COMPTABLES


EFFECTUES PAR L ’ENTREPRISE.

LA CREATION DE RICHESSE...

…NECESSITE DES INVESTISSEMENTS...

…QUI DOIVENT ETRE FINANCES...

„ Capitaux propres / endettement.

„ Les flux de trésorerie.

„ Les risques de transformation / liquidité, de taux


d ’intérêt et de change.

…ET ETRE SUFFISAMMENT RENTABLES.

23
COMMENT CONDUIRE UNE ANALYSE FINANCIERE

D ’ABORD BIEN COMPRENDRE L ’ACTIVITE...

… ET LES CHOIX COMPTABLES


EFFECTUES PAR L ’ENTREPRISE.

LA CREATION DE RICHESSE...

…NECESSITE DES INVESTISSEMENTS...

…QUI DOIVENT ETRE FINANCES...

…ET ETRE SUFFISAMMENT RENTABLES.

„ Analyse des rentabilités économiques et des capitaux


propres :
L ’effet de levier.

„ Comparaison rentabilité de l ’actif économique / taux


exigés par les actionnaires et les créanciers.
Valeur.
Risque de solvabilité.

24
LISTE DES SOCIETES COTEES

ACCOR
AGF
AIR LIQUIDE
ARCELOR
AXA
BNP PARIBAS
BOUYGUES
CAP GEMINI
CARREFOUR
CREDIT AGRICOLE
DEXIA
EADS
ESSILOR
FRANCE TELECOM
GAZ DE France
GROUPE DANONE
LAFARGE
LAGARDERE
LVMH MOET VUITTO
PERNOD-RICARD
PEUGEOT
PUBLICIS GROUPE
RENAULT
SCHNEIDER ELECTRIC
SOCIETE GENERALE
ST MICROELECTRONICS
SUEZ
TF1
THALES
THOMSON
VEOLIA
VINCI
VIVENDI UNIVERSAL

25

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