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L’analyse de l’activité d’une entreprise repose entre autre sur le compte de résultat.
Celui-ci fournit des informations sur l’activité et la formation du résultat pour un exercice
donné. Cependant il est nécessaire d’avoir une vision plus économique des produits et des
charges, c’est-à-dire avoir une vision du déroulement du cycle d’exploitation de l’entreprise.
Le compte de résultat va donc être reclassé pour déterminer des indicateurs de gestion et pour
établir entre eux des comparaisons dans le temps et dans l’espace.
Compte de résultat
de partage de la VA
de rentabilité
de profitabilité
d'activité
L’entreprise fait-elle elle- même (faible niveau Quelle est la part de valeur ajouté dans la
de consommation en provenance de tiers) ? production de l’exercice ? Cet indicateur
Ou fait-elle appel à la sous-traitance (la sous- économique reflète la productivité globale,
traitance augmente le niveau de c’est-à-dire la richesse créée pour un niveau
consommation en provenance de tiers) ? de production.
La VA mesure également la contribution spécifique de l’entreprise à l’économie
nationale, c’est-à-dire le poids économique d’une entreprise. En effet, la somme des VA
permet de quantifier le PIB, c’est-à-dire la richesse créée par le pays. Elle autorise donc les
comparaisons temporelles et spatiales.
La VA est partagée entre les différents partenaires de l’entreprise : les actionnaires
(dividendes), les créanciers (frais financiers), l’Etat (impôt), le personnel (salaires et charges
sociales) et l’entreprise elle-même (autofinancement).
E. L’excédent brut d’exploitation
L’E.B.E. représente la part de la valeur ajouté qui revient à l’entreprise et aux
apporteurs de capitaux. En effet, l’E.B.E. se calcule à partir de la VA en soustrayant les
charges de personnel et les impôts et taxes. Or la VA est la somme des rémunérations des
facteurs travail, capital et Etat. Si on enlève la rémunération du facteur travail (charges de
personnels) et de l’Etat (impôts et taxes), il reste donc la rémunération du facteur capital.
L’E.B.E. doit donc permettre à l’entreprise de rembourser ses dettes et payer ses
charges financières, d’investir (investissement de maintient grâce aux DAP et investissement
de croissance grâce aux bénéfices mis en réserve).
L’E.B.E. est le meilleur solde pour réaliser des comparaisons inter-entreprises car son
calcul est effectué avant prise en compte des politiques d’amortissement (calcul des
amortissements) et des politiques financières (calcul des charges financières). Il représente
donc les liquidités que l’entreprise tire de son exploitation et mesure la rémunération des
apporteurs de capitaux. Ceci permet de comparer les entreprises uniquement sur les excédents
dégagés par l’exploitation indépendamment de la politique financière. L’E.B.E. est donc un
indicateur de l’efficacité économique de l’entreprise à travers son activité d’exploitation.
EBE = VA + subventions – charges de personnels – ITVA
Remarque 1 : ITVA = Impôts, taxes et versements assimilés. On considère que l’ITVA
est un prélèvement de l’Etat qui est contrebalancé par les subventions d’exploitation.
Remarque 2 : si le résultat de ce calcul est négatif, on le désignera sous le nom
d’insuffisance brute d’exploitation.
Cet indicateur permet de calculer :
Le taux de Le poids de
La part de l’E.B.E. Le taux de marge
rentabilité l’endettement de
dans la VA brute d’exploitation
économique l’entreprise
EBE Charges d’intérêts
EBE / VA EBE / CAHT
/ Ressources stable / EBE
Quelle est la part de
Pour un € de CA que
Que représente le coût richesse qui sert à
Quelle est la reste-t- il pour
du financement rémunérer les
rentabilité des renouveler les
externe dans la apporteurs de
capitaux investis dans investissements et
rentabilité de capitaux et à
l’entreprise? payer les charges
l’entreprise ? renouveler le capital
financières ?
investi ?
F. Le résultat d’exploitation
Ce résultat mesure la performance industrielle et commerciale de l’entreprise. Il
représente la ressource nette que dégage l’ entreprise à l’occasion de ses opérations de gestion
courantes (approvisionnement, production, vente et investissement).
RE = reprise des charges et transferts de charges – DAP + autres produits – autres charges
DAP = dotations aux amortissements et provisions
Cependant ce RE est influencé par la politique d’investissement, dans le sens où plus
l’entreprise augmente son niveau d’investissement, plus elle devra engager de dotations aux
amortissements.
G. Le résultat financier
Il retrace la politique de financement de la firme et pour partie sa politique
d’investissement.
RF = produits financiers – charges financières
Les charges financières sont d’autant plus importante que la firme est endettée. On les
retrouve en immobilisation financière à l’actif de son bilan. Donc plus elle dispose
d’immobilisations financières, plus elle aura de revenu financier.
H. Le résultat courant avant impôt
Il représente le résultat d’exploitation après prise en compte des éléments financiers. Il
exprime un résultat provenant de l’activité normale et courante de l’entreprise
indépendamment des éléments exceptionnels. Mais il tient compte de la politique financière
de la firme. Il est intéressant de le comparer au résultat d’exploitation pour analyser
l’incidence de la politique financière sur la formation du résultat. L’endettement conduit-il à
ce que les charges financières absorbent le résultat généré par l’exploitation ou au contraire
les placements effectués par l’entreprise viennent- ils compenser un faible ou nul résultat
d’exploitation ?
RCAI = RE + RF +/- quotes-parts sur opérations faites en commun
Les quotes-parts sont des charges ou des produits dont l’entreprise va bénéficier quand
elle fait des alliances avec d’autres entreprises.
I. Le résultat exceptionnel
Ce résultat est calculé indépendamment des autres soldes, de façon à mesurer son
impact sur le résultat de l’exercice.
RExcep. = produits exceptionnel – charges exceptionnelles
Il s’agit de l’ensemble des opérations non directement liées à l’exploitation, par
exemple les opérations sur cessions d’immobilisation. Il peut refléter la politique
d’investissement de l’entreprise si les cessions d’immobilisations sont significatives.
J. Le résultat de l’exercice
Ce résultat constitue le résultat final qui reste à la disposition de l’entreprise, celui qui
sanctionne l’efficacité de l’entreprise dans tous ses aspects : commercial, industriel, financier
et exceptionnel. Il a vocation à être réparti entre les actionnaires ou conserver pour
autofinancer le développement de la firme.
R Exercice = RCAI + RExcep. – participation des salariés – IS
Ce solde permet de calculer la rentabilité financière de l’entreprise :
Résultat net / capitaux propres è combien rapporte un € de capital ?
Les SIG sont une relecture du compte de résultat. Par conséquent, le résultat net
déterminé dans les SIG doit être le même que celui figurant dans le compte de résultat.
K. Le résultat sur cessions d’éléments d’actif immobilisés
Le résultat sur cessions d’éléments d’actif immobilisés est égal à la différence entre les
produits de cessions d’éléments d’actif et la valeur comptable des éléments cédés.
Ce solde est déjà compris dans le résultat exceptionnel. Il permet cependant de
calculer les plus ou moins values sur les cessions.
V. Les ratios
La capacité d’autofinancement permet le calcul de deux ratios :
La capacité de remboursement La répartition de la valeur ajouté